Chapitre 8 :

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 Le conseil n'avait pas donné signe de vie depuis. Comme l'entraînement des Liés commençait dès lundi, Laurène en déduisit que les menaces de désapparantage ne planaient plus au-dessus de sa tête. En tout cas elle l'espérait car elle ne voulait surtout pas avoir de problèmes. Le lundi matin, Lucas, Joyce et Laurène attendaient sagement dans leur salon que quelqu'un vienne les chercher. Personne ne leur avait expliqué ce qui composait le cursus des Liés, ainsi qu'où ils devaient aller. Ils patientèrent mais personne ne vint. Laurène se demandait ce qui pouvait bien se passer. Les adultes n'avaient pas pu les oublier tout de même, non ? Joyce et Lucas étaient prêts à aller déranger Aaron mais Laurène demeura stoïque sur le canapé du salon. Cependant ce dernier qui se préparait pour son cours à lui les interpella au moment où il allait sortir :

– Personne va venir vous chercher comme si vous étiez au collège. Vous avez cours à l'arène. Vous avez de la chance, moi aussi. Suivez-moi.

Il paraissait toujours aussi aimable aux yeux de Laurène... Il faisait froid ce matin, rien d'étonnant pour le mois de Janvier. Joyce toute joyeuse restait pendue aux basques d'Aaron et lui posait quelques questions. Lucas les écoutait attentivement, il observait en même temps les volutes de fumées qui sortaient de leur bouche à cause de froid. Laurène aperçut Clara devant et la rattrapa pour faire le chemin avec elle. Enfin elle était sauvée ! La jeune fille appréciait Joyce mais esquiver les monologues d'Aaron comptait plus. L'arène devait être immense pour abriter autant de classes et de catégories puisque la moitié du campus semblait s'y rendre. La Liée imaginait comme une arène romaine au temps des gladiateurs. Au fil de leur marche, plus elle parlait avec Clara, plus Laurène regrettait de ne pas être Dresseuse. Travailler avec sa meilleure amie lui aurait tellement plu.

– Que vas-tu faire aujourd'hui ? demanda Laurène à Clara.

La Liée regretta immédiatement d'avoir posé cette question. Ce programme, elle aurait dû le faire si tout avait été normal, ou alors elle n'aurait même pas vu cet endroit de ses yeux. Mais son cœur se serra en pensant à tous cela, cela la chagrinait beaucoup.

– Apprendre les bases du combat. Le principal objectif de cette année pour les Dresseurs, c'est que je sache me défendre et combattre, répondit Clara de sa voix réconfortante.

Laurène imaginait son amie se battre... Avec son caractère perfectionniste à l'extrême, Clara allait devenir redoutable et effrayante à la fin de sa formation. Laurène nota de ne jamais l'affronter au risque de se faire botter le cul sévèrement. Les deux jeunes filles discutèrent puis le troupeau d'élèves arriva devant l'arène formant un bouchon le temps qu'ils entrent. Il n'y avait aucun toit, mais les tribunes formant un énorme cercle s'élevaient très haut. Ce n'était pas étonnant puisqu'ils prendraient sûrement de la hauteur. Les deux amies se séparèrent, partant chacune d'un côté. Les Liés posèrent tous leurs affaires au même endroit puis empruntèrent l'escalier pour descendre au sein de l'arène. La terre n'était ni humide, ni glissante. L'espace était entretenu sûrement tout les jours pour le bien des élèves qui s'entraînaient. Cela devait être l'endroit le plus important du campus aux yeux du directeur ainsi que du conseil. L'adolescente observa tout le petit monde afin de repérer le professeur qui pourrait arriver. Laurène reconnut Mme. Amaro qui débarquait, tout les regards rivés sur elle. La Liée ne passait pas inaperçue. L'adolescente paniqua, s'imaginant qu'elle venait lui annoncer son désapparentage mais elle se dirigea vers Aaron.

– Il prend des cours avec la cheffe du conseil des Liés ? s'étonna Laurène ébahie mais aussi soulagée.

