Chapitre 12

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Il existe des pétrins dont tu ne peux pas sortir. Des problèmes que tu as beau observer sous tous les angles, tu n’en trouves pas la solution. Des casses têtes auquel tu cherches désespéramment le résultat, mais il n’a jamais été trouvée. Tous cela fait partit de mon quotidien.

Trouver des réponses qui n’existent pas, réglé des problèmes compliquer et tordus ou juste imaginer des scénarios envisageables en cas de situation dangereuse : je le fais tous les jours.

Pourtant là c’est différent. Pas la situation en elle-même, car je m’en suis déjà occupé des millions de fois. C’est plus la victime du problème qui…

Noah avait les yeux fermés, il était allongé sur le sol dur et froids. Il sentait ses cheveux retomber en bataille sur son visage. Il entendait près de lui le choc régulier et métallique de deux épées et les rires de Katsu et d'Anna.

Mais ses pensées n’étaient pas là, elles étaient loin. Il les laissait toujours vagabonder très loin. Tout en accordant à chaque personne qu’il connaissait, quelque penser. Sa conscience l’amena à songer aux différentes activités auquel ses amis se livraient. Il débuta par le professeur Anns et termina par Marie. Lorsqu’il fut arrivé à cette dernière son cœur se serra et il soupira.

Pour se changer les idées il se releva et se dirigea vers son sac. Tout en faisant mine de farfouiller dedans, il jeta un léger regard aux feu qu'il avait par miracle réussit à allumer. Anna et Katsu était assise autours. Cette dernière astiquait son épée à la lueure des flamme. Il avait beau ne pas être fort en communication, il savait que Katsu s’inquiétait pour Marie.

Mais il était déjà lui-même trop inquiet de l’état de son amie pour en discuter avec quelqu’un d’autre. De plus la situation était trop compliquée, et il y avait trop de chose qu'il ne pouvait pas lui dire. C'était évidemment pour ça que lorsqu’elle avait abordée le sujet une heure plus tôt. Noah l’avait ignoré et c’était endormi. Maintenant il espérait juste qu’elle ne reviendrait pas dessus. C’était bien mal penser de sa part, car à peine avait-il formuler ce souhait dans sa tête que Katsu s’exclama :

_Je sais qu’il est arrivé quelque chose à Marie.

Ce n'était pas une question, c'était une affirmation.

_Si tu le dis répondit Noah en évitant son regard.

_J'ai le droit de savoir, affirma Katsu.

_Non, répondit le plus froidement possible Noah. Pour clore la discussion, il récupéra son épée et se dirigea vers le font de la grotte. Malheureusement pour lui Katsu n’était pas du genre à abandonner si vite.

_Donc il lui est arrivée quelque chose ?

Noah l’ignora royalement et débuta des séries d’exercices. Katsu revient à la charge :

_Où est Marie et que lui est-il arrivé ?

_Tu n’as pas à le savoir, affirma calmement Noah.

_Laisse le moi en juger par moi-même, grinça Katsu.

_Oh la jeunesse, soupira Noah, toujours à préférer se casser la figure dans le noir a la place de recevoir quelque conseil qui pourrait illuminer leur chemin.

_Merci, monsieur le philosophe, mais on se passera de tes conseils angéliques.

En entendant cette belle réplique de son élève, Noah sourit. Et se désola de ne pouvoir rien lui dire. Il plongea son regard dans celui de Katsu. La jeune championne et son mentor d’arme débutèrent un silencieux combat. Dont les règles sont bien connues : le premier qui cligne des œils ou se détourne du duel a perdu. Katsu était célèbrement connu pour son caractère têtue et Noah pour son sens de l’honneur. Aucun des deux ne comptait perdre, même si cela n’aura aucune conséquence sur leur vie.

Anna regardait les deux adversaires se disputer leur mini duel ridicule et insignifiant. Même si elle était totalement du côté de Katsu. Elle ne cautionnait pas l’insolence de son amie envers Noah. Mais elle savait que la jeune fille s’inquiétait beaucoup pour Marie à cause du silence de Noah.

