Chapitre 31 - Partie 4 ((/!\ Scène explicite)
À peine la porte fermée, Zed me plaque contre lui, ses mains encerclant mes hanches, et je me retrouve coincée contre son torse chaud. Je glousse, un peu surprise, incapable de me départir du sourire qui monte sur mes lèvres. Sa présence est imposante, il me serre d’une autorité indiscutable, et je sais que je ne pourrais m’échapper même si je voulais.
J’accueille sa passion, savourant la chaleur de son corps, la tension de ses muscles, ce parfum de soleil et de miel qui lui colle à la peau. Il embrasse mon cou avec insistance, dominateur mais pas brutal, et je m’amuse de la divergence de nos états d’esprit.
Ses mains cherchent le bas de mon débardeur et me le retirent. Il parcourt ma peau avec une précision quasi religieuse et je laisse échapper un rire étouffé, à moitié amusée, à moitié excitée par sa manière de mêler passion et révérence. Ses baisers descendent sur mon cou, mes épaules, remontent à mes joues...
Je ne rends rien, je me contente de respirer, de sentir, de me laisser happer par son ardeur, partagée entre plaisir et admiration. Il poursuit son exploration, ôtant mes vêtements un par un, me laissant nue sous son regard, chargé de désir, de tendresse et d’adoration. Un mélange parfait qui fait frissonner tout mon corps.
Lorsqu’il se remet debout, il m’attire à lui, si impérieux que je sais qu’il veut aller plus loin sans tarder. Je me dégage, reste hors d’atteinte et souffle :
- On est plein de sel et de sable… Pas de sexe avant la douche.
- Hum… Dépêche-toi, grogne-t-il frustré mais obéissant.
Je pénètre dans la salle de bain et me faufile sous la douche. L’eau ruisselle sur ma peau en longs frissons brûlants. Mes muscles sont lourds, engourdis par la fatigue, bercés par le clapotis régulier du jet contre mes épaules. Mes paupières sont mi-closes. Je me laisse fondre sous la chaleur, offerte à ce silence tiède, au parfum du savon sur mes bras, à cette langueur qui ne demande qu’à s’étirer encore.
Je ne l’ai pas entendu entrer, mais je sens soudain Zed dans mon dos - sa chaleur derrière moi, son souffle qui se mêlent à la vapeur, son odeur décuplée dans la moiteur de la pièce. Ses larges paumes épousent mes courbes avec une lenteur qui contraste avec sa précipitation dans l’entrée. Son bassin se presse contre mes fesses et je ne peux ignorer la tension dure qui s’y dresse - une évidence que je connaissais déjà, mais qui me fait sourire malgré moi.
Sa bouche s’approche de mon cou, et son souffle — plus encore que le baiser qui suit — m’arrache un frisson. Ses doigts contournent mes seins, distillent des caresses juste assez proches pour me faire réagir. Je ferme les yeux, incline la tête en arrière, contre son épaule. Quand ses pouces effleurent mes tétons, je murmure, captivée :
- Zed… Qu’est-ce que tu fais ?
J’entends son sourire contre ma peau.
- T’as dit pas de sexe avant la douche…
Il marque une pause, ses mains cajolant ma poitrine, comme s’il attendait que les mots fassent leur chemin jusqu’à moi.
- Mais t’as rien dit pour pendant…
Il se cale contre moi, son torse plaqué à mes omoplates, sa chaleur qui engloutit tout, son souffle qui roule dans ma nuque. Ses lèvres picorent ma peau, maladroites, glissant de ma tempe à mon épaule, comme s’il voulait m’embrasser partout à la fois, me posséder par touches éparses. Chaque baiser laisse une trace humide que l’eau efface aussitôt, et pourtant je les sens brûler, incrustés dans ma chair.
Puis soudain, son élan bascule. Il me retourne d’un geste brusque, presque trop rapide, et mon dos vient heurter le carrelage froid. Le contraste est violent, et pourtant je n’y lis rien d’autre que son désir impatient, trop plein pour se contenir. Il m’écrase de sa chaleur, fébrile, et, loin de me heurter, cette hâte m’attendrit, rend son désir plus nu, plus vrai.
