Matin à Venise

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Le soleil perce doucement les volets en bois de la chambre de Marie-Louise, déposant sur les murs des éclats dorés qui dansent au rythme des rideaux légers. Elle reste un moment immobile, allongée sur son lit, savourant ce calme fragile du matin où le monde semble suspendu, avant que la journée ne commence.

Elle se lève enfin, le corps encore engourdi, et se dirige vers la petite table près de la fenêtre. Son carnet d’écriture est là, posé à côté d’une tasse blanche fumante. Le parfum du café fraîchement préparé emplit la pièce, lui offrant une première chaleur réconfortante. Elle s’assoit, sort un stylo, puis, hésitante, ouvre le carnet à la dernière page.

La musique débute dans ses écouteurs — un morceau de K-pop entraînant, qui contraste avec la douceur de la lumière matinale. Elle ferme les yeux un instant, laissant les notes envahir son esprit. Pourtant, au fond, une pensée refuse de s’effacer.

« Côme. »

Cette présence invisible la suit depuis des semaines, un poids et une douceur mêlés. Un frisson lui parcourt l’échine, un mélange d’espoir et de peur. Elle sait que ce sentiment est fragile, délicat, mais tellement intense.

La porte s’ouvre doucement derrière elle. Érine entre, sourire aux lèvres, un air taquin sur le visage.

— Je parie que tu penses encore à lui, dit-elle en s’asseyant à côté de Marie-Louise.

— Peut-être... murmure Marie-Louise, les joues rouges. Je n’arrive pas à chasser cette idée.

Érine la regarde, attentive.

— Tu sais, tu peux lui dire. Ce n’est pas si terrible que ça, au contraire.

Marie-Louise secoue la tête.

— Je ne suis pas sûre. J’ai peur de tout gâcher. Et puis, comment lui dire que mon cœur est déjà pris, même s’il ne le sait pas ?

— Tu écris des histoires d’amour magnifiques, rappelle Érine avec un sourire. Peut-être que cette fois, c’est toi qui dois vivre la tienne.

— Facile à dire, répond Marie-Louise en soupirant. Mais quand il s’agit de mes propres sentiments, je deviens muette, paralysée.

Le silence s’installe, doux et pesant à la fois.

— Tu sais, poursuit Érine, ce que tu ressens est beau, même si c’est compliqué. Ne laisse pas la peur décider pour toi.

Marie-Louise hoche la tête. Elle prend une dernière gorgée de café, puis se lève.

— Je vais essayer d’écrire un peu. Peut-être que ça m’aidera à y voir plus clair.

Érine sourit, confiante.

— Je serai là, à chaque mot

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