Chapitre 22 - Partie 1 (/!\ Scène explicite)

7 minutes de lecture

Une chaleur diffuse me sort lentement du sommeil, une caresse à peine perceptible, sur ma peau nue. Les évènements de la veille me reviennent en mémoire, presque trop intenses, mais délicieux.

  • Zed ?

Ma voix semble lointaine, éraillée par le plaisir que j’ai laissé éclater la nuit dernière, un signe que tout était bien réel. Une angoisse sourde m’étreint : son toucher, si léger, signifierait-il qu’il a changé d’avis durant la nuit ? Son souffle et son odeur rassurante se pose entre mes omoplates lorsqu’il y dépose un baiser, doux et délicat.

  • Salut, étrangère, murmure-t-il contre moi.

Ce surnom me fait rire intérieurement, j’ai vraiment été une autre personne hier soir, mais le résultat était bien au-delà de mes espérances, comme un rêve auquel je ne suis pas prête à renoncer en me réveillant.

Flottant encore entre deux mondes, je me tourne tant bien que mal vers lui, les paupières closes, craignant que tout ne s’envole. La chaleur de sa peau m’appelle et j’enfonce mon visage dans son torse, en quête de son odeur. Je remonte doucement une main le long de son corps, à la recherche de son visage. Ma main frôle sa mâchoire, sa barbe naissante, ses lèvres. Il attrape mes doigts et dépose un baiser sur chacun d’eux avant de guider ma main jusqu’à sa nuque.

Il relève mon visage d’un doigt et je sens son souffle juste avant que ses lèvres ne rencontrent les miennes. L’onde de soulagement qui me traverse est presque douloureuse : jamais il ne m’aurait embrassée avec autant de respect, de tendresse, de complicité, s’il n’avait pas été sûr de me vouloir. Alors je l’embrasse en retour, sans la moindre hésitation.

Probablement autant sur la réserve que moi, ma réaction semble le ravir et notre baiser se fait plus profond, plus sûr et un frisson d’extase me parcours l’échine. Je me blottis un peu plus contre lui, cherchant plus de chaleur, plus de friction, plus de lui. Mon corps le réclame avant même que mon conscient ait totalement refait surface.

Je me redresse légèrement et viens m’asseoir à califourchon sur lui, plus avide que jamais de sa peau contre la mienne. Je remonte mes mains le long de son torse, lentement, admirant sa peau bronzée sous la lumière tamisée de la chambre, savourant chaque muscle, chaque relief.

Son souffle s’accélère quand je me presse un peu plus contre lui, effleurant sa peau de mes tétons. Je me sens bouillir de l’intérieur, une tension délicieuse m’envahit. Chaque millimètre de ma peau réclame ses caresses, chaque battement de mon cœur pulse à son nom. Il laisse ses mains glisser sur mes hanches, mes reins, puis s’attarde sur mes fesses, me rapprochant encore. J’en veux plus. Je me frotte contre lui, comme si je pouvais traverser les derniers vêtements qu’il lui reste.

Je saisis l’une de ses mains et la pose sur mon sein, l’incitant à me toucher, incapable d’attendre davantage. Il s’exécute sans la moindre hésitation, sa paume chaude pressant doucement ma peau, juste assez pour que je sente la chaleur se répandre en moi. Un soupir m’échappe. Je sens son regard malgré mes yeux fermés, la tension dans ses muscles ne me trompe pas : tout comme moi, il n’en revient pas. Tout est réel, juste, vrai.

Il glisse ses doigts entre les miens et m’attire contre lui.

  • J’ai envie de te faire l’amour, murmure-t-il.

Sa voix est rauque, vibrante, et elle me traverse toute entière. Mon ventre se contracte sous l’effet de ses mots. Je colle mon front au sien, mon coeur battant trop vite.

  • Alors vas-y. Fais-moi l’amour.

Et je sens dans la façon dont ses bras se referment sur moi comme s’il voulait m’ancrer à lui, comme s’il voulait tatouer mon corps sur le sien, que c’est exactement ce qui va se passer. Ses lèvres retrouvent les miennes dans un baiser plus profond, plus chargé d’émotions encore. Nos langues se trouvent et s’explorent avec une douceur toute nouvelle pour nous.

Il me soulève légèrement, me repositionne contre son ventre pour se débarrasser de ce qu’il reste de ses vêtements. Je continue de parcourir sa peau et ses cheveux de mes doigts, de mes lèvres. Il me prends dans ses bras et s’asseoit en tailleur, m'installant contre lui, une jambe de part et d’autre de son corps, avec une lenteur presque révérencieuse.

J’enroule mes bras autour de sa nuque, mon corps s’alignant instinctivement au sien. Je sens ses mains se presser sur mes fesses, ses doigts s’ancrer dans ma peau. J’ose enfin le regarder et je lis tout dans ses yeux. Le besoin de me posséder autant que celui de se donner à moi. Une vague de frissons me parcourt alors qu’il me guide lentement en lui, fusionnant nos corps avec une douceur inouïe.

