1 - Julian

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BANG ! Fit la porte en claquant le mur, réveillant Julian en sursaut «Que!? Quoi!?

-Désolé, j'ai les mains prises» dit Orah levant le plateau dans ses mains.

Pendant quelques seconde, le temps s'est arrêté pour Julian. Il observe Orah comme s'il la voyait pour la première fois. Le coup de foudre au millionième regard.

Les cheveux blonds brunissant presque sec, un plateau repas équilibré -pourtant bien rempli pour un petit déjeuner à deux - des faux ongles blancs qui matchaient la couleur de la chemise trop grande emprunter la veille ; Julian se demandait comment le bracelet au poignet gauche qu'il lui avait offert tenait encore. Mais surtout « comment une fille comme elle peut être aussi belle le matin dès le réveil ? » alors que celle-ci le questionne du regard.

«Tu m'as préparée le petit déj'? Oh Seigneur, qu'est-ce que j'ai fait pour mériter cela ?» fit-il.

Au bord de l'explosion de joie elle lui répondit: «Je sais. Mais tu as devant toi la future directrice générale de la New York Fashion Gazette!

-C'est pas vrai !?

-Oui

-Madame la directrice, je pense que ce repas sera un festin » et de son index il lui ordonna de se rapprocher pour un baiser.

Mais juste avant, avec un cri de surprise elle disparût de son champ de vision, comme absorbée par le sol. Julian la retrouva à demi allongée sur le parquet, jus d'orange dans les cheveux, une biscotte retournée sur ses seins et le plateau à l'envers sur ses genoux. Elle regarda le plateau d'un air excédé.

*Click*

«Hey! Qu'est-ce que...?

-Alors, celle-là, il faut l’accrocher à la place de la Joconde» répondit-il, observant la photo qu'il venait de prendre avec son téléphone.

Elle se rua sur le lit, tentant de lui arracher le téléphone des mains.

«Efface-moi ça tout de suite!»

Elle se tint assise sur lui, tenant la main libre de Julian à l'écart tentant qu'elle tentait de prendre le téléphone de l'autre sans succès alors qu'il lui lâchait un sourire narquois.

Il entourat les genoux d'Orah avec ses propres jambes. Elle s'arrête surprise «N'y pense p- wah ! » il la retournat et se retrouvat au-dessus d'elle. Les poignets bloqués contre le matelas, une touffe de cheveux sur son visage, elle lâchat un soupire pour les pousser sans succès. Julian l'aida en poussant - avec la main qui tenait le téléphone - la mèche lui-même, elle prit l'occasion pour reprendre l'avantage mais il avait déjà réussi à la rebloquée sur le lit.

«Attends que je...» Elle tente de se libérer mais il est bien trop fort pour elle.

Il jetat le téléphone de l'autre côté de la pièce, dans le panier à linge plein.

«Que tu quoi ?» Il l'embrassa. Elle avait un goût de cerise boisée. Il sentit qu'elle relâchait la tension alors avec il pose une main sur sa nuque en lui caressant la joue et il l'embrassa une seconde fois.

«Tu pars quand? Et combien de temps?» demanda-t-il alors qu'il s'assied à côté d'elle.

«Je ne pensais pas que t'étais si pressée de me voir partir. Tu me vires, c'est ça?

-Sérieusement, mon cœur. New York c’est pas la porte à côté. Il y a au moins sept heure de vol.

-Je sais...Je dois partir aujourd'hui...J'en ai pour...Mmmh...

-Pour combien de temps tu dit » demandat-il en tendant l'oreille.

«Hmm...Mois...

-Déborah, s'il te plaît.

-J'en ai pour six moi, d'accord.» Répond-elle fermement avant de prendre un oreiller et de le toucher nerveusement «...J'ai pas envie de partir, Julian.

-Moi non plus. Mais ce travail, c'est toute ta vie. Tu en rêvais déjà avant qu'on se rencontre.

-Et notre anniversaire?

-Je demanderai un remboursersement.

-Mais Paris? Et nos dix ans?

-Je me fiche du lieu et de l'endroit où je le passe tant que je suis avec toi.

-Bah peut-être que ce serai plus simple si tu me mettais la bague aux doigts.» Secouant sa main nue.

«Alors la, tu peux rêvée!»

