Le premier apprentissage

14 minutes de lecture

-Lysia, ne les écoute pas !

Zohan trébucha sur une racine, et se rattrapa au tronc d'arbre juste avant de finir ventre à terre. En relevant la tête, il vit sa soeur disparaître derrière un fourré. Il courut derrière elle aussi vite que ses petites jambes le lui permettait.

-Attends-moi ! Appela-t-il désespérement. Ne me laisse pas !

Elle avait cette manie de s'évanouir dans la nature quand il ne regardait pas, et de surgir d'un buisson pour lui faire peur. Mais il le savait, si elle sortait de son champ de vision, et le fuyait ainsi, ce n'était pas pour revenir lui faire peur.

-Je n'ai plus mal, promis ! Reviens Lysia !

Il avait mal. Son bandage s'était défait, et, à chacun de ses mouvements, le tissu de sa chemise en lin frottait contre la brûlure qu'elle lui avait infligé plus tôt. Il se repassa la scène, essayant de comprendre ce qu'il s'était produit. Une enième dispute avait éclaté entre les deux enfants et Lysiana, entrant dans une colère noire, l'avait repoussé brutalement. Une langue de feu avait jailli de ses mains, brûlant sa chemise et léchant ses côtes et son flanc gauche. Effrayée, la petite fille était restée à son côté pendant que le physicien personnel de Lithbeth le soignait. A demi conscient, il l'avait entendu sangloter pendant des heures. A la fin de la journée, finalement mise au courant, leur tutrice était venu s'enquérir de son état.

Devant le regard de Lithbeth, Lysiana avait mordu ses larmes.

-Je ne suis pas une sorcière, avait-elle crié de sa petite voix aigüe.

Les flammes des chandeliers avaient gagné en intensité, iluminant la pièce comme en plein jour. Le temps que les personnes présentes s'habituent à la soudaine luminosité, l'enfant avait disparu. Zohan, dans un accès de lucidité, avait bondi de son lit, et l'avait suivi hors du manoir. Il l'avait poursuivi sur toutes les passerelles qu'elle avait traversé, se tenant les côtes et à moitié plié en deux sous la douleur, boitillant à pas prudents là où il avait toujours l'habitude de courir.

Sur son passage, les gens murmuraient. Il entendit le prénom de sa soeur, le mot sorcière lancé avec mépris. Il vit les regards inquiets jetés dans sa direction. Il serra les dents, et continua à avancer. Mais il l'avait perdu de vue. Lysiana avait disparu. Caleb, le fils d'un soldat d'à peu près son âge, croisa sa route.

-C'est vrai ce qu'on dit ? Questionna-t-il immédiatement. Lysiana peut faire du feu avec ses mains ?

Il avait l'air excité comme une puce à l'idée de voir ça. Puis il avisa l'état de son ami, et blêmit.

-C'est de toi que les adultes parlent.

-Où est-elle allé ? Tu l'as vu ?

Caleb désigna la plateforme central, et les escaliers qui descendaient le long de l'arbre.

Alors qu'il entamait la descente à pas prudents, la pression autour de son torse se dessera subitement, et la pommade appliquée en abondance par le physicien imbiba sa chemise, la collant à sa peau brûlée. Il siffla, renifla bruyamment et s'essuya le nez du dos d'une main, l'autre posée sur le tronc pour assurer ses pas.

Cachée derrière un pin, les yeux embués de larmes et le coeur empli de peine, Lysiana observait son jumeau, alors que, un pied après l'autre, il glissait marche après marche jusqu'à la terre ferme. Elle l'entendit l'appeler, ne répondit pas, et, quand leurs regards se croisèrent, détala dans la forêt. Elle savait qu'il tentait de la suivre, elle sentait sa panique dans chacun de ses appels. Elle ne comprenait pas qu'il veuille toujours être à côté d'elle après ce qu'il s'était passé. Elle s'emmèla les pieds dans le plis de sa robe, et s'étala ventre contre terre, le visage dans les épines de pins qui parsemaient le sol. Quelques-une lui griffèrent la peau, et elle profita de cette petite douleur pour laisser sortir toute sa tristesse. Lorsque, finalement, elle se redressa sur ses genoux en s'essuyant les joues et le nez, Zohan était assis contre le tronc d'arbre en face d'elle. Trop occupée à pleurer, elle ne l'avait pas entendu s'approcher et s'installer. Elle le regarda piteusement, puis vint se blottir contre lui quand il tendit un bras dans sa direction.

