Chapitre 4
Je suis profondément endormie quand des bruits me parviennent au loin. Au début, ce sont des chuchotements et murmures puis au fur et à mesure que mon esprit s’éclaircit, on aurait dit des exclamations étouffées de sidération. Je me retourne dans mon lit et m'étire langoureusement, très peu intéressée par ce qui provoque tout ce vacarme et plutôt concentrée sur le sentiment de plénitude dans lequel baigne mon corps pour avoir passé une bonne nuit de sommeil, réparatrice et sans interruption : chose rare. Cela fait quelques semaines maintenant que je ne parviens plus à m’endormir sans l’aide de médicaments, et hier, par je ne sais quel miracle, j’y suis parvenu sans avoir eu recours à ces maudits cachets. Alors, qu’ils aillent se faire foutre les responsables de ce vacarme parce que je compte bien profiter encore des quelques heures de sommeil que j’ai devant moi.
Je m'enfonce dans le lit et tire la couette jusqu'à couvrir ma tête et les bruits de voix, mais, pour mon plus grand malheur, je reconnais les pas de la personne qui s’approche et avec elle, son intention farouche de ne pas me foutre la paix. Je serre fort les yeux, comme si cela changerait quelque chose et tente désespérément de ronfler, mais mes efforts pour la dissuader de s’approcher sont un échec quand je sens la couverture glisser de mon corps. Je tends sèchement la main et la ramène mais me retrouve confronté à une résistance.
— Réveille-toi Cate, il s'est passé quelque chose… dit-elle en sanglotant.
Elle me secoue l’épaule mais je retire sa main et enfoui plus profondément ma tête dans l'oreiller.
— Il se passe toujours quelque chose, grommelé-je.
Chose vraie soit dit-en passant. Cela pouvait être une bagarre entre filles, entre mecs, un mix des deux aussi, ou Vladimir qui tape du poing sur la table à cause des retours de clients insatisfaits, des affaires volées, etc… Chaque jour avec son lot d’histoires. Aujourd'hui, je devine, n’est pas une exception.
— Non, cette fois-ci c'est différent.
Aujourd’hui, c’est mon jour de repos et étant donné que nous en avons qu’un seul dans le mois, je compte bien en profiter en faisant la grasse matinée.
— Laisse-moi en paix, Katherine, dis-je de plus en plus irritée.
Un silence s’installe mais avant que je ne m’en réjouisse, elle reprend.
— C'est Gisela. Elle, elle … dit-elle trop bouleversée pour poursuivre sa phrase.
Je soulève une paupière peu convaincue par son numéro d’actrice et l'observe du coin de l'œil. Ce n’est pas la première fois qu’elle me fait ce coup là mais cette fois, en la regardant plus attentivement, il y a ce quelque chose de différent. Son regard est solennel. Triste aussi.
— Quoi Gisela ? dis-je en me redressant curieuse de savoir ce qui s'est passée cette fois-ci.
— J'espère que tu as une bonne raison de me réveiller parce que si elle a encore versé du colorant dans ton shampoing, tu peux bien l’étrangler. Je m'en fou. Je te donne l’autorisation.
Et sur ces mots, je m'apprête à me recoucher quand elle explose en sanglots. Je sursaute légèrement et la fixe perturbée. Depuis l'orphelinat, Katherine et Gisèla ne se sont jamais entendues et leur relation ne s'est pas améliorée avec le temps. Et bien trop souvent, je joue le rôle d’arbitre entre les deux.
— Arrête de pleurer, dis-je ne sachant réellement quoi faire.
Katherine pleurait rarement. En fait, c’est la première fois que je la vois pleurer. Ce qui me met légèrement mal à l’aise. Elle ne m’a pas habitué à ce côté d’elle. J’inspire profondément et passe ma main dans son dos.
— Dis moi ce qui se passe.
Voyant qu’elle était incapable d’articuler deux phrases correctement, je me lève et me dirige vers la chambre de la concernée.
Nous partageons le même logement toutes les trois et la chambre de Gisèla est juste à l’opposée de la mienne. En sortant de ma chambre, je découvre du monde présent dans l’appartement agglutiné devant la chambre de Gisèla.
