Chapitre 6

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Je ne sais pas pourquoi, mais son nom me dit quelque chose, j'ai un sentiment de déjà vu. Bof, au pire, c'est pas grave.

-Bon on est arrivé. Je t'ouvre la porte pour que tu puisses le poser sur son lit. Elle se mit à fouiller dans ses poches sortant ensuite 2 clés.

-Voilà sa clé, dit-elle en me montrant sa main droite, l'autre c'est la tienne.

-Ok, bon ba merci et je m'occupe de la suite. T'en fais pas.

-Je n'ai pas à m'en faire... Je te connais déjà assez, acheva-t-elle la deuxième partie de sa phrase en la murmurant.

Espérant sans doute que je ne l'entende pas. Mais raté, j'ai tout entendu et je ne vois pas comment elle ferait pour me connaitre assez bien, je l'ai vu pour la première fois il y a quelques heures à peine.

Je rentrais donc dans la chambre, la pièce faisait une bonne taille, apparemment, on avait une salle de bain ou d'eau rattaché à la chambre, il y avait une porte en verre très opaque. La déco était sommaire comparé à ce que je pensais traditionnel.

Je le posais donc sur le lit, vérifiant une dernière fois qu'il allait bien pour pouvoir partir en toute sérénité. Je posai sa clé sur la table de chevet juste à côté, puis préparai mon sort de téléportation.

Le sort prêt, je ne perdis pas de temps pour tout de suite l'activer. Atterrissant dans la seconde devant ma maison. On aurait dit que quelqu'un s'est amusé à mettre un filtre noir et blanc, il n'y avait plus aucune couleur.

Mettant donc un point d'honneur sur le chagrin que j'éprouvais encore, je lâchai une larme que je cueillis rapidement avec mon index. C'est pas le moment de pleurer.

Je montais ensuite à l'étage avec ce qui restait de l'escalier, ne l'ayant même pas remarqué quand je suis parti il y a quelques jours. Et commençais à réunir toutes mes affaires.

Voir ma maison dans cet état me faisait vraiment mal au cœur, le pire c'est que je ne pouvais rien faire pour la protéger pour l'instant. Seuls les émissaires du Désastre décideront si ils l'attaqueront ou la laisseront telle quelle.

Après avoir fini mes valises, recouvert tous les meubles de draps blancs pour éviter la poussière, je préparais un cercle d'incantation assez imposant pour tout ce que je voulais ramener à Kyoto.

Je mis toute mes affaires dessus et récitais l'incantation. Juste après juste devant la porte de la chambre à Thaïs vu que ma chambre était au même étage, les numéros sur les clés se suivaient.

Je partis à l'opposé de la porte pour trouver celle de ma chambre et l'ouvrir à l'avance. Une fois ouverte... Quelle ne fut pas ma surprise de voir ma chambre entièrement poussiéreuse, on pouvait carrément voir les grains de poussières voler malgré que les fenêtres étaient complètement remplies de toiles d'araignées et un gros dépôt opaque. Des draps blancs étaient sur les meubles et le pire du pire, de la moquette sur le sol et les murs.

Je sens que je vais rigoler quand je vais refaire toute cette pièce et la salle de bain au goût du jour, parce que je suppose que cette dernière n'est pas dans un meilleur état.

Malgré tout, je mis toutes mes affaires dans cette « chambre » si on peut encore l'appeler comme ça. Après avoir fini, je décidai de me balader dans le dortoir. Je montais au tout dernier étage et ensuite je fis le tour de tous les étages en regardant s'il y avait des pièces particulières.

J'ai trouvé une salle d'arme où sous chaque nom ce trouvait un set d'armes, une salle de jeu avec un billard en son centre mais malheureusement, cette pièce était totalement délabré, je pense que je vais m'en charger un jour ou l'autre.

Il y a aussi au rez-de-chaussée, une salle de thé où l'on pouvait accéder à un jardin zen et une terrasse qui longeait tout le bâtiment.

La cuisine était dans un coin reculé du rez-de-chaussée mais immense. Tout l'équipement était totalement moderne comparé à certaines pièces qui étaient restées dans leurs temps.

Le meilleur que j'ai trouvé pour l'instant, c'est un onsen au sous-sol. Quand je l'ai vu j'étais aux anges. Je vais pouvoir me laver et me relaxer malgré le mauvais état de ma salle de bain.

Depuis au moins 2 heures j'étais dans l'eau chaude du onsen, j'ai dormi à un moment donné, tellement que ça m'avait ramolli. J'ai pus aussi juger la durée avec les fripons de mes doigts et ma peau rosâtre à certains endroits.

Puis un éclair de lucidité me dit : « T'as encore le repas à faire... Ne l'oublie pas... ». Je me relevai d'un coup et me dépêchais de me sécher, m'habiller et partir en 4e vitesse à la cuisine pour tout préparer.

Bon réfléchissons vite et bien. Il y a des œufs, du jambon, des champignons et du fromage... Omelette, ça ira pour une fois.

Je lançais des sorts un peu partout pour m'aider à préparer les différents ingrédients, chercher la poêle et l'huile et encore quelques ustensiles dont j'aurais besoin. Je n'avais pas le temps de traîner, dans une dizaine de minutes, ce sera l'heure de manger.

Une fois les mélanges fini, les poêles chaudes, je mis tout à cuir. Un peu plus tard, tout était sur les assiettes. Il était 18h59, parfait.

Puis comme par magie, à peine l'horloge eu le temps de sonner, toutes les chaises étaient occupé sauf deux vu que j'étais debout et qu'il manquait Ryuna.

-Ça c'est l'appel de la bouffe, c'est magique sans vraiment l'être, chuchota quelqu'un dans mon oreille.

Je sursautai et créai une boule de feu d'une taille suffisante pour faire brûler une bonne partie du corps d'un adulte de taille moyenne.

-Wow ! Calme-toi ! Cria Ryuna en créant un bouclier, les doigts croisés entre eux.

Aussitôt je fis disparaître ma boule de feu et soufflais, m'affalant sur ma chaise vu que j'étais juste à côté.

-Me fait plus aussi peur !! J'ai frôlé l'arrêt cardiaque !

-Ah là, c'est sûr que je vais plus te faire peur. J'ai pas envie de mourir !

-Euhh, excusez-moi, mais votre repas va refroidir, nous interpella un garçon qui avait environ mon âge.

Il avait des cheveux de jais assez longs, un bonnet vissé sur le crâne, des yeux couleur noisette, habillé en survêtements et traînant en chaussettes. Le seul détail vraiment étonnant chez lui était qu'il était pâle comme un cadavre, pourtant, Kyoto est une région assez bien ensoleillé.

-Voici Hiro, commenta Ryuna.

-Enchanté.

-Moi de même, me répondit-il, le sourire aux lèvres. Et comment tu t'appelles ?

-Asuo Atsui, il y a une autre personne qui a réussi mais elle est évanoui pour l'instant, il s'appelle Thaïs Teimei.

-Oh, le petit frère de Leila ! On se demandait quand est-ce qu'il allait passer l'examen d'entrée de l'école.

-Je pense que là il n'avait plus le choix, il était complètement détruit du peu que j'ai pus le voir...

-Ahh... Ça c'est « normal », sa sœur est décédée depuis 2 ans et il n'avait plus de rentrée d'argent pour vivre sans intégrer l'école... Thaïs est un amour, on l'avait déjà rencontré, c'est pour ça qu'ont avaient hâte qu'il intègre le dortoir. Et au moins il ne vivra plus seul à galérer pour essayer de survivre...

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