Chapitre 12 : La cérémonie

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Galata venait de se réveiller de nouveau à l'infirmerie. Après un dernier contrôle, l'infirmier décréta qu'elle était remise et qu'elle pouvait quitter l'infirmerie. Malgré un léger bourdonnement dans sa tête, la jeune fille se sentait de nouveau en forme.

Alors qu'elle s'apprêtait à sortir après avoir remis ses vêtements, elle tomba sur maître Rayzen qui venait prendre de ses nouvelles.

— Elle est de nouveau sur pied, assura l'infirmier. Beaucoup de fatigue à cause du choc et de son arrêt… respiratoire, mais il n'y aura pas de conséquence.

— Parfait. Dans ce cas, il est temps d'aller à la cérémonie d'adoubement.

— Ah bon ? s'étonna Galata. Mais je croyais que la machine avait explosé pendant mon test ! Je n'ai pas à le refaire ?

— Le détecteur luminique a enregistré ton résultat avant de sauter, répondit Rayzen. Tu es admise parmi les scouts avec l'ensemble des aspirants qui étaient avec toi.

— Vraiment ? Tous ceux qui étaient là ?

— Oui.

— Bizarre…

— Pourquoi ça ?

— Eh bien… pour les deux qui sont passés avant moi, le capitaine… Mesfessesto… ?

— Meifesto, corrigea le maître.

— Oui, lui. Eh bien, il n'avait pas l'air très emballé lorsqu'il a vu leur résultat.

— Je pense que le détecteur était défectueux et que leurs résultats n'étaient pas convenables. Ils ont été réévalués et les résultats étaient très différents.

— Mais alors, dans ce cas, moi aussi je devrais être réévaluée. Qui dit que mon premier test était valable si le détecteur était en panne ?

Rayzen sentit une pointe d'exaspération monter en lui. Décidément, cette gamine posait trop de question et réfléchissait trop.

— Ne t'occupe pas de ça, dit-il en haussant le ton. Tu es admise, alors ne discute pas !

— Bon, bon, d'accord ! souffla-t-elle, vexée.

Elle trouva cependant cette situation étrange. Comment pouvaient-ils être sûr de son admission si l'appareil utilisé pour les tests d'évaluation était en panne ? Et cette étrange impression que le maître cherchait à esquiver la conversation…

Quelque chose lui échappait et elle se promit de chercher à en savoir davantage un peu plus tard.

Maître Rayzen l'emmena au dernier étage. C'était une vaste pièce qui devait faire la hauteur de deux ou trois étages. Il y avait au centre une immense fontaine dorée, où coulait une eau cristalline dans un délicat clapotis. Au fond de la salle trônait une grande fresque représentant l'histoire des premiers Space Rangers combattant les forces démoniaques des sans-lumières.

Les jeunes aspirants étaient tous réunis en ligne devant un prêtre de la lumière et quelques officiers. Galata reconnu parmi eux Syreene, la femme qui était venue prendre sa déposition quelques jours plus tôt lors de l'intrusion chez Mama. Le capitaine Meifesto se tenait juste à côté, droit comme un piquet. Elle ne connaissait pas les deux autres mais l'un d'eux arborait une tenue avec des épaulettes, la poitrine ornée de décorations et un képi, indiquant clairement qu'il s'agissait d’un officier supérieur.

Qu'est-ce que je dois dire ? se demanda-t-elle. Dois-je leur adresser un signe ou leur dire bonjour ?

Ne sachant comment se comporter avec eux, elle leur adressa un jovial "salut" à l'assemblé réunie.

Devant leurs yeux surpris et réprobateur, ainsi que le visage gêné de Rayzen, Elle comprit que ce n'était pas la bonne méthode.

— Ah… heu… dé…désolée, marmonna-t-elle avec un sourire embarrassé.

Raté…, se dit-elle, se forçant à ne pas rougir de honte.

Maître Rayzen la prit par les épaules et la plaça à côté des autres aspirants avant qu'elle ne gaffe à nouveau. Le prêtre s'avança alors, les bras accueillant les jeunes devant lui.