— Vous foutez quoi ici ? Qui vous a laissé entrer ? Lancé-je mais personne ne me calcule.
Je traverse le séjour, passe devant la cuisine et me fraye un passage pour entrer dans sa chambre.
— Laissez-moi passer, aboyé-je.
Alors, chaque personne qui se trouve devant moi se tourne pour me voir et me cède petit à petit le passage. Ils me regardent tous bizarrement, comme s’ils étaient désolés. Certains me fixent d’un air contrit, d’autres me regardent avec pitié et quelques-uns, de tristesse. Leur attitude me met mal à l'aise. J'appréhende alors ce qui m’attend de l’autre côté. Les poils se dressent sur ma peau.
Je m’arrête à un pas de l’entrée, incapable de franchir le seuil. Une dernière personne se trouve devant moi et me cache la vue. Un seul mot de ma part et il s'écarte mais, pour une raison qu’au fond de moi je connais, je ne fais rien. Je n’arrive plus à bouger, me retrouvant dans une léthargie forcée. Ma gorge est nouée et j’ai tout d’un coup froid. Le jeune homme devant moi, Alistair, prend conscience de ma présence et se tourne vers moi. Il pose sur moi le même regard que les autres et s’écarte de l’entrée.
Je lève les yeux et alors je comprends.
— Gisèla ? appelé-je d’une toute petite voix.
— Que fais-tu là-haut ?
Elle est encore dans ses vêtements de la veille. Un jean slim bleu marine et un pull manche longue bordeaux. Ses traits apparaissent paisibles malgré que ses cheveux coupés courts cachent une partie de son visage. Mes yeux parcourent son visage candide, empreints de douceur et d’une sincérité indéniable et descendent lentement vers son cou et au moment où mes yeux se posent sur la corde, mon corps reprend vie mais tous les gestes que j’effectue par la suite sont mécaniques. Ils ne sont dictés que par l’instinct.
De nouveau, les sanglots de Katherine me parviennent ainsi que les murmures de la foule autour de moi.
J’avance vers la table au fond de la pièce et la tire jusqu’au milieu. Je monte et entreprend de dénouer la corde. Une fois ma tâche effectuée, son corps rigide glisse lentement dans mes bras et mes yeux n’arrivent pas à se détacher de la ligne violette boursouflée autour de sa gorge.
Hier encore, nous rigolions ensemble de la tête de Katherine quand elle avait versé du colorant rose bonbon dans son shampooing et aujourd'hui je tiens dans mes mains, son corps froid et sans vie. Nous arrivions toutes les deux, ensemble, à trouver des moments de bonheur dans cet endroit. Nous passions des nuits blanches complètement épuisée mais incapable de fermer l’oeil à discuter, à se consoler et à pleurer. Malgré son choix, je ne peux m'empêcher de penser qu’elle demeure la plus forte de nous trois. Elle trouvait toujours du bon dans chaque situation même si je suis convaincue qu’il n’y avait rien de bon dans cet endroit. Je nous revois sur le toit, une cigarette à la main, à compter les étoiles et à inventer des histoires pour chacune d’elles. Je me revoie dans ses bras à pleurer quand une nuit avec un client avait été particulièrement difficile et je la revois en train de me dire que si l’une de nous pouvait s'en sortir, elle avait l’assurance que ce serait moi. Elle me disait souvent qu'elle aurait voulu fonder une famille n'ayant jamais connu la sienne. Elle voulait faire le tour du monde, monter les quatre cent vingt deux marches de la cathédrale de Notre-Dame à Paris et voulait que je l’accompagne. Je me rappelle lui avoir répondu que je ne comptais pas me taper toutes ces marches et que je prendrai le téléphérique et l'attendrai en haut des marches. Elle avait éclaté de rire et son rire m'avait fait sourire…
— Catelyn…
Comment avait-elle pu m'abandonner de la sorte. Sans me prévenir ? Elle m’a simplement dit bonne nuit en me prenant dans ses bras. Et je m’étais levée, peinant difficilement à mettre un pied devant l’autre tellement j’étais lourde de sommeil.
— Catelyn !
