Chapitre 9
Nous traversons le rideau de guirlandes lumineuses installé à l'entrée pour l’occasion. Une serveuse s’approche aussitôt avec des coupes de champagne. Ricky me tend une flûte et prend un autre pour lui-même. Le club est totalement transformé et refaite dans le thème de la soirée.
— Regarde, me montre-t-il.
Je suis son regard et lève la tête. Un portrait en grande nature de Vladimir est accroché sur le mur à notre droite. Impossible de le rater. Sur l’image, il est debout, majestueux devant une rambarde, le regard sombre dans un costume bleu nuit. On peut lui accorder une chose, il sait poser pour les caméras.
— Viens, allons rejoindre les autres, dis-je en avançant.
Nous nous dirigeons vers le coin vip où j'aperçois des têtes qui dépassent légèrement du balcon. En passant près du bar, je repère Rose qui me fait de grands mouvements de main. Je n’entends pas ce qu’elle dit à cause de la musique mais j’arrive à lire sur ses lèvres : tu es magnifique. Je lui réponds par un clin d'œil et prends la main tendue de Ricky pour monter les marches qui nous séparent du reste de l’équipe. Il s’éloigne ensuite vers Katherine assise entre Jorys et Thomas.
— Waouh cheffe !!! crie Luis en me voyant arriver. T’es à tomber, poursuit-il attirant ainsi le regard de tout le monde.
Je balaye le salon privé du regard mais celui que je cherche ne s’y trouve pas. Je refreine rapidement la note de déception qui monte en moi et me dirige vers la balustrade. De là, j’ai une vue imprenable sur toute la salle et la décoration est époustouflante. Je ne suis pas la seule à l’avoir remarqué, les invités sont conquis. Katherine a fait un excellent travail mais je m’abstiendrai de lui dire, elle trouverait une raison machiavélique derrière mon compliment. La fête a officiellement commencé mais les invités continuent à affluer. Parmi le lot de ceux qui sont présents, j’aperçois déjà quelques-uns bien éméchés. A défaut de pouvoir passer une agréable soirée comme tous les convives, j’aimerais au moins la passer sans encombre à ne pas vouloir empêcher un incident de se produire.
Des personnes importantes sont présentes ce soir.
Je balaye la foule du regard lorsque mon attention s’arrête sur un visage familier : Adrian. Il est entouré de centaines de personnes, mais dès que nos yeux s’arriment, le reste du monde s’efface. Des femmes sublimes gravitent autour de lui, lui adressant des sourires enjôleurs, mais il ne les voit pas. Son regard est rivé sur moi, indifférent au tumulte ambiant. Dans son costume Gucci noir, rehaussé d’une chemise beige qui souligne son teint hâlé, il est à couper le souffle. Ses cheveux courts, plaqués en arrière, laissent s’échapper quelques boucles sur son front. Il a l’allure d’un de ces parrains de la drogue tout droit sortis d’un roman à l’eau de rose. Une femme s’approche de lui, et une vague de possessivité me submerge. Un sentiment nouveau. J’ai envie de crier qu’il est à moi et de lui ordonner de retirer ses sales pattes de lui. Mais il n'en est rien. Il est libre comme le vent, libre d'être avec qui il veut, maître de ses choix et de ses désirs. Pourtant, mon cœur refuse d’accepter cette réalité. Je suis distraite par l’arrivée de Katherine et, lorsque mon regard revient vers lui, la femme à ses côtés lui murmure quelque chose à l’oreille. Il sourit. Pire, elle en profite pour se frotter contre lui, collant sous son nez sa poitrine généreuse. Que peut-elle bien lui dire d’aussi drôle ? Elle n’a pas l’air d’avoir un humour exceptionnel. Ni même un tant soit peu d’humour, d’ailleurs. Ils échangent quelques mots avant qu’elle ne s’éloigne. Même si, tout au long de leur interaction, ses yeux sont restés rivés sur moi, je ne peux empêcher le sentiment de trahison qui se forme en moi de grandir.
