Bradbury mensuel : mai 1/5

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Norham maudissait le temps. Ces derniers jours, malgré la disparition des températures hivernales au profit d'un air doux, il tombait des trombes. Son père l'avait envoyé préparer le champ de lin. Charge au jeune homme d'arracher les mauvaises herbes, s'assurer que les bornes délimitant leurs terres n'avaient pas bougé, de se faire voir et entendre des animaux de la forêt pour éviter de se trouver avec des faons et des biches enragées comme l'an passé.

Sa famille n'était ni privilégiée, ni à plaindre. Grâce à eux, tout le monde pouvait s'habiller correctement, ils pouvaient même vendre quelques surplus aux villages voisins.

Il soupira, s'épongea à la fois la sueur et la pluie qui lui matraquait le corps. Le soir à venir serait une nuit de pleine lune. La Duchesse exigerait un nouveau tribut. Que demanderait-elle, cette fois ? Le mois précédent, elle avait réclamé un vieil homme. Au moins le choix avait-il été rapide. Un vieux fou isolé avait été désigné et aussitôt emporté par les serviteurs de la Duchesse, des hommes-dragons.

Le jeune adulte se craqua le dos. Patauger le ralentissait, vivement que le soleil revienne et sèche un peu les sols. Soudain, un sifflement retentit. Déjà l'heure de se rassembler ? Son père allait l'incendier de prendre tant de retard sur les préparatifs de la parcelle...

Tout de même soulagé de pouvoir garder le dos droit, Norham rejoignit la place du village où se rassemblaient les quelques trois cents habitants. Il salua discrètement plusieurs connaissances, tendit l'oreille en quête de potins. Cela faisait au moins trois siècles que la Duchesse prélevait une personne à chaque pleine lune, chacun connaissait ces rassemblements depuis sa naissance.

Il traversa une partie de la foule, pour se mettre en retrait, à deux ruelles de chez lui. Déjà, il n'aimait pas se sentir coincé parmi ses voisins au milieu d'un troupeau humain. De plus, limiter le nombre de voisins immédiats limiterait aussi son implication dans la désignation du prochain tribut... en plus de moins risquer d'être choisi.

Tandis que les villageois finissaient de se rassembler, Norham découvrit avec surprise un étranger. D'où venait-il ? Qui était-il ? L'homme, plutôt grand, bien nourri, aux muscles particulièrement développés, chauve, portait la tenue la plus riche qu'il n'aie jamais vue. Un mélange de tissu aux reflets soyeux, doré et de cuir noir. Cet ensemble hors du commun semblait fait sur-mesure par de grands artisans. Malgré la richesse de sa tenue, l'inconnu restait pieds nus dans la boue, sans qu'il ne paraisse s'en formaliser.

Sa présence arrivait sur toutes les lèvres. Plusieurs paroles circulèrent, rapportées fidèlement de villageois en villageois. Cet homme, du nom de Mensis, était arrivé dans l'après-midi accompagné de deux autres personnes, tout aussi extravagantes. Ils avaient effrayé sans le vouloir le vieux Toumon, qui, comme eux tous n'avait jamais vu d'étranger jusqu'à ce jour. Après lui avoir posé quelques questions pour le moins étranges, prouvant qu'ils ne connaissaient pas leur malheur d'avoir débouché sur les terres de la Duchesse, ils étaient allés au cimetière, en périphérie du village.

Le fossoyeur s'avéra bien plus avare d'informations. Oui, il les avait vus. Ils l'avaient même dérangé dans son travail. Mais non, il ne savait pas ce qui les amenait. Vint le tour de Thibert, le tavernier, soulagé qu'ils aient trouvé le prix de ses chambres trop élevé pour s'attarder en son établissement.

Mensis était venu accompagné d'un homme à la peau noire, une veste et un pantalon de soie, ainsi qu'un chapeau haut-de-forme digne d'un riche citoyen de l'Empire. Il porterait des chaussures à talonettes, une canne d'os... Un original - poli, précisaient les trois hommes à qui il avait parlé. La troisième était une femme borgne, équipée d'un arc long d'une qualité exceptionnelle. Cette dernière n'avait pas prononcé un mot.

