Vraiment morts ?

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« Qui est arrivé le premier, le facteur ou les gendarmes ? » Yohann est assise sur un tabouret au milieu de sa cuisine. Son escabeau flotterait en plein océan qu’elle ne serait pas plus démunie. Elle est là, fichée sur son radeau et, pour forcer son esprit à ne plus réfléchir, à ne pas dériver, elle se pose cette bête question « Qui est arrivé le premier, le facteur ou les gendarmes ? ». Elle a juste téléphoné à Saïd, elle n’a pu émettre le moindre son quand celui-ci a pris la communication.

- Yohann, tu joues avec ton portable, ou quoi ? s’est énervé son homme devant le mutisme de sa femme.

- Saïd, ils sont morts, a-t-elle lâché d’une voix qu’elle ne reconnaît pas, sortie du fond de sa gorge avec un effort surhumain.

- Qui est mort ? demande-t-il doucement.

- Camille, Hugues, les petits, accident de voiture…

- J’arrive, a-t-il conclu au bout d’un silence en coupant la ligne.

« C’est le facteur » se souvient-elle, les gendarmes sont arrivés alors qu’elle lisait le courrier envoyé de Grèce.

Quand Saïd entre dans la cuisine, vingt minutes plus tard, Yohann est encore au milieu de l’océan sur son radeau, la lettre en main. Elle ne pleure pas. Elle est au-delà des larmes, bien plus loin dans la dérive. Il prend sa femme dans ses bras, la serre longtemps, l’embrasse sur les yeux, le front puis murmure :

- Tes frères sont au courant ?

Figée, elle nie de la tête. Saïd se charge du reste. Visant débarque le premier, brandissant une carte postale de Grèce :

- C’est impossible qu’ils soient morts, s’agite-t-il, regardez, j’ai reçu une lettre !

Toujours muette, Yohann montre la sienne. Tanguy arrive enfin avec Martine qui se précipite sur sa belle-sœur pour l’étreindre. Yohann se laisse faire, atone.

–



L’enterrement a lieu quelques jours plus tard en Bretagne. Gonval, le curé de la paroisse, leur a proposé de prendre les choses en main. Il a organisé ces funérailles sans corps, juste les quatre portraits devant l’autel, dans la petite église du village. Une fois l’office terminé, le vieux prêtre entoure une dernière fois les orphelins :

- N’allez pas tout de suite dans la maison, leur conseille-t-il. Elle est encore hantée par trop de souvenirs.

- Justement, réfute Martine assez sèche. Il est bon d’exorciser le mal par le mal ! Et nous devons la fermer pour la vendre.

- Vous comptez la vendre ? demande le vieil homme, étonné.

- Nous n’avons rien décidé, s’offusque Yohann en fusillant sa belle-sœur.

- Mais qu’allez-vous donc en faire ? s’exclame celle-ci. En tout cas, n’imaginez pas que nous mettrons un sou dans une maison pareille ! hein Tanguy ?

Tout le monde se tourne vers Tanguy qui ne répond pas. Il a reçu un second courrier de sa mère, la veille à son bureau. Il n’en a parlé à personne, même pas à sa femme qui commence sérieusement à l’exaspérer. Cette petite carte est à l’image de Camille, juste une phrase, juste de quoi l’obliger à se remettre en question :

« Jésus a dit

Quand « cela » sera engendré en vous, « cela » vous sauvera.

Si vous n’avez pas « cela », l’absence de « cela » vous tuera. »

Evangile selon Thomas 70 logia

Ne te perds pas, Tanguy, je t’aime.

Maman.


- Tanguy ! le rappelle à l’ordre Martine, en claquant des doigts près de son oreille. Tu es d’accord avec moi, n’est-ce pas ?

