Prologue

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Avant-propos

Il y a plusieurs points qu’il me semble important de souligner avant de vous présenter cette histoire. Tout d’abord, je vais essayer de répondre à un défi technique puisqu’elle va présenter des personnages non genrés (que l’on ne va pas désigner comme masculin ou féminin) ce qui risque d’amener à un certain nombre de maladresses ou de lourdeurs à l’écriture. Je m’en excuse d’avance.

Ensuite, il s’agit d’un roman au développement lent, axée sur l’évolution de ses personnages, mais il sera aussi et surtout érotique. Il va présenter de très nombreuses scènes osées avec des pratiques diverses allant de choses tout à fait basiques à des pratiques réservées à un public très averti. Nous allons essayer de brosser un portrait assez large des pratiques sexuelles possibles. Ces scènes pourront être dérangeantes. Notons que l’histoire ne présente pas de scènes non-consensuelles, pas de zoophilies, pas de nécrophilies, pas de pédophilies non plus… Néanmoins nous allons toucher à des pratiques qui peuvent choquer.

Durant l’histoire, nous aurons également affaire à une multitude de corps différents. Cela entraînera des relations en tout genre. Si vous ne désirez pas lire de relations homosexuelles, hétérosexuelles ou simplement voir des corps différents des normes habituelles, alors je vous encourage à refermer immédiatement cette histoire.

En cas de doute, pour sonder un peu l’ambiance, vous pouvez lire le début de l’histoire. Son développement est long. Du prologue jusqu’au chapitre 6 (pour le moment), il n’y a pas de scènes particulièrement choquantes (uniquement de la nudité et de l’exhibitionnisme). Si vous êtes mal à l’aise avec Marguerite et son corps, alors à nouveau, je vous encourage à refermer cette histoire.

Pour les survivants, ceux qui pourront la lire et je l’espère l’apprécier, je vous souhaite une bonne lecture.

Prologue

An 2426

Sophia observait l’extérieur, les mains posées sur la vitre épaisse du dernier étage de la tour. Sa gorge était nouée et elle sentait son pouls qui palpitait furieusement dans ses veines. Elle était au bord du malaise devant la vision apocalyptique. Les derniers arbres survivants avaient brulés quelques jours auparavant, laissant des décombres noircis pour seul décors. Ils avaient tout fait pour les sauver. En vain. Elle entendit son assistant, Berty, s’approcher derrière et lui demanda sans se retourner :

- Combien de survivants ?
- Quatorze… murmura-t-il.

Elle ferma les yeux. De toutes les tours qui avaient été construite, la sienne était la seule à tenir encore la route.

- Ils n’arriveront pas à nous rejoindre… ajouta l’homme.

C’était une évidence. Pour augmenter leurs chances, ils avaient choisi des endroits particulièrement différents. Le voyage était impossible. Ils l’avaient su dès la conception des plans. Leur tour était implantée dans une vaste plaine. Par temps clair, on pouvait distinguer les montagnes lointaines. C’était un choix osé, mais cet endroit lui avait plu d’une façon qu’elle n’aurait pas pu expliquer. Le risque de tornade était réel… mais il y avait des risques de partout. Malheureusement, les faits l’avaient montré.

- Nous serons donc les derniers, poursuivit Berty d’une voix un peu tremblante.

Sophia se força à se détourner du paysage désolé et marcha doucement jusqu’au grand ascenseur central. Chaque pas semblait lui couter. En s’enfonçant loin sous la surface, elle parviendrait peut-être à oublier toute l’horreur de la situation. Son assistant l’observa s’éloignant et demanda soudainement d’une voix un peu plaintive :

- Est-ce que vous pensez que nous avons échoué ?

Sophia s’arrêta. Echoué ? Elle prit le temps de réfléchir un moment à la question avant de se tourner vers lui. Elle ne souriait pas. Ses yeux étaient fatigués et ses épaules basses. Elle paraissait avoir plus que ses cinquante ans révolus.

- Non, nous avons réussi. La tour fonctionne parfaitement. L’humanité survivra… Elle survivra ici.

Elle observa autour d’elle, la décoration froide au possible, d’un œil critique. L’ensemble de la Tour était triste pleurer. Les murs comme les plafonds étaient d’un blanc uni morne. Toutes les couleurs du monde étaient restées là dehors, sur cette planète qui était la leur et qui pourtant était devenue inaccessible. Sophia ajouta tristement :

- Je me demande juste à quoi elle ressemblera au bout du compte…

Leur monde et leur mode de vie étaient morts quant à eux. Quoique la tour laisse naitre à présent, ce serait tout à fait différent. C’était sa seule certitude.

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