Le départ

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Le jour du départ arriva aussi rapidement d’un coup de tonnerre. Tout était prêt. Elles avaient embarqué dans l’Interlix2090, l’aéronef spatial. Elles étaient accompagnées de Salina et Salona, deux gynoïdes à la peau noires conductrices d’aéronefs. Salona était grande, belle et avait de grands yeux et des pupilles jaunes. Salina avait la même taille que Salona, et ses cheveux étaient longs. Les gynoïdes étaient toutes les deux vêtues d’une combinaison spatiale blanche. Le directeur d’Interlix était présent afin de leur souhaiter bonne chance dans leur mission. Avant de passer au décollage. Il voulut d’abord rappeler aux scientifiques le contrat qui les liaient à Interlix, et les embrassa amicalement. Puis, le directeur leur présenta les conductrices du vaisseau. Il embrassa Salina, sa femme. Et Salona, sa maîtresse.

Ce n’était une surprise pour personne à Interlix. Le directeur était marié à un robot, plus précisément : une gynoïde. L’amour qu’il partageait avec Salina était plus vrai que nature. Et il n’éprouvait pas de honte à partager son cœur avec une deuxième gynoïde. Eliana et Martika, les deux seules humaines de l’agence spatiale, en retirant le directeur, avaient toujours autant de mal à accepter la situation.

Toutefois, Eliana faisait un effort de tolérance, sa mère lui avait toujours enjoint à ne jamais juger les convictions des gens. Souvent, elle lui racontait les anciennes croyances de l’ancien monde. Dans cet ancien monde, les humains étaient plus nombreux que les androïdes. Et l’intelligence artificielle n’était pas aussi développée que maintenant. Mais le monde était violent, et les guerres, perpétuelles.

Il existait ce que l’on appelait jadis : la voiture, le smartphone et d’autres technologies primitives. Depuis 2090, Le nombre d’humains à radicalement baissé, Port-au-Prince est la capitale mondiale de l’humanité. La ville dirige le monde par un « logiciel politique ». L’humanité à retrouver la paix et la sécurité qu’elle cherchait depuis longtemps. Et l’homme adore l’intelligence artificielle comme nouvelle divinité. Le monde est meilleur.

Le vaisseau décolla. Il ne fallut pas plus de trente minutes pour qu’il atteigne l’orbite. Le décollage fut très rapide. Le vaisseau pouvait atteindre la vitesse de la lumière. Les gynoïdes étaient programmées pour conduire à la perfection, les vaisseaux spatiaux d’Interlix. Martika et Eliana n’avaient rien à craindre. Elles pouvaient contempler, au travers des hublots géants, les étoiles, les astéroïdes, et les nébuleuses que comptaient l’univers.

Le vaisseau d’Interlix disposaient de canons lasers au-dessous du vaisseau.

Elles admiraient la terre assise tranquillement sur leur siège. Puis, Eliana demanda aux gynoïdes dans combien de minutes le vaisseau allait s’approcher du soleil. Car Nibiru était très proche du soleil.

— Notre vaisseau et vos combinaisons sont conçues pour résister à la chaleur extrême. Et notre véhicule spatial a la capacité d’atteindre une vitesse phénoménale, dit Salona. Ne vous inquiétez pas, nous serons sur Nibiru dans moins de deux heures.

Redax ajouta un commentaire. Il avait hâte d’être au temple. Il s’imaginait traduire tout ce qu’il pourrait trouver comme artéfact.

— Le voyage interplanétaire sera intéressant. Je pourrais remplir mon disque dur d’un nouveau lexique de mots.

Ninox se tourna vers Redax, lui aussi voulait remplir sa mémoire interne d’un nouveau langage.

— Tu peux le dire, Redax ! Je me demande ce que l’on découvrira comme symboles ou bien comme lettrages sur les ruines du temple de Nibiru.

Le voyage, comme l’avait prédit Salona, ne dura pas longtemps. Ils aperçurent le soleil. L’astre était gigantesque. On le voyait de la terre, personne sur terre ne pouvait s’imaginer la grandeur de l’astre. Les voyageurs furent émerveillés en voyant l’étoile.

— Nos études en intelligence artificielles nous ont amenées jusqu'ici, murmura Eliana, le visage tourner vers le hublot.

Salona remarqua l’inquiétude de Salina. Elle rassura la gynoïde en lui caressant l’épaule. Salina était la gynoïde la plus sensible du vaisseau. Que pouvait-elle craindre ? Les deux gynoïdes étaient programmées pour conduire le vaisseau. Elles étaient programmées pour ressentir des sentiments humains. Rien de plus. Certes, elles avaient une intelligence artificielle qui dépassait celle de l’homme. Mais pour le voyage, leurs capacités et leurs compétences ont été limités par Interlix.

Le vaisseau approchait de Nibiru. La planète était rouge, comme si elle avait été bruler par le soleil. En réalité, elle provenait d’un autre système solaire mais les agences spatiales n’en connaissaient pas l’origine. Peut-être provenait-t-elle d’Orion ? C’était une des hypothèses. La température de la planète s'avérait ardente, mais le vaisseau et les combinaisons de Interlix étaient conçues pour tenir sous des chaleurs extrêmes.

Les voyageuses durent enfiler leurs combinaisons pour se déplacer en toute sécurité sur la planète. Le vaisseau commençait à se poser sur le sol. Salona conseilla aux passagères d’attacher leurs ceintures.