— Encore un peu, et tu vas briser ton verre, glisse Katherine à mes côtés.
Ce n’est qu’à cet instant que je remarque mes jointures blanchies, crispées autour de ma flûte de champagne.
— Je ne te pensais pas jalouse, ajoute-t-elle.
Je relâche ma prise et me tourne vers elle.
— Katherine, dis-je simplement en guise de salut
— Catelyn ! Répond t-elle.
Je me tourne vers Adrian, mais il a disparu. Mon regard balaie la foule mais il n’est nul. Est-il parti rejoindre la femme de tout à l’heure ?
— Il est allé retrouver Dayna.
Mon cœur rate un battement. Mon visage est impassible mais à l’intérieur, je bouillonne de … colère ? Je ne souhaite pas savoir qui est cette Dayna et encore moins ce qu’ils font actuellement.
— La blonde à la grosse poitrine volumineuse de toute à l’heure, précise-t-elle.
Elle s’amuse à me torturer, à me pousser dans mes retranchements. Mais je refuse de lui offrir la satisfaction de me voir perdre mon sang-froid.
— Vu la façon dont il te regardait, on n’aurait jamais deviné que c’était son genre. Mais avec les hommes, sait-on jamais…
La mâchoire serrée, j’essaie de penser à quelque chose de terriblement ennuyeux pour apaiser le feu qui me brûle les veines. Ce ne sont pas tant les provocations de Katherine qui me mettent hors de moi, mais le fait que je tombe si facilement dans ce jeu ridicule et que toutes ces émotions contradictoires m’assaillent malgré moi.
— Tu as fait un travail formidable avec la décoration, dis-je en guise de réponse.
Déconcertée, elle me fixe longuement. Mon visage reste impassible, mais dans mes yeux, elle peut lire ma sincérité. Une lueur de fierté traverse brièvement son regard avant de disparaître, remplacée par son cynisme habituel. Elle se détourne vers la foule, avale d’un trait le reste de son verre, puis finit par lâcher un "merci" d'une voix légèrement enrouée, qu’elle s’empresse d’éclaircir.
Malgré mes talons de dix centimètres, Katherine me surplombe d’une bonne tête. Mince et athlétique, sa peau a la blancheur du lait, typique de ses origines scandinaves. Ses pommettes sont hautes et ses traits anguleux. Elle est d'une beauté à la fois froide et farouche.
Depuis le décès de Gisèla, un fossé s’est lentement creusé entre nous. J’ai vécu sa perte comme un nouvel abandon de ma famille, ce qui m’a poussée à m’éloigner de tout le monde, y compris de Katherine. Nous n’avons jamais été de grandes amies, mais Gisèla nous réunissait. Sa mort nous a éloignées davantage. Katherine s’est sentie rejetée. Elle est trop fière pour l’admettre, mais ses actes parlent pour elle. Nos avis ont toujours divergé, mais avec le temps, cela n’a fait qu’empirer. Nous cherchions sans cesse à nous contredire, même lorsque l’autre avait raison. C’était devenu si naturel que nous avions fini par oublier pourquoi nous nous disputions.
Elle s’est rapprochée de Vladimir en devenant son assistante personnelle, gérant tous les aspects de sa vie et l’accompagnant lors de ses déplacements. Je me suis quelquefois demandé s’il y avait autre chose entre eux deux, mais sa relation avec Ricky semble de plus en plus épanouie, ce qui me dissuade de poser la question.
Bien évidemment, Vladimir ne voit pas d’un bon œil leur relation, mais il le tolère. Ils ne tenteront pas de s’enfuir, ils sont bien plus futés que ça. De plus, à la place de Vladimir, j'éviterais de mettre à dos deux de mes meilleurs éléments.
— Si le flic te plaît…
— Il n’est plus flic, dis-je sèchement.
