Chapitre 21 - Partie 4 (/!\ Scène explicite)
Je ferme les yeux et m’abaisse délicatement sur lui, prenant le temps de l’accueillir, chaque centimètre me procurant une légère sensation d’inconfort, comme si mon corps devait se réajuster, se rappeler. Cette gêne est fugace, presque imperceptible, et se dissipe rapidement, se fondant dans la chaleur qui grandit à mesure qu’il prend plus de place en moi.
Je savoure chaque seconde, respirant profondément, me concentrant sur la sensation de mon corps qui se détend et s’adapte lentement à sa présence.
Une fois qu’il est complètement en moi, je commence à bouger, d’abord avec une retenue, une lenteur presque timide. Mes hanches oscillent doucement, les va-et-vient prenant progressivement de l’ampleur, la sensation de plénitude s’intensifiant à chaque mouvement. L’inconfort initial s’éteint peu à peu, remplacé par une chaleur douce, un plaisir qui se réveille et se diffuse en moi.
Chaque mouvement devient plus fluide, plus assuré, et avec lui, le plaisir se fait plus fort, plus palpable, à mesure que nos corps dansent ensemble. Il reste immobile sous moi, mais ses mains serrées sur mes hanches me montrent qu’il n’est pas indifférent. Son contrôle, sa patience, cette attente silencieuse, ce respect mêlé de tendresse qu’il m’offre m’enflamment encore plus, me poussent à prendre le temps, à m’imprégner de chaque sensation.
Je me penche, mes seins effleurant son torse, savourant la chaleur presque étouffante de sa peau nue contre la mienne. Mon souffle caresse sa joue, son menton et je me délecte de chaque frisson que je provoque et que je ressens à la connexion de nos corps. Mon coeur s’emballe, comme si chaque pulsation amplifiait l’intensité du moment.
Quand nos lèvres se retrouvent, je viens caresser sa langue avec la mienne et plus rien d’autre n’a d’importance que nous. Je continue de le faire aller et venir en moi et mes mains glissent sur lui, explorant davantage la courbe de ses larges épaules, l’arôme de sa peau, la fermeté de ses muscles. Tout autour semble disparaître, se fondre dans la chaleur de notre union, m’inciter à me perdre encore plus.
Je délaisse ses lèvres pour aller embrasser son cou, un baiser long et tendre, contrastant avec l’urgence brûlante qui monte en moi. Sa respiration s’accélère et je sens sa mâchoire se crisper contre ma joue.
Je suis prête. Mon corps est parfaitement adapté au sien. Plus besoin de précaution ou de retenue : il peut se laisser aller.
- Prends-moi, je souffle.
Comme l’autre jour dans la salle de bain, il se fige une fraction de seconde, comme s’il lui fallait ce minuscule laps de temps pour intégrer l’information.
Ses mains se ferment encore plus possessivement sur mes hanches, ses doigts s’enfonçant dans ma peau, son sexe me pénétrant avec force. Sa main vient chercher ma joue et m’attire à lui. Ses lèvres se referment sur les miennes comme un étau de velours. Je laisse échapper un gémissement, surprise par cette démonstration flagrante de son désir. Il se met enfin à bouger, à répondre à mes mouvements et mon souffle se coupe. Nos corps trouvent un rythme fiévreux et chaque seconde me plonge un peu plus profondément dans le plaisir, éteignant toute pensée cohérente.
L’urgence de son désir est palpable dans la tension de chacun de ses muscles, dans chaque poussée qu’il impose à mon corps demandeur, ses gestes se font plus pressés, plus avides. Je laisse entendre mon plaisir, mes mouvements se faisant de plus en plus sauvages sous lui, mes ondulations s’intensifiant, chaque geste déclenchant une décharge de plaisir. Sa voix rauque et basse survole la mélodie de nos ébats, se mêlant à mes gémissements, me transperçant :
- Tu es trop sexy, comme ça… Tellement belle, tellement douce.
Une chaleur viscérale m’envahit, des papillons naissent dans mon ventre, le faisant se contracter. Je me perds dans cet instant où j’oublie tout ce qui n’est pas lui et moi. Ce plaisir incandescent que nous nous autorisons enfin. Perdue dans l’instant, portée par le plaisir, par le besoin de lui, je murmure presque sans réfléchir :
- Plus fort…
Et tout bascule, littéralement. D’un geste maîtrisé, il s’empare de mon corps et me retourne sur le dos. La surprise me paralyse une seconde, mais quand je vois l’intensité de son regard, de cette faim qu’il ne cache plus, je me tends, frémissant d’anticipation.
