Les scientifiques

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Qui l’aurait cru ? Nibiru existait.

L’agence aérospatiale Intérlix était l’entreprise la plus célèbre de tous les temps. Qui aurait pu imaginer qu’en 2090, une équipe de scientifiques guadeloupéennes iraient étudier le temple des anciens astronautes de la planète Nibiru, appelé par les scientifiques, la planète X : la planète la plus mystérieuse de la voie lactée. Il était dit que cette planète morte recélait des informations sur l’origine de l’humanité. Il est vrai que trente-ans plus tôt, Interlix avait envoyé une sonde sur cette planète pour l’étudier. Surprit par les images que la sonde avait enregistrées. L’agence aérospatiale d’Haïti, expert en artefacts extraterrestres, ambitionnait d’envoyer ces meilleures androïdes, et scientifique sur Nibiru afin d’étudier les ruines du temple aux artéfacts brisés. Un voyage hors de la terre. Un voyage vers l’inconnue. Un voyage vers Nibiru.

Durant la première semaine du mois de l’année. Interlix présentait ses nouvelles innovations en intelligence artificielle. Interlix profitait de sa conférence annuelle pour annoncer ses projets. La conférence se déroulait à Point-à-Pitre.

En tête d’affiche, l’agence spatiale montrait ces deux androïdes traducteurs ainsi que l’équipe qui allait faire le voyage spatial. Le projet avait été élaboré par Eliana, une jeune brillante ingénieure en intelligence artificielle, originaire de la Guadeloupe, accompagné de Matika, sa stagiaire et compagne. Les robots avaient été programmés pour déchiffrer tous les langages complexes que l’homme peinait à traduire. Cela concernait les anciennes langues humaines, et surtout les langues extraterrestres. La conférence accueillit beaucoup de monde. Une fois la conférence finie, Eliana rentra chez elle, accompagnée de Martika.

Exténuées par les questions des journalistes. Elles angoissaient, car dans un mois, elles quitteraient la terre pour une autre planète. La réalité et le quotidien de ces jeunes femmes n’était pas de tout repos. Elles n’avaient pas le droit de se plaindre, elles avaient choisi cette voie, cette vie. Une vie remplit de chiffres, d’algorithmes complexes, et de problèmes à résoudre. Évidemment, elles avaient laissé dans leurs placards, tout ce qui pourrait leur donner l’envie de fonder une famille. Elles n’avaient pas le temps pour cela. Elles étaient passionnées par l’informatique, les nouvelles technologies, et c’était avec douceur d’esprit qu’elles s’étaient dirigées vers ce secteur. Mais lorsqu’elles repensaient à la mission. Leurs peaux se transformaient en chair de poule.

Elles frissonnaient. Ce n’est que le mois prochain et elle repensaient à leurs sept ans de préparations, de plonger, de courses à pied, et de sports intensifs. Eliana et Martika n’étaient pas astronautes, mais le directeur d’Interlix avait insisté pour qu’elle puisse participer au voyage, car elles étaient les seules à pouvoir assurer le contrôle et la réparation des androïdes. Leur rôle était indispensable pour la réussite de la mission. Bien évidemment, en cas de problèmes, le directeur déclinait toutes responsabilités de l’agence spatiale.

Eliana et Martika vivaient ensemble. Leur amour était sincère. Rédax et Ninox, leurs deux androïdes intelligents, les accompagnaient dans leur quotidien.

Elles étaient recroquevillées, l’une à l’autre et regardaient un film.

— C’est bientôt, dit Martika. Bientôt nous partirons pour Nibiru. Cela me perturbe.

Eliana émit un soupire.

— Ouais, le temps est passé vite ! Je n’ai même pas eu le temps d'exprimer mes adieux à mes parents.

Trop occuper par son travail, Eliana n’avait pas parlé à sa mère pendant un an. Quant à son père, elle ne lui adressait plus la parole depuis qu’elle lui avait avoué qu’elle était lesbienne. Martika comprenait sa compagne, et pour la consoler, elle lui dit :

— Je suppose que ta mère va très bien depuis que tu l’as laissé en Guadeloupe. Allez. Au jour d’aujourd’hui, nos pensées doivent rester positives pour la réussite de la mission.

Redax qui était à côté des femmes rectifia le pléonasme de Martika.

— Martika Il est impératif de dire : Aujourd’hui. Au jour d’aujourd’hui est un pléonasme. Une erreur de la langue française.

Elle rigola et complimenta Eliana pour son impeccable travail.

— Je vois que tu l’as bien programmé. J’admire son intelligence artificielle. Il repère aussi les abus de langages.

Eliana sourit. Elle répondit d’un ton flegmatique.

— J’espère qu’ils pourront déchiffrer les hiéroglyphes de la planète X.

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