Chapitre 7 :

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Ce fut Joyce qui alla réveiller Laurène le matin. Cette dernière avait bien dormi mais elle doutait que cela puisse se reproduire... Après tout ce qu'elle avait appris, ce qui s'était produit, sa nuit de sommeil lui semblait plus dû être la fatigue qui l'a terrassé. On apporta à Laurène des vêtements bleus pâles qu'elle vêtirait pour la cérémonie puisque cette couleur caractérisait les Liés initiés. Lucas et Joyce avaient donc le droit à la même tenue. Une grande cérémonie avait été organisée pour Laurène, Lucas, Clara et Joyce. Chacun passerait après l'autre et assisterait à l'apparentage des autres. Malgré l'enjeu, Laurène restait bien la seule personne stressée : elle n'avait jamais vraiment été en contact avec un dragon toute seule. Puis, ce que le père de Clara lui avait dit trottait dans sa tête et contribuait à l'angoisser. Il lui avait assuré que ce n'était pas elle. Donc tout se passerait bien ! Cependant la jeune fille ne parvenait pas à se retirer de l'esprit qu'il y aurait peut-être une péripétie, un nouveau présage, de quoi contribuer à l'angoisser encore plus.

– Arrête de paniquer ! fit son frère en allant la chercher dans sa chambre. Cela ne s'est jamais mal passé. M. Gomez nous la assurer. Donc cela se passera bien, même pour nous. Il n'y a pas de raison pour que ce soit différent, oui on est des Liés, mais relaxe.

Sincèrement, Laurène lui en était reconnaissante de tenter de la rassurer et de canaliser son angoisse, évidemment qu'elle en avait besoin. Cependant, elle savait que rien ne pouvait réellement l'apaiser jusqu'à la fin de la cérémonie même si la Liée reconnaissait qu'elle psychotait pour rien. Sauf qu'elle se ressassait les images de l'attaque, les paroles de l'homme mort. Laurène ne pouvait faire comme si son entré dans cette communauté était normale. On avait failli la tuer deux fois, on lui avait dit des phrases étranges... Laurène se disait que la suite normale résidait dans d'autres événements étranges.

La jeune fille observa son frère marcher d'un pas serein. L'adolescente ne l'avait jamais vu vêtu d'un bleu pareil et estimait que cela le rajeunissait. Joyce les attendait dans le salon de leur quartier puis ils retrouvèrent Clara ainsi que son père près de l'escalier. La blonde portait le jaune pâle des Dresseurs initiés, une couleur qui faisait ressortir sa peau méditerranéenne. M. Gomez quant à lui brillait dans une tenue d'un jaune beaucoup plus foncé que celui de sa progéniture. Il devait être un Dresseur reconnu pour avoir l'honneur d'une telle teinte. Ses péripéties passionnaient sûrement les plus avides d'aventures et Laurène aurait été ravie d'entendre ses exploits si elle n'avait pas été aussi stressée. Malheureusement pour les filles, Anna et Valentine ne pouvaient pas assister à la cérémonie car seuls les personnes concernées par l'apparantage pouvaient y aller. Les deux jeunes filles les attendaient de pieds fermes pour connaître tous les détails. Un classique ! Le petit groupe entreprit donc la descente sur l'escalier en fer, limite instable sur quelques marches. Plus ils s'enfonçaient, plus Laurène avait envie de reculer, de remonter. Elle ne regrettait pas son choix mais être au cœur d'une cérémonie signifiait être au cœur de l'attention pendant quelques secondes. Secondes de trop pour elle. Si Laurène détestait bien une chose, c'était d'être le centre de l'attention, d'être scrutée dans ses moindres faits et gestes. L'adolescente tenta de prendre sur elle : cela ne prendrait que quelques minutes. Quelques minutes à subir, elle pouvait bien supporter cela.

Il y avait plusieurs personnes dans la chambre souterraine élargie par l'Homme afin de permettre un passage permanent. En effet, il devait y avoir le conseil de chaque catégorie concernée, ce qui ne rassurait pas Laurène car cela faisait beaucoup trop de monde. Si l'espace était loin d'être restreint, toute la foule donnait cette impression. La chaleur humaine réchauffait la pièce dans une atmosphère lourde qui paraissait irrespirable pour la jeune Liée, insupportable. Sébastien les mena juste devant une nappe phréatique où une passerelle avait été construite. Rien qu'en se retournant face à tout ces adultes, Laurène avait la boule au ventre et l'envie de prendre ses jambes à son cou. Tout d'un coup elle regrettait, se rapellant qu'elle n'était qu'une enfant qui n'avait jamais été face à des responsabilités. Et là... tout le monde les regardait comme s'ils attendaient quelques choses d'eux. D'elle... toute cette mise en scène la rendait profondément mal à l'aise. Laurène n'était pas une adepte du grandiose, sauf que pour le moment, personne ne lui offrait le choix. Tout ce qu'elle avait à faire était de subir la cérémonie jusqu'à sa fin.