Je lève les yeux et découvre Ricky accroupi devant moi. Je regarde ses lèvres remuer mais je n’entends rien de ce qu'il dit. Il tend la main vers le corps inerte dans mes bras et je me rends compte que je m’y suis agrippée de toutes mes forces.
— Laisse-la nous, dit-il. On doit la faire sortir.
J'ai passé les trois jours suivants assise à cette même place dans son lit. J’ai un vague souvenir de Katherine m'apportant de la nourriture à laquelle je ne touchais pas. J'étais sortie de cette chambre parce que Vladimir avait menacé de mettre une balle dans la tête de toutes les personnes à qui je tiens si je ne revenais pas à la réalité. Et si je ne l’avais pas cru capable, je pense que je me serais laissé mourir.
Un battement de cils me fait revenir à l’instant présent et je découvre Ricky accoudé à la porte de mon bureau.
— Tu fais dans le voyeurisme maintenant ?
Il ne tient pas compte de mes propos et vient s'asseoir sur le siège libre devant moi. Je détourne le regard et pose les yeux sur la montre à mon poignet.
— C'est son anniversaire aujourd'hui.
— Je sais, dit-il. Je l’ai deviné au vu de ton attitude ces derniers jours.
J’observe l’aiguille tourner et commence un décompte dans ma tête.
— Elle aura dix huit ans dans exactement une minute vingt deux secondes.
Ricky pouffe et fixe à son tour mon poignet.
— J’aurais aimé avoir quelqu’un aussi impatient de fêter mon anniversaire. J'espère qu'elle n'a pas le même sale caractère que toi à ton âge.
Je lève les yeux de ma montre et observe Ricky. Il fait allusion à la première fois où on s’est rencontré.
J’avais dix huit ans quand Vladimir nous a kidnappé. Et je venais de me réveiller pour la première fois après la substance injectée dans notre cou. Je ne savais pas depuis combien de temps j’étais dans les vapes et je ne reconnaissais pas l'endroit dans lequel on se trouvait. J’étais assise dans une salle sombre et poussiéreuse aux côtés de plusieurs autres filles, beaucoup que je ne connaissais pas.
Ricky était chargé de nous surveiller et nous emmener voir Vladimir une fois réveillées. Quand il s’est approché de moi pour détacher la corde nouée autour de mes poignets, je l’ai mordu et asséné un coup bien senti dans les parties intimes. Je suis ensuite sortie de la salle en courant pour découvrir assez vite qu'on était au sous-sol et que le seul moyen de sortir était de prendre l’ascenseur doté d'un code que bien évidemment je ne possédais pas. Il s’est approché et m'a dit que pour mon propre bien, je ne devais plus jamais essayer de m'enfuir. Je lui ai ri au nez et répondu que je préférais crever que de vendre mon corps à des inconnus. J’ai très vite compris pourquoi on était là. Il m'a longuement observé et m'a répondu : non seulement il te rattrapera mais il s’assurera que tu ne t’enfuisse plus jamais. Ses paroles m’ont fait l’effet d’une douche froide et l’éclair de tristesse et de regret que j'ai lu dans son regard m'ont dissuadé à ce moment de faire quoique ce soit de stupide.
— Ils sont dans la petite salle ? dis-je en faisant référence à la salle de réunion au bout du couloir souhaitant mettre fin à cette conversation.
Ricky hoche simplement la tête et se lève.
— On y va alors.
Je me lève et passe devant Ricky. Nous devons régler les derniers détails et faire le briefing sur la mission qui nous attend demain. Nous longeons le couloir en silence et une ambiance bon enfant nous accueille quand on entre dans la salle.
— Bonjour, dis-je à l'attention de tout le monde en balayant la salle du regard. J’espère que votre première nuit ici s'est bien passée.
Sans attendre leur réponse, je me tourne vers le vidéoprojecteur sur mon côté et y insère la clé USB dans ma main mais je note la grimace effectuée par Jorys à l’évocation de leur première nuit.
— Demain, nous avons pour mission de voler des armes, commencé-je. Voici Sanchez Ramiro, dis-je en projetant la photo d’un des plus célèbres trafiquants d'armes du pays.
Un son étouffé me parvient de là où Jorys se tient.
— Le Sanchez ? demande-t-il.
