Vie tranquille
Depuis une bonne douzaine de jours, Charles a installés les Squiban du mieux qu’il pouvait dans le vieux chalet familial. L’habitat est grand, mais sans confort. Isolé, dernière maison avant la montagne, personne ne peut soupçonner leur présence. Une vieille ligne ADSL et un ordinateur leur permettent un regard sur l’enquête qui se déroule en France. Ne voulant pas qu’ils aient la moindre impression d’être manipulés, Charles s’évertue à jouer cartes sur table depuis leur arrivée. Ainsi, quand il a reçu le courriel de Jonas l’informant que la partie Varnas s’était évaporée dans la nature avec Grégoire et Olivia, il l’a tout de suite révélé à l’autre branche de la famille. Jonas annonçait déjà un dénouement assez rapide et demandait à Charles d’être prêt à réceptionner Camille et les enfants.
Le premier pari de Charles est gagné : leur disparition est rapidement médiatisée. Quelques fliccs, un vieux curé et la famille de Saïd ont délié leur langue. La presse s’en empare, les moyens sont mis en œuvre pour que la police puisse les rechercher autant en Bretagne qu’à Paris.
Comme par miracle, l’assassinat de Tanguy a été élucidé. D’après les journaux, Serge Bahon est un tueur en série, ayant pour cible de prédilection les prêtres. Il en a occis deux, voire plus, sur la côte bretonne et c’est parce que le policier était sur sa piste qu’il a subi le même sort. Nardolé est aux aguets. Il a déjà fait un « mea culpa » public devant les caméras. Se confondant en excuses pour avoir refusé d’enterrer son frère parce qu’il ne « savait » pas, il prie Yohann de se manifester, si elle est vivante ; ce dont il ne doute pas. Yohann en aurait vomi.
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