Chapitre 8

2 minutes de lecture

Royaume humain, Vólnam

Dans le souterrain

7499. Soleils, été

Tiokal avança à pas de loup. Arrivait à un tournant, il regarda discrètement au coin du couloir. Deux gardiens se tenaient, armés d'épées, devant une porte.

Tiens bon Kimandra, j'arrive. Tiokal, d'un bond, se tenait devant le gardien de gauche, l'épée haute.

- Pas un geste barbare !

Les yeux arrondis de surprise, mais pas l'air effrayé du tout, son adversaire se tourna vers lui.

- Comment ? Toi ? Mais que fais-tu là Tiokal ?

- Tais-toi Kir'sodh !

Tiokal enfonça son épée dans la poitrine de l'Orque à la peau sombre. N'ayant pas vu le coup venir, ce dernier s'écroula au sol dans un râle. Son sang, d'une nuance lilas, se répandit autour de lui.

- Maintenant c'est ton tour ! hurla Tiokal en se tournant vers l'humain.

L'humain fit un bond vers Tiokal en disant des mots d'une langue qui lui était inconnue. Il était déjà trop proche pour éviter le coup. Lourdement, il s'écroula, à demi conscient.

Il sentit qu'on le transportait.

Tiokal reprit conscience. Une migraine martelait ses tempes. Il était assis dans le coin d'une pièce, attaché et bâillonné. Son regard se porta sur Kimandra, qui, non loin de lui, avait l'air de dormir.

« Mm mm, mm mm ! »

Aucune réaction de Kimandra. Tiokal rampa tant bien que mal jusqu'à elle et la bouscula de l'épaule. Elle ouvrit les yeux et lorsqu'elle vît Tiokal un sourire éblouissant éclaira son visage, mais bien vite une ombre passa dans ses yeux. D'un coup, toute la misère de la situation lui revient à l'esprit. Une larme mouilla ses cils, glissa le long de sa joue pour enfin venir s'écraser au creux de sa poitrine.

- Mais qui vois- je là ! N'est-ce pas mon cher Tiokal ?

Androk venait d´entrer dans la pièce et jeta à son rivale un regard lourd de haine et de moquerie mélangées. Il envoya Tiokal s´écraser contre le mur, d´un grand coup de pied en plein visage.

Le bâillon se tacha de sang. Androk se baissa pour en libérer Tiokal. Il ne voulait pas qu´il s´étouffe dans son sang. Il ne voulait pas le voir mort… pas encore. Il voulait pouvoir le torturer, physiquement et mentalement. Ce serait beaucoup plus satisfaisant.

Il se pencha ensuite vers Kimandra et lui donna un baiser sur la joue.

- Et toi ma beauté, le jour de sa mort, tu deviendras ma femme.

La clé tourna dans la serrure et on entendit plus que le rire sadique d´Andork et les sanglots de Kimandra.

Annotations

Vous aimez lire Angeline ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0