Chapitre 1

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Dans ce wagon de métro, tous étaient tournés vers une seule et même personne : une jeune femme en capuchon qui essayait tant bien que mal de camoufler son visage.


Tous chuchotaient et pointaient du doigt cette jeune femme sans aucune retenue, comme si elle n'était qu'un vulgaire objet.

Les murmures emplissaient l'intérieur du wagon, tous ne parlant que d'elle. Certains même la prenaient en photo.

Une ambiance hostile régnait dans cet espace clos, si pesante que la femme se sentait à l'étroit.

Le visage rouge de honte, elle essayait tant bien que mal de ne pas paraître blessée ou mortifiée face aux remarques sanglantes qui parvenaient à ses oreilles.

"Pourquoi sont-ils aussi cruels ?" Cette pensée lui traversa l'esprit et elle dut serrer ses poings aussi fort qu'il lui était possible pour ne pas laisser ses larmes, qui s'accumulaient sous ses yeux, couler sur son visage.

Elle connaissait la réponse, même si pour elle cela ne justifiait en rien le mépris et la haine qu'elle recevait quotidiennement. Elle connaissait la raison.

Dans une société où votre valeur était calculée en fonction de votre compatibilité amoureuse, il n'y avait pas de place pour elle. Elle était la fille que l'on surnommait Unica, le monstre sans lien.

En 2324 naquit le plus grand test de tous les temps. Le test qui définissait aujourd'hui la valeur d'un être humain. Le test qui rendait l'argent, la popularité dérisoire. Le test qui était au cœur de la société moderne. Le SOULMATE TEST.

En 2320, la Terre dut faire face à une menace qu'aucun film, série ou roman n'avait su prédire : la solitude. Les humains étaient de plus en plus renfermés sur eux-mêmes, vivant seuls, et cela causa des conséquences que personne, sauf Mariame El Azouz, une ancienne scientifique reconvertie dans les sciences humaines, n'avait prévues.

Elle constata que l'augmentation de cette solitude humaine corrélait parfaitement avec l'augmentation des crimes, des suicides et de la population dans les asiles psychiatriques. Elle conclut donc que la solitude des êtres humains avait eu plus d'impact qu'une forte diminution des naissances et la hausse des divorces dans le pays. Elle comprit aussi vite que la cause principale de cette solitude était une baisse considérable de la foi en l'amour véritable, en l'amour.

C'est sur ces hypothèses qu'est né le très célèbre test : SOULMATE TEST, un test qui peut donner la compatibilité amoureuse de deux personnes.

Un siècle plus tard, ce test était devenu un pilier de la société. Plus la compatibilité amoureuse de vous et de votre partenaire était élevée, plus vous étiez adulé et envié de tous.

La jeune femme soupira de soulagement lorsque le train finit par s'arrêter. Elle ne perdit pas une seconde et descendit du véhicule aussi vite que possible.

Fuir. Voilà ce qu'elle faisait depuis son premier test il y a 6 ans maintenant.

Ce jour-là était un jour aussi banal soit-il. Elle était stressée mais aussi excitée. Elle avait atteint et fêté son seizième anniversaire, il était temps pour elle de découvrir qui était l'élue de son cœur.

Comme toutes les jeunes filles de son âge, elle s'était imaginé tomber sur un bel homme doux et gentil qui la traiterait comme une princesse. Ce n'était pas rose, elle s'était imaginé être compatible avec lui à plus de 94%, dépassant ainsi la très célèbre Émilie Sting.

Elle rêvait en grand, espérait les plus belles choses. Vivre un conte de fées. C'était donc avec les étoiles dans les yeux qu'elle franchit les portes du centre de tests.

Elle n'aurait jamais imaginé que le résultat serait peu concluant. Elle n'aurait jamais imaginé qu'elle recevrait un mail lui annonçant qu'aucun être n'était compatible avec elle.

Elle s'était préparée à avoir des prétendants peu dotés physiquement. Elle s'était préparée à ne pas avoir des scores au-dessus des 70%, obligatoires pour être appelés ''compatibles''. Elle s'était même imaginée ne recevoir qu'un nom, même si cela était rare qu'il n'y en ait pas au moins 3.

