Sous ses lèvres

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Le tissu de nos slips était désormais la seule barrière entre nous, une fine couche de coton déjà humide de sueur et de désir. Nos érections se frôlaient, palpitaient, comme si elles cherchaient déjà à se reconnaître.

Ses lèvres quittèrent les miennes pour descendre le long de mon cou, sa langue traçant un chemin lent, brûlant, jusqu’à ma clavicule. Je me cambrai instinctivement, offrant ma gorge, et il y déposa une morsure douce, juste assez pour m’arracher un souffle tremblé.

D’un mouvement fluide, presque cérémoniel, Raph fit glisser son slip le long de ses hanches avant de le laisser tomber. Nu, baigné par la lumière dorée qui embrassait sa peau, il me fixa avec un mélange de désir et de tendresse qui me noua la gorge. Je me dénudai à mon tour, lentement, conscient de ses yeux avides qui parcouraient chaque centimètre de moi.

Ses doigts, d’abord hésitants, se posèrent sur mes hanches, y dessinant des arcs de chaleur. Puis son souffle se suspendit. Il avait vu. Les marques rouges, vives comme des griffures de feu, qui zébraient mes fesses. Une ombre traversa son regard ; pas de la colère, mais une douleur muette, intime, comme si c’était lui qu’on avait frappé.

Il se pencha, et ses lèvres vinrent effleurer chaque trace, d’une douceur presque insoutenable. Je sentis son corps frémir contre le mien, ses mains se refermer autour de mes cuisses, possessives, tremblantes, comme s’il croyait pouvoir absorber la douleur par sa bouche. Ses baisers longeaient le contour des marques, et chaque contact murmurait : Je te veux. Je te garde. Je te protège.

Quand il releva enfin les yeux, j’y lus une certitude tranquille ; celle que ces marques, désormais, ne seraient plus seulement des blessures, mais des cicatrices aimées. Sous ses lèvres, ma peau, apaisée, se mit à respirer autrement.

Ses mains remontèrent sur mon torse, effleurant mes pectoraux, mes côtes, le léger duvet qui y courait. Mon sexe, dur et vibrant, se pressa instinctivement contre le sien. Raph se rapprocha davantage, son poids contre mon ventre, ses cuisses emprisonnant les miennes. Je sentais la chaleur de son pubis, la texture de sa peau, la pointe de son désir battant contre la mienne.

« T’es si chaud… » Sa voix rauque vibra contre ma gorge. Je n’eus pas le temps de répondre. Sa main glissa entre nous, paume ouverte contre mon ventre, avant de se refermer sur ma verge, déjà brûlante. Je sursautai, une vague de plaisir montant de mes reins jusqu’à mes mâchoires. « Raphaël... » Ma voix se brisa. Il sourit, presque félin, et serra un peu plus, son pouce frottant le prépuce, étalant le liquide qui perlait.

Je répondis en enroulant mes jambes autour de ses hanches, nos bassins collés, nos corps glissant l’un contre l’autre dans un rythme de plus en plus affamé. Le frottement était à la fois trop et pas assez. Ses hanches trouvèrent un tempo, et je m’y abandonnai, haletant. « Putain, Clément… » Il enfouit son visage dans mon cou, ses dents s’accrochant à mon épaule. La morsure fit jaillir un plaisir aigu, qui me fit trembler.

D’un geste impatient, il humidifia sa paume de sa langue avant de nous saisir tous les deux, d’envelopper nos sexes ensemble, puis de nous masturber d’une poigne ferme, au rythme précis et affamé de son désir.

Je renversai la tête, les doigts enfouis dans ses cheveux, mes ongles raclant son cuir chevelu. « Comme ça… oui, comme ça. » Chaque coup de poignet nous rapprochait du bord. Nos ventres se cognaient, nos cuisses collaient, la sueur traçait des chemins salés sur nos peaux.

« Je vais... » Sa voix se fissura. Son corps se raidit, tendu comme une corde prête à céder. « Clément, je... »

Puis ce fut l’onde, brûlante, incontrôlable ; son sperme jaillissant entre nous, éclaboussant nos ventres, nos pubis, mes doigts. Le sentir jouir me fit chavirer. Je me cambrai contre lui, un cri étranglé bloqué dans ma gorge, et l’orgasme me déchira en vagues lumineuses, mon sperme se mêlant au sien dans la chaleur.

Un silence épais retomba, vibrant encore du geste. Nous restâmes collés l’un à l’autre, haletants, nos cœurs battant comme s’ils cherchaient à s’aligner. Raph roula sur le côté, mais ne s’éloigna pas. Il glissa sa main derrière ma nuque et m’attira contre lui. Nos ventres collèrent, humides, tièdes, témoins de ce qu’on venait de s’offrir.

Je posai ma tête sur son épaule, respirant sa peau, son odeur : sel, chaleur, un rien de peur envolée. Il déposa un baiser dans mes cheveux, sans rien dire.

Raph était là, immobile, ses bras m’enveloppant, son corps chaud contre le mien.
Je sentais ses battements de cœur se mêler aux miens
Et, dans un souffle à peine audible, je murmurai :

— Je t’aime.

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