— Tu prends sa défense ! Fait elle en haussant les sourcils. Que c’est surprenant…
Mes sentiments pour Adrian—si l'on peut appeler ça des sentiments—sont mitigés. Je ne lui fais pas confiance. Pas encore. Je le désire, c’est indéniable, mais je ne peux rien envisager avec lui. Mes relations avec les hommes se sont toujours limitées à des échanges professionnels. Je n’ai jamais eu d’aventures, pas à proprement parler. Non par manque de propositions, mais par absence de réel désir. Et même si l’envie m’avait prise, cela n’aurait fait qu’attiser la colère de Vladimir.
— Il ne se passera rien entre nous, avancé-je, y croyant moi même à moitié.
Elle m’examine longuement de la tête au pied puis armé de son tact légendaire, elle demande :
— Depuis quand n'as-tu plus baisé, Catelyn ? Vraiment… baisé ?
Je la dévisage exaspéré puis je me surprends à sincèrement réfléchir à la question. J'aimerais répondre pas si longtemps mais nous savons tous les deux que c’est faux. Ma vie ces quelques mois est un véritable désert sexuel. Ce qui pourrait expliquer les réactions de mon corps face à Adrian. Je suis peut-être juste en manque.
— Ma vie sexuelle ne te regarde en rien. Mêle toi de tes affaires.
— C’est ce que je me disais, fait-elle un rictus aux lèvres. Tu pourrais t’en trouver un ce soir, fait-elle en montrant du doigt la foule à nos pied, puisque visiblement le flic a décidé d’aller voir ailleurs.
Katherine met mes nerfs à rude épreuve. Je serre les poings ayant de plus en plus du mal à me contrôler.
— Ce ne sont pas les hommes qui manquent ce soir et ça te rendrait moins amère.
Je me retient de pouffer.
— C’est l'hôpital qui se fout de la charité, murmuré-je pour moi-même, néanmoins ses oreilles affûtées l'entendent quand même.
Elle se tourne complètement et me fait face. Je fais de même. Son visage est rouge de colère.
— Que veux-tu dire par là ?
— Tu sais très bien ce que je veux dire.
— Je ne …
— Ça suffit Katherine ! intervient Ricky.
Trop plongée dans notre joute verbale, je ne l’ai pas entendu arriver.
— Vous n’allez quand même pas nous faire une scène ce soir ? Si ? demande-t-il en nous regardant tour à tour.
Katherine prend une grande inspiration et se ressaisit. Elle se tourne vers Ricky et remue légèrement la tête. Son regard s’adoucit et il lui embrasse le front puis elle recule et se blottit contre lui. Je détourne le regard mal à l’aise.
— Trouvez-vous une chambre. Vous êtes à gerber.
Sans un regard de plus, je me dirige vers Vladimir que j’ai repéré parmi les invités.
La montée en puissance de Vladimir ramène chaque année toute sorte de personnes, chacun espérant pouvoir faire affaire avec lui.
Je me fraye un chemin parmi la foule cherchant au passage un endroit où me débarrasser de mon verre quand mon regard croise celui d'un homme, une trentaine d’années environ, plutôt charmant qui me relooke. Il est assis seul autour d’une table, un verre de whisky à la main et plusieurs bagues argentées aux doigts. Ses manches retroussées laissent apparaître le début de plusieurs tatouages. Son visage m’est étrangement familier mais je ne m’attarde pas dessus. Il m’adresse un sourire éloquent qui laisse deviner des intentions très peu louables. Quelques dents en or font leur apparition. Je lui rend son sourire et m’approche d’une démarche chaloupée. À sa hauteur, je me penche, lui offrant par là même occasion une vue imprenable sur mon décolleté. Il se penche à son tour, le regard luisant. Je termine alors d'un trait le contenu de mon verre et dépose vivement ma flûte vide sur la table devant lui, avant de me retourner. Je crois lire de l’incompréhension dans son regard avant de m’éloigner. Mais elle est très vite remplacée par un tout autre sentiment. Il me lance un tas d'insultes auxquelles je réponds par un doigt d’honneur. Il est donc russe noté-je à cause de son accent propre aux gens de chez de ce pays.
— Tu t’attaques à Riot Perov. Le frère cadet de Vassili.