– Si tu étais restée avec nous, tu aurais su qu'il est en quelque sorte un prodige. Son lien télépathique s'est formé quelques mois seulement après son apparentage. Du coup, il voulait le former à la perfection car il serait une cible importante pour nos ennemis, expliqua Joyce.

– Il va bientôt recevoir son deuxième bracelet bleu ciel pour signifier qu'il est de niveau maîtrisé, ajouta Lucas. Il est important aux yeux des membres du conseils et du ministère, sauf qu'il ne nous a pas révélé pourquoi.

– M. Parfait en somme, conclut Laurène sur un ton sarcastique.

Les exploits d'Aaron blasaient déjà Laurène sans même les connaître exactement alors que Lucas et Joyce admiraient leur congénère. Laurène pensait qu'au moins elle maintenait le niveau des Liés dans la catégorie ''cérémonie catastrophique''. Sauf qu'elle n'était pas réellement certaine que ce soit un honneur...

« Nous ne serons pas séparés Laurène. Ils ont trop de respect envers moi pour oser faire cela »

La voix d'Ignisaqua emplit sa tête. Laurène vacilla et son frère la retint. Elle n'était pas encore habituée à recevoir d'autres pensées. Puis elle se demanda comment elle pouvait répondre à son dragon. Être liée à un dragon était une chose, tisser un lien, une relation en était une autre. Et des conseils, pour le moment elle ne pouvait en demander à personne.

« Il te suffit de penser »

Ignisaqua allait définitivement lui faire faire une attaque à force.

« Genre comme cela ? »

« Exactement »

« Pourquoi m'avoir choisi ? »

Laurène espérait que le dragon puisse lui apporter des réponses sur son identité, sur tout. Si elle était la fameuse personne. Peut-être qu'il le savait, mais peut-être qu'il préférait ne pas le lui révéler pour le moment. Ou bien il ne détenait aucune information susceptible de l'intéresser.

« Tu es spéciale et plus forte qu'on peut le penser. Beaucoup de dragons se sont disputés pour être apparentés avec ton amie Clara. Il n'y avait que moi pour me rendre compte que tu sembles plus intéressante, que tu caches une force insoupçonnée par tout le monde, toi y compris. Tu as un potentiel énorme. Alors prends confiance, assume-toi et prends de la place. »

Laurène ne comprenait pas comment il avait pu apercevoir cela en elle, mais elle le remerciait infiniment. C'était rassurant de savoir qu'elle n'avait pas été choisie par défaut même si son ego n'était pas intact en connaissant l'avis des autres dragons sur elle.

– Tu es sûre que cela va Laurène ? s'inquiéta son frère qui la tenait toujours par les épaules. Je peux t'accompagner à l'infirmerie si tu ne te sens pas bien, tu sais.

– Pas besoin, le rassura sa sœur. Je vais bien, j'ai juste été surprise, rien de plus.

Lucas interloqué se demandait bien ce qui avait pu surprendre sa sœur sauf que cette dernière ne paraissait pas encline à répondre à ses questions. Il garda un œil sur elle en espérant que ce comportement étrange soit juste le fruit des bouleversements des jours passés. Cela faisait beaucoup, et Lucas comprenait que sa sœur peinait à s'adapter pour le moment. Cette dernière observa Mme. Amaro et Aaron qui échangeaient calmement tout sourire. Un homme débarqua, à ses bracelets, Laurène devina qu'il s'agissait de son professeur. En effet l'homme âgé d'environ trente ans avec une légère barbe brune s'arrêta devant eux :

– Bonjour ! Je suis M. Gneiss et je serai votre professeur durant trois ans, déclara-t-il. Cette toute première année d'étude vous permettra d'accroître vos connaissances sur les dragons de toutes espèces. Je vous enseignerai aussi les rudiments de la médecine, de la survie et très légèrement ceux du combat. Aussi, vous vous entraînerez plus tard dans l'année à monter votre dragon en toute sécurité. Des questions ?

– Nous avons donc trois années de formations. Qu'allons-nous faire les deux prochaines années ? s'informa Lucas espérant se préparer d'une manière ou d'une autre.

