Chapitre 1

14 minutes de lecture

Aujourd’hui, il fait beau.

Le ciel dégagé laisse filtrer les rayons de soleil qui parviennent à traverser l'épaisse étoffe des arbres et je savoure avec une joie contenue la douce chaleur qui nimbe mon visage à travers la vitre. Je pose mes yeux sur la petite bouille allongée sur mes genoux et l’observe s'émerveiller de l'éclat doré de sa peau au contact de la lumière. C’est un matin comme les autres, tout ce qu'il y a de plus normal et de plus ordinaire.

Mes doigts parcourent distraitement les cheveux de ma sœur, ces mêmes cheveux que j'ai natté un peu à la va vite la veille parce que j’étais trop épuisée pour lui faire une coiffure plus sophistiquée. Un sourire fugace m'étire les lèvres quand je repense à son joli visage tout renfrogné qui s'est immédiatement détendu lorsque je lui ai offert sa friandise préférée en lui promettant de m'y atteler en bonne et due forme en fin de semaine. Une friandise que j'ai pris le soin de bien cacher dans mes affaires pour que les sœurs ne la découvrent pas. Le coup des friandises marchait à chaque fois. Sandra raffole des sucreries alors je m’en sert pour l’amadouer.

Les sœurs détestent nous voir grignoter en dehors des repas et elles utilisent cette raison comme alibi pour fouiller sans ménagement dans nos affaires. Je roule des yeux, en pensant que l’intimité est une notion qui leur est totalement inconnue.

Nous avons une fille de cuisine : Adélaide. Je m’entends bien avec elle et elle est super drôle. Quand j’ai du temps libre, je lui apprends à lire. Ses parents ne voyant pas l'importance de l'école pour une fille et n'étant pas fortunés, la question ne se posait même pas. Je lui tiens souvent compagnie et lui lis mes livres préférés et pour me remercier elle me raconte les derniers potins du village et m'apporte des bonbons ou du chocolat pour Sandra.

Les sœurs voient d'un mauvais œil notre affinité parce qu’ Adélaïde est tout simplement sans éducation. Des ramassis de conneries ! Leurs avis m’importent peu et de toute façon c'est ma dernière année dans cet endroit. Adélaïde me manquerait. Ma petite sœur encore plus.

J’observe distraitement le paysage défiler par la fenêtre du bus qui nous amène tous les jours au collège avec une ponctualité sans pareil. Je me rappelle encore le jour où le chauffeur a accusé un retard de deux minutes. La sœur Thérèse, la mère supérieure, est entrée dans une colère noire et n’a rien voulu entendre des justifications du monsieur. D'ailleurs, ce fut la dernière fois que je le voyais. La ponctualité est très importante pour les sœurs et elles veillent à nous l’inculquer.

Tous les matins à sept heures quinze, le bus nous attend dans la grande cour. Le trajet pour rejoindre le collège se fait en trente minutes et les cours débutent à huit heures cinq excepté les lundi où ils commencent à huit heures trente.

Aujourd’hui, nous sommes lundi, et comme tous les lundis, nous avons une routine au collège. Nous nous présenterons toutes dans la grande cour et devant le mât, nous chanterons l'hymne national. La sœur Bernadette, la proviseure du collège, fera un petit sermon suivit ensuite de la prière : un acte de contrition, un notre père, trois je vous salue marie et un gloire au père.

Ensuite, chacune regagnera sa classe pour le début des cours. Notre classe en particulier, recevra la visite de cette dernière pour son discours que nous avons toutes fini par connaître au point de le réciter par cœur.

Elle regardera chacune de nous sept dans les yeux avant de débuter son monologue par les garçons : des êtres maléfiques dont il faut absolument se méfier. Ils sont comme le serpent du jardin d'eden susurrant aux oreilles de filles vulnérables des paroles alléchantes qui conduiront inévitablement à notre perte. Il ne faut jamais leur faire confiance et leur donner l'occasion de nous tenter. Nous succomberons inévitablement comme Eve avait succombé au serpent en mangeant la pomme.

