Max s’était juré de ne pas mélanger vie privée et vie professionnelle. Mais là, il ne pouvait plus résister à la tentation, il avait clairement besoin d’évacuer ce trop-plein d’émotions qui le submergeait.

En se rendant chez sa collègue au beau milieu de la nuit, il avait tenté de rejeter le visage d’Abby une toute dernière fois, mais elle était toujours là. Même au moment où Nikita lui ouvrit la porte avec un verre de vin dans la main, qu’elle lui tendit pour l’accueillir convenablement.

Que c’était bizarre de la voir habillée d’un survêtement – quand même moulant – alors que d’habitude elle portait… eh bien, pas grand chose à vrai dire. C’était comme aux PornAwards, événement aussi réputé que les Oscars dans le domaine du X, où tous ces gens étaient sur leur 31 et qu’il lui arrivait carrément de ne pas reconnaître certains collègues…

Bref. Max salua Nikita en lui claquant une bise sur la joue, saisit le verre et le vida quasi instantanément.

— Mmm je vois, c’est plus grave que ce que ça en a l’air.

— C’est le gros bordel…

— OK, vas-y, raconte-moi tout mon chou.

Et elle l’invita à s’installer sur le canapé.

Cette scène ressemblait étrangement à la fameuse fois où ils s’étaient retrouvés à jouer une psychologue et son patient pour une séance spéciale contre le bureau. Sauf que cette fois-ci, il n’y avait personne à poil, pas non plus de gémissements et encore moins de scénario (ou de Nikita) tiré par les cheveux – et heureusement pour lui, il n’avait aucune envie de faire des heures supp.

La seule chose qui n’avait pas changé, c’était que Max pensait toujours aussi fort à Abby. Et quoi de mieux qu’une collègue qui avait campé le rôle d’une psy sexy pour lui venir en aide et l’écouter toute la nuit ?