Nous nous tournons tous vers lui attendant plus explications. Ses joues s'empourprent et il s'éclaircit la voix avant de continuer.
— Le FBI essaie de l’attraper depuis des années, s’exclame t-il.
Personne ne s’étonne de son information, ce qui le déconcerte.
— Si tu regardes bien mon pote, dit Luis en lui tapotant l’épaule, nous sommes tous des criminels ici. Chacun de nous est, j'en suis sûr, sur la liste du FBI, toi y compris.
A ces mots et je ne sais pourquoi, mes yeux se posent sur Adrian. Je ne l’ai plus revue depuis hier quand je l’ai laissée dans la salle d’entraînement. Il est à mes dépends encore plus beau ce matin habillé d'un simple t-shirt polo noir et d’un jean assorti. Son regard sur moi semble scruter le moindre de mes mouvements et suivre ma respiration quelque peu saccadée. Une douce chaleur vient réchauffer mes joues et je comprends que, comme Jorys, je rougissais. Ce constat me laisse confuse et me fait rapidement détourner le regard pour tomber sur celui scrutateur de Ricky.
Je me racle la gorge et continue.
— Sanchez a un entrepôt à cinquante kilomètres d’ici gardé par quatre hommes à l'entrée, dis-je en faisant défiler les photos prises par Thomas lors de son repérage.
— L’objectif est de se faire passer pour le convoi qui doit arriver demain. La communication que nous avons interceptée prévoit un retard sur la livraison habituelle et avec un peu de chance, nous aurons dégagé avant l’arrivée des vrais livreurs.
— Pourquoi on ne se contente pas d’intercepter le vrai fourgon ? demande Kyle.
— Ils ne transportent pas ce que nous cherchons. Les armes qu’on souhaite récupérer sont stockées dans l'entrepôt, répond Ricky à ma place.
Je hoche la tête en signe d’approbation.
— Et elles n’y seront plus quand les livreurs passeront. Ils comptent les déplacer, continué-je.
— Luis et Roman, lancé-je à l'adresse des deux cousins, qui se redressent à l’écoute de leur nom. Il paraît que vous excellez dans la conduite.
Un lent sourire étire leurs visages vite remplacés par un plus large. De la fierté, voilà ce qui irradie d’eux, mais elle est plus maîtrisée dans celui de Roman. Des deux, il semble être le plus calme et le moins enclin à faire des conneries.
— Nous avons gagné l’extraviado deux années consécutives, répond ce dernier.
Un sifflement approbateur traverse la salle.
— C’est possible ça ? s’interroge Kyle ébahi.
Et pour être tout à fait honnête, je suis aussi curieuse que le reste à l'idée d’entendre leur récit. L’extraviado est la plus célèbre course de voitures clandestines dans toute l’Amérique du sud. De ce que j’ai compris, le nom a été donné dans le souci de narguer les autorités. Il signifie introuvable, histoire de leur faire bien comprendre qu’ils ne se feront jamais attraper. Et depuis cinquante ans que cette course existe, personne ne s’est jamais fait arrêter. Mais je doute que ce soit le côté secret de la chose qui empêche les autorités d’y mettre fin. C’est parce que les participants viennent de tous les horizons et parmi eux des personnes influentes qui ont des contacts hauts placés dans la police. Et cette course génère tellement d’argent qu'aucune personne sensée voudrait y mettre fin. Surtout pas les organisateurs et encore moins ceux qui y investissent.
Le lieu de la course n’est connu que la veille par les coureurs et seulement quelques heures avant le début par les supporteurs, ce qui rend la participation encore plus prestigieuse. Pour courir, il faut se faire parrainer et pour observer, il faut être investisseurs, petits comme gros.
Gagner à cette course relève de la chance à cause du danger que cela représente : il n’y a aucune règle, tous les coups sont permis pour gagner. Mais alors, gagner deux fois ?
On y retrouve du beau monde, partant de membres de gangs, passant par de grands concessionnaires à des stars de formule un. Et, la course ne se déroule que tous les deux ans. Inutile de préciser que les gagnants repartent les poches très pleines.
— Vous devez être des millionnaires. Vous foutez quoi ici ? demande Antonio.
— Tout le monde n’est pas Dominique Toretto et sa bande, répond Luis sur la défensive.