D’ailleurs à ce sujet, elle a une petite théorie, chose qu’elle n’admettra jamais en face d’un public plus avisé. Selon elle, Eve ne serait pas celle qui a entraîné Adam mais plutôt le contraire. La bible aurait été écrite par les hommes et ces derniers ne voulant pas admettre leur faiblesse, ont interverti les rôles. A certaines occasions, en y réfléchissant, il m'arrive de lui donner raison parce que même si je n'ai aucune connaissance du monde en dehors de l'orphelinat et du collège, les livres que je dévore m'instruisent assez sur la dynamique des pouvoirs dans notre société. Les hommes sont la source de plusieurs maux et ils n'hésiteraient pas une seule seconde à changer le cours des évènements afin d’aller dans leur sens.

La seule représentation que j’ai, est un curé d’une cinquantaine d'années à moitié aveugle officiant la messe chaque dimanche. Sa cécité quant à elle ne l'empêchait pas de poser des regards trop insistants à la limite déplacés sur l’une d’entre nous lorsque nos jupes laissaient entrevoir un bout de peau en nous asseyant sur les bancs un peu trop raides de l’église ou lorsque nos décolletés descendaient un peu trop bas en récitant le gloire au père.

La sœur Bernadette continuera sur sa lancée en nous donnant l'exemple de Lyse qui après avoir atteint sa majorité et comme la charte le stipule, a quitté l’orphelinat. Elle était revenue un an après avec un nouveau-né dans les bras le donnant en adoption aux sœurs parce que le père les avait tous les deux jeté dehors n’ayant de la place que pour une seule personne : la mère. La pauvre avait énormément maigri et était méconnaissable.

La sœur terminera donc sur l'enfer. Le seul endroit où nous irons avec Lyse si pareille chose devait nous arriver.

Pourquoi devait-on se retrouver en enfer alors que le seul péché commis avait été d’aimer ? Lyse nous a raconté être tombée amoureuse et s'être laissée séduire par sa beauté et ses belles paroles. Il a profité de sa naïveté. C’est lui qui mérite l’enfer !

Les sœurs ont accepté de recueillir l'enfant mais pas Lyse et l’ont renvoyé le lendemain de sa venue. Pour se justifier, elles ont évoqué sa mauvaise influence sur nous et qu'il n'y avait plus rien à faire pour elle étant donné que le diable avait déjà élu domicile en elle.

Je regarde les arbres défiler et je perçois malgré la cohue qui règne dans le fond du bus, le chant des oiseaux. Je sais que la tranquillité que je savoure ne sera que de courte durée si je n’interviens pas pour mettre fin à la dispute naissante. Gisela, une rousse au caractère bien trempé et Katherine sa totale opposée dans tous les domaines, se chamaillent autour d’un sujet d’une grande importance : le ménage. La première avait dû repasser le balai dans le dortoir pour nous éviter des corvées supplémentaires. Quand une tâche est mal exécutée par l'une, les conséquences rejaillissent sur tout le monde. Et comme souvent lors de ces disputes, chaque fille prend parti et cela finit toujours en dispute générale.

Pour le sens de la communauté, félicitations mes sœurs vous avez fait du bon boulot.

De là où je suis assise avec Sandra, j’ai une vue imprenable sur le rétroviseur et j'aperçois donc une berline noire à quelques mètres derrière nous. Il est surprenant de voir ce genre de voiture par ici. Cette voie n’est pas très fréquentée et quand elle l’est, c’est par des véhicules bien plus modestes. Je ne m'attarde pas trop, après tout, un peu de nouveauté ne pouvait pas faire de mal.

Sandra me sort de ma contemplation en se redressant et ma main glisse de ses cheveux. Elle me regarde avec ses yeux noisette pétillants de malice, les mêmes que ceux de notre mère. Elle m’adresse un petit sourire que je lui rend mais ces sourcils froncés attire mon attention.

