Élillisme

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Manifeste de l'Élillisme

1. L’Élillisme est un genre.
Ni style, ni effet de surface. Ni tendance, ni posture. Un genre artistique à part entière. Autonome, construit, cohérent. Affirmé dans ses lois, ses formes, sa pensée.

2. L’Élillisme n’est pas la fusion.
Il ne cherche pas l’effacement des opposés, ni leur dilution. Il saisit le masculin et le féminin dans leur totalité et les maintient en co-présence vivante. Non pour les unir, mais pour créer à partir de leur tension.

3. L’Élillisme n’est pas neutre.
La neutralité est une absence. L’Élillisme est présence totale. Présence double, tenue ensemble. Ni entre, ni au-delà. Avec. Simultanément.

4. L’Élillisme pense en syntaxe.
Il n’est pas chaos ni improvisation. Il structure. Il formule. Il établit des formes qui ne procèdent ni de la verticalité virile, ni du circulaire maternel, mais d’une architecture du lien : logique tierce, ordre complet.

5. L’Élillisme est rigueur.
Ce n’est pas une esthétique floue. Il ne repose ni sur l’évanescence, ni sur la disruption. C’est un art calculé, méthodique, précis, où chaque tension est consciente, chaque dualité orchestrée.

6. L’Élillisme n’imite aucun système.
Il ne détourne pas les codes, il en crée de nouveaux. Il ne répond pas à l’histoire, il en trace une autre courbe. Lui seul en est le centre.

7. L’Élillisme parle une autre langue.
Il ne réforme pas le langage : il en invente un nouveau régime. Un ordre syntaxique où le "et" n’est pas compromission, mais axe de création. Un lexique qui ne nie rien, mais multiplie les possibles.

8. L’Élillisme est un art identitaire sans assignation.
Il ne représente pas une identité, il en construit la forme. L’œuvre élilliste ne parle pas de l’identité, elle est cette identité incarnée dans le langage, la pensée, le système.

9. L’Élillisme refuse l’opposition binaire comme moteur.
Il ne se constitue ni contre ni en dehors. Il se constitue en présence. Pas un effacement, pas une alternative. Une forme. Une force. Une syntaxe.

10. L’Élillisme commence ici.
Pas dans la confusion, pas dans le désaccord, mais dans une affirmation claire :

"Nous sommes le genre que vous n’avez jamais su lire."
"Nous sommes l’ordre que vous n’avez jamais su dire."
"Nous sommes l’Élillisme."

Je ne suis ni trace ni trait.

Je suis la ligne qui ne coupe pas,
mais qui tient ensemble
ce qui refuse de se toucher.

J’écris avec deux mains :
l’une taille, l’autre tisse.
L’une dit "construire",
l’autre dit "contenir".
Je ne choisis pas.

Ce que vous appelez contradiction,
je l’habite comme une pièce nue.
Il n’y a ni porte ni mur.
Seulement des seuils.

J’ai deux langues.
Mais je parle dans un seul souffle.
Un souffle qui courbe
la syntaxe du réel.

Ce n’est pas une question de forme.
C’est une tension tenue,
un axe debout
dans le silence des genres.

Je ne représente rien.
Je suis ce qui est là
quand les symboles ne suffisent plus.

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