Anna aurait bien pu intervenir dans leur dispute. Mais elle était trop timide pour le faire. Elle se contenta donc d’écouter la conversation qui montait dans les tons.

Soudain Noah finit par lui dire sur un ton mi furieux mi mystérieux:

_Si tu veux des réponses à tes questions va voir Anna.

Il se retourna et s’enfonça un peu plus profondément dans la grotte. Katsu resta hébétée quelque seconde avant de se remettre à crier:

_Je suppose que s’en est une autre, s’exclama telle en faisant référence a son amie, tu pourrais me donner plus d’information, continua-t-elle sur sa lancée.

Alors furieuse elle se mit à toiser Noah de haut en bas. Qui lui, resta complètement indifférent.

La dispute n'allait pas en rester là, Anna en était sûre. Heureusement une voix claire et calme mit fin à la lourde tension qui régnait dans la grotte:

_Noah tu n’as pas honte d’énerver autant l’une de mes élèves !

En entendant cela Noah fit volte face.

_Tiens qui voici, grinça-t-il, n’est-ce pas la personne que j’essaie d’appeler depuis ce midi et qui ne me répond pas ?

_Tu ne pouvais pas m’appeler à cause de la tempête de neige, grommela la jeune femme puis elle ajouta, Et pitié arrête d’utiliser ce ton sarcastique.

Anna ouvra et referma la bouche. Elle hésita à poser la question qui lui brulait les lèvres. Mais Katsu la devança.

_Que faîtes vous là, professeure Anns?

La directrice lui sourit et haussa les épaules, tout en éludant la question.

_Longue histoire.

La jeune femme aida Anna et Katsu à rassembler leur affaire sous le regard incertain de Noah.

Le petit groupe dévala rapidement la montagne pour rejoindre la voiture de la professeure Anns. Bientôt ils purent s’installer, Katsu et Anna s’assirent sur la banquette arrière, Noah pris place sur le siège passager pendant que la directrice été occupée a rangé les sacs et les valises dans le coffre. Une autre question était venue remplacer la première dans la tête de Katsu: Que faisait la professeure Anns ici ?

Lorsque tout fut rangée, la directrice démarra la voiture.

_Cette fois-ci en route pour éclipse !

Les paysages défilaient sans s’arrêter depuis plus d’une heure. À mesure que le temps avançait le ciel s’obscurcissait de plus en plus. Les discussions animées des vingt premières minute avait laissé place a un long silence. Troublé de temps à autre par Noah qui tapait doucement du pied contre le plancher. Ce rythme incessant mettait les nerfs de Katsu a rudes épreuves. Quant à la professeure Anns elle ne cessait de lancer des regards furtifs et furieux a Noah qui n’avait pas l’air de le remarquer. Anna qui s’ennuyait mortellement, engagea la conversation avec Katsu. Mais au bout de dix minutes les deux jeunes filles n’avait plus rien à se dire. Alors d’un commun d’accord, elles décidèrent de réviser. Anna sortit son cahier et interrogea Katsu sur leur leçon de math.

Une quinzaine de minutes plus tard, les deux amies n'avaient pas vraiment avancé. À presque toutes les questions que Anna lui posait, Katsu répondait à côté. La jeune fille finit par s’exploser contre Noah:

_Arrête DE TAPER DU PIED JE N’ARRIVE PAS À ME CONCENTRER !!!!!!!

Noah sursauta et grimaça violemment. Il ne lui répondit pas mais cela eu le mérite de le faire s’arrêter. Les camarades de classes purent donc reprendre leur révision.

Lorsque ils s’arrêtèrent à une aire d’autoroute pour se restaurer et se dégourdir un peu les jambes, les deux jeunes filles avaient déjà révisé la moitie de leur matière écrite. La directrice commanda de quoi manger pour tous le monde, même si elle essaya insidieusement de refiler le paiement à Noah. Katsu et Anna en profitèrent pour filer s'amuser sur l'herbe un peu plus loin. Même si l’œil vigilant des adultes ne les quittait pas.