Bon, la journée confession ne sera pas aujourd'hui.
— Vous serez nos chauffeurs, dis-je en attirant de nouveau l’attention de tout le monde. Roman tu seras en tête dans le premier fourgon avec Ricky. Et Luis, dans celui derrière avec moi.
La répartition semble leur convenir puisqu’ils hochent simultanément la tête.
— Jorys, tu nous sera utile depuis le centre. Thomas, appelé-je en me tournant vers le concerné.
Il se redresse prêt à obéir.
— Tu ne viens pas, dis-je catégorique.
— Mais Catelyn…
— Nous serons tous en mission. Il n’y aura plus personne pour garder le centre sans t’offenser Jorys. Alors j'ai besoin de savoir que quelqu’un en qui j’ai confiance et qui connaît la marche à suivre au cas où quelque chose se passerait est présent.
Ce qui n’est pas un mensonge, mais pas une totale vérité non plus. L'échec de la dernière mission pèse encore lourdement sur sa conscience. Je n’ai aucune envie d'avoir à le gérer et garder un œil sur les recrues. Cette mission est très importante, nous n’avons pas droit à l’erreur.
Je me tourne vers Ace aka trou du cul. Il est sorti de l’infirmerie ce matin et a un œil au beurre noir ainsi que trois points de suture au niveau de l’oreille.
— Toi non plus tu ne viens pas, dis-je en le fixant.
Il serre les dents mais hoche la tête.
— Le reste, vous vous répartirez dans les deux fourgons. On sera donc huit sur ce coup. Les hommes à l'entrée ne fouillent pas les fourgons, continué-je, alors si on arrive à passer la porte, le reste devrait plutôt bien se passer.
— Et si on y arrive pas ? intervient Kyle,
— On devra les éliminer, répond Ricky. Mais à ce moment précis, ça nous desservirait plus qu’autre chose. Il y a des hommes à l'intérieur qui font des patrouilles, dit-il en montrant la carte de l'entrepôt. Ceux qui sont à l’entrée doivent leur annoncer les nouvelles arrivées. S’ils nous voient débarquer dans l'entrepôt sans qu’ils n’aient été prévenus au préalable, ils sonneront l’alerte.
Je me tourne vers l’écran et cible les emplacements potentiels des gardes à l’intérieur.
— Ils sont au nombre de dix à l'intérieur. Ils font un rapport avec les hommes à l’entrée chaque dix minutes. Une fois le portail passé, il faudra les éliminer dans ce laps de temps.
— Et on sait où se trouvent les armes à l'intérieur ? Demande Jorys.
— Les armes qu’on cherche ont chacune une balise gps, dis-je. Nous aurons avec nous un amplificateur de signal, avec ça tu pourras les localiser et nous communiquer leurs emplacements. On aura tous une oreillette pour rester en contact. Une fois les armes chargées, tu désactives les balises. Les armes sont dans deux conteneurs et ils se déverrouillent avec l'empreinte rétinienne de Sanchez et un code à huit chiffres générés sur son téléphone portable. L'empreinte rétinienne nous l'avons mais pas le téléphone portable. Il ne s'en sépare presque jamais.
— Avons-nous son numéro de téléphone ? reprend Jorys.
— Oui, nous pouvons l'avoir, réponds-je.
— Parfait, il me faut juste son numéro de téléphone et je me charge du reste pour cloner son téléphone.
Je hoche la tête et fait un clin d'œil à Jorys. Comme je le pensais, il sera un vrai atout.
— Très bien. Une fois à l’intérieur, et les gardes éliminés, Ricky et Adrian, vous vous occuperez de ceux à l'entrée et vous reviendrez nous aider avec les armes. Il faudra être rapide et discret. Si l’un d’eux donne l’alerte, les renforts arriveront dans moins de dix minutes ce qui nous mettra dans une situation très délicate. Bon, je pense avoir dit l’essentiel. Ricky vous expliquera plus en détails le reste. Profitez de votre soirée, demain les choses sérieuses commencent.
Je laisse la main à Ricky pour les détailler et leur rôle respectif. Et moi j’ai besoin d’un verre, peut-être même deux.
Annotations
Versions