Personne n'osa approcher de Mensis. Il y avait de fortes chances pour que le chef des hommes-dragons le réclame aussi comme tribut et nul ne souhaitait se trouver sur le chemin.

À huit heures du soir, les cinq collecteurs arrivèrent. L'étranger surveilla leur arrivée du coin de l'œil. Les cinq hommes-dragons, pris dans leur routine, ne le remarquèrent pas dans l'immédiat. Leur chef prit la parole, de sa voix caverneuse :

  • Cette nuit, est la nuit du tribut. Aujourd'hui, notre Duchesse exige une jeune fille. Habitants de Dalorme, faites votre choix.

Aussitôt, les personnes présentes murmurèrent entre elles. Norham prit le temps de réfléchir, pour se limiter à deux possibilités. L'une de ses sœurs était malade, abréger ses souffrances et éloigner cette source de miasmes pourrait s'avérer judicieux. Sinon, l'une des voisines déplaçait régulièrement les bornes, attisant de nombreux conflits de voisinage. Norham l'avait régulièrement prévenue que ce comportement lui porterait malheur. La peste en riait. Mais il connaissait les parents de cette dernière, obtenir son départ définitif tiendrait de l'exploit. D'autant plus que la peste passait plus de temps à persifler qu'à travailler...

Le nom de cette dernière revenait souvent. Soulagé, Norham confia son avis à ses voisins immédiats, qui en profitèrent pour lui citer les huit noms encore en lice.

Alors qu'ils venaient de limiter le champ des possibles à cinq, les habitants entendirent de nouveau le chef des récolteurs. Ce dernier parlait à l'étranger, faisant deux fois sa largeur et presqu'une fois et demi sa hauteur.

  • Ta tête ferait un bon tribut, assurait le non-humain.
  • Je peux l'amener moi-même. D'autant plus que je compte bien la voir.
  • Ha ! Nul ne La voit jamais ! Que Lui veux-tu, petit ?
  • Je refuse d'en dire plus à un vulgaire laquais.

Cette dernière réplique pétrifia l'assemblée. Le chef des récolteurs, un laquais ? Cet étranger allait leur porter malheur ! Pendant ce temps, l'injurié ricanna, avant de reprendre, d'un air de délectation :

  • Oh, toi tu me plais... Ça faisait bien un siècle qu'un humain ne m'avait pas tenu... tête !

Sa phrase s'acheva dans des torrents de flammes. Les maisons de bois s'embrasèrent, plusieurs des témoins les plus proches hurlèrent tandis que leurs chairs fondaient. Norham manqua de peu d'être piétiné dans le mouvement de foule. Il ne s'intéressa guère à l'étranger, courut pour sa vie.

Ce n'est que pendant sa course, qu'il releva avoir dépassé la silhouette d'un homme noir, à moins qu'il ne s'agit d'une ombre solide...

Une partie de sa famille le suivit dans la forêt, en direction du Lac Noir. Personne n'aimait approcher des eaux maudites, aussi Norham espérait-il que cela suffise à dissuader d'éventuels suiveurs.

Essoufflés, ils s'arrêtèrent. De là où ils se trouvaient, il était impossible de savoir ce qui se passait chez eux. Mais pour le moment, ils vivaient toujours. Son père, petit et râblé, appela un à un ses enfants, des plus âgés aux plus jeunes. N'en manquaient que deux, sûrement avec leur mère, égarés pendant la fuite.

Norham tendait l'oreille, désireux de savoir s'ils avaient été suivis. Mais la pluie l'empêchait de savoir quoi que ce soit. Des claquements de doigts usés devant son nez le firent sursauter.

  • Arrête de bayer aux corneilles, occupe les petits, râla son père.

De mauvaise grâce, l'aîné s'acquita de la corvée. Il commença par leur raconter des histoires, avant de leur montrer comment fabriquer un collet.