– Cela va aller, Laurène. Tu ne risques rien du tout, la rassura Clara d'une voix douce prenant sa main avant de se focaliser sur les adultes.

Un vieil homme se démarqua de la foule pendant que Sébastien les rejoignait. Il avait une barbe blanche tout comme ses cheveux qui restaient levés sur sa tête comme les punks dans les années 70. Malgré son âge, sa démarche détonnait par son énergie débordante semblable à une personne qui bougeait tout le temps comme sur pile. Laurène comprit vite qu'il s'agissait du directeur et assurément la personne à la tête du conseil des Dresseurs. Une personne très influente qu'elle n'avait pas intérêt à froisser ou retenir son attention d'une quelconque manière. L'adolescente estimait qu'éviter les problèmes seraient bien. Puis une femme plus jeune, atteignant sûrement tout juste la trentaine, portant une robe rouge moulant ses formes, se détacha elle aussi des autres. Son bracelet bleu turquoise accumulé à d'autres bracelets aux teintes bleues ne trompait pas : elle était une Liée importante et appréciait particulièrement faire une entorse au protocole puisqu'elle ne portait pas la couleur des Liées. Sûrement la cheffe du conseil des Liés, ou une Liée très importante.

– Chacun votre tour vous irez sur la passerelle et vous n'aurez plus qu'à attendre qu'un dragon vous choisisse. Si rien ne se passe, ce qui arrive fréquemment, on réessayera jusqu'à temps qu'un dragon se présente, déclara l'homme. Parfois cela met du temps car ils arrivent de l'autre bout du monde. Mais avant de débuter la cérémonie, Mme. Amaro va donner les bracelets aux Liés présents.

La jeune femme passa un bracelet aux bandes noires et ors au poignet droit des trois Liés. Laurène se demandait la signification de cet accessoire. La couleur du deuil associé à la couleur des Dresseurs, c'était un peu pour signifier le deuil d'une vie de Dresseur qu'ils auraient dû avoir. Lorsqu'elle eut fini, la dame s'écarta pour rejoindre le doyen qui demanda :

– Qui souhaite commencer ?

Heureusement que Clara était là pour se porter volontaire. L'adolescente connaissait mieux ce monde que quiconque, et Laurène enviait toute la confiance qui émanait de son amie et qu'elle ressentait. Pendant qu'elle s'avançait jusqu'à la passerelle, Laurène aperçut plusieurs tunnels. À droite, un tunnel menant au montagne, à gauche à la « couveuse » et à la mer, puis en face, un menait à la forêt. Clara arriva au bout de la passerelle, fébrile et excitée. Le vieil homme prononça une prière, Laurène remarqua que le père de son amie aussi. Cela devait être un grand moment pour les Gomez, un peu comme la première rentrée des classes, ou les premiers pas. Un instant, rien ne se produisit puis un bruit se fit entendre. Un dragon surgit du tunnel des montagnes. C'était un dragon des vents mesurant quatre-vingt mètres de hauteur. Il impressionnait et intimidait. Apparemment ce n'était pas le cas de Clara qui s'approcha du dragon sans hésitation. Ses ailes taillées en pique faisaient la moitié de sa taille voire plus. Ses écailles lisses brillaient sûrement au soleil. Sa longue queue servirait à Clara pour le monter plus facilement. Sa couleur grise rappelait Valentine à Laurène. La pièce resta dans le silence plusieurs minutes. L'apparentage ne faisait pas de l'effet qu'aux concernés. Le public observait subjugué. Laurène comprit pourquoi le père de Clara retenait son souffle, ce n'était pas seulement histoire de forgé un lien, cela marquait l'entrée définitivement dans la communauté. Cela marquait en Clara sa nature de Dresseuse pour de bon.

– Jeune fille ? Dragon ? Déclinez vos identités je vous prie, se renseigna le vieux Dresseurs.