La chaleur qu'il diffusait la fit soupirer d'aise, puis elle remarqua à quel point il irradiait.

-Mais tu as de la fièvre ! S'inquièta-t-elle.

-Je vais bien, murmura-t-il dans un souffle.

-Menteur. Lève-toi, il faut te faire soigner.

Se dressant sur ses jambes, elle le força à se mettre debout, et le soutint tout en le guidant sur le chemin. Au bout de quelques minutes, elle dut néanmoins se rendre à l'évidence; dans sa course effrenée pour le semer, elle les avait perdus tous les deux. Son frère comme un poids mort appuyé contre elle, Lysiana continua cependant sa marche, bien qu'incertaine de là où elle se dirigeait. Un vent un peu plus puissant lui ébouriffa les cheveux, lui amenant à l'oreille des bruits de ville qu'elle suivit aussitôt.

Elle déboucha sur une grande clairière, et manqua de lâcher Zohan devant le spectacle qui s'étendait sous ses yeux. Des êtres à peine plus hauts qu'elle, dont les cheveux, les yeux et les vêtements de chacun arboraient une unique couleur par personne, vivaient à cet endroit. Ils possèdaient tous des ailes translucides dans le dos, de la même teinte que les atours, et certains traversaient le ciel en volant. Les plus proches d'elle avaient interrompu leurs activités à son arrivée, et la fixaient en retour.

-Des humains ? S'étonnèrent-ils d'abord.

-Il faut avertir les doyens ! Réagit l'un d'entre eux, avant de s'envoler vers l'autre bout de la trouée.

Lysiana passa par-dessus sa surprise, et agrippa son frère, qui commençait à glisser sérieusement sur le côté.

-Aidez-le s'il vous plaît !

Comme personne ne bougeait, elle plaida de nouveau:

-Il a été blessé et a beaucoup de fièvre, il a besoin d'aide !

Arrivant du ciel, quelques créatures se posèrent près d'elle, et c'est une aux nuances bleu roi qui parla en premier, s'adressant à un Zohan qui reprenait à peine conscience:

-Montre-nous.

Le garçon acquiesça, puis, à grand renfort de gestes lents et prudents, il tira sur sa chemise, aidé de ses individus étranges. Alors qu'il en écartait les pans, il sentit très distinctement son épiderme se décoller des cloques qui s'étaient formées, et le pus couler le long de ses plaies. Sa soeur pressa ses mains contre sa bouche, pâle comme un linge, étouffant un hoquet d'horreur. Il baissa les yeux pour constater l'étendue des dégâts, et son champ de vision se couvrit d'étoiles noires. Brûlant de fièvre, soudainement à peine conscient, il n'entendit que de très loin le hurlement de sa soeur, et ne ressentit presque rien lorsque sa tête heurta le sol.

-Nous allons nous occuper du garçon, dit Orchias à Lysiana d'une voix douce. Va donc te reposer dans une de nos cabanes.

-Je reste !

Les mains serrées en deux petits poings, elle tremblait de frayeur. Mais elle s'était redressée de toute sa hauteur, et faisait presque la même taille que la fée.

-Je reste avec Zohan.

-Soit, demoiselle. Mais tu dois rester en dehors du cercle de soin.

Après un instant, elle acquiessa, et suivit une fée plus jeune à l'écart. Elle observa les anciens se réunirent autour du corps de son frère. Lysiana, absorbée comme ele l'était par l'étrange rituel qui commençait à prendre place devant elle, sentit à peine les petits doigts qui se glissèrent entre les siens. Elle sursauta et tenta de s'éloigner d'un bond, mais la fée ne la lâcha, se décollant du sol pour suivre son mouvement plus aisément. Ce faisant, elles étaient à hauteur d'yeux, et les prunelles vertes se fixèrent dans celles mauves de la créature ailée.

