Prologue
Vendredi dernier…
je déboule dans la chambre de Morgyn
claque la porte
envoie un fauteuil
pour la barricader
un poing
dans la psyché
le corps
en bélier
dans le mur
le choc m’étourdit
mais les yeux vers le ciel je réitère
je déchire
mes vêtements à même ce torse
ceux de mon frère
ses draps
ses posters
on tourne la poignée
Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous pauvres...
Cliff essaie d’infiltrer mon nom entre Adèle et le bois
William, ouvre…
comme si je savais faire
déchirer
ravager
fracasser
oui mais ouvrir la porte je n’ai jamais su
le regard céladon
corps-étranger
dans la psyché fêlée
me voit
amas brun
minuscule en moi-même
alors quitte à disparaître
la fenêtre
crac
la nuit a ralenti
dilatée
désaxée
le pommier tend ses bras noueux
je crois que je me désagrège dans les tessons rouges
je crois
c’est comme une caresse
la fin
on persiste à l’imaginer brûlante
déchirante
c’est comme elle trouve sa résolution dans la douceur qui est la véritable épreuve
Pri Mar dans le coton
je m’alourdis dans le verre
comme si je n’étais pas Sa marionnette
le corps
Il le redresse
l’agite
les jambes s’emballent
flou cinétique
mais j’existe encore
mal
je trouve un bras
et l’agrippe
à un réverbère
un arbre
à l’air
Pri Mar dans l’oxygène
la hanche cède
nous projette sur le goudron trempé
je me cherche une gorge pour hurler
et
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