Chapitre 21 - Partie 5 (/!\ Scène explicite)

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Je sens ses yeux sur moi, et c’est électrisant. Mon dos légèrement courbé, mes fesses offertes, je me surprends à aimer cette tension, ce moment suspendu où tout semble possible.

Que va-t-il faire ? Comment va-t-il me toucher ?

Quand il se rapproche, le matelas s’affaisse sous son poids, et un frisson me parcourt. Puis son torse chaud se colle contre mon dos, et je ne peux retenir un léger gémissement. Sa chaleur m’enveloppe, son souffle caresse ma nuque. Son poids contre moi est à la fois apaisant et enivrant.

Il bouge lentement, presque trop lentement, sa main glissant sur mon ventre, effleurant mes courbes. Son toucher est précis, taquin, et mon souffle se fait plus rapide à mesure qu’il m’explore. Quand ses doigts trouvent mon sexe, un soupir plus profond m’échappe.

Il me doigte doucement, sans précipitation, avec une maîtrise presque cruelle. Je ne sais pas si c’est une punition subtile, un prolongement de ce jeu de domination, ou s’il est simplement concentré sur l’idée de me faire du bien, de me rendre folle de plaisir. Peut-être les deux. Cette incertitude me trouble autant qu’elle m’excite.

Il sait exactement ce qu’il fait. Ses doigts me dessinent comme s’il cherchait à graver chaque sensation en moi. Ses lèvres tracent les contours de mon corps, embrassant le creux de mes reins, la courbe de mon dos, puis mon tatouage. Quand il atteint mon épaule, un long frisson me traverse, mes bras tremblant légèrement sous moi.

Cette douceur, cette lenteur, c’est si différent de ses pénétrations précédentes. C’est insoutenable. Mon corps se cambre malgré moi, cherchant davantage. Mes doigts agrippent les draps, comme un exutoire à cette tension qui me consume. Je n’en peux plus d’attendre. Chaque caresse, chaque souffle contre ma peau me pousse un peu plus près du bord.

Arrête de me torturer comme ça… S’il te plaît… Prends-moi.

Alors que je me surprends à envisager de le supplier de mettre fin à ce délicieux supplice, ses doigts se retirent. Avant même que je puisse protester, je le sens se redresser et se placer derrière moi. Je retiens mon souffle, fébrile à l’idée de ce qui m’attend.

La chaleur de son corps contre mes fesses, la tension presque palpable entre nous. Et puis, enfin, il entre en moi. Lentement. Délicatement. Une onde de plaisir m’envahit, me submerge, et un gémissement long et profond m’échappe. Mon corps réagit instinctivement, mes hanches cherchant déjà à s’adapter, à l’accueillir plus profondément.

Ses mains trouvent ma taille, et comme toujours, me serre, comme pour m’empêcher de partir, comme s’il craignait que je me dérobe. Dès son premier mouvement, tout mon corps se tend et je crie, surprise par l’intensité du plaisir qu’il me donne, par cette connexion brute et parfaite.

Ses coups de reins deviennent plus rapides, plus puissants, et je sens mon corps répondre malgré moi. Je m’ouvre totalement, je me tends sous ses assauts, incapable de faire autre chose que de me laisser emporter.

  • Caresse-toi.

Cet ordre-là me parvient comme à travers un voile, me laissant à la fois troublée et électrisée. Mes doigts obéissent et glissent presque malgré moi vers mon sexe. Le contact est électrisant, ajoutant une dimension presque insupportable à ce que je ressens. Son rythme s’accélère encore et je suis incapable de contenir mes cris.

Chaque mouvement de son corps contre le mien, chaque pression de mes doigts me propulse plus loin dans cette vague de plaisir dévorante. Je sens la tension monter, mon corps entier semble se concentrer sur cette explosion imminente, sur ce plaisir qui me rend folle. J’ai l’impression que je pourrais mourir s’il décidait de s’arrêter à nouveau. Tant pis si je perds tout contrôle, tant pis si je le supplie. Tout ce qui compte, c’est qu’il continue.

  • Ne t’arrête pas… Ne t’arrête pas…

Ma propre voix me surprend : essoufflée, désespérée. Mais je ne peux pas m’en empêcher. Je sens mes muscles se tendre, mon souffle devenir plus court, comme si mon corps tout entier s’embrasait. La tension en moi atteint son paroxysme, prête à exploser. Puis c’est l’extase. Une vague brute et dévastatrice me submerge. Mon corps se fige, puis se libère dans un cri incontrôlé. Je jouis, fort, sans retenue, chaque fibre de mon être vibrant sous l’intensité.