Elle fit la moue. Ils se regardèrent dans le blanc des yeux jusqu'à ce que Julian - éblouit par la lueur du soleil pénétrant la pièce au travers des volets entre-ouvert - claquat les mains sur ses jambes « Bon, ce n'est pas le tout mais moi aussi, j'ai du travailler. Tu veux que je t'aide à nettoyer ta bêtise ? » demanda-t-il et elle lui répondit qu'elle le ferait elle-même.

Il s'installa dans le salon, a la table où son ordinateur portable était resté ouvert. Il glissa ses doigts le chapeau en crochet posé sur le dossier de la chaise en se rappelant de la veille :

Les souvenirs lui vinrent en trois images. Dans la première, Orah partais en jean, t-shirt orange, clés à la main alors qu'il travail tranquillement sur le script de son nouveau film, face à la télévision allumée sans son. Dans la deuxième, Orah, deux heures plus tard un sac de course dans chaque main et vêtue d'une longue robe blanche à bretelle et le chapeau beige. Dans la troisième, il était au-dessus d'elle dans leur lit, nus sous la couverture.

Son ventre grogna au moment où Orah sorti de la chambre, le plateau remplit de son bazard dans les mains. Ils se dirigèrent tous les deux vert la cuisine. Julian vint prendre un verre mais elle lui tapa la main « C'est moi qui fais aujourd'hui. Toi, va travailler.

- Comme tu voudras, mais le refait pas tomber. » Il la rapproche en plaçant une main au bas de son dos.

« Non, je ne vais pas faire exprès de te le renverser de te le renverser sur la tronche. » Répond-elle, une main sur le torse de Julian et levant les yeux vers les siens. Ils s'embrassent et Julian retourne dans le salon.

A peine Julian installer devant son ordinateur portable qu'Orah lui tendit un verre de jus d'orange par-dessus l'épaule qu'il accepta en la remerciant et lui demanda d'éteindre la télé afin de pouvoir travailler sans être distrait.

Ce qu'elle fit en demandant :

« Je vais me reprendre une douche, tu pourra m'aider à préparer mes affaires après ?

- Pas de souci, mets la chemise dans la machine quand t'as fini, je vais faire faire une tournée avec le bordel qu'on as dans la chambre.

- Non, je vais faire la machine n'amour. Toi, travail.

- Alors ça, c'est une offre que je ne peux pas refuser.» Fit-il sans lever les yeux de son ordinateur.

Elle posa son billet d'avion et alla dans la chambre. Julian observa ceux-ci posée au coin de la table et vit le départ du vol pour 12h45. Il regarda sa montre, elle indiquait 11h03 et Orah ressortit les cheveux en un bun, en sous-vêtements avec un paquet de linge blanc dans les bras et la chemise qu'elle portait sur le dessus de la pile et se dirigeait vers la salle de bain. Pendant tous le trajet, du coin de l'oeil Julian l'observait passée derrière lui et quand il entendit le verrou de la salle de bain s'enclencher, il se rua dans la chambre.

Il tourna la tête mais le panier était vide. Il trouva son téléphone posé sur le lit. Il ne vît pas que le fond d'écran avait changé et il appela Marc.

« Ouais mec ?

- Ramène la bague, vite » cria Julian dans un chuchotement.

« Quoi ? Maintenant ?

- Oui!

-Quoi !? Mais et Paris!? Et pourquoi tu chuchote!?» Fit Marc en imitant les chuchotements de Julian.

« Je t'expliquerai. Maintenant, ramène ton cul. Orah est à la douche et elle prends l'avion dans moins de deux heure.

- J'arrive. J'arrive. Désolé que ça se passe comme ça mec.

-Ouais.» Et il raccrocha.

Il s'assit sur le lit et y posa le téléphone. Perdu, il ne savait pas comment faire autrement. « Merde» fit-il en donnant un coup dans le vent. Il plongea ses mains dans sa tête et pris une profonde et relâchat tout d'un souffle court et se releva.

Il reprit son téléphone et vit son nouveau fond d'écran. Un selfie d'Orah quelques minutes avant avec son bun, la chemise tâchée lui tirant la langue et lui faisant un doigt. Il y avait même un texte qui disait "Voilà ce qu'elle te fait la Joconde". Il sourit, navigua vers sa galerie photo et vit que la photo prise plus tôt a été supprimée. Il soupira un rire, mit le téléphone dans sa poche et retourna travailler.