— Qu’est-ce qu’il y a ? demandé-je

Elle s'assoit correctement dans son siège, jette un regard vers le fond du bus et se tourne vers moi.

— Cate, je sais que tu détestes t'en mêler mais si tu ne fais rien, elles vont finir par se crêper le chignon.

Nous tournons simultanément la tête dans leur direction. Effectivement, la dispute a pris une autre tournure. Cela arrivera aux oreilles des sœurs et on sera toutes puni et je n'avais aucune envie d’ajouter des corvées supplémentaires aux miennes. Aussi, j’étais incapable de refuser quoi que ce soit à ma sœur, elle est la seule famille qui me reste et tout ce que j'ai de plus chère en ce monde.

— Reste bien assise et ne bouge pas ma puce. Je vais essayer de les calmer, dis-je en me dirigeant vers l’arrière.

Dans ma vision périphérique, j’aperçois Sophie, une gamine à l’énergie un peu trop débordante, se lever et se tenir sur son siège. Elle a le même âge que Sandra : dix ans, mais sa fougue et sa hargne dépassent de loin ceux des enfants de son âge. Elle tire sur ses cheveux courts et les noue dans un chignon strict. L’ayant déjà vu faire, j’anticipe son prochain geste et me penche dans sa direction. De ma main gauche, je bloque son poignet avant même qu’elle ne forme son poing évitant ainsi à Katherine un oeil au beurre noir. Katherine est de cinq ans son aînée mais pour avoir vu les dégâts de la témérité de cette petite sur une fille plus robuste, c’est un service que je viens de rendre à Katherine.

— Lâche-moi toi, dit-elle véhémente et tentant vainement de se dégager. Je vais régler son compte à cette pétasse.

J'aurais trouvé cela drôle si la situation n’était pas aussi chaotique. Dieu seul sait d’où lui viennent ces insultes aussi riches en couleurs. Certainement pas d’ici. Notre éducation est sévère et l’un des multiples points sur lesquels les sœurs ne transigent pas, et bien c’est le langage correct. Cette attitude, elle doit le tenir de son précédent foyer. Elle nous a rejoint il y a deux ans et était, comment dire, beaucoup plus indisciplinée.

— Ça suffit, dis-je en resserrant ma grippe autour de son poignet. Et ça en vaut de même pour vous toutes, lancé-je assez fort pour me faire entendre.

Pendant un bref instant, le brouhaha cesse.

— Et toi jeune fille, dis-je en me tournant vers Sophie, tu vas te ras…

Ma phrase reste en suspens quand le bus freine brusquement nous projetant au sol. Je réussis à m'accrocher à un des accoudoirs évitant de justesse la chute. Je parviens facilement à retrouver mon équilibre et cours vers Sandra. Un mouvement à l’avant me fait lever la tête et j’observe hébété le chauffeur descendre en hâte.

— Ne sortez pas, dit-il précipitamment avant de disparaître.

Je sers fort ma sœur dans mes bras et lui fais faire un tour complet pour m’assurer qu’elle n’a rien.

— Tu es blessée ? dis-je inquiète.

— Non, je vais bien Cate, répond-elle d’une voix minuscule. Et toi tu n’as rien ?

— Non ça va.

Je passe en revue tout le bus. A part la stupeur sur les visages, toutes semblent en pleine forme. Je me tourne vers Sandra.

— Tu restes ici d'accord ? Ne bouge pas. Je vais descendre voir ce qui se passe.

Je lis de la désapprobation dans ses yeux et de l’hésitation avant qu’elle ne se décide à l’exprimer.

— Mais monsieur Weller a dit de ne pas sortir et …

— Monsieur Weller dit beaucoup de choses ma puce, coupé-je. Je jette un rapide coup d'œil et je reviens.

Sa main glisse de la mienne et ses épaules s’affaissent en signe de résignation. Elle sait que quand j’ai une chose en tête, il était impossible de m’en dissuader.

— Fais attention Cate, dit-elle finalement.

Je m’attarde quelques secondes pour l’observer et lui adresse un sourire rassurant.