– Clara Gomez.

– Ventario.

Il y eut quelques applaudissements et Clara retrouva ses amis alors que son dragon resta dans la salle. La jolie blonde adressa un franc sourire à son père qui lui répondit par un clin d'œil. Le Dresseur affichait sa fierté, Laurène le voyait et elle était heureuse pour Clara qu'à défaut d'avoir une mère absente elle avait son père toujours là pour elle et fière d'elle. La Liée tenta d'ignorer les pensées qui divergeaient vers ses parents, mais elle ne pouvait éviter le pincement au cœur qu'elle ressentit. Si seulement son père avait accepté tout cela... Laurène tenta de chasser de son esprit la scène qu'elle venait de voir avec son père et elle à la place. Cela ne se passerait jamais et cela lui en brûlait la gorge, sauf qu'elle ne pouvait pas pleurer tout de suite.

Joyce se lança à son tour. Le procéder se répéta : la prière, l'attente. Un dragon apparut du tunnel débouchant sur la mer. Lui aussi était impressionnant avec ses quarante mètres de haut. Sa peau ainsi que ses écailles souples et lisses prenaient une teinte noire. Sa queue courte avait la forme d'un marteau. Le dragon paraissait assez hargneux et ce fut lui qui annonça son nom face à Joyce déroutée : Aquacidum. Laurène imaginait déjà Joyce devoir beaucoup travailler sur la communication. Elle croisa les doigts pour que celui de Lucas et le sien n'ait pas le même caractère que celle de la canadienne. Néanmoins, le dragon de Joyce alla voir celui de Clara. Peut-être étaient-ils amis ? Les deux pourraient s'entraider à dompter leurs dragons respectifs. Il ne manquait plus que les jumeaux : Lucas et Laurène.

– Vas-y, la poussa Lucas en souriant. C'est toi la première qui a découvert ce monde. Puis comme cela, tu arrêteras enfin de stresser ! Tu me le transmets aussi, c'est bien relou.

Cela ne rassura pas Laurène qui malgré tout s'avança. Lucas avait raison, elle allait y passer de toute manière mais elle tremblait et ne savait pas quoi faire. Elle entendit la prière du vieux et aperçut Sébastien répéter. Elle était touchée de voir qu'il se préoccupait d'elle même si elle n'était que la meilleure amie de sa fille. Si rien ne se passa au début, Laurène sentit la différence immédiatement. La jeune fille n'aurait su l'expliquer clairement, mais cela se passa. C'était comme si quelque chose se débloquait, une connexion venait de se faire, presque comme si on s'immisçait directement à l'intérieur de son esprit. Néanmoins, le dragon mit plusieurs minutes à apparaître. Si bien que le vieux Dresseur faillit clore son passage.

Sauf qu'au dernier moment il apparut du tunnel menant à la mer. Tout le monde sauf les nouveaux arrivants le reconnut sur le champ et pour cause : c'était Ignisaqua. Un des rares et le plus puissant hybride mi-eau, mi-feu. Il paraissait plus dominant de ses cinquante cinq mètres que les dragons d'airs qui plafonnaient à quatre-vingt dix maximum. Sa queue orange correspondait à celle des dragons d'eau : en marteau. Les piques orange brillant ornaient ses écailles rouges. Ses ailes énormes en découpages arrondis possédaient un côté rouge et un côté parsemé d'écailles. Ignisaqua demeurait sans conteste un des plus beaux dragons du camp, voire même le plus beau. Imposant, impressionnant et magistral, son choix rendit Laurène confuse et penaude. Pourquoi elle ? La jeune fille n'avait rien de spécial... donc être apparentée au dragon le plus vieux de l'espèce la plus rare ! Inimaginable !

« Tu seras à la hauteur de notre futur. »

La jeune fille sursauta de surprise, perdit l'équilibre et tomba sur la passerelle. On disait que le lien télépathique entre un Lié et son dragon se forgeait avec le temps et persévérance. Cela n'arrivait que très rarement qu'il se tisse pendant l'apparentage. Laurène comprit qu'elle faisait partie des exceptions. Cela la désespérait au plus haut point. La suite d'événement continuait et elle n'aimait pas cela du tout. Qu'est-ce que cela serait la prochaine fois ?

– Je demande le désapparentage sur le champ ! hurla le doyen des Dresseurs brisant le silence.

