Ma pensée n'est pas fiction ; ces histoires sont réelles.
Quand la vie me paraît trop fade, je m'enterre dans un trou, je m'enferme dans un antre secret, je rêve, je m'émerveille,... Tout cela pour dire : j'écris. Et l'écriture me fait vibrer. Une sorte de passion qui me donne la force dans les moments les plus durs, qui me permet de m'exprimer sans aucun tabou, de me dévoiler et de me masquer, de visiter d'autres vie, d'autres univers, de créer inlassablement tout ce qui me passe par la tête.
Les mots sont la base même du monde de mon esprit.
Non, je ne fuis pas ma vie. Mes histoire sont bien trop sombres pour que je veuille en être le réel acteur et mes proches bien trop chers pour que je puisse résoudre à m'en séparer. Le seul but de u mes mots est de distiller du rêve, de donner de la force, de passer la hargne, d'ouvrir mon coeur.
Je suis une artiste.
L'art est la manière d'expression que développent certaines personnes incapables de se faire entendre. Il m'arrive d'avoir de l'influence, de prendre mon courage à deux mains. Mais la chose la plus grandiose chez moi, c'est mon imagination. Alors il faut bien que j'en fasse quelque chose, que je m'exprime par son biais. Que ce soit en écrivant page sur page, en ré-inventant le monde et ma réalité ou en guidant un personnage, peut-être mon alter... Que ce soit en dessinant car les mots me manquent des choses confuses, dont seule l'âme la plus complexe pourrait comprendre le réel message, et pourtant il faut qu'il soit évident pour que toute âme aie une chance d'être son récepteur. Que ce soit par le chant, des paroles sorties du coeur hurlées ou murmurées, selon les airs choisis, en accentuant les notes comme on l'entend selon nos humeurs, pour crier, scander sa rage ou sa joie, la force ou le désespoir. Que ce soit par la poésie, la douceur de quelques vers que l'on invente, notre voix se perdant au grès du vent dans des univers où la vie et la mort en sont plus base de toute chose. Que ce soit par la musique, gratter les cordes de sa guitare jusqu'à avoir les mains rouges et la peau des doigts qui file, frappant plus fort dans la colère, si doucement dans la tristesse, minutieusement dans la joie, et toujours avec la même conviction. Que ce soit par le jeu, un simple mime, même un mensonge, une mise en scène improvisée, lorsqu'on se donne un rôle et qu'on l'adopte jusqu'au bout, déguisée en je-ne-sais-trop-quoi dès que l'ennuie pointe son nez, ou imitant les autres et leurs stéréotypes. Que ce soit par la fabrication d'un objet quelconque, ne servant à rien, n'ayant ni valeur, ni beauté, mais confectionné avec plus de coeur que si c'était le propre fruit de nos entrailles.
Ce ne sont pas les fruits de mes entrailles, non. Ce sont les fruits de ma fantaisie, de ma passion, de mon temps, de ma vie, de mon sang et ma sueur, de chaque chose que je capte et dont je me souviens - que ce soit un son, une image, une texture, un goût ou encore une odeur - un simple rêve auquel l'esprit nous donne le droit de donner vie.
Mais finalement, je suis un peu l'une de mes oeuvres, éternellement inachevée.
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