— Toujours ma puce.

Je lui donne un baiser sur le front avant de me tourner vers les autres.

— Vous ne sortez pas, crié-je avant de faire tout le contraire et de descendre.

Je pose un pied mal assuré à l’extérieur du bus et le vent frais qui me fouette le visage manque de me faire rebrousser chemin. La température a chuté en l’espace de quelques instants. J’avance de quelques pas, mon regard balayant les alentours. A part les feuilles des arbres qui projettent leur ombre mouvantes, je ne vois rien à l’horizon. Je contourne le bus et alors j'aperçois notre chauffeur. Il a le regard baissé sur quelque chose à ses pieds que je ne distingue pas bien au vu de ma position. Je me rapproche prudemment et m'arrête net lorsque je crois apercevoir le pied d’un homme allongé sur la chaussée..

— Vous pensez qu’il est mort Monsieur Weller ? dis-je d’une voix nouée.

Le pauvre homme sursaute et se tourne vers moi.

— Je vous ai dit de rester à l’intérieur et toi Catelyn tu n’en fais toujours qu’à ta tête. Remonte mainte…

Le reste de sa phrase reste suspendu et un silence assourdissant envahit l’air le temps d’une respiration. Son corps bascule et tombe lourdement sur le bitume. Une exclamation étranglée s’échappe de mes lèvres lorsque mes yeux se posent sur le sang qui jaillit par cascade de sa gorge, formant une flaque rouge et épaisse sur le sol. Je n’arrive pas à détourner le regard de ses yeux toujours écarquillés, fixés sur moi et figés pour toujours.

Un homme s’approche de moi mais je ne réalise sa présence que lorsqu’il s’arrête à ma hauteur. Quand je parviens enfin à lever les yeux vers lui, j’échoue à retenir le sursaut de frayeur devant son regard froid et meurtrier. C’est lui. L’homme que je croyais mort, allongé sur le sol, il y a à peine quelques instants. L'évidence me frappe de plein fouet : ce n’était qu’un stratagème, un piège savamment orchestré. Mais il est maintenant trop tard. Son sourire carnassier s’étire, comme s’il avait suivi le fil de mes pensées, se délectant de ma lente compréhension. Il lève le couteau dont il s’est servi sur monsieur Weller, sa main dégoulinant du sang de ce dernier, puis, dans un geste glaçant, il porte un doigt à ses lèvres et m’ordonne silencieusement de me taire.

Je suis pétrifiée. Incapable de bouger et d’articuler la moindre phrase et même si je le voulais, cet homme devant moi ne m’aurait pas laissé faire. Alors, je hoche la tête en signe d’assentiment, tout signe de rébellion ayant disparu de mon corps.

— Avance, m'ordonne-t-il.

Sa main agrippe violemment mon coude et je serre les dents pour endiguer la douleur liée à la dureté de son geste. Je devine déjà les marques violacées que laissera à cet endroit et qui prendront des jours à partir, quoi que, ce sera le dernier de mes soucis si je meurs dans les prochaines minutes. D’un mouvement sec, il me contraint à remonter dans le bus, couvrant ma bouche de sa main libre et plaçant le couteau bien en évidence sous ma gorge. Les filles poussent des cris stridents en me voyant réapparaître, suivie de près par l’homme à l’aura menaçante. Leurs regards horrifiés se posent tour à tour sur moi, puis sur le couteau, avant de s’éparpiller dans un chaos d’effroi.

Cate ! hurle ma sœur, sa voix brisée par les sanglots.

Les larmes dévalent son visage sans retenue et trahissent sa terreur ainsi que sa détresse. Cette vision me serre plus fort la gorge que la main de mon agresseur. Je tente de la rassurer d’un simple regard mais mon geste ne l’apaise pas et, au contraire, fait l’effet inverse. Ses pleurs redoublent d'intensités et ma poitrine se contracte au point de vouloir exploser.

— Fermez là, vocifère l’homme derrière moi.