-La blessure a l'air grave, dit-elle d'une voix flûtée. Il aura mal, et criera peut-être. Mais il ne faudra pas bouger d'ici. Si le cercle de guérison est brisé, il ne pourra pas se rétablir. Mon nom est Lyséa, se présenta-t-elle ensuite.

Et, dans la vive lumière que produisait la magie des fées, et par-dessus la voix des anciens qui psalmdiaient, Zohan hurla.

Lysiana regarda l'être à côté d'elle, larmes aux yeux, et s'aggrippa plus fort à sa main, pour ne pas bondir auprès de son frère. Finalement, et d'épuisement, la voix du garçon se cassa, et il n'émit plus aucun son. Les doyens non plus. La lumière diminua lentement et disparut, révélant l'enfant allongé à même le sol. Lysiana se jeta auprès de lui, les larmes roulant abondamment sur ses joues, et elle l'appela, du désespoir dans la voix, en le secouant avec douceur.

La vieille fée bleu roi prit place à son côté, et parla:

-Le processus a eu raison de ses forces, et il a besoin de repos. Mais il est guéri.

Son frère fut lentement transporté dans la cabane qui servait d'habitation à Lyséa. De ce jour, il garda sur le flanc une tâche de peau plus lisse et blanche que sur le reste de son corps.

Dès qu'il fut soustrait à sa vue, sa soeur se tourna vers Orchias.

-Enlevez-le moi ! Ordonna entre deux larmes.

-De quoi parle-tu, mon enfant ? Demanda la vieille fée en se posant à côté d'elle.

-Ca ! Désigna-t-elle en tendant sa paume vers lui. Si c'est pour faire mal à Zohan, j'en veux pas !

-Allons, sourit-il en posant sa main sur la sienne. Il te faut simplement apprendre à t'en servir. Et ainsi plus jamais tu ne le blessera. Tu seras même capable de le protéger.

Il se recula, et elle observa intensément ses doigts pendant quelques secondes. Alors, tendant à nouveau la main vers lui, décida:

-Apprenez-moi, s'il vous plaît.

A partir de ce jour-là, et pendant toute son enfance, Lysiana se rendit souvent à la clairière, où Orchias et les anciens entreprirent de lui apprendre leurs savoirs. Alertée par les gardes des va-et-viens de sa pupille, Lithbeth la pressa de questions jusqu'à connaîte la vérité.

-J'apprends à protéger les gens que j'aime, avait sèchement asséner l'enfant, alors âgée de sept ans.

Et elle avait disparu durant plusieurs jours. Alors Lithbeth se tourna vers Zohan, et finit par obtenir les informations désirées.

-Tu m'as trahie, cingla sa soeur, après une nouvelle discussion avec sa tutrice.

-Tu n'avais qu'à être honnête dès le départ, rétorqua-t-il sur le même ton. Depuis des mois, tu me laisses tout seul sans arrêt.

-Tu n'es pas tout seul, tu es avec Caleb. Il m'a dit que vous vous entraîniez avec les adultes.

-Ils nous montrent des choses, mais ne change pas de sujet.

-Je ne change pas de sujet, s'énerva-t-elle. Tu m'as trahie en racontant à Lithbeth que j'allais chez les fées ! A cause de toi, elle m'a posé plein de questions !

-Moi aussi, elle m'en a posé une tonne, je te ferais dire ! Elle a voulu savoir où tu allais, et que tu faisais et avec qui. Elle était inquiète que tu te perdes ou te blesses. Elle n'a pas non plus envie que j'aille chez les soldats.

Lysiana ouvrit la bouche, mais il l'interrompit en posant brutalement son livre sur la coiffeuse.

-Tu ne la considères peut-être pas comme notre mère, mais poour elle, nous sommes ses enfants ! Et elle s'inquiète pour toi. Et moi aussi !

Sur ces mots, il sortit de la pièce, et la laissa seule dans sa chambre.

-Je sais tout ça, grommela-t-elle dans le vide.

Il avait grandi, se mit-elle à songer. Elle était l'aînée, mais il semblait être le plus mûr des deux. Elle passa la nuit à méditer les paroles de son frère, à la lueur de la flamme qu'elle faisait danser entre ses mains.

