Ma douce Shirley,

Le sifflement des balles qui me frôlent est la seule chose que je peux entendre en m'avançant sur le champ de bataille. Le poids de ton absence me pèse sur les épaules à chaque secondes. Chaques matins dans cet enfer, je pris le ciel pour qu'il prenne soin de toi. Je t’envoie des lettres tout en sachant très bien qu'elles n'arriveront certainement jamais à toi. Mais chaque jours, je continue, j'avance pour ne jamais perdre mon objectif, pour ne jamais baisser les bras.

Mais, ce soir je me sens seul. Les cadavres jonchent le sol et j'ai le vague a l'âme. Seulement, je n'ai pas le droit de pleurer. Et si jamais je dois craquer, je devrais me cacher pour ne pas montrer mes failles à nos adversaires. Hier, j'ai posé un genoux à terre au milieu de champ de bataille et nos ennemies pensaient me voir abandonner. Pourtant, j'ai rechargé ma plume et je me suis redressé, relevé. Mes yeux ce sont levés vers le ciel et je me suis mis à me demander si tu pensais à moi. Ton sourire m'est apparu et, aujourd'hui encore, j'avance dans ce calvaire pour te retrouver un jour.

Aden Miller