— Bienvenue à tous, dit-il d'un ton bienveillant. Vous avez tous été sélectionné pour intégrer les rangs des scouts de l'espace, ce qui est fort rare de nos jours. Mais avant de devenir de vrais Space Rangers, vous devrez suivre un entraînement rigoureux et participer à des missions en étant accompagnés de Rangers qualifiés. Ceci afin de vous apprendre à maîtriser le pouvoir de la lumière qui réside en chacun de vous. Pouvoir que je vais vous révéler maintenant grâce à une cérémonie de bénédiction.

Il se pencha au-dessus d'une bassine en or massif remplie d'eau claire comme celle de la fontaine.

— Ô puissant Seigneur des cieux, accorde ta lumière sur ces jeunes esprits afin qu'ils agissent à ton égard dans la droiture et la servitude. Accorde-leur la puissance pour protéger les faibles et l’humilité pour servir.

Il plongea ensuite les mains dans l'eau et les posa sur la tête du premier aspirant pour y faire tomber quelques gouttes. Ce dernier sentit alors un puissant frisson parcourir son dos et de petites boules de lumière s'illuminèrent autours de lui.

Pourvu que tout se passe bien, pensa Rayzen, inquiet. Avec tout ce qui s'est produit avec elle, je m'attends à tout…

Le prêtre réitéra l'opération avec chacun des aspirants, recréant le même phénomène à chaque fois. Lorsqu'il effectua l'imposition des mains sur Galata, celle-ci ressentit à nouveau ce frisson descendre le long de sa colonne vertébrale jusqu’au bout des orteils, suivit de picotements sous la peau, au bout des doigts, dans les orteils et dans la tête. Quelque chose en elle réagissait vivement, une chaleur douce mais intense l'envahit dans tout son être. C'était bien plus agréable que l'horrible sensation ressentie lors du test un peu plus tôt dans la journée.

Les boules lumineuses qui entouraient chaque aspirant se mirent alors à tournoyer ensemble, se mélangeant entre elles comme un ballet de lucioles folles. Le mouvement créa une bourrasque de vent, semant la confusion parmi les Rangers présents. Même le prêtre ne savait expliquer ce qui se passait.

— Qu'est-ce qui se passe, général ? demanda Syreene dont les cheveux bouclés volaient dans tous les sens.

— Je… je l'ignore, répondit le supérieur. Je n'ai jamais assisté à ce genre de phénomène.

— Ils n'ont pas l'air d'en souffrir en tout cas, fit-elle remarquer.

Chaque aspirant avait les yeux fermés, ressentant avec bonheur cette puissance qui montait en eux, comme s’ils n’avaient nullement conscience de ce qui se passait autour d’eux. Même Galata était en plein extase, comme si tout le bonheur du monde fluctuait en elle.

Rayzen tendit son bras vers elle mais il reçut comme une décharge au bout des doigts au contact des boules lumineuses.

— Pour l'amour du ciel ! s'exclama le prêtre. Mais on dirait…

— Avez-vous une explication à cela ? demanda le général en tentant de tenir son képi sur la tête.

— Non, ce n'est pas possible, souffla le prêtre. Ce n'est pas possible !

— Mais expliquez-vous ! insista Meifesto qui se tenait au bassin doré, de peur de s’envoler.

— J'ai déjà entendu parler de ce phénomène ! Cela n'arrive que lorsque deux êtres possèdent le même potentiel de lumière, à savoir deux êtres au potentiel de lumière parfaitement identique.

— Deux êtres identiques ? s'étonna Syreene. Je ne comprends pas…

Le phénomène finit par se dissiper progressivement. Les boules lumineuses disparurent et le vent qui avait envahi l'autel où se déroulait la cérémonie était tombé. Les aspirants rouvrirent les yeux, comme sorti d’un sommeil parfait. Ils remarquèrent alors le regard éberlué des officiers puis, se regardèrent en se demandant ce qui n'allait pas.

Galata se tourna vers son maître :

— Quelque chose ne va pas ?

Celui-ci posa sa main sur l'épaule de son élève et lui affecta un de ses rares sourires en coin.

— Tout va bien, dit-il d'un ton rassurant. C'était une très belle cérémonie. Comment te sens-tu ?

— Whouaou ! s'exclama-t-elle sans retenue. Je n'avais jamais ressenti ça avant ! J'ai une pêche d'enfer ! Je sens que je peux affronter les sans-lumières par dizaines, non, par centaine !

