L’humidité et le froid qui les entouraient étaient à peine supportables. Quelques hurlements résonnaient au loin, accompagnés de bruits sourds.

Ses yeux noirs brillaient faiblement à la lueur de la lune. La petite dormait, allongée à ses côtés. Il se leva, tremblant. La fillette gémit mais ne se réveilla pas.

Ils étaient tous deux dans une petite cellule lugubre et sans barreaux. Enfermés entre quatre murs, leurs seules issues vers l’extérieur étaient une toute petite fenêtre et une porte en bois massif. Par la fenêtre, la lune éclairait leur logement singulier. La cellule était humblement meublée de deux lits moisis.

Lorsque Tïashu se réveilla, Shino s’était rendormit. La jeune fille le secoua doucement :

- Monsieur ? Monsieur !

L’ex Saîovôuntï de Caski se réveilla aussitôt :

- Qu’y a-t-il, Tïashu ?

- On est où, monsieur ? Il est où monsieur Karü ?

- Je ne sais pas où on est. Je…je ne sais pas où est Karü…

- J’ai peur…

- Tu n’as pas à avoir peur. Ce n’est…ce n’est qu’un jeu. Pour gagner, il te suffira de m’écouter et de faire tout ce que je te demande, compris ?

- Et on rejoindra monsieur Karü ?

- Oui, promis.

- Alors c’est d’accord !

Tïashu sourit et commença à chanter à tue-tête. Shino la regarda, et, pris d’une soudaine panique, il eut des bribes de souvenirs flous des évènements précédents : Tïashu, inconsciente sur le sol, Karü et lui qui se battaient contre des hommes masqués…des Hommes du clan des Vengeurs.