Chapitre 4, L’apaisement.

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Très remué par ce rendez-vous riche en émotions, je ne sais trop quoi penser des révélations d’Aurélie, et je me dis qu’elle doit bien m’apprécier pour me faire pareilles confidences. Je suis flatté, et ces dernières valaient mille fois mieux que des compliments. Mais que penser d’une relation tarifée qu’elle a acceptée sans discuter puisque cela l’excitait, alors qu’elle en était plutôt au temps des relations amoureuses et des flirts initiatiques habituels des gens de son âge ? Et pour finir de surcroît par se marier avec son client ? Était-elle en avance sur son âge, particulièrement attirée par les choses du sexe, avide d’expérience et sans tabou, ou plutôt sans repère, ayant vécu des choses difficiles ou simplement un peu perverse ? Peut-être que finalement, sa vision des choses était-elle normale, que c’est moi qui vois les faits avec une vision un peu réac ? Il va me falloir du temps pour la comprendre très certainement, si toute fois elle m’en laisse l’opportunité en me permettant de la revoir, ce que j’espère en cet instant, plus que tout. J’ai l’impression que j’ai autant à en apprendre d’elle que de moi-même. Cette fille semble passionnante.

Tandis que je me rhabille, nous profitons des derniers instants de cette rencontre, apaisés, et profitons du calme et des odeurs de sexe encore en suspension dans la chambre. Aucun de nous deux n’a envie de passer sous la douche, pour prolonger au maximum les bienfaits de nos ébats. Je m’assieds près d’elle, sur le bord du lit et elle me suit aussitôt. Nous nous embrassons instantanément langoureusement, avec un plaisir encore plus grand que lors de notre premier baiser, en guise d’adieux. Nous ne sommes plus tout à fait des inconnus l’un pour l’autre maintenant. Plus que l’excitation de la première fois, nous profitons de la tendresse présente, avec déjà une légère nostalgie de nos ébats passés et passionnés... j’apprécie à cette instant sa douceur, ses élans d’affection sans retenue, et sa joie de vivre communicative.

— Quel bon moment passé ensemble Maxence...

— Oui, doux et fort, sensible et direct. J’ai l’impression d’être à côté d’une inconnue que je connais depuis toujours...

— Je ressens cela aussi. Comme si nous en avions découvert beaucoup plus aujourd’hui qu’en plusieurs années de vie commune.

— Je n’ai jamais ressenti de première relation avec autant de plaisir sexuel, associé à autant de plaisir, disons affectif.

— Tu ne veux pas dire que tu es tombé amoureux, dit-elle en partant sur un rire franc et inquisiteur...

— Amoureux, peut-être pas encore... mais disons que malgré ma différence d’âge avec toi et mon expérience supposée qui va avec, j’ai fait l’amour avec toi très différemment de ce que je peux vivre lors de mes plan cul comme on dit. Un peu comme si nous étions amants de longue date, et que le plaisir de l’autre avait plus d’importance que le sien, comme si nous connaissions parfaitement les attentes de l’autre, je ne saurais pas vraiment bien l’expliquer...

— Me voilà rassurée, dit-elle tout sourire. De mon côté aussi j’ai eu l’impression d’être entre des mains bienveillantes, même lors des fessées, bien appuyées, n’est-ce pas ! Francis va me demander ce qui m’est arrivé... Mais serais-tu partant pour que l’on se revoit ?

— Tout à fait. J’allais te le proposer !

— Je suis super contente. Je te propose lundi prochain vers 19h30 chez moi. Je serai avec mon mari qui va, j’en suis certaine, t’adorer ! Je te préparerai une petite surprise... Viens avec ta ceinture mais aussi avec autre chose, comme tu veux...

— Hummm, tu veux dire un collier, un bâton ou un martinet ?

— Comme tu veux ! Ce sera toi le patron. Par contre nous restons sur notre principe d’aujourd’hui, pas de pénétration de ta queue dans ma chatte ou mon cul, hein mon Salop ?

Elle prenait l’habitude de m’appeler "mon salop", ce qui était nouveau pour moi, mais qui, je dois le dire, m’excitait plutôt pas mal !

— Bien entendu, on reste sur ça !

Le début de programme a l’air intéressant... Après avoir pris congé d’Aurélie, je me retrouve seul devant l’ascenseur, rattrapé par une tristesse envahissante et regrette déjà amèrement sa présence...

23h30, nous sommes dimanche, et Je regarde une dernière fois mes mails avant d’aller me coucher. Aurélie vient juste de m’en envoyer un dernier à 23h28 précise.

RE. RE. RE. Rdv coquin lundi 23 juin. J’ouvre instantanément.

Re Maxence. Je suis désolée, mais Francis ne pourra pas être là demain avant 23h. Je maintiens le dîner bien sûr. Viens du coup un peu plus tard vers 20h. Bisous. Aurélie.

Je lui réponds sans tarder : Parfait pour moi. À demain 20h, bisous. Maxence

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