Quand il me place sous lui, tout devient flou, comme si un de mes nombreux fantasmes coupables prenait vie. Je le vois ensuite se pencher sur moi, son corps lové contre le mien, entre mes jambes, avant de reprendre possession de ma bouche. Ses grandes mains chaudes agrippent mes fesses et il me prend d’un coup, retrouvant sa place entre mes cuisses, comme si j’étais faite pour ça, pour lui..
Alors que je pensais que mon plaisir était à son comble, son poids sur moi et la pression de ses coups de rein me détrompent. Il me prend plus vite, plus fort, exactement comme je le lui ai demandé. Il n’y a aucune hésitation dans ses gestes, chaque mouvement de ses hanches me renverse, m’emmène toujours plus haut.
Ma respiration est erratique, entrecoupée de longs gémissements que je ne cherche plus à dissimuler, si bouleversée par l’intensité de ces sensations que j’en ai presque la tête qui tourne. Je me cambre, mes jambes s’enroulent autour de sa taille, mes mains s’accrochent à ses bras, comme s’il pouvait m’empêcher de perdre pied.
Il se détache délicatement de moi, sans cesser de me pénétrer, le nouvel angle de nos corps est délicieux. Il intensifie ses va et vient, mon corps répond, sans réserve, se tendant, se cambrant, cherchant à suivre son rythme, à le rattraper. Mon corps n’est plus qu’un immense brasier tant je brûle de désir et de plaisir. Je le sens partout : sa chaleur, sa force, ses mains sur mes cuisses, sa peau contre la mienne. Mon souffle se brise à chaque mouvement, et pourtant, c’est comme si je ne respirais que pour lui. Aucun mot ne suffit pour capturer ce que je ressens, cette montée irrépressible, cette tension qui me traverse, menaçant de me submerger.
- Zed… , je murmure à demi consciente. Zed… C’est trop bon…
Il s’arrête soudain et se redresse, à bout de souffle. Tout mon corps proteste, confronté au vide qu’il laisse, mais je ne peux que le regarder, frustrée et interdite, à genoux devant moi. Cette vue est terriblement excitante, avec son corps athlétique et ses yeux vifs.
- Retourne-toi, ordonne-t-il.
Mon cœur bat encore la chamade, mon esprit tentant de rattraper ce qu’il vient de dire. Un frisson me traverse, brut, délicieux. Ce n’est pas tant les mots — simples, ordinaires — mais la manière dont il les a posés, avec cette assurance calme, cette autorité nue, assumée.
Ils réveillent en moi une effronterie féroce, un besoin de le provoquer, de le pousser dans ses retranchements — et de voir s’il saura me contenir. Ce n’est pas la soumission qui me fait vibrer, c’est le bras de fer, bien plus excitant que l’obéissance pure.
Je brûle d’explorer cette dynamique entre nous. Nous avons toujours été complices, jouer ensemble est naturel, instinctif pour nous, et ce nouveau jeu risque d’être très intéressant.
Un sourire effleure mes lèvres et je me redresse, aguicheuse, féline, insolente, avant de me poster à genoux, moi aussi, face à lui.
- On dit “s’il te plaît”, quand on est poli, je susurre tandis que mes doigts trouvent son sexe.
Lentement, je le caresse, le défie du regard, mes mouvements calculés pour le faire languir. Après un sursaut à peine perceptible, son regard change, éclairé par une lueur d’amusement. Un sourire aussi malicieux que le mien vient se dessiner sur ses lèvres. Il pose une main possessive sur ma nuque et fait glisser ses doigts sur moi, jusqu’à mon clitoris, avec une précision déconcertante. Nos caresses se répondent, synchrones, électrisantes.
Pas question de craquer la première…
Je tente de garder le contrôle, car c’est moi qui ai lancé le jeu, mais son toucher est trop habile, trop intense. Mon souffle s’accélère malgré moi, et déjà je sens mes pensées vaciller. Je lutte contre moi-même, refusant de céder tout de suite. Mais alors qu’il intensifie ses mouvements, que ses doigts s’accordent au rythme que je lui impose, ma détermination se brise. Incapable de résister plus longtemps, je rend les armes, laisse ma tête partir en arrière dans un grand soupir de plaisir.
- S’il te plaît, claironne-t-il, un brin moqueur mais terriblement tendre.
J’aime le fait qu’il m’accorde cette égalité dans notre petit jeu, que notre complicité fonctionne aussi sur le plan sexuel. Mais, pour l’heure, j’estime que j’ai perdu. Je me tourne donc et m’installe à quatre pattes devant lui, aussi dévergondée que possible, prenant mon temps, pour continuer de le faire attendre, consciente de chaque mouvement, de chaque ligne que mon corps dessine sous son regard. Une chaleur monte en moi, à la fois de l’anticipation et de l’excitation.
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