Elle s’envole, se pose sur mes larmes salées,

Un instant volé qui m’enlace, me serre.

Je n’ai plus les pieds sur terre.

Est-ce un rêve ?

L’effervescence du quotidien l’embrasse et l’emballe.

Elle aime la vie, rêve de gloire et d’espoir.

La joie se résume à s’amuser,

À oublier.

Sa présence me contraint :

Fuir, faire taire la réalité.

L'amertume s'efface un instant,

Dissoute, dans ce marais de fléaux.

Le silence m’emporte, m’exporte,

Elle presse mon corps, recueille ma douleur.

Plus rien n’a d’importance.

Vide de souffrance,

Je ne suis plus.