Pendant ce temps, leur père tailla des pieux, alluma un feu, patrouilla nerveusement, maudit cet étranger. Norham ne partageait pas son agacement. Bien sûr qu'ils risquaient de perdre leur maison. Mais de toute façon, ils auraient du faire des travaux de rénovation, donc cela ne changeait guère leurs prévisions. Quant à leurs possessions... Tout pouvait se refabriquer. Et la Duchesse n'était pas injuste. Le jeune homme doutait qu'elle se venge sur eux, pas alors qu'ils ne rechignaient pas à s'acquitter de leur dette.

Elle leur permettait de vivre sur ses terres, leur interdisait de s'en échapper. Mais depuis trois siècles, nul étranger, nul impérial n'était jamais venu répandre le malheur parmi eux. Les morts s'assuraient que les vivants ne s'échappent pas, mais à part ce désagrément... Ils vivaient bien. Leurs ancêtres devaient s'acquitter d'une dîme, payer des impôts, travaillaient pour garder un toit sur la tête, s'exposaient aux maladies du monde. Pour Norham, ils gagnaient au change. Ils ne travaillaient plus que pour eux-mêmes, en circuit fermé.

Ils passèrent la nuit à l'extérieur, sans oser approcher. Rien ni personne ne les approcha, à l'exception de leur mère, accompagnée du dernier enfant manquant. Le lendemain matin, aux aurores, les plus âgés de la famille se portèrent volontaires pour prendre des nouvelles du village. Aussi Norham, armé d'un pieu durci au feu, reprit la route du village, perclus de courbatures d'avoir dormi sur un sol bien trop dur pour son pauvre dos.

Sa sœur et son père l'accompagnaient, de loin. Leur mère veillait sur le reste de la marmaille, inapte à se garder elle-même. Quand ils arrivèrent enfin en vue de leur foyer, la pluie daigna cesser. Le village avait en partie brûlé, leur maison à peine roussi. Norham tendit l'oreille, n'entendit rien de suspect. Quelques voisins avaient déjà réinvestis les lieux, dégageaient des corps pour les rassembler en direction du cimetière.

Son père lui intima de rester à couvert, le temps d'en apprendre plus. Quelques longues minutes plus tard, l'aîné fut envoyé chercher le reste de la famille, tandis que sa sœur et son père assistaient ceux déjà présents.

La matinée fut ainsi dédiée à nettoyer la place du village. De toute évidence, les trois étrangers avaient dominé les cinq hommes-dragons. Ils s'étaient même offerts le luxe d'emmener le chef des récolteurs. Les vaincus portaient des marques de coups de poings, de pieds, un seul d'entre eux avait connu la morsure de l'acier, à l'écart du groupe. Par ailleurs, ses chairs s'étaient desséchées.

Dans l'après-midi, à peine cessa-t-il de pleuvoir que Norham fut expédié au champ. Il pataugea autant que la veille, mais au moins ne subissait-il plus que sa propre sueur. Il avança même autant que la veille, en presque trois fois moins de temps.

Au soir, il apprécia de trouver une maison fort épargnée par les flammes, en cours de restauration pour un mur roussi. Ses parents angoissaient au sujet des conséquences de la mort des récolteurs. Il les écouta d'une oreille, pris d'incompréhension. Quand l'un de ses petits frères lui demanda ce qu'il en pensait, ses paroles, comme souvent, amenèrent un silence de mort autour de la table.

  • La Duchesse ne nous punira pas, ne nous aidera pas. Personne ici n'a tenté de résister et Elle le saura bien d'une manière ou d'une autre. Par conséquent, à part profiter de l'occasion pour opérer les travaux prévus et recevoir l'aide des voisins en insistant sur les destructions par le feu et le choc... Le voisin qu'appréciaient Nyla et Arlam est mort, n'est-ce pas ? Les consoler empêche , et le tour est joué.