– En deuxième année, on fait apparaître le lien télépathique et on le développe puis on le renforce. Enfin, comme vous le savez on obtient des capacités liées à la nature de nos dragons. La troisième année sert à comprendre comment l'exploiter et les contrôler.

Le programme de ses trois ans s'annonçait donc particulièrement charger pour eux. Laurène s'imaginait déjà faire des nuits blanches pour tenter de tout maîtriser. Elle avait toujours été bonne élève sans être excellente, elle devait travailler pour obtenir des bonnes notes alors que tout semblait inné pour d'autres.

Le professeur s'exprimait remarquablement bien et dégageait un charisme fou de quoi sûrement rendre les cours plus intéressants. Cependant Laurène bloqua sur ses explications à propos du lien télépathique, car évidemment, la jeune fille avait compris que le sien était déjà apparu, et que malheureusement cela n'entrait pas dans les créneaux habituels d'apparition du lien.

« Oui, tu devras lui parler à la fin des cours, pour le moment, focalise-toi sur le cours. » assura Ignisaqua pour couper son avalanche de questions intérieures.

Laurène tenta donc de se concentrer uniquement sur ce que débitait son professeur. Il leur expliqua qu'ils devaient nourrir leur dragon eux-même et la nourriture dépendrait de l'espèce. Elle retint qu'Ignisaqua avait besoin de viandes grillées ou de poissons de mer. Elle enregistra aussi qu'il y avait des scelles par espèce mais aussi par occasion. Les scelles de cérémonies prenaient des teintes spécifiques et possédaient diverses fioritures. Celles des missions étaient dotées d'espaces de stockages, notamment adaptés pour les provisions. Il leur expliqua que la plupart du temps pour monter un dragon, on grimpait par la queue, même si le plus simple était de se mettre en hauteur pour que le dragon soit à la même altitude ou plus bas que son humain. Laurène s'imaginait déjà faire une longue chute puis tomber sur Ignisaqua. Elle n'appréhendait pas car son dragon paraissait confiant et aussi avoir des plans précis pour eux. Le lien télépathique forgé les aidait déjà beaucoup même si la jeune fille n'en avait pas conscience. Lucas et Joyce se demandaient comment ils allaient pouvoir faire sans se blesser gravement. Il suffisait de pratiquer selon le professeur puis le dragon ne permettait jamais que son humain soit gravement blessé.

« Comme on peut communiquer, cela sera plus simple »

Laurène décida de lui faire confiance. De toute manière, elle ne pouvait se fier qu'à lui. Un vieux dragon refermait plus de sagesse qu'elle du haut de ses quinze ans. Elle scruta Aaron pour surveiller ses faits et gestes, par simple curiosité de savoir en quoi il demeurait si prodige, si parfait, si idolâtré par tous. Elle poussa un petit cri en voyant des boules d'eaux dans ses mains. Son inquiétude attira l'attention de ses camarades. Son frère et son amie s'enthousiasmèrent immédiatement, ce qui détonnait de la peur de Laurène. Sa main se posa directement sur son cou à l'endroit où il avait posé son arme : il serait aussi capable de la blesser autrement. Le plus étonnant : le professeur admira aussi. Laurène se maudit de les avoir entraînés dans ses divagations.

– D'ici plus de deux ans, vous serez à ce niveau-là, lâcha M. Gneiss. Aaron est précoce et puissant. Vous ne rivaliserez sûrement pas contre lui, qui plus est il manipule le vent et l'eau. Il pourrait submerger l'ensemble du campus.

– Le dragon de Laurène est mi-feu mi-eau, déclara Lucas. Donc elle pourra manipuler les deux ?

– Oui totalement, avec le temps cela apparaîtra. Cela sera intéressant d'inviter Aaron pour évaluer votre niveau au combat en dernière année. Si Laurène devient forte, les combats contre Aaron seront sans aucun doute spectaculaires. S'ils lient leurs pouvoirs, je vous laisse imaginer le résultat vent et feu, un incendie interminable.