Mon corps l’accueille comme s’il lui avait toujours appartenu et je ne peux retenir un gémissement en sentant cette chaleur, cette présence en moi. Il me fait monter et descendre sur lui avec une lenteur exquise, et je me perds dans son rythme, dans la profondeur de ses mouvements, dans la brûlure délicieuse qui me consume de l’intérieur. Je lis dans ses yeux une intensité nouvelle, une faim qui me chamboule autant qu’elle m’électrise. Nos souffles se mêlent, nos corps se cherchent, s’accordent, s’apprivoisent encore et encore.

  • Tu es incroyable, souffle-t-il dans mon cou.

Je sais qu’il le pense. Je le sens dans ses baisers, dans la façon dont il savoure chaque centimètre de mon corps, dont ses mains m’encadrent, me bercent et me retiennent tout à la fois. Il m’embrasse avec une tendresse infinie, sa bouche glissant sur ma clavicule, ma poitrine, sa langue effleurant ma peau avec une douceur presque trop intense à supporter.

Si je n’étais pas perdue dans toutes les sensations qu’il m’offre, je pourrais lui répondre exactement la même chose. Malgré notre manque d’expérience commune, il connaît mon corps. Il sait exactement où toucher, où appuyer, comment me faire perdre la tête. Mon bassin ondule, je le serre plus fort, mon plaisir se tend comme une corde prête à céder tandis qu’il embrasse ma poitrine.

  • Je pourrais rester comme ça toute la journée. Te regarder et t’embrasser toute la journée, continue-t-il en ponctuant chaque phrase d’une poussée en moi. Te faire l’amour toute la journée.

Ses paroles sont une caresse en elles-mêmes, une promesse qui me fait vibrer bien plus que je ne le pensais possible. Je me serre contre lui, incapable de retenir le frisson qui me traverse lorsque son souffle effleure mon cou. Mon plaisir monte en vagues successives, me laissant pantelante, avide de plus. Sa main descend le long de ma colonne, me caresse et me pousse contre lui, m’épouse à la perfection.

  • J’ai tellement envie de te faire jouir comme ça…, confesse-t-il.
  • Alors caresse-moi.

Je m’offre à lui entièrement, me penchant en arrière, m’abandonnant à son propre désir. Mon corps s’ouvre sous ses mains, réceptif à la moindre de ses attentions. Lorsqu’il pose son pouce sur ce point si sensible de mon anatomie, je suis près de perdre le contrôle, accélérant mes ondulations, déclenchant des sensations inédites.

Son doigt dessine des cercles parfaits, chaque mouvement envoyant une onde de plaisir à travers mon ventre, mes cuisses, mes reins. Je me cambre, mes doigts agrippent ses épaules, mes ongles s’enfoncent dans sa peau.

Je sens tout de lui, plus fort que jamais, son odeur, sa peau, son sexe profondément en moi. Le plaisir grimpe en flèche, chaque va-et-vient est une prière silencieuse, chaque caresse un serment.

  • Oui, c’est ça… Comme ça…

Nul besoin de le guider, mais le plaisir qu’il me donne est si parfait que je ne veux qu’il en change pour rien au monde. Il m’observe, il me contemple comme si j’étais l’œuvre d’art la plus précieuse. Son regard m’ébranle autant que ses gestes. Je lutte pour ne pas fermer les yeux, pour ne pas perdre une miette de son regard fiévreux posé sur moi, pour rester suspendue à son plaisir autant qu’au mien. Ce plaisir qui s’intensifie, gonfle, s’étire, crépite dans chaque cellule de mon être. Son pouce tourne, appuie juste assez, parfait.

  • Tu es trop belle quand tu prends ton pied.

Sa voix rauque, voilée de désir me transporte. Un cri naît dans ma gorge. Ma main se crispe sur sa nuque, mon corps se tend violemment, mon ventre se contracte, mes jambes tremblent. Je suis proche, si proche…

  • J’y suis presque… Continue…

de me toucher comme tu le fais…

  • Oui ?

En réponse parfaite à ma prière muette, il ne lâche rien, me guide jusqu’au bord du précipice. Je le sens proche de l’extase, lui aussi, de plus en plus dur en moi… J’ai à peine le temps de souffler :

  • Viens, maintenant !

Tout explose en moi dans un feu d’artifice incandescent. Je me brise et je me reconstruis en une seule seconde. Mon sexe se contracte autour de lui, et dans la seconde qui suit, je le sens me rejoindre, son propre plaisir éclatant en moi dans une pulsation brûlante. Il me serre, enfouit son visage contre mes seins, sa respiration saccadée, son râle profond vibrant contre ma peau.

Le monde entier s’efface, ne laissant que nous, dans les bras l’un de l’autre, unis, liés bien au-delà du charnel. Les battements de mon cœur se confondent avec les siens, chaque pulsation amplifiant l’intensité du moment.

Après un temps indéterminé, il me relâche, comme un trésor délicat. Encore tremblante de plaisir, j’ancre mon regard au sien. Un sourire naît sur mes lèvres. Il repousse une mèche rebelle, comme si elle venait gâcher sa contemplation. Je dessine un cercle sur sa joue du bout des doigts, envoûtée par cette tendresse brute dans son regard. Soudain, son regard change et il me regarde avec une intensité qui me coupe le souffle : comme si j’étais la seule chose qui ait jamais compté, comme si je venais de réécrire son univers. Et je ne veux plus jamais qu’il me regarde autrement.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire YumiZi ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0