Déjà ? À peine était-elle liée à un dragon qu'on souhaitait briser ce lien ? Laurène ne savait que dire pour sa défense. Elle se retourna et fixa son frère horrifiée. Sa bouche refusait de formuler un son, son corps paralysée par la sidération. Fuir. Elle voulait juste s'enfuir de cet endroit. Les adultes parlaient entre eux mais ils se turent lorsqu'Ignisaqua s'approcha du vieux Dresseur. Il semblait menaçant et Laurène comprit toute sa chance d'être liée à ce dragon qui imposait le respect à ses semblables et apparemment aux humains.

– Vous ne procéderez pas au désapparentage.

La voix d'Ignisaqua était grave sans paraître âgée. Il parlait lentement, détachait toutes les syllabes et faisait des pauses entre chaque mot. Ce n'était pas pareil par la pensée, sa voix était plus douce et apaisante. La surprise des conseils démontra que personne n'avait entendu la voix du dragon auparavant. Même si Laurène ne l'aurait jamais avoué par honte, elle se sentait supérieure grâce à cette attention envers elle. Mais ce fut de courte durée lorsqu'elle se rappela que toute une bande d'adulte qui ne la considérait guère, souhaitait l'arracher à ce compagon qui la respectait déjà énormément.

– Mon chère... sans vouloir vous offenser il nous faudrait des raisons pour ce revirement, balbutia le chef du conseil des Dresseurs. Vous aviez toujours refusé jusqu'à maintenant d'être lié à un humain. Vous rendez-vous compte que choisir une Liée est dangereux pour vous ? Personne ne souhaite risquer de perdre un dragon aussi puissant que vous.

– À ce que je sache je suis libre et je ne dois rien à personne. Je perçois en cette demoiselle toutes les qualités que je recherche. Si je l'ai choisi, c'est que je l'ai jugé suffisamment forte. Puis elle deviendra redoutable en manipulant l'eau et le feu.

Le silence s'étira et Laurène sortit de la passerelle totalement terrorisée par les conseils et les regards qu'ils posaient sur elle. Elle devenait encore plus différentes de tout le monde. Cela ne lui plaisait absolument pas. Elle aurait dû se douter que M. Gomez tentait de la rassurer juste pour qu'elle prenne mieux le fait que cela n'irait pas.

– Je suis navrée mais nous devons discuter avec l'ensemble des autres conseils et du ministère, déclara Mme. Amaro.

L'eau se projeta sur les adultes et les flammes les frôlèrent dangereusement. Ignisaqua savait paraître terriblement menaçant aussi. Laurène se demandait vraiment comme elle réussirait à être digne de lui. Elle, une petite adolescente qui ne passait pas une journée sans maladresse, sans se blesser légèrement. Sans être un boulet au final.

– Nous devons débattre avec les ministres. Nous ferons notre possible...

« Tout va bien se passer »

On ne lui répétait que cela. Sauf que ce n'était jamais le cas et cela ne le serait jamais.

Laurène partit avant le passage de son frère. Elle aurait aimer le voir, mais rester dans cet endroit... Elle supplia Anna et Valentine qui parlaient à Aaron de la laisser seule un moment, puis elle s'éloigna dehors. Son coeur explosait dans sa poitrine, les larmes dévalaient ses joues sans qu'elle puisse les retenir. Laurène se sentait impuissate face à cette situation incontrôlable. L'adolescente se sentait seule, perdue, différente. L'angoisse qui montait en elle la faisait hoqueter, elle cherchait de ses mains une prise à serrer pour l'aider à canaliser tout ce qu'elle ressentait. La Liée se posa sur la plage, près des vagues et enfermait du sable dans ses poings. Elle ferma les yeux et se concentra sur le bruit de la mer afin de se détendre. Au fil des minutes, elle se concentra sur la sensation du vent fouettant son visage, sa respiration qu'elle s'efforçait de ralentir. Les yeux fermés, elle se plongea dans tout ce qui l'environnait : le soleil sur sa peau, le vent qui claquait, les vagues qui se déchaînait légèrement, le sable qui picotait son visage. Penser à autre chose, sauf à ce qui venait de se passer.

Et elle perdit la notion du temps. Jusqu'à ce qu'on la sorte de ce moment de paix.

– Ton frère est lié à une dragonne de terre du nom de Terramicus, annonça calmement M. Gomez.

– Au moins pour lui, cela n'a pas été une catastrophe.