— Calme tes ardeurs, petite, lui dit Rayzen. Ce n'est que le début et tu as encore beaucoup à apprendre.

— Je suis prête ! On commence tout de suite ?

Elle se mit à faire quelques frappes dans le vide avec ses poings pour montrer sa détermination. Rayzen baissa son chapeau pour cacher sa honte devant l'assistance.

Syreene eut un rire amusé devant cette scène et s'avança vers elle.

— Nous aurons tout le temps pour cela demain, lui dit-elle avec un sourire et en lui posant sa main sur l’épaule.

— En effet, dit le général. Soyez tous présents dès demain matin à 10h précisément pour votre premier briefing. Vous en saurez plus sur le fonctionnement du quartier général, votre emploi du temps et le quotidien des Space Rangers. Il se fait tard désormais, vous être libre de rentrer chez vous. Passez une excellente nuit.

En sortant du bâtiment, Galata remarqua qu'il était déjà le soir. Le soleil était presque déjà derrière les hauts gratte-ciels du centre-ville, prolongeant leurs ombres sur des kilomètres.

— Il est si tard que ça ? s'étonna-t-elle. Mais… j'ai dormi combien de temps ?

— Tu as reçu une dose de tranquillisant qui t'a endormi pendant cinq heures, répondit Rayzen.

— Je n'étais quand même pas à l'agonie !

— C'était pour ne pas prendre de risque. Tu as respiré beaucoup de fumée toxique.

— D'accord, mais bon… Mama doit s'inquiéter.

— Je l'ai prévenu que le test prenait plus de temps que prévu.

Il se racla la gorge, comme s’il redoutait quelque chose :

— Inutile de lui parler de cet incident ou ta place en tant que scout sera fortement compromise.

— Vous avez raison, maître, admit la jeune fille. Elle s'inquiète tellement pour rien…

— Je te ramène à la maison. Mais avant, j'ai quelque chose à faire…

— Quoi donc ?

— Me recueillir…

— Vous recueillir ? Vous allez au cimetière ?

— Non, pas exactement.

Ils se rendirent vers un monument érigé au beau milieu du parc environnant le quartier général. C'était une sculpture de marbre blanc, à la forme incurvée comme une vague dont la pointe montait vers le ciel.

— Qu'est-ce que c'est ? demanda Galata.

— C'est un monument érigé à la mémoire des Space Rangers ayant perdu la vie au cours de leur mission. Ici, sur cette plaque, leur nom a été inscrit afin que l'on se souvienne d'eux comme des personnes qui ont donné leur vie afin que les hommes puissent vivre dans la paix.

Il s'agenouilla devant le monument, le contempla un moment avant de baisser la tête. Galata vit sur son visage une tristesse sans nom, sans larme, mais un chagrin indescriptible.

— Est-ce que… vous connaissiez beaucoup de Rangers qui sont morts ? risqua-t-elle de demander.

— Beaucoup d'entre eux étaient sous mon commandement, répondit Rayzen, la voix plus rauque que d'habitude. Beaucoup étaient encore très jeunes…

Elle posa sa main sur l'épaule de son maître. Elle savait si peu de chose à son sujet…

Il ne parlait jamais de son passé. Elle ne savait même pas quel grade il avait, ni pourquoi il ne pouvait utiliser sa propre lumière sans en ressentir de la douleur. Ce n'était pas comme si elle ne lui avait jamais rien demandé, mais cette tête de bois qui lui servait de maître ne lui avait jamais décroché la moindre réponse.

Et devant cette scène émouvante, Galata savait qu'il avait besoin de parler, mais qu'il ne le fera pas.

— Venez maître, dit-elle après de longues minutes de recueil. Mama nous attend.

Rayzen acquiesça et se releva. Sans rien dire, il mit ses mains dans les poches après avoir baissé son chapeau sur les yeux comme à son habitude. Galata, prit d'un élan d'affection, lui prit le bras et marcha à ses côtés.

— Je vous promet d'être prudente, maître, lui dit-elle pour le rassurer. Je vais m'entrainer dix fois plus qu'avant, s'il le faut !

