Chapitre 30 - Partie 3 (/!\ Scène explicite)

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Je n’ai pas fini de parler qu’il me soulève, me retourne, me couche sur le dos, sans brutalité mais avec cette fermeté que je désespérais de retrouver. Il est entre mes cuisses, agenouillé, et son regard s’enfonce dans le mien avec une intensité presque douloureuse. Je ne bouge pas, je le regarde faire, happée.

Ses mains glissent le long de mes cuisses, s’attardent juste assez, puis saisissent ma culotte. Le tissu noir descend en un seul mouvement. Il s’en empare comme d’un trophée, le garde un instant suspendu à ses doigts, l’examine sans un mot, puis le jette derrière lui, comme s’il m’arrachait un obstacle intolérable.

Je m’apprête à protester, mais je n’en ai pas le temps. Sa bouche s’abat sur moi et s’enfonce entre mes lèvres. Je bascule la tête en arrière, un cri étouffé coincé dans ma gorge, tandis que mon dos se cambre sous l’onde brûlante de sa langue. Je tente de m’accrocher au canapé, à la réalité, à quelque chose, mais rien ne tient. Il me dévore, non, pardon : il m’évite.

Sa langue dessine des cercles précis, exaspérants, toujours trop proches, jamais là où je le voudrais. Il souffle, il frôle, il me rend folle. Et puis un doigt glisse en moi, puis un second. Il s’installe. Il explore. Et je me perds.

Je m’agite, tente de guider ses gestes, mais une pression sur l’intérieur de ma cuisse - un pincement léger mais ferme - me rappelle d’un seul trait où est ma place. Sa voix vibre contre ma peau, profonde, grave, ancrée.

  • Ne bouge pas. Tu voulais que je reprenne le contrôle, non ?

Je hoche la tête, incapable d’articuler quoi que ce soit. Mes poumons peinent à suivre le rythme. Et là, il se remet à l’œuvre. Plus rien de doux. Plus rien d’indulgent. Sa langue me fouille, impitoyable de détermination. Ses doigts coulissent en moi avec une régularité presque mathématique, une précision qui frôle l’insolence. Je gémis. Je m’ouvre. Mon corps tremble contre sa bouche. Mes cuisses se referment autour de sa tête comme un réflexe. Mes doigts cherchent ses cheveux, sa nuque, quelque chose à agripper pour garder pied.

Mais il m’écarte.

  • Quand je pense que tu as osé…, souffle-t-il. Me chauffer comme ça et me priver… de toi. De ça.

Je ferme les yeux, mais je souris à peine. Mon plaisir déborde et j’ai encore assez de raison pour répliquer :

  • Je le referai sans hésiter.

Je m’attends à ce qu’il me morde, qu’il me fesse, mais au contraire, il garde un rythme hypnotique, précis, délicieux. Presque trop intense.

Sa bouche m’aspire, me goûte, me torture. Sa langue me pousse à bout. Ses doigts m'entraînent dans une vague qui ne crève jamais. Je perds la notion de l’espace. Du temps. De qui je suis. Je sens poindre l’orgasme… Et il ralentit.

Non. Non…

  • Excuse-toi, ordonne-t-il.

Je mets une seconde à comprendre. Il prend ça pour une autre marque de défi et pince un de mes tétons.

  • Pardon, je murmure.

Il replonge sur mon point sensible, m’approche du précipice. Et s’arrête à nouveau.

  • Pardon, pardon ! je l’implore.

Mes hanches cherchent la friction, mon corps réclame la libération, mais il recule. Il me retient, me vole le sommet. Encore.

  • Zed… S’il te plaît…

Les mots s’échappent de mes lèvres, rauques, étouffés, presque brisés. Je le fixe, honteuse et brûlante, les joues incendiaires, le regard embué d’une fièvre que je ne peux plus contrôler. Il me regarde, immobile, ses doigts toujours en mouvement en moi.

  • Je décide. Je commande. Je contrôle.

Il ponctue chaque mot d’une pénétration brusque et profonde, qui me traverse de part en part, me rappelant qui tient vraiment les rênes. Je me mords les lèvres une dernière fois, haletante, vaincue pour cette fois et je lui donne ce qu’il attend, le supplie, à bout de forces :

  • Tu décides. Tu décides. Tu décides.

Pitié, ne t’arrête plus…

Il m’agrippe avec une force brute et un désir incommensurable, m’emporte jusqu’au bout du vertige. Mon corps se tend, se cambre sous la pression de ses doigts, mes muscles se referment avec une intensité qui me dépasse, et mes cris éclatent, déchirant la pièce de leur puissance. Chaque vibration qui secoue ma peau sous sa langue, chaque spasme me déchire.

Il ne me lâche pas, pas encore. Ses doigts, ses lèvres, son souffle me retiennent, m’ancrent, m’enserrent encore dans le tumulte, même alors que je bascule, vidée, consumée, dans un après sans contours où tout est silence, chaleur et battements lents.

Je reste secouée quelques secondes, comme si chaque nerf vibrait encore du séisme qu’il a déclenché. Il me fait basculer doucement, m’allonge en travers du canapé, et je me laisse faire, les yeux fermés, flottant, défaite et pourtant plus vivante que jamais.

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