Chapitre 34 (1) - Tu déconnes !

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- Voilà deux visages rayonnants! Vous avez passé un excellent séjour à ce que je vois… Mais attendez, regardez-moi dans les yeux s’il vous plaît ! Non, ne dites rien, je risque d’être choqué par ce que vous avez fait avec ce temps pluvieux, dit Lucas, enjoué, en reprenant la clé du studio que Tom lui tendait.

- Merci beaucoup Lucas, dit en premier Paul.

- Encore une fois, merci vraiment… On a une surprise pour toi, c’est pour te remercier. Mais d’abord, ferme les yeux !

Lucas se prêta au jeu sans se faire prier et sentit quelque chose de doux autour de son cou. Lorsqu’il ouvrit les yeux, il admira une écharpe en laine tressée.

- Vous êtes adorables vous deux, il ne fallait pas !

Marie venait de sortir de l’arrière cuisine.

- J’espère que tu ne t’apprêtais pas à partir, on est samedi soir je te rappelle, dit-elle sur un ton mi-sévère, mi-amusé.

- Bonsoir les garçons. Alors ce weekend ? Paul, il y a une certaine Zofia qui est passée hier, avec un couple d’amis à toi, elle te cherchait.

Paul se figea d’un coup. Tom vit dans ses yeux un léger trouble.

- Ah oui ? Mais comment ont-ils su que je venais ici ?

Mais pourquoi avait-il posé la question? Il connaissait la réponse. Barbara bien sûr. Zofia était-elle venue avec Marianne et Tristan ? Si oui, cela voulait dire qu’ils étaient au courant qu’il fréquentait le Petit Marcel. Étaient-ils déjà venus ici eux aussi? Avaient-ils deviné que ce bar était aussi fréquenté par des… Il perdit son sourire. Il espérait ne pas être d’une pâleur trop visible, en tout cas il se sentait blême. Il essaya de se donner bonne figure. Mais il ne se sentait vraiment pas bien et n’arrivait pas à cacher son trouble. Tom lui proposa d’aller prendre un verre à une table qui venait de se libérer. Paul accepta sans réfléchir.

- Ça va Paul, qu’est-ce-qu’il t’arrive? Dis moi, qui est Zofia ?

- La jeune fille de la lucarne.

- Quoi ? Tu déconnes! Mais comment tu le sais ?

- Ecoute Tom, une autre fois s’il te plait. ça va trop vite pour moi.

Pourquoi avait-il le sentiment que la vie pouvait changer du tout au tout aussi rapidement ? Lui qui était entré dans ce café, au bord de l’ivresse et maintenant, c’était comme s’il venait de prendre une douche froide.

- Comment ça ? Ça va trop vite, explique moi, je comprends rien à ce que tu me racontes, dit Tom impatient.

- Notre rencontre, Marc, le weekend...Non c’est moi…, dit-il confus.

Tom fronça les sourcils, alarmé.

- Honnêtement, ça t’a pas plu ces deux jours tous les deux ? J’ai dit ou fait quelque chose qu’il ne fallait pas ? dit-il anxieux.

Paul voulut répondre, mais il se pétrifia. Zofia, accompagnée de Marianne et de Tristan, venaient à leur rencontre.

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