Elle s'était préparée à tous les pires scénarios mais elle n'avait jamais envisagé de ne pas être compatible du tout car cela n'avait jamais existé. Cela n'était pas censé exister. Pourtant, la voilà, 6 ans plus tard, sans aucun prétendant.

Ce cas, plus que rare, avait immédiatement suscité l'intérêt des chercheurs du SOULMATE TEST et en un rien de temps, son cas fut exposé au monde.

À cette époque, l'humanité avait encore de la peine pour cette pauvre fille qui se retrouvait sans amour. Mais cette peine fut bientôt effacée lorsque durant une interview Romane Efalglo prononça une phrase, 7 mots, qui détruisit à jamais cette image de pauvre fille qui ne connaîtrait jamais l'amour : "Seuls les monstres n'ont pas d'âme sœur".

Cette phrase n'avait pas été dite pour la nuire, ce n'était qu'une simple plaisanterie, mais qu'importe le contexte, pour toute la population, ceci était une hypothèse.

Ainsi, elle passa d'Unica, la fille sans lien, à Unica, le monstre sans lien.

Elle avait tant de fois maudit ces chercheurs qui avaient essayé à plusieurs reprises de justifier leurs propos mais rien n'y faisait, le mal était déjà fait.

Depuis ce jour, elle était devenue une paria dans ce monde. Méprisée et insultée par tous, même les membres de sa famille se moquaient d'elle. Et même si elle savait qu'il n'y avait aucun mal dans ces moqueries, que le but n'était pas de la blesser, elle ne pouvait retenir ses larmes qui voulaient toutes les nuits couler sur son visage dans le plus grand silence sans que personne ne le sache.

Elle avait appris à cacher ses émotions et au fil du temps, toute cette haine qui l'entourait lui faisait de moins en moins mal mais pourtant, il fut un temps où se donner la mort ne lui avait pas seulement effleuré l'esprit mais elle tenait bien trop à la vie pour se l'autoriser. Si bien que sa tentative de suicide était passée presque inaperçue. Tout comme dans le plus grand des silences, elle avait sorti de la boîte de médicaments une bonne poignée de comprimés prête à les avaler. C'était toujours dans le plus grand des silences qu'elle les avait reposés avant de fondre en larmes.

Elle n'était pas suicidaire pour autant. L'idée ne lui avait plus traversé l'esprit après ce jour.

Elle avait appris à cacher ses sentiments et à taire tout le mal qu'on lui faisait subir. Comme le jour où une bande d'adolescents l'avait poursuivie dans la rue avant de l'encercler et de marteler le haut de son corps de coups. Comme la fois où ces trois hommes l'avaient emmenée de force dans une ruelle sombre et avaient tenté de l'agresser, même si l'acte n'avait pas été réalisé, elle pouvait encore sentir leurs affreuses mains se promener sur tout son corps.

Elle s'était, toutes ces fois-là, seulement relevée après avoir versé toutes les larmes de son corps et être rentrée chez elle sans que jamais ce qui l'entourait ne sache ce qu'elle avait subi.

Ce n'était pas pour éviter d'inquiéter ses proches qu'elle refusait d'avouer l'enfer qu'elle subissait chaque jour mais par peur. Peur que tout comme les policiers, à qui elle avait fait l'erreur de leur raconter ce qu'elle vivait, on la méprise et qu'on lui dise qu'elle mérite ce qu'il lui arrive puisqu'un monstre comme elle ne méritait pas la sympathie d'autrui.

Alors, elle avait pris sur elle. Et à chaque fois que les souvenirs lui remontaient à la surface, elle tirait aussi fort que possible sur un bout d'élastique toujours autour de son poignet avant de le laisser s'abattre violemment contre ce dernier. Cela lui procurait une douce douleur qui l'empêchait de sombrer dans ses traumatismes. Elle réitérait l'opération jusqu'à ce qu'elle soit sûre que ses ignobles souvenirs, ses horribles pensées, soient bien enfermés dans une boîte au fond de son esprit.