Le lendemain, elle se présenta devant Lithbeth et Zohan, et leur expliqua ce à quoi elle avait passé les deux dernières années, en s'excusant pour son comportement, mais sans toutefois indiquer l'emplacement de l'endroit où elle se rendait. Tendant les mains devant elle, elle fit tour à tour apparaître une flamme au-dessus de sa paume, et modifia la forme de l'eau dans le verre de son frère. Sortant un caillou de sa manche, elle le fit voleter un instant avant de le réduire en poussière et pour finir elle fit léviter un peu le mobilier en levant une grande bourrasque de vent. Son spectacle terminé, elle leva timidement les yeux vers les deux personnes qui lui faisaient face.

-Je sais faire une chose ou deux supplémentaires, mais c'est le principal pour l'instant.

-Par la Déesse, souffla Lithbeth.

La femme fixait sa pupille avec un étonnement visible.

-Il faut que tu montres ça à Caleb ! S'exclama Zohan.

Lui, redevenu l'enfant de sept ans qu'il était, ne tenait plus en place, excité comme une puce par les capacités de sa jumelle.

Un peu plus tard dans la soirée, Lysiana entendit Lithbeth marmonner à elle-même à propos de Source des Dieux et d'Oracle, alors qu'elle cherchait activement dans sa bibliothèque personnelle. La seconde mention de ses deux noms vint d'Orchias.

-Pourquoi sais-je faire ça ? Questionnait Lysiana en s'entraînant àutiliser simultanément sa maîtrise dfeu et du vent pour créer des courants ascendants.

Les fées s'amusaient à prendre ces souffles de vent pour s'élever loin haut-dessus de la clairière

-La Source pourrait répondre à tes questions, laissa échapper Orchias, plus pour lui-même que pour elle. Mais il te faut passer les épreuves du Bosquet.

-J'ignore où elle se trouve. Lithbeth n'en a jamais parlé. Pas directement, en tout cas.

-Plus au Nord, à quelques heures de ton village. Mais il est trop tôt pour toi, Lysiana.

Elle ne l'écoutait plus, sa décision déjà prise. Et elle n'eut aucun mal à convaincre son frère de la suivre dans son entreprise.

Le souffle court de la marche qu'ils avaient effectué, Lysiana et Zohan guettaient autour d'eux la différence entre la forêt de Forn et le Bosquet sacré. La jeune fille était convaincue de percevoir le moment où ils rentreraient sur le domaine de la Déesse. Elle avait tant de questions, concernant ses pouvoirs, la raison pour laquelle elle les possèdait et la place qu'ils lui impliquaient dans ce monde.

Elle était si concentrée sur ce qu'elle comptait demander et sur le fait de ne pas se prendre les pieds dans les racines, qu'elle esquiva de peu son frère, qui arrivait juste en face d'elle.

-D'où tu arrives ? J'étais sûre que tu étais derrière moi !

-Mais j'étais... Tu as disparu pendant une seconde, et l'instant d'après tu me fonçais dessus !

-Reste près de moi, chuchotta-t-elle.

Elle lui prit la main, et ils continuèrent d'avancer.

-Dis, il n'y avait pas un sentier ici juste avant ? Demanda-t-elle.

Un silence lui répondit, et elle tourna la tête vers l'endroit où se trouvait son frère. Personne. Pourtant elle lui tenait la main ! Comment avait-il pu s'évaporer dans la nature alors qu'elle le tenait ?! Elle commença à paniquer et entendit au loin.

-Lysia !!

Elle se rua vers la voix, et se jeta dans les bras de Zohan quand elle le trouva.

-Cet endroit me fiche la frousse, avoua-t-elle d'une voix effrayée.

Il n'avait absolument pas l'air rassuré non plus.

-Tout à l'heure, j'ai fait une marque sur un arbre, dit-il en désignant le tronc en question. Et depuis, je suis passé deux fois devant. L'autre jour j'ai entendu des gardes dire à la taverne que la Source guide à travers le Bosquet les gens que l'Oracle doit recevoir. On n'est visiblement pas invité, on devrait juste rentrer à Elendard.

Elle acquiesça, résignée bien que déçue. Aussitôt s'ouvrit devant eux le chemin vers la sortie, et ils n'hésitèrent pas à le suivre, quittant lesl ieux pour ne plus y revenir.