Son haleine froide me provoque des frissons et me pousse à me tenir droite. Son intervention ramène le calme dans l’habitacle même si rien de calme ne transparaît des regards allant successivement de lui à moi.

— Si l'une d'entre vous ouvre encore sa gueule ou fais quoique ce soit de stupide, je lui tranche la gorge. Faites ce que je vous dis et tout ira bien.

Mon regard se pose sur Sandra dont les larmes ne tarissent pas. Ne supportant plus de la voir ainsi je tente de me dégager mais la prise sur mes bras se resserre.

— N’essaie pas de jouer à la plus fine avec moi, Catelyn.

L’entendre prononcer mon nom me fige sur place. Un frisson glacial me parcourt. Comment connaît-il mon nom ?

— C’est bien ça ton nom n’est-ce pas ? Catelyn ! Un si beau prénom, susurre t-il d’une voix mielleuse. Si tu m'énerves, tu le regretteras, termine-t-il sur un ton plus dur.

Quelques minutes s’écoulent sans que rien ne se produise augmentant la tension dans le bus. Un téléphone sonne et avant que la première sonnerie ne meurt, il décroche.

— Vous êtes où bordel ? s’écrit-il. Faites-vite, nous avons assez perdu de temps.

Après une ou deux minutes d'attente, ce qui me semble être une éternité, j'entends plusieurs voitures approcher. En jetant un coup d'œil sur ma droite, je reconnais la berline noire de tout à l’heure ainsi qu’une autre voiture plus imposante comme un fourgon. Je devine alors aisément ce qui allait suivre. Je ferme les yeux et adresse une prière silencieuse pour que ma sœur ne soit pas du lot.

Les voitures se garent et plusieurs hommes en sortent dont l’un homme à la stature très imposante. Il monte dans le bus et se tient à mes côtés avec une liste dans sa main.

— Antoinette, appelle-t-il.

Une exclamation étouffée me parvient mais ensuite, un silence de mort s’abat dans l’habitacle. Personne n’ose remuer et je lis l’horreur apparaître petit à petit sur leur visage.

— Marie-Antoinette ! répète l’homme plus fort mais encore une fois, personne ne bouge.

— Je vois. Vous voulez jouer c’est ça ? D'accord on va jouer, dit mon agresseur.

— Toi approche, dit-il en dirigeant sa main sèche de sang sur Sandra.

Prise de panique, je mords sa main recouvrant mes lèvres et il l'enlève aussitôt en jurant de douleur.

— Je vais te tuer sale pu…

— C'est elle Marie-Antoinette, coupé-je en montrant la concernée du doigt.

De la colère et du dégoût s’alternent dans son regard. Je ne suis pas fière de mon geste mais personne n’a plus d’importance que ma sœur. Un autre homme entre dans le bus et se dirige vers Antoinette qui s’agrippe de toutes ses forces à son siège.

— Ne me touchez pas. J’ai dit ne me touchez pas. Ne posez pas vos sales pattes sur moi. Non, lâchez-moi. J’ai dit NON ! se débat-elle de toutes ses forces.

Son regard mauvais oscille entre moi et l’homme qui ne la lâche pas jusqu’à son effondrement dans ses mains, une aiguille plantée dans le ras du cou.

Au tour de Katherine. Elle se lève volontairement avant que je n’ai à la désigner. Le même traitement lui est réservé ainsi qu’à Gisela, Olivia, Amélia et Emma. L'homme avec la liste descend du bus. Un soupir de soulagement m’échappe à l’idée que c’est terminé quand soudainement j'entends mon nom.

— Non ! Non pas elle. Pas Cate, pas ma soeur, sanglote Sandra.

— Ta sœur, dit l'homme en s'adressant à moi, elle est mignonne tu sais, je suis même tenté de l’ ajouter à la liste mais je ne raffole pas des drames familiaux. Regarde la bien parce que c'est la dernière fois que tu la vois.

Et c’est sans aucun doute la dernière fois que je la vois avant de sombrer dans l’inconscience.

Commentaires

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Kyu ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0