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Le soleil est à peine levé, la journée à peine entamée et le café prêt. Après une journée à la maison et d'autres où je ne sortais que pour travailler, me voilà en vadrouille dans une ville que je ne connais pas, donnant à ce carnet des airs de journal intime ou de carnet de voyage.

Il n'est pas huit heures du matin et je suis posée, à la table d'un petit café. Face à une sorte de place qui m'est inconnue, mon attention est surtout rivée sur la lune, toujours visible malgré les lueurs du jour.

Même si je sais la raison de ma présence ici, j'arrive tout de même à me demander ce que je fais ici, autant sur cet instant que dans un sens bien plus large. Certains me diraient que c'est encore l'un de mes délires négatifs et dépressifs, mais je ne peux m'empêcher de me poser les mêmes questions : qu'est-ce que je fiche ici ? Quelles sont les raisons pour lesquelles je suis toujours debout et non six pieds sous terre alors que tant de choses me pousseraient à m'en aller ?

Alors que parfois mes rêves et tous les mantras que je me répète ne semblent rien changer ni m'aider, j'ai l'impression que le simple fait de toujours respirer est un exploit.

Et puis, je divague. J'ai envie de mettre ça sur le manque de sommeil, entraînant un esprit peu clair. D'autant plus qu'un café, l'estomac vide, n'aide pas.

Pourtant, je sais que je fonctionne ainsi et que cela me fait du bien de laisser parler cette petite voix qui a l'air de ne pas aller bien. Celle qui reste négative, même quand tout va bien, me rappelant que je ne sais toujours pas pourquoi quelqu'un comme moi, qui a tant voulu se foutre en l'air, est toujours là.

Elle m'aide à me rappeler que, tant qu'à faire, autant que j'use de ma chance pour aller le plus loin possible pour faire ce que j'aime et ce qui me donne une raison de sourire et de respirer afin de ne pas gâcher la chance infime que j'ai de rire.

On dit souvent qu'on a tous deux vies et que la seconde commence quand on se rend compte qu'on n'en a qu'une. C'est le genre de choses à laquelle me fait penser sans cesse cette petite voix. Tout comme une autre expression que l'on utilise tous un jour dans notre vie : Carpe Diem.

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