La cité des mortels 

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À la suite de cet échange, la divinité de l'Olympe renseigna les époux à propos de leur besoin de prendre congé. Au moment où Déianara vit les convives se lever de table, elle proposa au demi-dieu de les emmener voir l'Acropole. Héraklès accepta sa demande et les emmena vers l’extérieur du domaine.

Ils firent le chemin en sens inverse, se trouvèrent de nouveau dans le bois, sortirent du lieu isolé. Ils arrivèrent devant les marches de pierres, montèrent en ressentant le climat chaud puis leur hôte s’arrêta devant deux somptueux bâtiments à la toiture soutenue par des colonnes, espacés l’un de l’autre.

- Ce sont des temples érigés en l’honneur des divinités, dit Héraklès. Le plus grand est le sanctuaire d’Artémis tandis que le second est dédié au culte d’Apollon.

- C’est la première fois que je vois une architecture d’une telle beauté, dit Kyril.

- Je ne doute que le motif de vos précédents passages était d’admirer des lieux de prière, dit Héraklès d’un ton ironique.

- En effet, dit Kyril qui le regarda sans défaillir. Je ne venais uniquement pour affaires diplomatiques.

- Si vous le désirez, nous irons en direction des thermes, dit Héraklès. Nous devons nous présenter de manière convenable afin de célébrer notre victoire.

- De quelle victoire s’agit-il ? demande Kyril.

-Il s’agit d’une victoire contre les Perses, dit Héraklès. Les hoplites ne resteront guère longtemps dans la cité avant que le régiment d’Étolie ne les rappelle.

Le demi-dieu leur expliqua que les frères de son épouse devaient bientôt arriver dans la cité puis descendirent les marches de pierres. Ils arrivèrent en vu des habitations, s’arrêtèrent devant l’entrée en forme d’arche des thermes. Voyant Héraklès franchir le seuil, le jeune dieu soupira et le suivit. Ils étaient dans une grande salle au mur de brique dans lequel était creusé de chaque côté de la pièce une forme semblable à l’accès aux thermes afin de placer une sculpture représentant un politicien. Deux colonnes de couleur d’or espacée soutenaient le plafond, certaines de tailles différentes agrémentaient les murs. Au centre, quelques hommes étaient assis dans un large bassin de forme ovale tandis que d’autres conversaient sur le bord ou à l’extérieur. Il ne put s’empêcher d’admirer un tel raffinement des lieux indispensables des mortels. Il remarqua subitement que le demi-dieu s’était dévêtu du tissu qui recouvrait ses hanches, tourna la tête lorsqu’il entra dans l’eau. Embarrassé par une telle nudité, il se mit face à son paternel.

- Je ne sais si je suis en capacité de me monter ainsi, dit Argos qui baissa le ton de sa voix.

- Si nous voulons avoir ce remède, nous devons accepter les propositions de nos hôtes, dit Zéus.

- Nous ne savons si le dieu fleuve a décidé de s’exiler, dit Argos. Nous ne connaissons l’endroit où il pourrait s’abriter.

- Je pense que je vais lui rendre visite avant qu’il ne le fasse, dit Zéus. Comme je suis de sa maison, je vais lui renseigner la raison de notre venue à Calydon. Il n’est guère nuisible pour notre voyage.

Peu convaincu par ses paroles, Argos reporta son attention en direction du bassin. Malgré sa pudeur, il décida de se déchausser, prit un tissu que son paternel lui tendit puis le mit autour de sa taille. Il se dévêtit de son khiton et précautionneusement, il s’approcha du bassin. Il s’assit au bord, enleva le textile en s’immergeant immédiatement à l’intérieur de l’eau. Il attendit son paternel, observa pendant un instant les hommes présent dans la salle dont la majorité avait un âge avancé. Il plia ses jambes, entendit le liquide transparent bruire à ses côté.

- Le fait de se camoufler en ayant l’apparence d’un homme est bénéfique, dit Zéus en ayant le visage détendu.

- J’aurais aimé me sentir comme un mortel, dit Argos qui baissa le regard. Héraklès percevra bientôt ce que l’on dissimule et il risque de nous expulser du domaine.

- Il doit prendre seul la résolution de nous faire confiance, dit Zéus. Bien que nous ne sommes jadis rencontrés.

-L’élémentaire de glace m’a révélé que je suis ton portrait des temps antérieurs, dit Argos. Que cela signifie-t-il ?

- Et bien, dit Zéus. Qu’importe nos différents et l’époque à laquelle la genèse survient, nous restons avant tout une famille.

Le jeune dieu leva les yeux vers son demi-frère qui dialoguait en compagnie de l’un des travailleurs matinale, le vit sourire malicieusement. Alors qu’il était de nouveau perdu dans ses pensées, il tressaillit légèrement lorsque son paternel lui fit connaître qu’il était temps de s’en aller. Il aperçut Héraklès vêtu d'un textile à l’extérieur de l’eau, prit le sien en se levant légèrement hors du liquide afin de mettre le tissu autour de sa taille. Il se mit debout, sortit du bassin, se sentit rassuré à l’idée de pouvoir se retirer des thermes. Il enfila son khiton, enleva le tissu puis essuya son corps des gouttes. Il mit ses sandales, ramassa le tissu et rejoignit son paternel et l’hôte. Ils avancèrent vers l’entrée du bâtiment, se retrouvèrent à l’air libre. Ils firent le chemin du retour, arrivèrent bientôt en direction du bois.

Lorsqu’ils entrèrent dans la demeure, ils suivirent le demi-dieu, traversèrent le hall. Ils parcoururent le couloir et entrèrent dans la salle de séjour. Il se mit aux côtés de Déianara qui leur annonça l'arrivée des hoplites revenu de guerre. Quelques instants plus tard, ils entendirent le bruit caractéristique de la cuirasse d'armure de métal s’approcher de la salle. Ils se retournèrent, aperçurent deux hommes qui menaient les soldats. À cet instant, ils ne se doutaient que ce fut les frères dont Héraklès avait mentionné auparavant. Tandis qu’ils s’avançaient, Argos put percevoir leur caractère physique. L’un d’eux avait les cheveux châtains courts et bouclé, ses yeux étaient de couleur noisette comme sa sœur. Quand à son frère en revanche, il avait les cheveux mi- long d’un noir d’ébène, ses iris étaient verts, portait un châle de couleur pourpre qui dissimulait son visage. Ils s’arrêtèrent à la hauteur des convives, l’un des commandants qui enleva son châle, fixa le jeune dieu d’un regard intéressé.

- Je me nomme Tydéus, l’aîné de la famille, dit-il. Et voici mon frère,Méléagre. Celui qui sera prochainement un des Chasseurs de Surnaturels.

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