— Sache que la personne qui sera chargée de ton entrainement de scout ne te fera aucun cadeau.

— Ah bon ?

— Ce que je t'ai fait subir jusqu'à présent était uniquement dans le but de te préparer à ce qui t'attend dès demain.

Cela ne l'effraya pas. Elle avait atteint son objectif et n'attendait que ça, d'être mise à l'épreuve. Le fait de savoir que les choses allaient être plus dures ne fit que renforcer sa détermination.

Son téléphone vibra dans sa poche. Elle venait de recevoir un message de Lailah.

« J'ai les informations que tu voulais »

— Et voilà le travail !

Lailah posa fièrement sur la table un dossier contenant des informations sur le mystérieux Bergen.

— Tu as pu réunir tout ça en si peu de temps ? s'étonna Galata. Lailah, tu es trop forte !

— Ce n'est pas grand-chose, mais c'est tout ce que j'ai pu trouver sur lui.

— Pas grand-chose ? Tu as vu la taille de ce dossier ?

Le classeur était deux fois plus gros que celui qui renfermait les cours d'histoire de cette année.

— Qu'est-ce que tu as bien pu trouver sur lui pour avoir autant d'informations ? Il a un casier judiciaire ?

Galata s'imagina annoncer à Mama qu'elle sortait avec un repris de justice, lui amenant régulièrement des oranges en prison et se marier dans une cellule sombre et crasseuse.

— Oh non ! Tout mais pas ça ! se lamenta-t-elle. Je ne veux pas vivre avec un délinquant ! Ça ferait du mal à Mama et ça ternirait mon image chez les Rangers !

— Pour tout te dire, je ne sais pas ce que contient le dossier. J'ai trouvé les éléments et les ai tous imprimés puis réunis dans le classeur. Je voulais que ça soit toi qui découvre sa vie en premier.

— C'est peut-être mal, ce qu'on fait… on espionne sa vie…

— Tu crois ? s'inquiéta alors Lailah qui refusait toujours de faire la moindre chose interdite. Mais alors… c'est nous qui allons être en prison ! On va nous enfermer dans des cachots sans lumière, dans l'humidité avec les rats, on sera bannies de la société, je pourrais dire adieu à ma vie, à mes rêves, à mon prince charmant…

Elle se mit à trembler comme si la sentence était déjà tombée.

— Allons, du calme, lui dit Galata en lui tapotant le dos. Je disais ça dans le sens que c'est peut-être déplacé de chercher à connaître sa vie. Après je demandais que son adresse…

Elle hésita à l'ouvrir. Qu'allait-elle découvrir derrière ces pages ? Un héro aux mille actions vertueuses ou un être malfaisant ? Tan pis pour ce qu'il en était, il fallait qu'elle sache. Elle ouvrit délicatement le classeur et lu la première page.

— "Bergen Tropowik, domicilié à Peragus Park, Energy City".

— C'est vers les quartiers Ouest, dit Lailah. C'est facile d'accès, il suffit de prendre la ligne périphérique C. Mais par contre…

— Il faut que j'y aille ! décréta Galata. Je dois le revoir pour lui avouer mes sentiments. Et s'il veut que l'on finisse notre combat, alors je l'affronterais pour avoir du contact avec son corps beau et musclé…

— Mais Galata…

— Il se fait déjà tard, aujourd'hui. Et je dois me lever tôt demain pour commencer mon entraînement. Zut ! Quand est-ce que je vais pouvoir y aller ?

Elle se mit à réfléchir en faisant les cent pas dans sa chambre.

— Mais écoute-moi ! insista Lailah.

— Quoi ?

— Est-ce que… tu penses qu'il soit sage d'aller le voir ? Je veux dire, et s'il ne voulait pas… sortir avec toi ?

Galata prit un air triste. Evidemment, cette éventualité était à prévoir et si tel était le cas, cela lui briserait le cœur.

— Je sais que, peut-être, je ne l'intéresse pas, murmura-t-elle en s'asseyant sur le sol, la tête dans les genoux. Mais dans tous les cas, il faut que je sache. Comme ça, s'il ne veut pas de moi, je pourrai l'oublier rapidement. Enfin, j'espère…

— Il ne faut pas que cette histoire t'empêche de te concentrer non plus. Tu vas commencer ton entraînement de scout demain, il ne faudrait pas que cela te détourne de ton objectif…

— Tu as raison. Mais je ne sais pas pourquoi il m'obsède à ce point ! Ça ne me l'avait jamais fait avec qui que ce soit jusqu'à maintenant, alors pourquoi lui ?