Je m'arrête brusquement et me tourne pour découvrir Vladimir en compagnie d’une élégante jeune femme.
— La ressemblance est troublante, en effet.
Il me détaille de la tête aux pieds, visiblement ravie de ce qu’il voit.
— Tu es ravissante, me complimente-t-il
Je force un sourire, mais j’ai peur qu’il soit trop artificiel.
— Tu ne me présentes pas ?
Je me tourne vers la femme aux cotés de Vladimir. Etonnement, ce dernier semble soudain mal à l’aise. Ce qui attise ma curiosité. Vladimir, nerveux devant une femme… une première. Il est vrai qu’elle est différente de celles qu’il exhibe habituellement à son bras. Vêtue d’un tailleur de grand couturier, dont le pantalon épouse élégamment ses jambes fines, elle dégage une prestance rare. Le rose cerise de son ensemble rehausse son teint mat. Elle n’est pas dans le thème de la soirée, mais qui oserait le lui reprocher ? Elle n’a pas l’air d’être de celles à qui l’on impose quoi que ce soit
— Catelyn, je te présente Geneviève de LaCroix, fait Vladimir le sourire crispé. Geneviève …
— J’ai beaucoup entendu parler de vous Catelyn, coupe-t-elle en me tendant la main.
Vladimir a la mâchoire crispée, mais ne fait aucun commentaire. Je serre la main que Geneviève me tend. Sa poigne est à la fois ferme et délicate. Elle soutient mon regard et m’adresse un sourire poli, que je lui rends.
— Je suis ravie d’enfin faire votre connaissance. J’espère que nous aurons l’occasion vous et moi, d’échanger au cours de cette soirée.
Elle se tourne vers Vladimir.
— Je vous laisse. Je vois des connaissances à moi que je dois aller saluer.
Je l’observe disparaître dans la foule.
— Qui est-ce ? dis-je intriguée en me tournant vers Vladimir.
— Personne.
A sa réponse laconique, je comprends que ce n’est pas “personne”. Pourtant, je ne compte pas insister. C’est le problème de Vladimir, pas le mien. Même si quelque chose me dit qu’elle deviendra aussi le mien, bientôt.
— Suis-moi, je dois te présenter à certaines personnes.
Vladimir m'entraîne avec lui et nous avançons.
— Que fait donc le frère de Vassili ici ? reprends-je
Vassili Perov est un mafieux russe avec qui Vladimir fait affaire. Une partie des armes dérobées à Sanchez lui est destinée et le reste sera vendu au plus offrant. Vassili se déplace toujours en personne ou envoie son bras droit à sa place. Son frère n’a jamais fait partie de l’équation. Je n’étais même pas au courant qu’il avait un frère.
— Vassili a un imprévu, son frère le remplace. Il partira quand la transaction sera achevée.
Pendant l'heure qui suit, Vladimir me présente à plusieurs personnes. Certains étant de nouveau clients, d’autres des potentiels. Nos discussions se sont limitées à des banalités, sans entrer dans les détails pertinents. Vladimir jugeant que ce n’était ni le lieu ni le moment de se lancer dans des conversations sensibles au milieu d’une foule d’inconnus. On ne sait jamais quelles oreilles écoutent. Et sur ce point, j’étais bien d’accord. Il finit par me laisser partir non sans m’ordonner d’ouvrir l'œil, comme si j’avais besoin d’un rappel.
Après des heures à déambuler, mes talons me font un mal de chien. Il faut croire que j’ai perdu l’habitude. Je me dirige vers le bar, bondé de monde, mais par chance, une place se libère juste à temps. Un vrai soulagement lorsque mes fesses touchent enfin le tabouret.
À peine installée, j’aperçois Rose qui s’approche.
— Hey Catelyn.
— Salut Rose, débordée ?
— Oui, mais ça va. Il y a assez de personnel ce soir. Je te sers mon cocktail ? fait-t-elle sur le même ton enjoué.
— Celui de la dernière fois ?
— Oui t’as vu ? Ça a cartonné.