Seule perspective réjouissante pour Laurène dans cette annonce : taper sur Aaron en toute légalité. Elle ne serait pas punie si elle l'amochait ! Pour y espérer, elle devrait s'entraîner mais elle n'était pas persuadée qu'elle possédait les capacités suffisantes pour se battre. La jeune fille était convaincue que de toutes les manières, il la détruirait en moins de deux en cas de combat.

« Cela sera long, mais tu y parviendras. Il le faut. »

Laurène pensait qu'Ignisaqua reposait beaucoup trop d'espoir en elle. Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi et par rapport à quoi, cela la dépassait. Néanmoins, elle savait une chose : elle se donnerait à fond car elle ne voudrait pas le décevoir. M. Gneiss blablata sur les capacités d'Aaron. Puis la pause de onze heures à quatorze heures arriva. Un des points positifs d'être au campus était sûrement d'avoir le temps de manger contrairement au lycée. Laurène déclara aux autres de ne pas l'attendre et qu'elle devait parler au professeur. Si Joyce la laissa, Lucas refusa de partir. Depuis ce qu'il s'était passé durant la cérémonie, son frère s'inquiétait pour elle et Laurène le comprenait. Le professeur s'éloignait mais elle l'interpella.

– Tu ne pouvais pas poser la question pendant le cours ? fit-il blasé, pressé de prendre son repas.

Laurène fut tentée de s'enfuir au courant, prétextant que sa question n'avait pas d'importance, ou qu'elle venait de l'oublier. Le ton employé par son professeur la dissuadait tellement sauf qu'Ignisaqua répétait dans sa tête de ne pas reculer.

– C'est que... je ne voulais pas ralentir le cours pour quelque chose qui n'a rien à voir.

– Je t'écoute.

– Vous avez dit que la deuxième année servait à développer la connexion. Qu'entendez-vous par là ?

– Vous me dérangez pour cela ? s'agaça le professeur.

– Enfin Laurène ! Déjà commencer par activer en quelque sorte ce lien ! répondit Lucas comme si sa sœur faisait perdre du temps inutilement.

– Activer ?

– Bah ouais... genre comment communiquer. Ils nous indiquent comment procéder pour forcer le lien.

– Parce que tu n'as jamais parlé avec Terramicus ?

– Non, comme tout première année, fit Lucas avec l'approbation de M. Gneiss. J'oubliais que tu n'étais pas à la fin de la cérémonie. Pas de panique, ce n'est pas grave si tu ne communiques pas avec Ignisaqua.

Et ils ne comprenaient pas. Ni l'un, ni l'autre et maintenant elle sut pourquoi Ignisaqua l'avait incité à demander : encore une choque qui clochait chez elle. Encore une chose qui prouvait qu'elle n'était pas normale, qu'elle différait des autres. Fébrile, elle respira profondément pour tenter de parler sans hoqueter, les larmes lui montaient aux yeux sauf qu'elle ne pouvait pas s'enfuir à la plage pour se calmer, pas sans donner des explications à ses interlocuteurs.

– Justement... je... je... je suis en train de paniquer...

– Laurène, murmura son frère en s'approchant d'elle. C'est normal que tu ne communiques pas avec Ignisaqua. Pas la peine de te mettre dans un état pareil pour cela.

– Bien-sûr que je panique ! hoqueta la jeune fille en larme. Je suis capable de discuter avec Ignisaqua depuis le début ! révéla sa jumelle en perdant son sang-froid.

Son frère la regarda dubitative, mais le professeur soupira bruyamment en fermant d'un geste sec sa sacoche.

– Comme chaque année, il faut toujours qu'un élève s'invente une vie. Cesse de mentir et de faire l'intéressante. Seuls les cas particuliers sont concernés, cracha le professeur horrifié qu'il y en ait un nouveau.

Mais surtout car il ne la croyait pas du tout.

– Vous voyez l'état de ma sœur ! aboya Lucas en lui lançant un regard noir. Jamais elle imaginerait cela pour retenir votre attention ! C'est bien la dernière chose qu'elle veut.

– Ce n'est pas possible. Même Aaron cela n'est pas arrivé aussi tôt.