— Ce sont les mystères de l'amour, soupira Lailah d'un air rêveur.

Galata continua de feuilleter le dossier. Elle s’arrêta au bout de quelques pages, puis, brusquement, fit défiler plusieurs pages d’affilée.

— Mais… ? Lailah, il y a plusieurs Bergen de mentionnés !

— Comment ?

— Regarde : Bergen Gouns, Bergen Fili, Bergen Lavosnik…

— Oh, miséricorde ! s’exclama Lailah. Qu’ai-je fait ?

— Tu as prit les dossiers de toutes les personnes qui s’appellent Bergen ! Petite cervelle !

— Oh, Galata… je t’en prie, excuse-moi, je suis affreusement désolée, je ne recommencerai plus, c’est promis, c’est juré ! Pardon, pardon, pardon !

— Calme-toi, rassura Galata. Tu as été fouiller dans les dossiers de la ville, pas dans le registre du tournoi, voilà tout.

— Mais pourtant, je t’assure que j’ai été dans l’ordinateur du lycée et que j’ai accédé au dossier du tournoi régional. Il y a quelque chose que je ne comprends pas… Comme j’entendais du bruit, j’ai très vite imprimé la totalité de ce que j’ai trouvé sur le nom de Bergen et je suis partit.

— Tu n’as rencontré personne ?

— Si, juste un concierge qui nettoyait le couloir. Il n’a même pas fait attention à moi.

— Hum…

Galata était partagée entre lire intégralement les dossiers un par un, ou bien écouter sa conscience et détruire ces informations personnelles. Devait-elle sacrifier son amour et rester une fille honnête ? Ou bien suivre son cœur, malgré les interdits ?

Lailah la regarda inquiète, effrayée par l’idée que son amie lui en veuille de n’avoir pas fait un travail correctement, ce qui ne lui ressemblait guère.

Au bout de quelques minutes, Galata finit par se lever, prit le dossier avec elle et descendit dans le bureau de Mama, là où cette dernière s’occupait généralement de ses papiers administratifs. Lailah la suivit, de plus en plus inquiète. Elle poussa un cri lorsque son amie déposa le dossier dans un broyeur à papier et alluma la machine.

— Mais… ? Pourquoi fais-tu ça ?

— Désolée de t’avoir demandé de faire ça, lui dit Galata en se baissant devant elle. Je ne peux pas garder les informations des citoyens d’Energy City, c’est illégal et je t’ai entrainé là-dedans, je suis vraiment, vraiment désolée de t’avoir fait prendre autant de risque. S’il te plait pardonne-moi !

— Mais enfin, Galy… c’est moi qui m’excuse de…

— Non, tu n’avais pas à faire ça. Oublions tout ça, je vais vivre avec ma peine de cœur mais ce n’est pas grave.

— Tu es vraiment sûre ?

— Oui. Je suis scout, maintenant. Et ça, c’est mieux que tout ! Avec l’entraînement que je vais suivre, je ne vais pas avoir le temps de penser aux garçons. Et puis, je dois faire part d’honnêteté désormais. Encore plus qu’avant.

— Oh, Galata… tu as une de ces forces de caractère…

— Merci.

Lailah prit congé et Galata remonta dans sa chambre puis s’allongea dans son lit. La journée avait été éprouvante pour la jeune fille, désormais membre des forces de défense de la galaxie. Mais elle n’avait pas sommeil. Depuis la cérémonie, elle sentait cette énergie bouillonner en elle, comme un torrent qui coulait dans ses veines. Bien qu’elle l’ait déjà ressenti depuis des années, c’était à un tout autre niveau désormais.

Contemplant son plafond sans vraiment le voir, elle tendit son bras vers lui, puis, se concentra sur un point précis, le bout de ses doigts. Après quelques secondes, elle réussit à faire apparaître de petites sphères lumineuses à chaque extrémité de ses ongles.

— C’est… génial !

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