Dans le couple Martine/Tanguy, Martine décide tout. Martine sait ce qui est bon pour Tanguy, Martine connaît la Vérité. Elle ne se contente pas de la détenir d’ailleurs, elle en informe les autres. Martine est la vérité, elle sait ce qu’il faut penser, ce qu’il faut dire et y adhère entièrement. Elle conseille ceux qui hésitent, remet en cause la droiture de ceux qui la contredisent. En la mariant, Tanguy a épousé l’État. Il s’est fondu dans le catholicisme ultraconservateur qui règne sur la France, sur l’Europe, sur le monde. Il est à l’abri, ce n’est pas comme Yohann qui a épousé un musulman. Depuis 2030, c’est totalement proscrit.

- Non ! réplique enfin Tanguy calmement. Je n’ai pas envie qu’on vende la maison.

- M’enfin, Tanguy ! suffoque Martine autoritaire.

- Écoute Martine, crois-tu vraiment que c’est le moment de savoir si on va la vendre ou non ? réplique-t-il à sa femme avec défi. D’ailleurs, tu n’as rien à voir là-dedans. C’est ma famille, ce sont mes affaires. Ne t’en mêle pas, s'il te plaît !

Martine est stupéfaite. C’est la première fois que Tanguy est si sec, elle se tait, renfrognée. Yohann et Visant esquissent un léger sourire de contentement. Yvonne, la communément appelée « bonne du curé », interrompt le silence qui suit :

- Ne vous inquiétez pas, j’ai fermé la maison. Il n’y a plus rien qui pourrait engendrer de mauvaises surprises !

- Vous aviez la clé ? demande Gonval, étonné.

- Je vous avoue, Monsieur le Curé, que je l’ai chipée à votre crochet, pour vider la cuisine. J’avais peur que les souris envahissent le lieu.

Gonval pâlit, puis il se reprend en la sermonnant doucement :

- Vous auriez pu avertir les enfants !

- J’ai voulu faire pour le mieux, s’excuse-t-elle, ce n’est jamais agréable de tomber sur des habitants clandestins !

–


Quand les grands prennent le chemin du retour, leur voiture sert de tampon entre les émotions de l’enterrement et la vie qui continue. Saïd et Yohann ont une vieille Kangoo bleue, leurs deux enfants attachés à l’arrière se sont endormis. Yohann regarde devant elle, vidée. Ils sont rapidement doublés par la Tesla de Tanguy. Martine, toujours aussi irritée par la remarque de son mari, lui assène des propos acerbes. Le pauvre Tanguy, trop bonne poire, crispe les mâchoires, fixe la route sans rien ajouter. Saïd lit la scène et en sourit derrière son volant. Visant les dépasse enfin dans sa ID3 toute neuve, mais qui a déjà été fracturée quatre fois ; il leur adresse un petit signe de la main.

Visant n’a encore rien digéré. Il est furieux contre la mort et contre tout ce qui bouge. Il conduit vite, trop vite, à la vitesse de sa colère. Il se remémore sa dernière visite. Ça date d’à peine quinze jours, lors d’un repas familial. Un dimanche, bien entendu. Visant déteste les dimanches en famille avec le déjeuner dominical, pastoral, et qui se termine à l’horizontal, K.O. par tant de parlotes, conseils, insinuations, reproches…

Il les évite autant que possible, mais Camille avait tellement insisté pour que toute la famille soit présente que Visant avait, pour finir, accepté. Oui, il viendrait. Oui, il ne se fâcherait pas avec Hugues. Oui, il emmènerait Nathan à la pêche.

- Oui, oui, oui Maman, je te le promets, je passerai vers 6 h prendre Nathan et on sera de retour pour midi, juré !

Il était arrivé à 10 h.

- On a joué en réseau jusque 5 h du matin, a-t-il bredouillé en embrassant sa mère.