-J'ai continué d'apprendre auprès d'Orchias et des siens, termina Lysiana. Au fil des années, j'ai compris que j'étais capable de faire plus de choses qu'ils ne pouvaient m'en enseigner.

Elle illustra son propos en ramenant une main vers elle. Son pouce et son index étaient pliés l'un vers l'autre sans se toucher, et un éclair dansait dans l'espace entre ses doigts.

Ses interlocuteurs l'observèrent pendant encore un instant, avant que l'Oracle ne se lève d'un mouvement souple.

-Mon Prince, ma Prêtresse, la Source n'a rien de plus à vous apprendre. Il vous faut à présent rerouner dans le monde d'au-dehors, et accomplir les volontés de la Déesse.

Isaac se releva et s'apprêta à prendre de congé quand Lysiana se rappella soudainement :

-J'ai une dernière question. Dame Elora, savez-vous la moindre chose sur les Albinos, ou une femme nommée Sylania ? Des Adeptes de l'Ordre des Hommes du Monde Oublié ont tenté de trouver la Source en son nom.

-Les Albinos était un peuple de l'Ancion Monde, et Sylania est le nom de leur dernière prêtresse connue.

-Un des peuples ?

-Il vous faut savoir que l'Ancien Monde était très différent de celui dans lequel nous vivons maintenant. Il existait quatre peuples; les Ceerins, les Fanus, que vous connaissez aujourd'hui sous le noms de Fées, les Kibers, les Thikets et les Albinos.

-J'ignorais tout cela, murmura Isaac, absorbé par les explications de Elora.

-Les Cerrins étaient liés principalement à l'eau, et habitaient surtout les côtes. Il fut dit que les Fanus vivaient en hautes montagnes, et contrôlaient les vents, alors que les Kibers vivaient dans des zones plus sèches et savaient dompter le feu. Les Thikets, quand à eux, vivaient dans les zones boisées, et maîtrisaient la terre. Pryss avait donné à chacun la capacité de maîtriser les éléments, chaque population ayant une prédisposition pour l'un d'entre eux en particulier.

-Une prédisposition ?

-Ils pouvaient les utiliser tous, mais selon son originie, un individu pouvait faire plus de chose avec un élément qu'avec les trois autres.

-Comme les fées, capables de voler, mais pas de diriger les éclairs, raisonna Lysiana.

L'oracle aquiessa, et reprit:

-Les moins récéptifs aux différentes formes de maîtrise étaient les Albinos, mais ils étaient rompus à l'art du combat et au maniement des armes. La Déesse avait néanmoins fait à une membre de ce peuple de maîtriser parfaitement les éléments, afin de prôtéger chaque individus, et les guider selon les mots et préceptes qu'Elle lui faisait parvenir. Cependant, après plusieurs générations, l'une d'entre elle céda à la soif de pouvoir que la possession de tous ces moyens impliquait. Elle tenta de prendre la place de Pryss, et cela entraîna de nombreuses guerres entre les peuples, écroulant l'équilibre du monde que la Déesse avait bâti. Le reste de l'Histoire nous est connu; Pryss ne put souffrir les affronts de Sylania, et anéanti le monde et les créatures qui le peuplait, repartant de zéro.

-Mais... Les fées ? S'étonna Isaac. Pourquoi sont-elles toujours parmi nous si Pryss a éliminé tout le monde ?

-Leur pacifisme, expliqua Elora. La vérité est qu'elles furent les seules à ne prendre part à aucune bataille. La gentillesse des membres de ce peuple n'est plus à démontrer, et cela leur a valu de nombreux ennuis en temps de guerre. Il furent les seuls à ne pas prendre les armes, ni à utiliser leurs maîtrises contre autrui. Préférant la médiation à la violence, ils ont été massacrés par centaines. C'est la raison pour laquelle Pryss leur a permit de s'installer dans le Nouveau Monde, elle leur a donné un lieu où ils seraient protégés de tout, et introuvables. Faunea.

-Mais ils ont été trouvés, argua Lysiana. Par moi, quand j'étais enfant. Et par les Adeptes, il y a une lune de cela.

Annotations

Vous aimez lire P.M. ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0