Nyla manqua de peu de s'étouffer en pleurant et en crachant ses poumons. Norham aurait bien aimé savoir comment un si petit corps pour émettre tant de sons caverneux et sifflants. Le petit Arlam pleura aussi. Pourtant, à part que leur défunt voisin aimait retomber en enfance avec eux... il n'avait jamais rien apporté de transcendant à la communauté. On ne pouvait même pas lui confier un enfant, il ne le surveillait pas ! Donc la perte de ce médisant inutile n'affectait nullement l'aîné.

  • Tu pourrais montrer plus d'empathie ! lui reprocha sa mère. Humos a toujours eu...
  • Un bien meilleur contact avec les enfants qu'avec les adultes. En attendant, il critiquait tout et n'agissait pas. Il se gardait bien de montrer son savoir-faire d'autrefois.

Son père changea abruptement de sujet. Le lendemain même, l'air de rien, sa famille appliqua son idée, comme d'habitude. Ils réprouvaient sur le moment puis suivaient ses inspirations. Norham ne comprenait pas leurs raisons, mais depuis le temps, il savait s'en contenter.

Deux jours plus tard, les étrangers revinrent. Ils réclamèrent un rassemblement général, avec l'air de personnes importantes. Cette fois, le jeune homme put les voir tous les trois. Mensis n'avait pas changé, à l'exception de nouvelles déchirures sur ses somptueux vêtements et de quelques ecchymoses. L'homme noir qu'il avait apperçu lors de la cavalcade générale ne ressemblait pas tant à une ombre solide, bien plus à... une personne normale, portant des vêtements extravagants. Un chapeau cylindrique, des manches fendues, le tout luisant. Enfin, la femme, petite et frêle à côté de ses solides compagnons, pâle aux cheveux noirs, l'œil d'un gris bleu perçant. L'arc qu'elle portait faisait rêver.

Cette dernière, bien couverte par sa tenue de cuir, se tourna avec froideur vers l'homme au chapeau. Le chauve fit de même, tous deux invitèrent leur sombre compagnon à s'avancer. Ce dernier leur lança un regard peu amène, avant de se plier à leur demande silencieuse.

Pendant ce temps, le village se rassemblait silencieusement devant eux. L'orateur désigné balaya la foule d'un air las, puis s'exprima d'une voix rocailleuse :

  • Gens de Dalerme, vous avez du sentir un changement, la nuit passée. J'imagine que pour la première fois depuis longtemps, trois siècles si je ne m'abuse, vos morts sont restés au repos.

Plusieurs cherchèrent le fossoyeur du regard. Ce dernier, ébahit, acquiesça.

  • Nous avons plusieurs nouvelles à vous annoncer. La Duchesse n'est plus.

L'homme attendit que les habitants s'échangent des murmures incrédules. Juste avant que le ton ne monte, il poursuivit :

  • Elle ne vous demandera plus le moindre tribut. Ni elle, ni personne. Sachez aussi que vos morts goûteront au repos de la tombe pour de bon.

Cela jeta un froid. Nul ne sut comment réagir. Le sourire de l'orateur demeura discret, s'entendit à peine tandis qu'il ajoutait, à la surprise même de ses deux compagnons :

  • Gens de Dalerme, je suppose que vos morts vous empêchaient certes de vous enfuir, mais vous protégeaient également des dangers extérieurs ? Ils étaient vos geôliers autant que vos protecteurs. Si vous le souhaitez, vous pouvez continuer à bénéficier de cet atout. Vous y gagneriez en liberté, et préserveriez votre indépendance. Si mes compagnons et moi-même sommes parvenus à vaincre la Duchesse, à rendre à vos morts le repos qu'ils méritent, c'est grâce à l'aide d'un puissant intermédiaire. Ce dernier, en vous y prenant correctement, saura vous conférer la connaissance et la puissance nécessaires pour déterminer quels morts veillent sur vous, quels morts jouissent du repos éternel. Ce don... vous intéresse-t-il ?