La professeure Anns décida sur un coup de tête de terminer la discussion qu’elle avait commencée avec Noah:

_Donc si je comprends bien, tu t’es disputé avec Katsu et au lieu de mettre fin à la conversation tu m’as collé du travail en plus.

_Tout à fait, marmonna le jeune homme.

_Eh tu trouves ça normal ! s’exclama-t-elle outrée.

_Écoute, grinça-t-il, je suis désolé, mais je n’avais pas le choix. D’accord ?

Anns secoua violemment la tête. Puis grommela.

_On a toujours le choix,

_Si tu le dis mais la question n'est pas là, penses-tu réussir à tenir ta langue sur ce sujet ?

La jeune femme fronça les sourcils, et le rouge lui monta aux joues.

_Noah ! Tu m’as prise pour qui ? Bien sûr que je sais me taire, s’énerva-t-elle.

_C'est une question de vie ou de mort. Si elle venait à l’apprendre on serait dans le pétrin.

_C'est sur, marmonna la directrice. Olivier est au courant de l’avancer de la mission?

_Pour l’instant, il n’y a de mission que le nom.

_Toujours pas décider pour le plan ?

_Non on n’a une réunion dans trois jours. Tu seras des nôtres ?

_J'essaierais de me libérer, répondit la directrice.

Noah leva la tête et aperçu Anna et Katsu qui courrait dans leur direction.

_Elles arrivent, chuchota-t-il

Ils échangèrent un regard entendu.

_N'essaie pas de me communiquer des informations, ça énerve Katsu.

Noah soupira, mais ne répondit pas.

Les deux amies s’attablèrent rapidement. Katsu ne se doutait pas ne serait ce qu’une seconde qu’elle venait de rater une discussion qui lui aurait donné beaucoup d’information sur l’état de Marie. Mais comment aurait-elle pu le savoir : les adultes faisaient tout ce qu’ils pouvaient pour la maintenir dans l’ignorance.

Sur ce la commande arriva enfin, permettant à notre groupe de voyageur de remplir leur estomac et de se détendre. Ne dit-on pas que: L’estomac devient le gouffre de la vie ?

Un peu plus tard, après plusieurs victoires pour Katsu et quelque café corsé pour les adultes. Le petit groupe remontèrent en voiture. La directrice fit démarrer son engin et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, ils se retrouvèrent sur l’autoroute. Tout en conduisait la jeune femme, s’amusa à interroger ses élèves sur leur leçon. Sous le regard hilare de Noah, Katsu répondit à côté une bonne dizaine de fois mais sur la totalité, elle s’en était pas mal sortie. Anna, elle, réussit aux la main la mini évaluation que lui fit passer la directrice.

Lorsqu’elles furent enfin arrivés à l’école, les deux camarades avaient bien révisées leurs leçons. La directrice en ancienne et merveilleuse professeure de français leur avait avait été d'une grande aide. Autant dire que les deux jeunes filles n’avaient pas perdu leur temps.

_Au revoir les filles marmonna Noah qui avait l’air soulager d’être arrivé à l’école.

_Au revoir, bégaya poliment Anna

_Tu ne veux vraiment pas me le dire? chuchota seulement Katsu à Noah.

_Non, ni je ne le veux, ni je ne le peux, lui répondit-il. Puis il ajouta: Je suis désolé.

La jeune fille soupira mais malgré sa frustration, elle salua tout de même Noah avant de rejoindre la professeure Anns. Celle-ci les accompagna jusqu’à la porte de leur chalet. Avant de repartir, elle leur fit de rapide recommandation.

Lorsque les deux jeunes filles se retrouvèrent seul, elles échangèrent un regard mi-entendus mi-amusé. Puis d'un commun d'accord poussèrent la porte.

À peine était-elle rentrée qu’elles sentirent une légère odeur de cramer, suivit de près par un sifflement furieux venant de Selena.

_Salut Selena! Désoler pour le retard, tu as passé de bonnes vacances ? demanda Katsu.

La jeune fille courue rejoindre ses amies et leur fit un énorme câlin :

_Vous vous êtes retrouvées bloquer en pleine montagne ?

_Oui, acquiesça Anna amuser par la bonne humeur de leur camarade.

