2 Juin

2 minutes de lecture

J'ai rendez-vous avec mon guide à la frontière, près du petit village de Tarsac.

Bien avant son arrivée, on peut entendre un grondement qui effraie les chevaux. En cause, le moyen de locomotion de mon guide; un chariot sur deux roues, autopropulsé.

Mon nouveau compagnon de voyage est un vieil homme à la peau sombre comme je n'en ai jamais vu. Emmitouflé dans d'innombrables couches de tissus colorés, il porte en guise de pantalon une sorte de culotte en cuir rêche. J'ai rarement vu un homme aussi vieux et en forme. Les rides creusent des montagnes sur son visage alors que sa démarche souple est digne d'un chat.

Potinyk me présente la fameuse machine à deux roues. Le skorost est un engin vital dans les contrées que nous nous apprêtons à explorer pendant les prochains mois. Il se chargera de le conduire, le manier correctement prend des années d'apprentissage et reste dangereux.

Je recommande à tout le monde de tester ces engins au moins une fois dans leur vie, c'est une expérience indescriptible. La vitesse, le bruit, le vent qui siffle dans les oreilles; j'ai parfois eu l'impression de voler. Les premiers temps je suis terrorisé, hurlant, cramponné à Potinyk, provoquant son hilarité. Mais peu à peu je m'ouvre au bonheur grisant qu'offre le skorost.

Au bout de quelques heures seulement, nous quittons toute civilisation pour nous enfoncer dans ces terres si effrayantes. A la nuit tombée, il n'y a plus que roches ocres et terre craquelée à perte de vue, sans âme qui vive.

Au petit matin, je découvre à mes côtés un animal gigantesque caressé par mon guide. Il doit mesurer près de six mètres de haut et a la peau translucide, on peut apercevoir ses organes violacés et ses veines battre. C'est un Dogoba, la créature la plus rapide connue à ce jour. Ces animaux sont dressés pour envoyer des messages. J'apprend qu'il n'y a aucun système d'écriture ici, et on utilise des sortes d'écussons en argile, que le dogoba transporte dans sa bouche. Celui que potinyk a reçu semble être un appel à l'aide de la ville de Karzelek contre des Vampyr (tant d'informations contenues dans un si petit objet est vraiment impressionnant !). Le vampyr est apparremment une petite puce très dangereuse uniquement repoussée par une fleur qui ne pousse qu'à un seul endroit. Heureusement le lieu est sur notre chemin, nous irons cueillir c fleurs, il est toujours utile d'avoir quelque chose à échanger.

Pas de système monétaire, uniquement du troc et des services rendus, il est peu étonnant que nous les considérions comme non-civilisés.

La journée suivante est consacré à rouler jusqu'à notre première étape : Goryashchiy, la cité des épices.

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