La frôlement du possible

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Le café bruissait doucement autour d’eux, le mélange des voix, le tintement des tasses et le léger fond musical créant une ambiance familière mais chaleureuse. Marie-Louise s’était installée près de la fenêtre, un carnet ouvert devant elle, prête à travailler sur leur projet. Côme était assis en face, son regard posé sur ses notes.

Pourtant, malgré les livres, les crayons et les fiches étalées sur la table, leurs esprits ne restaient pas toujours concentrés. Chaque fois que leurs regards se croisaient, un courant électrique passait entre eux. Marie-Louise sentait son cœur battre plus fort, et un léger tremblement lui parcourait les mains.

— Tu trouves pas que ce sujet est un peu… bizarre ? demanda Côme en levant les yeux vers elle.

— Bizarre ? Tu veux dire… difficile ? répondit-elle, tentant de cacher sa nervosité.

Il sourit, ce sourire doux qui faisait battre son cœur plus vite.

— Oui, difficile. Mais aussi fascinant. Comme si c’était un miroir… On apprend sur soi en étudiant ça.

Elle hocha la tête, cherchant à garder son calme. Elle voulait lui parler de ses rêves, de ses peurs, mais les mots semblaient toujours se perdre dès qu’elle posait les yeux sur lui.

— J’ai l’impression que je suis là, avec toi, mais en même temps ailleurs, murmura-t-elle, presque pour elle-même.

— Ça arrive, dit-il doucement. Moi aussi, parfois. Mais je crois que c’est pas plus mal. Ça rend les choses intéressantes.

Un silence s’installa, mais ce n’était pas un silence gênant. C’était un silence plein de promesses.

Alors qu’ils tournaient une page, leurs mains se frôlèrent accidentellement. Ce simple contact fit monter un frisson dans tout le corps de Marie-Louise. Son souffle se coupa un instant.

Elle se força à ne pas retirer sa main, et, presque malgré elle, ses doigts cherchèrent ceux de Côme. Il ne retira pas sa main non plus. Leurs doigts s’entrelacèrent doucement, hésitants.

— Tu… tu trembles ? demanda Côme en chuchotant.

— Non, répondit-elle, la voix tremblante. Enfin, un peu.

Il sourit, un sourire tendre et compréhensif.

— Moi aussi, je suis un peu nerveux, avoua-t-il.

Marie-Louise leva les yeux vers lui. Dans ce regard, il y avait plus que de la simple amitié. Il y avait une douceur, une attente, une promesse.

— Je suis content que tu sois là, murmura-t-il.

— Moi aussi, répondit-elle, le cœur au bord des lèvres.

Leur main restait dans la sienne, chaude, rassurante. Et dans ce simple geste, Marie-Louise sentit naître quelque chose de plus fort, de plus vrai.

Elle savait que demain, elle devrait lui dire.

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