Camille n’avait rien émis sur le retard, elle avait juste balayé l’air de la main lors de l’excuse avancée. Hugues, cloué au lit par une vilaine grippe, n’était pas non plus en mesure de lui en faire le reproche. Camille était très pâle, silencieuse, les yeux rougis, gonflés. Nathan se blottit contre la poitrine de son grand frère, en fermant les yeux. Visant en fut quelque peu surpris ; il lui caressa doucement les cheveux et interrogea sa mère du regard. Camille secoua une seconde fois la main pour minimiser la réaction du gamin ; elle les envoya d’une voix rauque :

- Allez ! Filez, les poissons n’attendent pas !

Les deux frangins étaient rapidement partis, les cannes à l’épaule. La complicité entre eux datait depuis toujours. À la naissance de Nathan, Visant était en pleine crise d’adolescence, sa mère s’était remariée deux ans plus tôt. Hugues et lui se chamaillaient à longueur de journée pour des queues de cerises, au grand désarroi de Camille qui avait d’instinct adopté les trois aînés devenant si naturellement ses propres enfants. Nathan avait calmé l’ado rien que par sa venue. Les nuages s’étaient dispersés, les orages espacés.

Le temps était clair, la mer roulait bleue, les frérots étaient au beau fixe. Durant trois longues heures, ils avaient parlé ou s’étaient tus. Ils étaient bien. Enfin, pas vraiment tout de même. Vers midi lors de leur retour à la maison, Nathan avait éclaté en sanglots. Visant n’avait pas réussi à savoir la cause de ses larmes et le petit l’avait supplié de n’en rien dire à ses parents. Troublé, Visant l’avait juste bercé.

La famille au grand complet les vit arriver par le fond du jardin. De l’eau plein les bottes, ils débarquèrent de l’air frais et des bisous mouillés sur les joues des convives.

Nathan s’était empressé de dévoiler la sole de la calebasse et de la déposer sur les genoux de sa petite sœur. Celle-ci regarda la prise, caressa les écailles et fixa son frère avec joie. Depuis l’accident, Simiane n’avait plus prononcé un mot. Nathan lui chuchotait sa partie de pêche, puis en un coup lui mit sa main glacée dans le cou. Simiane l’écarta prestement et riposta en plaquant le poisson sur la bouche de son agresseur. Tout le monde rit de bon cœur.

« Les deux petits » comme on les appelait, étaient nés 15 ans après les grands. Simiane avait juste 13 mois de moins que Nathan. Dès qu’elle put se tenir debout, elle avait suivi son frère partout. Très vite, les jeux de l’un étaient devenus les jeux de l’autre, les amis de l’un, les amis de l’autre, le monde de l’un, le monde de l’autre. Ils vivaient dans l’univers fictif des petites boules en verre avec un château enneigé. Personne n’avait véritablement de prise sur eux. Si par hasard, quelqu’un venait à secouer cette boule, un peu surpris, ils regardaient la neige tomber avec émerveillement de l’intérieur, applaudissaient l’initiative et continuaient leur vie.

L’accident n’avait en rien éclaté cette bulle. On l’avait jetée par terre, le tourbillon avait été trop fort, la neige avait mis trop de temps à se calmer, c’est certain. Mais pour finir, l’incident avait juste changé quelques donnes à leur sphère.

On passa à table. Camille dépêcha Nathan de demander à son père s’il descendrait ou préférerait rester dans sa chambre. Hugues arriva en tenant Nathan par la nuque, lunettes noires, grosse couverture et son éternel gros pull effiloché et rapiécé infiniment par sa femme. Une écharpe lui prenait la bouche et le nez. Nathan courbait légèrement l’échine. La famille s’était esclaffée en les voyant débarquer.

- Mais je vais donner une piécette à l’aveugle et à son fils ! se moqua Visant. Pourquoi ces lunettes noires ?

- Une conjonctivite qui finit le tableau ! avait grogné Hugues d’un filet de voix enrouée, une main devant son nez. Et je vous préviens, avait-il ajouté entre deux quintes de toux, c’est contagieux : regardez les yeux de votre mère. Mais va, fils. Prends la pièce, si je passe de la vie au trépas, ce sera toujours utile pour toi.