Je me rappelle aussitôt de ma promesse d’en parler au gérant du club. Ce que je n’ai pas eu le temps de faire.
— Sers-moi quelque chose de moins fort. Il me faut garder les idées claires.
Les souvenirs de mon dernier passage ne sont pas très glorieux. L’état dans lequel je fus était pitoyable. Et vu l’allure des gens autour de moi, j’ai tout intérêt à être d'attaque.
— Je pense qu'après cette soirée, tu n’auras plus besoin de parler à Eric, dit-elle en revenant avec mon verre.
— Vu le succès auprès des clients, il sera lui-même obligé de le rajouter à la carte.
Puis elle s’éloigne prendre la commande d’un autre invité.
Tant mieux alors si je n’ai plus à parler à cet homme. Moins nous interagissons, mieux nous nous portons tous les deux.
Je sirote mon cocktail depuis quelques minutes lorsque je vois approcher la femme de toute à l’heure, Geneviève.
— Catelyn ! Je suis heureuse de vous retrouver, dit-elle en prenant place sur le siège libre à côté du mien.
Elle commande une boisson au serveur et le remercie lorsqu’il lui apporte son verre.
— Je dois avouer que vous m’intriguez. Ils sont peu ceux qui suscitent ma curiosité, dis-je.
— Je me sens honorée alors, dit-elle en levant son verre.
Elle a l’air charmante mais son regard est trop affuté pour une personne ordinaire. Je lui rends son sourire mais reste sur mes gardes.
— Moi aussi, j’ai un secret à vous avouer.
Elle pose son verre et se tourne vers moi. Son attitude change. Son regard ainsi que son ton deviennent plus sérieux.
— Je vous admire, vous savez. J’ai du respect pour votre parcours. De petite orpheline rebelle, perdue au fin fond de la campagne française, à simple prostituée, puis bras droit d’un célèbre proxénète… et maintenant vous faites dans le trafic d’armes. Vous êtes redoutable.
Je mentirais si je disais que je ne suis pas déconcertée. Elle me prend totalement au dépourvu, et un malaise s’installe en moi.
Très peu de personnes connaissent mon passé. À part Vladimir et Ricky, seules les filles avec qui j’ai été kidnappée savent. Et encore, il n’en reste qu’une poignée, et aucune d’elles n’oserait parler.
Geneviève n’a pas été envoyée par la police, j’en mettrais ma main à couper. Ce n’est pas leur façon de procéder. Mais tant que j’ignore qui elle est et ce qu’elle veut, je ne ferai rien pour confirmer ou infirmer ses propos.
J’ai l’impression d’être prise au piège, et je déteste cette sensation. Pourtant, mon sourire reste égal. Il en faudra plus pour me déstabiliser. Alors, je la laisse poursuivre
— Je ne vous veux aucun mal. Et ne m’en veuillez pas si j’ai mené des enquêtes sur vous. N’est-ce pas ce que nous faisons tous ?
— Que me voulez-vous ? dis-je sur un ton neutre.
— Rien, pour l’instant. Mais le moment viendra. Sachez simplement que pour nous, vous représentez un grand potentiel inexploité.
— Nous ? dis-je les sourcils froncés.
— N’oubliez pas notre conversation Catelyn, dit-elle en se levant. J’ai été ravie de vous rencontrer en personne. Nous nous reverrons certainement.
Elle s’élance vers la piste de danse et se mêle aux invités. Dans un sursaut de je ne sais quoi, je me lève d’un bond et tente de la rattraper mais elle a déjà disparu parmi les danseurs. J’ai des questions sans réponse et même si je n’ai aucune envie d’accorder plus de valeur à cet échange, elle a attisé ma curiosité. Et tant que ma soif de réponse ne sera pas satisfaite, je ne serai pas tranquille.
Mais pour l’heure, je commence à étouffer dans cet endroit.
Je me tourne, prête à rejoindre le toit, lorsque Adrian surgit dans mon champ de vision. Il a en main une bouteille de champagne ainsi que deux flûtes et semble avoir eu la même idée que moi.
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