A peine s'est-il assis qu'il dût ouvrir à Marc qui toquait à la porte.

« Qu'est-ce que tu fait ?» Demanda-t-il à Marc un genou à terre, la boîte de la bague ouverte dans ses mains.

« Je prépare le jours où ça m'arrivera.

- Tu devrais préparer le jour ou t'aura un mec déjà. Debout.»

Au moment où il se releva, ils entendirent le verrou de la salle de bain. Marc s'empressa de cacher la bague dans son veston de soie gris et Julian dit d'une voie légèrement trop forte :

«- Marc! Mon pote! Qu'est-ce que tu fait là?»

Orah qui sortait les regard d'un air étrange.

« Vous allez bien tous les deux ?

- Euh oui, je venais... savoir si vous aimer la bag- les baguettes que je vous ai faite hier ?»

D'un ton mal joué, Julian répondit :

« Mais non Marc. Tu te trompe. Ce n'est pas à nous que tu as fait des baguettes. Pas vrai chérie ?»

Le couple se regarda dans les yeux et Orah fit non de la tête.

« Désolé, ça devait être les voisins d'en face.» Il fit demi-tour et toqua à la porte avant que Julian ne referme la porte.

Julian se retourna et vit Orah une serviette autour et le fixant comme s'il était la chose la plus étrange qu'elle ait jamais vue.

« Les hommes. Jamais, je ne vous comprendrai.» dit-elle en roulant des yeux avant de retourner dans la chambre.

Julian regarda sa montre. Elle indiquait 11h03. C'est pas possible! Pensait-il, il regarda sur son ordinateur. Merde! Merde! Merde! Il entra dans la chambre « Dépêche-toi, il est déjà 12h17 et-

-Bah je sais» répondit-elle déjà habillée et se séchant les cheveux avec la serviette.

« C'est bien que tu sois habiller. J'aimerais te dire quelque chose.

- Je t'écoute. Dit-moi.

-Alors voilà, je - je voulais te dire que - » fit-il en tapotant ses poches. « Je voulais te dire que - mais c'est pas possible! Où est-ce qu'elle est passée!?

-Qu'est-ce que tu cherche?»

Prit de panique il la regarda dans les yeux et lui sorti les premiers mots qui lui venaient à l'esprit:

« BAGUETTE! PAIN! J'avais des baguettes pour du pain d'épice! Euh non!

-Mon coeur tu va bien? t'es bizarre depuis ce matin» lui demanda-t-elle en lui prenant la main alors qu'elle s'assied au bord du lit.

Julian secoua la tête sans pour autant reprendre le contrôle des ses emotions mais parvins à dire : «Faut que j'aille chercher un truc je reviens.» Et il sortit en courant comme un dératé en entandant à peine la voix de sa copine lui dire qu'elle partait dans quelques minutes pour l'aéroport.

Julian traversa le palier et toqua à la porte de ses seuls voisins. Après avoir frappé du poing au troisième essai, les voisins qui s'engueulaient ne semblaient pas l'entendre. Merde! Il descendit à l'appartement en-dessous du sien - celui de Julien - y frappa sans réponse. Il ouvrit la porte « Julian !» s'écria-t-il à chaque pièce dans laquelle il rentrait. Mêmes les petites toilettes. Toujours aucune réponse.

Il remonta désespérer et vit Marc se faire dégager des voisins avant qu'ils ne claquent la porte.

« C'est décider je veux mourir jeune. Pas envie d'être aussi aigri que ces vieux chnok.

-Marc! t'as encore la bague ?» demanda Julian se précipitant sur lui en posant les mains sur ses épaules. « Ah oui ! C'est vrai je l'ai encore. La voilà!

- Merci.»

Julian ouvrit la porte en courant d'air. «Mon coeur, ça y est, je suis là.

-Julian ?

-Mon coeur ?

- Julian !» s'écriat Marc.

Il s'approcha pour lire le morceau de papier que Marc tenait :

"Désolé mon amour,

J'ai mon avion à prendre, mais j'essaierai de venir ce week-end

Je t'aime, bisoux"

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