Chapitre 26 - Partie 1 (/!\ Scène explicite)
Quelque part entre le rêve et la conscience, une chaleur douce m’enlace, des caresses légères, effleurant ma peau, glissant le long de mes courbes. Zed. Son corps contre mon dos, sa main qui explore lentement, sans presser, sans exiger, comme une promesse qui s’étire dans la pénombre du matin.
Je n’ouvre pas tout de suite les yeux, souhaitant prolonger cette sensation, ce moment où mon esprit est encore embrumé, où le monde extérieur n’existe pas. J’émerge juste assez pour savourer la chaleur de ses doigts, la caresse de son souffle sur ma nuque.
Un soupir m’échappe quand il effleure mon ventre. Je sais qu’il est conscient de mon éveil car ses caresses s’attardent, deviennent plus précises, plus appuyées. Il ne cherche pas à me brusquer, juste à me faire frémir sous ses doigts.
Il bouge légèrement, se presse davantage contre mes fesses. Son corps est brûlant, solide, son désir sans équivoque. Je me cambre instinctivement, cherchant plus de contact, plus de chaleur.
- Enfin réveillée ?
- Hum… Non, je fais un très beau rêve, je marmonne en me frottant éhontément contre lui. Je n’ai pas envie que ça s’arrête.
Je l’entends rire doucement et sa main descend sur mon corps, explore l’intérieur de ma cuisse, pendant que ses lèvres viennent frôler la base de mon cou, le lobe de mon oreille. Un frisson me parcourt et je retiens mon souffle pour ne pas trahir mon plaisir.
Ne pas faire de bruit, ne pas se faire remarquer, c’est ce que j’ai retenu de mes expériences passées - consenties ou non.
C’est une mauvaise habitude dont je n’arrive pas à me défaire, même quand il me touche comme ça, même quand mon corps s’embrase sous ses caresses. Sans en connaître les raisons, il en a conscience et, même si je sais à présent que lui souhaite m’entendre, le blocage persiste.
Il me guide lentement sur le dos, son corps s’inclinant au-dessus de moi comme une ombre caressante, et mes yeux s’ouvrent enfin, attirés par la vision de lui, mon monde rétréci à sa silhouette brûlante, une présence envahissante et intime.
- Ne te retiens pas, confirme-t-il. Laisse-toi aller.
Je secoue la tête, presque par réflexe. Une ombre fugace passe dans son regard, puis il sourit et se penche légèrement, assez pour que son souffle m’effleure la peau.
- Tu as le droit de garder le silence.
Sa voix, grave et veloutée, se faufile sous ma peau comme un murmure secret, m’enveloppant dans sa douceur brûlante, mais derrière elle, je perçois cette autorité, cette puissance, qui envahit peu à peu chacun de mes sens, comme une marée montante, implacable et irrésistible.
- Mais je vais te faire crier, assure-t-il.
- Tu es bien présomptueux…
Il hausse un sourcil, un éclair de malice et de lubricité passe dans son regard : mon insubordination l’amuse manifestement. Sans un mot, il baisse la tête et capture un de mes tétons entre ses lèvres. Il le fait rouler doucement sous sa langue, lentement, avec une patience exaspérante. Une vague de plaisir se répand dans mon ventre, et je serre les dents, m’efforçant de ne rien laisser échapper. Sous ses doigts, mon contrôle se fissure, se lézarde, menace d’exploser.
Puis sans prévenir, il me mord. Un éclat de chaleur fuse dans ma poitrine, un choc mêlé de plaisir et de douleur, et un hoquet m’échappe avant que je ne puisse l’étouffer. Je le fixe, incrédule mais d’autant plus excitée. Son regard est sombre, sensuel, et son sourire sauvage.
- Pas si je te fais effectivement crier. J’aime entendre que je te donne du plaisir.
Je me débats, prise dans cet affrontement sensuel, mes lèvres scellées, ma gorge serrée comme un nœud invisible. Mon corps, traître, révèle mes pensées : il frissonne, se tend, brûle sous ses caresses, et mes doigts, eux, trahissent ma résistance en se crispant.
Son corps glisse le long du mien, ses mains caressant mes côtes, mes hanches, mes cuisses, effleurant mon bas-ventre avec une taquinerie cruelle. Il sait exactement où me toucher, où attiser le feu qui me consume. Les soupirs que je ravale s’échappent malgré moi, traîtres, brisés, presque gémissants, lorsqu’il frôle mon sexe du bout des doigts, explorant, dessinant des cercles paresseux contre ma peau trop receptive.
- Tu vois que tu peux crier, triomphe-t-il. Alors, tu vas être sage ? Arrêter de me défier ?
- Jamais.
Pour mon plus grand plaisir, la lueur dans ses yeux s’intensifie, un mélange d’amusement et de désir pur. Il me scrute un instant, sourire aux lèvres, comme s’il se délectait de ma résistance, attendant que je plie, que je cède… Mais nous savons tous les deux que ça n’arrivera pas. Ça fait partie du jeu : il aime que je le défie, que je le force à me dompter. Je plante mon regard dans le sien et laisse lentement un sourire mutin effleurer ma bouche.
La claque tombe, cinglante et délicieuse sur ma fesse. Un gémissement s’échappe de mes lèvres avant que je ne puisse le ravaler. La chaleur irradie ma peau, s’insinue dans mes veines, et avant même que je puisse reprendre mon souffle, une autre sensation la remplace. Sa langue s’insinue entre mes cuisses, effaçant la brûlure de sa main par une autre, plus profonde, plus impitoyable. Mon corps se tend sous l’onde de plaisir qui me traverse, mes doigts se crispent sur les draps, dans une tentative vaine de trouver un point d’ancrage, d’étouffer les sons qui se frayent un chemin contre mes lèvres serrées.
- Voilà… C’est beaucoup mieux, susurre–il entre deux coups de langue.
- Je confirme, je râle dans un soupir brisé.
Il me mord alors la cuisse, fort. Une brûlure brève, un marquage, une déclaration silencieuse. Je ne veux pas céder, mais je sais déjà que je vais perdre. Mon gémissement, à mi-chemin entre plaisir et douleur, résonne dans la pièce, et il grogne d’approbation.
- Si tu veux te taire, assume ! Je ne veux rien entendre d’autre que tes gémissements. Fais-moi entendre combien tu aimes ce que je te fais.
Je m’accroche à ce qu’il me reste de contrôle pour sceller mes lèvres, astreindre ma gorge au silence, les yeux brûlants de défi. Il le voit. Ses lèvres quittent ma peau, ses doigts s’éloignent, me privant brutalement de sa chaleur. Je me redresse, frustrée et son regard autoritaire aspire le mien.
- Arrête de résister. Autorise-toi à perdre pied. Et je fais tout ce que tu veux.
Il approche ses doigts de mon corps, le frôlant à peine, effleurant mes cuisses sans jamais me toucher là où j’en ai le plus besoin. Chaque esquisse de contact est une frustration supplémentaire qui me ronge de l’intérieur. Mon souffle se bloque, suspendu à cette tension.
Dans ce flou délicieux, mon esprit s’emballe, tiraillé entre deux élans : celui de tenir bon, de rester dans l’insolence dont nous raffolons… et celui plus insidieux, de lui accorder ce qu’il demande, sans attendre, pour mieux gagner.
- Oui ? Je n’ai pas entendu. Tu veux quelque chose ?
Sa voix est un murmure, velouté et tendrement cruel, et je sais déjà qu’il ne me fera pas de cadeau. Cela finit de me convaincre : il n’est pas question que j’abandonne si tôt.
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