Katsu qui en général ne supportait pas les câlins exceptons faite à ceux de sa mère et dès fois ceux de Marie dut faire un gros effort pour ne pas se dégager de l’étreinte de Selena.

Son amie finit tout de même par se rendre compte que Katsu n’aimait pas vraiment les contacts physiques et recula. Katsu l'examina: la jeune fille n’avait pas changé. Elle avait toujours d’aussi longue tresse noir qui lorsqu’elle s’asseyait en tailleur touchait le sol. Ses yeux bleus étaient comme un ciel d’été : un ciel sans nuage..

_J'ai essayé de cuisiner, mais j’ai cramé tous ce que j’avais fait expliqua leur camarade désolée.

_C'est pas grave je vais voir ce que je peux faire pour réparer les dégâts, assura Anna et puis au pire je préparerais autre chose, promit-elle.

Selena s’excusa encore une vingtaine de fois avant d’avoir l’esprit à peu près tranquille. Vu qu’elle n’avait plus rien à faire elle en profita pour aider Katsu à monter les valises dans la chambre. Pendant le quart d’heure qui suivit, Katsu rangea méticuleusement. Elle en avait besoin pour se soulager du stress qui maintenait en étau sa poitrine.

La jeune fille utilisait souvent cette petite technique pour remettre de l’ordre dans ses pensées lorsqu’elle était en voyage. Cela lui permettait de décompresser des évènements qu’il soit passé ou future, imaginaire ou réel, important ou futile, tout y passait. Cet technique avait été mis en place par sa mère peu après quel est commencé à s’entraîner avec Marie.

Katsu en profitait dès fois pour penser à certain de ses problèmes. Bien quel était conscience que ruminer n’était vraiment pas une bonne solution. Elle était convaincue qu’il arrivait que ce soit utile. C'était d’ailleurs ce qu’elle faisait en ce moment même : Penser à Marie. Mais elle avait beau tourner le problème dans tous les sens et essayait de lister toutes les informations qu’elle avait. Elle n’avançait pas et cela la frustrait plus que tout. Plus que de savoir que Noah refusait de lui expliquer, ou de n’avoir aucune information significative. Pourquoi ne rient lui dire si elle allait bien? Surtout que maintenant il avait avoué à demi-mots qu'il lui était arrivé quelque chose.

À moins, quelle soit partit en furie, après avoir une violente dispute avec Noah. Et que depuis Noah n'avait plus eut aucun message. Et qu'il ne voulait pas qu'elle sache la raison de leur dispute... Oui, ça se tenait.

Soudain, elle avait envie de se mettre en boule et de pleurer, comme une enfant de cinq qui serait perdu. Son instinct lui soufflait, que c'était bien plus compliqué que cet hypothèse.

Ses yeux se remplir de larme qu’elle aurait voulu cacher. Sa gorge se mit à picoter désagréablement. Katsu s’assit doucement sur son lit, et remonta ses genoux contre sa poitrine. Elle aurait pu rester des années dans cette position le dos calé sur des coussins. Mais elle n’en avait aucunement envie. Les yeux fermés, Katsu se laissa bercer par les sons, de ce qui maintenant était pour elle sa deuxième maison. Au loin, elle entendait Anna cuisiner le dîner. Elle entendait aussi les bruits venant des chalets des environs.

Au bout de quelque minute. Elle se sentait déjà mieux. Elle avait évacué le trop plein d'émotion. La championne sécha ses larmes, puis se releva. Elle rangea rapidement les derniers vêtements qui se trouvait au fond de son sac et après avoir pris une profonde inspiration, descendit les escaliers.

La soirée fut parfaitement calme, les trois colocataires se racontèrent leur vacance en dégustant le repas que leur avait brillamment cuisiné Anna. Puis elles vérifièrent et comparèrent les devoirs qu’elles avaient à rendre pour le lendemain.

Katsu ne pleura pas durant la soirée, ni en allant se coucher.

Les larmes qui avait coulée sur ses joues, avait réduit sa tristesse. Bien que l'inquiétude était encore là, elle allait mieux. Mais pour combien de temps encore?

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