Le Dresseur soupira et se posa à ses côtés dans le sable. Laurène décrochait son regard de l'horizon pour le voix. Elle remarquait bien dans son regard l'inquiétude, mais elle percevait aussi de l'espoir qu'elle ne pouvait comprendre.

– Tu n'as pas été une catastrophe Laurène. Mais ce n'est pas anodin qu'Ignisaqua se lie à quelqu'un. C'est un dragon rare, spécial et vieux. Personne ne sait d'où il sort, depuis combien de temps il existe. Il ne donne aucune information sur lui. Puis surtout, il est puissant.

– Est-ce que cela fait de moi cette personne ? La personne spéciale que l'ennemi cherchait ?

– Peut-être, concéda M. Gomez sans sourire.

– Que dois-je faire selon vous ? Me préparer ?

– Le conseil a des doutes. Personnellement, je ne te cache pas Laurène que tu vas devoir te préparer. Tu vas peut-être devoir te préparer à être cette personne qui déclenche tout, qui marque un tournant clé de notre société. Tu dois t'apprêter à être la personne importante.

Laurène hocha la tête, essuyant ses joues. Elle s'était remise à pleurer sans s'en rendre compte. Et elle se sentit frapper par la haine, cela l'étonna elle-même. Cette haine contre ses parents... si elle était réellement cette personne, jamais elle ne pourrait leur pardonner car c'était leur faute. Elle aurait pu être Dresseuse, se former avec Clara et n'être liée à rien du tout. Être normale, à une place normale. À la place, tout lui était peut-être lié. M. Gomez lui prit ses mains et les serra.

– Je sais que c'est difficile Laurène. Tes parents, l'attaque et maintenant cela. Mais ne baisse pas les bras, ce n'est que le début. Je suis là pour t'aider. Les fille sont là. Ton frère est là.

– Merci, croassa la jeune fille en pleurant.

Lorsqu'elle rentra, Lucas la prit dans ses bras imité par Clara. Son frère encadra le visage de la jeune fille avant de dire :

– Tout va bien d'accord ? Ce n'est pas parce que le conseil s'affole que c'est si grave. Regarde le positif ! Ignisaqua est super puissant. Tu vas devenir badasse !

Cela fit un peu rire la jeune fille. Mais son frère et au final elle non plus ne connaissait en rien la situation et pourquoi elle serait peut-être importante. Son optimiste lui réchauffait le cœur, mais s'il savait, peut-être qu'il ne serait pas aussi joyeux. Elle partit dans le quartier des Liés se changer rapidement. Aaron la rattrapa alors qu'elle ouvrait la porte du dortoir des filles.

– Tu es réellement liée à Ignisaqua ?

– Ouais et alors ? Qu'est-ce que cela peut te faire ? grommela Laurène.

– Tu sais ce que cela signifie ? déclara Aaron.

– Pas vraiment non, et je ne veux pas le savoir pour le moment. Donc lâche-moi et ignore moi.

– Bon... désolé de t'avoir fait tomber...

– Tomber ? Tu m'as agressé et menacé avec un couteau ! Alors que quelques heures avant j'avais failli mourir de la même façon ! Donc non vois-tu, j'ai besoin de temps avant d'accepter tes excuses. Mais tant que tu ne me parles pas cela ira. Je te tolérerai. Pour les autres.

– T'es vraiment relou et insupportable ! s'écria-t-il. Tu comprendras lorsque tu te feras agresser pourquoi je réagis comme cela. On est constamment en danger. Tu comptes vraiment pourrir l'ambiance en me détestant ?

– Regarde toi ! Tes yeux montrent toute ta haine envers moi alors que tu ne me connais pas. C'est réciproque. Écoute, je ne sais pas pourquoi tu te préoccupes de moi après que je sois liée à Ignisaqua, mais en aucun cas il s'agit de ton problème. Tant que tu ne me parles pas, ça ira pour le groupe. Je n'ai pas envie de devenir amie avec une personne hypocrite qui fait mine de m'apprécier.

– Brillante idée ! s'exclama Aaron. Tu me facilites mes efforts sociaux. Mais t'as pas intérêt à me parler alors. Parce que moi non plus je ne veux rien à voir avec toi.

– Parfait ! Alors laisse moi aller dans ma chambre maintenant, s'il-te-plaît.

Il la lâcha. Agacée, elle partit dans sa chambre alors qu'Aaron tenta de se calmer avant de rejoindre les autres. Lucas avait raison, la cohabitation s'annonçait compliquée pour les deux.

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