Une fois sortie de la gare, notre héroïne souffla de soulagement en constatant que les rues n'étaient pas aussi bondées que le train.

Au bout d'une dizaine de minutes de marche, elle s'arrêta devant une bâtisse qu'elle connaissait bien. Peu importe où se situait le centre, le design restait le même : un immense bâtiment noir avec une énorme enseigne où était écrit en lettres capitales et blanches : SOULMATE TEST CENTER.

Depuis que son histoire avait fuité dans la presse, elle avait pris l'habitude de changer de centre à chaque test pour ne pas se retrouver encerclée de journalistes et de personnes curieuses de savoir comment elle était en réalité. Une fois lui avait suffi.

Les yeux braqués sur l'immense bâtisse, elle inspira fortement.

Faites que je sois compatible cette fois.

Ces mots, elle n'avait cessé de les répéter depuis son tout premier test. Priant tous les jours pour que l'année prochaine soit différente. Priant pour que, comme toutes les princesses, un chevalier en armure vienne la libérer en criant haut et fort leur compatibilité amoureuse.

Le cœur martelant dans sa poitrine. Il lui fallut tout son courage pour ne pas faire demi-tour. Elle savait que c'était sa dernière chance. Le STC l'avait prévenue l'année dernière : si ce test était à nouveau peu concluant, elle n'aurait plus le droit de le repasser et serait officiellement inscrite comme ''Unique''.

Elle secoua sa tête pour se donner du courage avant de franchir les portes du centre.

L'air conditionné fouetta son visage à peine les portes automatiques ouvertes, lui faisant soupirer de plaisir. Le soleil brillait haut dans le ciel et il faisait plus de 25 degrés. Pourtant, elle était vêtue d'un sweat à capuche. Elle n'avait pas le choix, elle n'avait rien trouvé pour se couvrir la tête afin que personne ne la reconnaisse. Et même avec ça, des gens l'avaient reconnue.

Sans attendre, elle se dirigea, pour la sixième fois de sa vie, vers le bureau d'accueil posté au centre du hall.

C'est une femme souriante vêtue d'une chemise noire et d'un pantalon noir qui l'accueillit.

"Même les employés se ressemblent."

"Bonjour", s'exclama avec enthousiasme la dame d'accueil, "bienvenue au SOULMATE TEST CENTER, en quoi puis-je vous aider?"

Un large sourire ornait son visage, son regard empli de bienveillance réchauffa le cœur de Lana. C'était si rare qu'une personne soit aussi gentille avec elle.

"Je...", commença-t-elle d'une voix timide, "viens passer le test."

La femme hocha la tête avant de reporter son regard sur son ordinateur, prête à taper.

"Puis-je avoir votre nom, mademoiselle?"

"Lana Rizen."

Sa voix n'était qu'un murmure. Elle avait cette désagréable impression que son nom était une abomination à ne pas prononcer.

C'est comme ça que se sentent les personnages d'Harry Potter quand ils prononcent Voldemort
Pensa-t-elle avec ironie. La comparaison la fit doucement sourire. Elle s'imagina des centaines de personnes l'appelant par ce surnom iconique de la saga, "celle dont on ne doit pas prononcer le nom". C'était absurde, mais le monde autour d'elle l'était aussi.

Le bruit des touches de clavier claquant avec détermination la fit sortir de ses pensées. L'hôtesse d'accueil, toujours souriante, tapa une à une les lettres de son prénom dans la base de données du STC.

Puis son visage se crispa lorsque les bruits de clavier cessèrent. Les sourcils froncés, elle regarda son écran avec effarement. Lana sentit brusquement l'atmosphère devenir lourde et glaciale.

Le visage de la femme se tourna enfin vers elle, un rictus méprisant sur les lèvres. Toute trace de chaleur et d'enthousiasme l'avait quittée ; il ne restait plus que ce regard glacial et écœuré.

La respiration de Lana devint de plus en plus lourde alors qu'un souvenir remonta brusquement à la surface.

Dans les toilettes de sa fac, face au miroir, Lana nettoyait minutieusement ses mains. C'était la pause, un moment dur pour elle car si le prof captivait l'attention du grand nombre lorsqu'il récitait son cours, à la pause, leur attention était focalisée sur elle.