– Et bien il faut croire qu'Aaron n'est pas le seul cas particulier !

« Une correction ne lui fera pas de mal » fit Ignisaqua.

– Il est en colère, prévint la jeune fille qui séchait ses larmes.

Son professeur l'ignora mais l'adolescente refusa de bouger et de le lâcher. Lucas ne la força pas à abandonner, il avait l'impression que quelque chose clochait. Sa sœur n'était pas du genre à déranger pour rien, ni à vouloir être le centre de l'attention. Il s'inquiéta donc de sa précocité. Le professeur devint livide lorsqu'Ignisaqua se posa en plein milieu de l'arène, force est de constater que son élève ne lui servait pas des bobards. Il attrapa le bras de Laurène et la traîna avec lui. Il se dirigeait vers Aaron et Mme. Amaro. La jeune fille n'avait pas assez d'air pour respirer, elle voulait s'enfuir encore une fois.

– Pourquoi Ignisaqua est-il ici ?

– On a un problème ! répondit M. Gneiss en pointant Laurène du doigt.

– Sympathique pour ma sœur, rétorqua Lucas sur un ton sarcastique.

– Mais oui, je suis un problème ambulant pour vous, termina la jeune fille.

– Elle communique déjà avec son dragon.

– Depuis le début, précisa Laurène.

Aaron qui observait Ignisaqua lâcha une exclamation de surprise puis braqua son regard sur elle et la cheffe du conseil des Liés se leva. Il y avait quelque chose dans le regard de son camarade, une étincelle dont Laurène ne connaissait l'origine mise à part cette révélation. Comme si elle devenait une chose beaucoup plus intéressante à regarder, comme si pour lui elle semblait spéciale. Manque de bol, l'adolescente n'en avait que faire de l'intérêt d'Aaron.

– Est-ce vrai Ignisaqua ? demanda-t-elle.

– Laurène est mon humaine, ma partenaire. Quoi que vous pensiez d'elle, si elle s'exprime en mon nom, c'est qu'elle dit la pure vérité. Oui, nous avons établi un lien, et je me permets de rajouter que je sens qu'elle risque certainement de manifester le partage d'ici quelques semaines.

Laurène ne comprenait pas ce que signifiait le partage. Cela ne la perturba pas. Elle n'était plus à cela près désormais. Mme. Amaro congédia Aaron qui resta quand même, histoire de glaner le plus d'informations possible. Mme. Amaro expliqua donc qu'il n'y avait pas grand-chose à faire à part prévenir ses supérieurs.

– Et la voyante ?

– On ne peut pas avancer les prédictions personnelles. Il s'agit d'une tradition toujours en Avril et Mai ! s'offusqua la dame. On peut juste s'arranger pour qu'elle passe dans les premiers pour être fixé le plus rapidement possible.

– Puis-je savoir ce qu'il se passe ? exigea Laurène.

– Ta formation risque de s'accélérer. Si tu es performante, tu pourras peut-être faire deux années au lieu de trois. Je vais néanmoins faire un rapport au ministère qui enverra un représentant pour te voir. Des Dresseurs précoces, cela existe. Des Persévérants et des Soigneurs doués aussi. Mais chez les Liés ce n'est pas banal. Seul Aaron depuis que je suis en fonction est dans cette situation, mais pas autant que toi. M. Gomez a dû en parler, mais cela se confirme aujourd'hui : je suis convaincue que tu es la personne.

La comparaison contraria Aaron. Laurène comprenait : devenir le prodige détrôné après deux ans ne devait pas être très agréable. Cependant elle ne souhaitait pas de cette place de nouveau prodige non plus. Elle lui laissait le titre sans reste. Laurène partit avec Mme. Amaro. Cette dernière demanda à Clara si elle pouvait trouver son père. Apparemment elle voulait parler. Laurène insista pour que son frère aille manger et retourne en cours, il n'y avait pas de raison que la professeure lui fasse du mal. Malgré tout il obéit à sa sœur et rattrapa Aaron qui partait manger. La jeune fille se retrouva seule dans le salon des Liés avec Mme. Amaro à attendre Sébastien Gomez.

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