Son front se pose contre le mien, et je sens qu’il retient sa respiration, comme s’il luttait contre lui-même. Ses yeux brûlent, ses lèvres hésitent, et je devine qu’il croit devoir se retenir, qu’il doit m’épargner. Je passe mes doigts dans ses cheveux, l’incitant à se lâcher, sans un mot. Je le veux, lui, entier, sans filtres, sans retenue.
Il fond sur moi comme un assoiffé et mon corps répond aussitôt. Je savoure la lenteur de ses gestes malgré l’impatience qui tremble dans ses mouvements. Chaque baiser qu’il dépose sur ma peau me transperce, comme si j’étais au centre d’un monde qui ne tournerait que pour nous deux. Je me perds dans la sensation de ses lèvres qui explorent mes épaules, mes bras, descendent sur ma poitrine…
Lorsqu’il s’agenouille, je sens un mélange de tendresse et d’excitation me traverser. L’eau ruisselle sur nos corps, accentuant chaque contact, chaque frôlement. Sa bouche capture mes seins avec une intensité qui me laisse haletante. Je ferme les yeux, inclinant la tête en arrière, et je me laisse envahir par la sensation, par ce vertige délicieux qui me rend légère et lourde à la fois.
- … seul qui te fait…, marmonne-t-il entre mes seins.
Quoi ?
Ses yeux se plantent dans les miens.
- Dis-moi que tu me veux. Dis-moi que tu me veux… même avec l’alcool, ajoute-t-il en baissant le regard et en se blottissant contre moi.
Je sursaute à peine, prise de court par cette vulnérabilité dans son assurance, cette faille qu’il laisse paraître juste pour moi. J’ai déjà dit que je l’embrasserais même avec ce goût que je n’aime pas. Mes doigts serrent un peu plus ses cheveux, je me penche contre lui, et mon cœur se serre d’émotion.
Est-ce que c’est pour ça qu’il ne m’a pas embrassée jusqu’à maintenant ?
- Bien sûr que oui.
- Dis-le quand même, implore-t-il.
- Je te veux. Même avec l’alcool.
Il s’abaisse encore, ses lèvres et sa langue se promènent sur mon ventre, puis sur mes cuisses. Un frisson remonte le long de ma nuque, mon souffle se coupe, mes jambes s’écartent d’elles-mêmes.
- … à moi ! gronde-t-il.
Ses doigts se faufilent sur mon sexe, entre mes lèvres. La chaleur qui monte de mes reins s’enroule autour de moi comme un feu doux et puissant. Son pouce effleure juste ce qu’il faut, et je retiens un souffle plus fort, presque un murmure que je n’ose pas prononcer.
Je me tends, vibrante de désir, sans rien perdre de ma lucidité : c’est plus que le simple contact physique, c’est lui, Zed, tout entier, qui se perd en moi. Le fait qu’il me désire à ce point, qu’il se perde dans ma peau, dans mes courbes, dans cet état de vulnérabilité me rend folle de lui. Mon corps se tend, se détend, se laisse traverser par ce plaisir diffus qui commence dans ma tête et descend jusque dans mes orteils.
Je me fonds dans cette sensation, dans la manière dont il prend soin de moi tout en me dévorant du regard. Chaque mouvement, chaque pression, chaque frisson qui me parcourt est un rappel que je suis désirée, sacrée, adorée, et que je le veux autant que lui me veut.
- Tu sais pas ce que tu me fais…, murmure-t-il.
Sa voix basse, éraillée, se perdant dans la vapeur et contre ma peau. Je n’en saisis que des bribes, un souffle, des syllabes brisées par l’eau qui martèle le carrelage. Je n’entends pas clairement, mais je ressens sa fougue, son besoin de moi, et c’est suffisant pour me faire chavirer.
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