Elle repensa à ce garçon qui était venu l'aborder avec un sourire. Il n'avait pas l'air de lui vouloir du mal, et pourtant, elle avait senti comme une menace. Sa tête lui hurlait de ne pas s'attarder et de s'enfuir. Et c'est ce qu'elle fit. Elle était désormais dans les toilettes, guettant avec impatience les minutes qui ne s'écoulaient pas.

Un claquement brutal la fit sursauter. Le corps crispé, tout son être était en alerte. Elle se tourna brusquement vers la porte des toilettes lorsqu'un clic résonna dans la pièce.

Une bande de trois filles était face à elle, une expression de rage et de dédain sur le visage.

Son cœur martelait sa poitrine, sa respiration devenait saccadée. Son cerveau était en ébullition. Elle comprit, pas besoin d'étudier le comportement humain pour comprendre que ces trois jeunes filles lui voulaient du mal.

"Que...", elle n'eut pas le temps de finir.

Un bruit strident siffla à ses oreilles et sa tête partit sur la gauche. La joue en feu, elle regarda sidérée son visage dans le miroir. On venait de la gifler avec une telle force que ses oreilles bourdonnaient.

"Sale petite pétasse", gronda la fille qui l'avait giflée.

Elle attrapa avec fermeté l'arrière de son crâne, tirant avec force sur ses boucles. Un cri de surprise sortit de sa bouche avant qu'une autre gifle ne s'abattît sur sa joue.

"Ferme ta gueule, sale monstre."

Le visage rempli de larmes, les joues en feu, elle était tétanisée par la peur et l'incompréhension. Qu'avait-elle fait pour mériter autant de haine?

Le bruit de l'eau s'écoulant dans le robinet la fit paniquer. La fille tenait toujours fermement ses cheveux alors qu'elle regardait d'un air exécuteur l'eau couler et remplir petit à petit le robinet.

"Qu'est-ce..."

Un coup au ventre l'empêcha de continuer. Sa respiration se bloqua et elle perdit l'équilibre, tombant sur le sol.

Un cri sortit de ses lèvres alors qu'un autre coup s'abattait sur ses côtes.

"Ferme ta gueule", hurla une des filles qui avait allumé l'eau.

À moitié à terre, Lana peinait à rester debout. Ses cheveux toujours dans les mains de son bourreau, elle essayait tant bien que mal de garder la tête le plus haut possible. Elle sentait qu'il lui suffisait d'un rien pour qu'on lui arrache l'arrière du crâne.

La fille la traîna avec force près du lavabo. Lana était à bout de souffle, son visage rempli de larmes, le ventre souffrant le martyre. Pourtant, à la vue de l'eau s'approchant d'elle, une décharge électrique parcourut tout son corps. Elle se mit à se débattre avec force, les suppliant d'arrêter, qu'importe ce qu'elle avait pu faire, elle était désolée mais rien n'y fit. Deux des filles l'attrapèrent fermement pour l'immobiliser.

La seule chose qu'elle vit avant que sa tête ne plonge violemment dans l'eau était leur regard, ce regard rempli de dégoût et de mépris décorant un visage glacial sans une once d'émotion.

Elle se mit à se débattre lorsqu'elle sentit ses poumons lui brûler du manque d'air. Elle allait mourir, elle le savait.

Puis sa tête se fit tirer en arrière. Elle prit alors une profonde inspiration qui lui comprima la poitrine avant que sa tête ne rencontre à nouveau l'eau.

Elle ne sut combien de temps dura cette torture, des heures, des jours, des minutes avant qu'on sorte définitivement sa tête de l'eau

.

D'un geste, on la lâcha sans ménagement. Toute force ayant quitté son corps, sa tête claqua brutalement contre le carrelage froid. Pourtant, elle ne ressentit rien, haletante, son corps était engourdi et vide de toute énergie, de toute émotion.

"Approche-toi encore une fois de mon mec et je te tue."