Nathan n’avait même pas souri. Il avait fixé son père vaguement rageur.

Sans place prédéfinie, mais avec un ordre évident, chacun s’assit suivant les habitudes : Hugues et Camille en bout de piste, de part et d’autre de la table ; Yohann à côté de son beau-père, Visant côté mère, Tanguy, l’aîné, le catho, entre les deux ; les deux petits ensemble, en face de Tanguy. Les beaux-enfants prenaient les chaises disponibles.

Si Visant n’avait pas son pareil pour exaspérer son beau-père par sa vie décousue, Tanguy ne manquait pas non plus une occasion pour faire grimper sa mère au mur. Tanguy dormait sur les écrits du Vatican dictés par des « talibans catholiques hypocrites » comme les appelait Camille. Depuis quelques années, les mouvements traditionalistes noyautaient tous les pouvoirs. Camille regrettait amèrement cette situation d’intolérance qui engendrait le retour à une morale rigide. Elle ne comprenait pas comment son fils pouvait admettre de telles inepties, et se morfondait de le voir virer loin de ce qu’elle espérait leur avoir inculqué.

Ce dimanche-là, on ne parla ni de la vie chaotique de Visant, ni de la rigidité du pape. La conversation tournait gentiment autour de la Grèce, voyage qu’ils allaient entreprendre pour permettre à Simiane de nager avec les dauphins. Rien n’avait perturbé la quiétude du repas. Rien n’avait fâché la raide Martine. Faut dire qu’Hugues était vraiment trop moche pour entamer n’importe quelle discussion, il était remonté avant la première cuillère avalée.

–

Quand Yohann et Saïd arrivent chez eux, Visant les attend.

Yohann s’étonne de la détermination de son frère. Celui-ci n’a jamais quitté le coton du nuage sur lequel il était né. Grand mât, la tête au-dessus des nimbus, de temps en temps, il se baissait pour observer les événements se dérouler à ses pieds, sans y prendre part. Chimiste de haut niveau, une fois ses études terminées, l’université l’avait directement engagé. Visant n’avait pas postulé plus loin.

- Il y a une faille, continue-t-il, ce dimanche-là n’était pas normal.

- Le ton n’est pas monté, alors ce n’était pas naturel ? T’es bien pessimiste pour une fois ! constate Yohann ironique.

- Nathan savait qu’ils allaient à l’échafaud ! argumente-t-il en racontant comment il avait fondu en larme juste avant de rentrer de la pêche et la manière dont il s’était jeté dans ses bras à l’arrivée. Je me demande s’ils sont vraiment morts...

Yohann pâlit. Elle n’admet pas ces disparitions, c’est trop lourd. Mais la remettre en cause est encore plus éprouvant. Depuis la visite des gendarmes, elle ne passe pas une nuit sans déambuler dans toute sa maison, entre crises de larmes et gâteaux secs.

- Rêve pas, Visant, le coupe-t-elle catégorique. Ils sont morts, on a même retrouvé le dentier de Hugues.

- Mais pas la prothèse de Simiane ! persévère Visant. Tu ne trouves pas ça étrange ?

Visant s’emporte en donnant un cours de chimie sur les deux alliages, celui de la prothèse et celui du dentier qui devait fondre bien plus vite. Saïd observe sa femme qui titube dangereusement le long d’un précipice. Il sert le thé à la menthe et s’assied entre le frère et la sœur, pose une main sur le genou de Yohann et arrête son beau-frère dans ses élucubrations :

- C’est épouvantablement dur, Visant. Pour tout le monde.

Ils sirotent leur boisson dans un silence méditatif que Yohann rompt :

- Un seul acte pourrait plaider en ta faveur : c’est le voyage à Lourdes proposé par Martine et Tanguy.

