ABBY & MAX

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Une Porsche Cayenne Turbo GT ! Abby n’en revenait que Max conduise une voiture pareille. Enfin… qu’il puisse s’en payer une, surtout ! Évidemment, il existait bien plus puissant, plus cher et encore plus gros, mais à comparer, sa petite Fiat 500 ne faisait pas le poids face à ce monstre.

Elle voulut lui poser cette question qui lui brûlait tant les lèvres, mais Max l’en empêcha en l’invitant à monter à bord de son carrosse, juste après avoir rangé leurs sacs de courses dans le coffre.

— Si Madame veut bien se donner la peine.

Oui alors, avec sa petite taille et son gros bidou, il lui faudrait effectivement se donner beaucoup de peine pour réussir à s’installer… Quelle joie ! Cependant, elle releva avec amusement qu’il avait fait l’effort de faire la révérence qui allait avec.

Après une rude épreuve et quelques encouragements (comprendre ici moqueries) de la part de Max, elle parvint enfin à s’asseoir et attacher sa ceinture. Elle avait carrément l’impression de se retrouver dans un vaisseau spatial avec tout cet espace et ce confort que sa petite titine ne pouvait lui offrir.. Et qu’est-ce que ça sentait bon !

— Euh Max, rappelle-moi : tu fais quoi dans la vie, déjà ?

Yes ! Cette fois-ci elle avait pu la placer !

— Quoi ?

— Bah oui, tu dois bien gagner pour pouvoir te payer un truc comme ça !

En une fraction de seconde, Max perdit toute son assurance. Voilà qu’Abby venait de balancer la bombe qu’il redoutait tant ! Il s'agrippa fermement au volant, serra les dents.

— Oh euh… C’est… un peu compliqué à expliquer.

En soit, dire « je suis payé pour forniquer avec des filles devant des caméras. » n’était pas trop difficile, mais trouver le courage de le formuler, si. Ah ! Dans quelle merde il s’était encore fourré ?! Il n’avait aucune envie de mentir à sa jolie voisine, mais encore moins de lui avouer toute la vérité. À coup sûr, il la décevrait tellement qu’elle n’aurait plus aucune envie de le voir, et honnêtement, ça lui fendrait le cœur si elle s'éloignait de lui. Mais à bien y réfléchir, il avait clairement compris qu’elle détestait les cachoteries et qu’elle en avait assez bavé comme ça à cause de Tom.

Quel putain de dilemme !

— T’es pas obligé de m’expliquer alors.

Et là, c’était comme si Abby venait de calmer la tempête qui faisait rage dans son cerveau, juste avec ces quelques mots. Un peu comme un soleil radieux qui transpercerait de gros nuages sombres. Elle ponctua sa phrase avec un petit sourire et il se sentit soudainement encore plus mal. Un peu moins tourmenté, mais il avait l’impression de ne pas jouer franc jeu avec elle.

Il démarra alors la voiture, cherchant à rendre le silence qui les enveloppait un peu moins lourd.

— Abby, je…

Il ne put même pas terminer sa phrase que son autoradio se mit à hurler le refrain de la chanson « Djadja » d’Aya Nakamura dans les hauts parleurs, provoquant à Abby un fou rire incontrôlable.

Foutue radio Rap/RnB à la con qui le mettait encore plus dans l’embarras !

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