Un dernier coup à l'abdomen et elles s'en allèrent, la laissant là au sol, le corps tremblant de spasmes, la tête tournoyante, les oreilles sifflantes et le visage gonflé par les gifles.

Le cœur de Lanah se serre alors qu'une désagréable impression de sombrer la prend au trip. Les images défilent encore et encore dans sa tête sans qu'elle ne puisse les arrêter. Sa tête se met à tourner alors que son corps commence à trembler de plus en plus. La gorge sèche, le cœur prêt à exploser, elle connaît que trop bien ce sentiment.

D'un geste désespéré, essayant au mieux de contrôler ses larmes qui menacent de tomber, elle attrape le bout de caoutchouc qui serre son poignet à lui couper la respiration.

Braquant ses yeux sur ce dernier, elle se met à tirer aussi fort que possible sur la ficelle.

Clac, clac, clac

L'élastique s'abat sur sa peau en un bruit sourd. Brûlant à chacune de ses claques un peu plus le poignet de Lana, propageant une douce douleur.

Elle continue durant de longues secondes. Chaque claquement faisant disparaître un peu à peu les souvenirs de ce jour-là.

Clac, clac, clac

Ça fait du bien...

Elle laisse échapper un soupir de satisfaction lorsque son corps cesse de trembler, lorsque le monde cesse de tourner.

Un dernier claquement pour être sûr et elle laisse retomber son bras, non sans essuyer le mince filet de sang apparu sur sa peau meurtrie par les coups.

"Tenez."

La voix glaciale de la dame d'accueil la fait reprendre ses esprits. Elle tend sa main pour attraper son numéro d'identification, mais il tombe à terre avant qu'elle n'ait pu le saisir.

"Oups," fait-elle faussement étonnée, "que je suis maladroite. Désolée."

Un sourire hypocrite, une moue moqueuse, un regard plus que méprisant. Lanah serre les poings pour ne pas pleurer, se sentant humiliée et honteuse. Ce n'est pourtant pas la première fois qu'on la traite ainsi, mais quoi qu'elle fasse, cela lui fait toujours aussi mal, n'arrivant pas à s'y habituer.

Mais peut-on réellement s'y habituer? se demande-t-elle.

Elle se penche pour ramasser son papier avant de s'en aller vers la salle d'attente, non sans murmurer un merci. Ce n'est pas parce que le monde est méchant et impoli avec elle qu'elle se doit de l'être avec eux. C'est ce qu'elle se dit, mais au fond, elle espère que le monde finira par comprendre qu'elle n'est pas le monstre que tout le monde décrit.

Le test se passe sans encombre, enfin presque, puisqu'à peine installée dans la salle d'examen, un homme en blouse blanche s'approche d'elle. Il aurait pu seulement lui distribuer la feuille de test et s'en aller, mais non, il a fallu qu'il lui glisse un mot. D'une voix forte, devant tous les autres.

"C'est votre dernière chance, vous le savez."

Ces mots lui font l'effet d'un poignard dans le cœur. Pendant quelques secondes, sa respiration se coupe, un nœud serre sa gorge l'empêchant de répondre quoi que ce soit. Elle se contente d'hocher la tête, les yeux rivés sur sa feuille.

Elle remplit ensuite la feuille d'examen. Ce n'était pas vraiment un examen, c'était une feuille de renseignements. Nom, prénom, âge, profession, hobbies, plat préféré, la date idéale. Puis en dernier, notre gêne idéal. Notre type d'homme ou de femme idéal.

Après cela, elle est emmenée dans une salle blanche où seul un siège et une femme en blouse blanche l'attendent, prêts à collecter un peu de son sang.

Voilà en quoi consiste le test. Une fiche d'information et de l'ADN. Enfin, l'ADN comportait 90% du test, c'était grâce à lui que STC pouvait découvrir qui était compatible. La fiche d'information avait pour but d'affiner les recherches et de trouver le partenaire idéal.

L'ADN pouvait changer, enfin le gène de la compatibilité amoureuse le pouvait. C'était sur cette conviction qu'elle fondait tous ses espoirs.

Allez petit gène, je compte sur toi pour trouver l'amour.

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