Les deux hommes se tournent vers elle, en déroulant ensemble le film de l’épisode :

Quand Tanguy avait émis l’accompagnement au pèlerinage, Camille avait lâché la louche, en fixant tour à tour son fils et sa bru, incrédule. Tout le monde s’était tu. Hugues se moucha bruyamment, lança un coup d’œil rapide à sa femme devenue blême, puis répondit sans conviction :

- Peut-être.

Hugues se leva douloureusement, fixa l’assemblée et prit congé en maugréant quelques mots d’excuse. Tanguy entendit dans ce « peut-être » un oui et exultait pressant la main de son épouse qui regardait Simiane de sa mine charitable et paternaliste. Depuis le réveil de la fillette, Martine avait procédé à un forcing inimaginable pour qu’on la place dans une institution catholique spécialisée dont elle connaissait personnellement le directeur. Les parents s’étaient montrés inflexibles, jusqu’à présent.

Simiane renvoyait à Tanguy un regard innocent, démuni presque implorant pour qu’il renonce. Nathan, lui, s’accrochait à la main de sa sœur pour qu’elle ne le quittât pas. Visant, Yohann et Saïd étaient consternés. Camille émit sans voix, très vite afin d’éviter toute discussion possible :

- J’ai oublié les épices.

Elle fila dans la cuisine, rapidement rejointe par sa fille qui ne voulait pas en rester là. Yohann trouva sa mère face à la fenêtre, une main sur la bouche, l’autre appuyée sur l’évier. Quelques larmes au fond des yeux.

- Alors ça, maman, c’est non ! éclata la jeune femme. Tu ne vas quand même pas laisser Simiane dans les pattes de cette « rombière » ?

- C’est ta belle-sœur, Yohann, avait articulé Camille sans voix, refusant obstinément que l’on pose un jugement au sein de la famille.

- Maman, OK ! ça c’est dit ! Maintenant, réponds-moi ! exigea Yohann, autoritaire.

- Je ne crois pas ! avait chuchoté Camille, en plantant son regard dans celui de sa fille.

Yohann s’accrocha aux yeux de sa mère et changea de ton, en constatant l’état de celle-ci :

- Qu’est-ce qui se passe ? Tu es malade ? C’est ça ? Tu maigris sans cesse, tu es aussi pâle que du bristol, tu me caches quelque chose, je me trompe ?

- Je ne suis pas malade, rassure-toi, murmura péniblement Camille.

- Vous vous êtes fâchés, toi et Hugues ?

- Non, pourquoi crois-tu ça ?

- Ben, c’est bof l’ambiance ! Tu l’as servi sans le regarder. On peut prendre les petits chez nous, si vous avez besoin de vous retrouver !

- Tout va bien, assura-t-elle en réfutant de la tête.

Yohann n’était pas dupe. Camille avait le menton qui tremblait, les yeux brillants. Elle serra doucement les mains de sa mère, attendit dans les amarres qu’elle avait tendues que Camille s’y accroche et dévoile son mystère. Sa mère coulait à pic au fond de la mer. Yohann en était bouleversée.

- Depuis quand les femmes font-elles des conciliabules dans la cuisine ? claironna Visant en entrant avec la soupière.

Les deux femmes se retournèrent :

- Mais depuis la nuit des temps, Visant ! répondit Yohann.

- Pas chez nous ! Allez hop ! Plus besoin d’épices, on a fini la soupe !

En terminant cette rétrospective, Yohann et Saïd admettent le repas non conforme aux habitudes de Camille et Hugues. Visant veut retourner à la maison familiale. Il est persuadé qu’il y a une faille, un élément que les parents auraient caché et qui pourrait expliquer leur disparition. Ils iront aux vacances de printemps qui se profilent le mois suivant.

Dès que Tanguy apprend leur projet de passer les vacances de Pâques en Bretagne, il s’impose à eux.

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