Le chauve s'avança lui murmurer quelque chose, l'air de réprouver, tandis que leur compagne se permettait un sourire amusé. L'homme en noir gratifia son interlocuteur d'un air fourbe, tandis que le village tenait un conciliabule. Plus de Duchesse... Les morts demeurant en terre... Les voilà à la merci de l'Empire, celui-là même qui les avait abandonnés aux mains de la Duchesse... Finalement, le tavernier osa parler au nom de tous :

  • Qu'est-ce qui nous prouve que ce que vous dites est vrai ? Vous êtes...
  • Des connards d'étrangers qui ont étripé votre Duchesse, bla, bla, bla... On peut aussi partir maintenant et vous vous dém... brouillez comme bon vous semble. Nous avons nos propres affaires à mener, donc si la connaissance ne vous intéresse pas, vous le dites et nous reprenons notre route.

Une main se leva, un homme fendit la foule. Le fossoyeur. Il s'imposa devant l'homme aux cheveux crépus, ils se toisèrent un moment.

  • En quoi consiste cet enseignement ?
  • C'est simple. Je te grave les cendres de deux connaisseurs dans la peau, tu leur donnes un peu de sang et ils seront en mesure de t'enseigner leur savoir. Et je peux vous en faire une démonstration dès maintenant.

D'un geste grandiloquent, le porte-parole du trio salua. Deux tas de poussière brune sortirent de son chapeau, dessinèrent des silhouettes humaines. Cette double apparition jeta un nouveau froid. Norham lui-même sentit ses poils se hérisser. Des morts... Ils avaient devant eux deux morts.

  • Je ne vois pas de sang, souligna le fossoyeur.
  • Mon cher, je n'ai pas besoin de cet artifice. Mais je n'aurais jamais le temps de vous enseigner comme faire sans. J'ai mes propres obligations, et j'apprécierais grandement de savoir si mon offre vous intéresse.
  • L'intermédiaire dont vous parlez, intervint Norham, permets autre chose que d'autoriser ou interdire le repos aux morts ? Et de quoi s'agit-il, d'ailleurs ?

L'étranger brandit sa canne d'os vers le jeune homme.

  • Ravi que tu t'y intéresses, garçon ! L'intermédiaire dont je vous parle se nomme Yegba. Le simple fait de penser à lui, de savoir qu'il peut vous conférer des outils, des connaissances peuvent le contenter. Mais il peut aussi rendre mage n'importe qui, en plus d'amplifier les pouvoirs quand il le veut bien ! Ces savoirs-là, les deux asservis devant vous les détiennent et vous les partageront. Yegba le veut...
  • Cela ressemble à un culte divin... angoissa une femme.
  • Ai-je parlé de prêtrise, ou de ces complications interdites ? se défendit l'orateur. Maintenant, dites-moi. Mon offre vous intéresse-t-elle, ou pouvons-nous reprendre notre route ?

La majorité les incita à partir. Cependant, Norham vit de nouveau quelqu'un fendre la foule, avant de s'incliner dans l'urgence devant ce grand savant. Nehdal, l'un des deux miliciens.

  • Messire ! Je vous en prie, conférez-moi ce pouvoir !
  • Ah, un homme de goût ! se réjouit l'inconnu.

Sans plus de cérémonie, il sortit une aiguille d'os, piqua dans une première silhouette de poussière, avant de piquer l'avant-bras de Nehdal dont il s'empara sèchement. Quelques minutes plus tard à peine, l'homme observait les symboles ensanglantés incrustés dans sa peau. Il glapit quand le tatoueur lui entailla le bras d'un geste vif, ce qui invoqua les deux silhouettes.

  • Vas-y, pose-leur une question.
  • Qui... Qui êtes-vous ?
  • Oh, ça ils ne répondront pas. Ils ne méritent pas que quiconque se souvienne de leur nom. Sache juste que ce sont des asservis, rien de plus. Ils peuvent t'apprendre à faire la même chose, d'ailleurs.

Norham ne put s'empêcher d'éprouver une pointe d'envie. Cet intermédiaire saurait-il préparer un champ ? Pouvait-il agir sur autre chose que les morts ? Nehdal méritait-il ce pouvoir, ce potentiel ? Le garçon tenta d'interroger son père du regard, mais ce dernier ne lui accordait pas la moindre attention. Comme toujours...

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