Le plaisir est si puissant qu’il me laisse vidée. Mes mains glissent loin de mon sexe, mes bras lâchant prise. Mon corps tremble, incapable de faire face à cette décharge. Ses doigts viennent remplacer les miens, et à peine le contact est-il établi que je suffoque sous une nouvelle vague de sensations. Mon corps réagit immédiatement, presque contre ma volonté. Mon souffle devient erratique, ma voix s’échappant en halètements irréguliers.

Il continue, implacable. Ses mouvements, précis et rapides, m’emportent à nouveau. Mon esprit se brouille, incapable de suivre la cadence. Je suis perdue, prise dans cette spirale de plaisir où il ne reste que lui et moi, et ce feu qu’il alimente sans relâche. Mes tremblements deviennent incontrôlables. Chaque coup de bassin, chaque pression de ses doigts me pousse un peu plus loin. Quand une nouvelle vague me prend, je ne peux que crier encore, un cri brut, presque une plainte.

Et c’est là que je le sens. Son corps se tend derrière moi, sa prise sur mes hanches se resserre, et dans un ultime mouvement, il éclate. Un gémissement rauque s’élève de sa gorge, et je sens son plaisir m’envahir, chaud, brutal, et tellement intime.

Il ralentit peu à peu, ses mouvements devenant plus doux jusqu’à s’arrêter complètement. Quand il se retire, une étrange sensation de vide me gagne, mais je n’ai même pas la force de m’y attarder. Je m’effondre sur le matelas, incapable de bouger, mon corps encore secoué par les dernières ondes de plaisir.

Je le sens batailler quelques secondes avec le draps bloqué sous mon poids avant de s’allonger derrière moi, son torse chaud venant épouser la courbe de mon dos, son sexe contre mes fesses. Ses bras m’enveloppent, une étreinte douce qui contraste avec l’intensité de ce que nous venons de vivre. Je me laisse faire, me rapproche un peu plus de lui, mes muscles encore engourdis me rendant maladroite.

Je ferme les yeux, mon souffle s’accordant au sien, et je me laisse porter par cet instant de calme qui nous caractérise. Mon corps est lourd, apaisé, et le silence entre nous me berce doucement.

Mais alors que je m’apprête à sombrer dans le sommeil, je ressens un changement imperceptible dans l’air. Une sensation étrange de vide me saisit et je me tourne dans le lit, à la recherche de Zed. Un frisson me parcourt quand je remarque qu’il n’est pas à mes côtés. J'entends un bruit dans la pièce voisine et quelques secondes plus tard, je vois sa silhouette, nue, dans l’embrasure de la porte. Il entre sans faire de bruit, mais je perçois tout de suite quelque chose qui a changé. Ses épaules sont un peu plus tendues que d’habitude, son pas, d’ordinaire si assuré, semble plus lourd, comme s’il portait un poids invisible.

Il y a une sorte de distance qui s’est installée entre nous, une gêne qui n’y était pas avant. C’est subtil, mais je le vois, et cela me frappe en plein cœur. Je ne veux pas que notre première nuit soit gâchée par une fausse note, alors, même s’il risque de se fermer, je tente d’ouvrir le dialogue.

  • Qu’est-ce qui te tracasse ?
  • J’essaie de comprendre, répond-il à mon grand soulagement. Comment je dois prendre ce qui s’est passé ?

Il revient s’installer à mes côtés dans le lit et je décide de lui dire la vérité, même si elle n’est pas flatteuse.

  • Comme un gros coup de poker. Une idée de Jona que j’ai suivie parce que… Et bien parce que je voulais que tu réagisses. C’était mon ultime tentative pour que tu ne me vois plus comme la fiancée de Nate. Sans ça, rien n’aurait changé dans le sens où je l’espérais.

Je le laisse digérer mes mots, sans rien ajouter, attendant de voir si enfin il comprend. Malheureusement, il reste de glace. Je me colle contre lui, le prends dans mes bras, savourant à nouveau la chaleur de sa peau, embrassant son torse et confie sans détour :

  • Zed… Je veux être avec toi. Je te veux toi. Juste toi.

Il se crispe une demi seconde avant de me serrer contre lui et de poser un baiser sur mon front. Le coeur léger, je me laisse faire, me sentant enfin à ma place, en sécurité. Tout a été dit, il n’y a plus aucune ambiguïté, nous sommes sur la même longueur d’onde et je n’ai jamais été aussi heureuse.

Son corps est chaud et réconfortant, et la fatigue me gagne à nouveau. En quelques minutes, le doux rythme de sa respiration m’apaise, et je ferme les yeux, me laissant emporter dans un sommeil paisible, enveloppée dans son odeur et la chaleur de ses bras.

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