Une fois sur le sol. Les portes du vaisseau s’ouvrirent. Eliana sorti en première, puis Martika la suivit accompagnée de leurs robots. L’atmosphère de Nibiru était chaotique, des orages et de la pluie acide tombaient sur la planète nuit et jours. Les chercheuses s’étaient préparées à toutes les éventualités qu’elles auraient pu rencontrer. Interlix leurs avait fournis des fusils désintégrateurs. Eliana espérait ne pas faire la rencontre d’extraterrestres. Le monde n’avait jamais découvert de races extraterrestres, exceptés les vestiges de ce temple qui prouvaient le passé d’une civilisation éteinte. Une fois sorti du vaisseau. Les deux jeunes scientifiques demandèrent de l’aide à leur deux robots traducteurs.

Redax et Ninox avaient d’autres talents. Ils pouvaient créer un plan de la planète grâce aux satellites qui tournaient autour de Nibiru et envoyaient des données aux scientifiques de l’agence spatiale.

Redax imprima le plan de Nibiru. Martika prit le plan, et remercia le Robot pour son initiative.

— Parfait Redax, nous pouvons localiser le temple à présent.

Eliana regarda Ninox, puis lança.

— Prend en de la graine Ninox.

Les deux robots avaient beau fonctionner sur le même algorithme. Leurs intelligences artificielles se différenciaient. Une seule raison pouvait expliquer cet écart. Ils n’avaient pas été créés par la même ingénieure. Eliania savait créer des algorithmes et des boucles parfaites et complexes. Ce qui voulait dire que, Reda avait été programmer par Eliana. Et Ninox, par sa stagiaire.

L’intelligence artificielle de Redax imitait au plus haut point l’intelligence humaine. Parfois, Eliana rêvait que Redax allait se transformer en être humain. Elle aurait tellement aimé le voir en humain.

Ces idées lui venaient à force d’être surpris par le raisonnement et ses capacités cognitives dont il faisait preuve. Ce n’était pas pour rien qu’Eliana avait intégré l’équipe d’Interlix. Le nom d’Eliana circulait partout en Haïti, et dans le monde entier. Sa popularité lui donnait une énergie créative.

Martika regarda le plan. Le temple ne se trouvait pas très loin. Mais il fallait marcher vers le nord.

Les scientifiques ne perdirent pas de temps. La quête commença, Eliana pensa aux deux gynoïdes qui étaient resté dans le vaisseau.

Les pauvres, elles n’ont pas été programmé pour sortir, se disait-elle. Elles ne savaient pas ce qu’elles rataient. En y repensant, avaient-t-elles obligatoirement besoins d’accompagnatrices ?

Les humaines n’avaient peur de rien. Et elles s’étaient entrainées au fusil désintégrateur. Enfin, après une longue marche, elles réussirent à atteindre le temple. Il était fermé.

Elles s’arrêtèrent pendant quelques secondes. Ninox avait aperçu un objet sur le sol. Le robot voulut le saisir, mais Martika l’en empêcha. Il pouvait s’agir d’un piège. Même si la planète n’était pas supposée être habitable, à cause de la chaleur épouvantable. Il pouvait y avoir la vie.

—Regardez ! Il y a des inscriptions sur la porte du temple constata Redax.

La porte du temple était scellée. Pour ouvrir la porte, Martika comprit qu’il y avait surement un code secret à trouver. Un peu comme dans les films de sciences-fictions se disait-t-elle. Les robots les analysèrent, ensuite, ils s’essayèrent à une traduction.

— Les inscriptions sont très jolies dit Ninox.

Redax confirma en hochant la tête. Ils passèrent à la traduction.

— Il y a écrit « Temple de Yaldabaoth » le dieu des grands anciens fit Redax.

Ils enregistrèrent les symboles qu’ils avaient découverts. Ils étaient joyeux. Mais la satisfaction n’était pas au rendez-vous pour les deux jeunes femmes.

— Vous avez trouvé la traduction des symboles. Mais vous n’avez pas trouvé le moyen d’ouvrir les portes.

La porte du temple était scellée. Martika comprit qu’il y avait surement un code secret à trouver pour ouvrir la porte. Un peu comme dans les films de sciences-fictions. Les robots les analysèrent. Ils s’essayèrent à une traduction.

— Ces inscriptions sont très jolies, constata Ninox.

Redax confirma en hochant la tête. Ils passèrent à la traduction.

— Il y a écrit « Temple de Yaldabaoth, démiurge de l’univers, le dieu des grands anciens » fit Redax.

Ils enregistrèrent les symboles qu’ils avaient découvert. Mais pour les deux jeunes femmes, la satisfaction n’était pas au rendez-vous.

— Vous avez trouvé la traduction des symboles. Mais vous n’avez pas trouvé le moyen d’ouvrir les portes railla Eliana.

Redax avait trouvé la solution pour ouvrir l’entrée.

— Je pense savoir comment ouvrir la porte. Observer les symboles gravés. Il faut appuyer sur chacun des symboles et la porte s’ouvrira.

— Es-tu sût qu’il s’agit d’un langage, demanda Eliana. Et aurais-tu trouver la bonne traduction ?

Martika rigola. Comment Eliana, la plus grande ingénieure en intelligence artificielle, pouvait-elle douter de la fiabilité d’une de ces créations ?

— Je ne me trompe jamais, se défendit Redax. J’ai été programmé pour ne jamais faire d'erreurs.

Redax appuya sur les symboles, puis la porte s’ouvrit. Eliana et Martika restèrent ébahi en découvrant la beauté du temple. Le temple était grand, beau. Eliana fut soulagée, son titre de meilleure ingénieure artificielle restait intact. L’équipe de scientifiques rentra, les yeux remplit de contemplations. Il était spacieux et le temple avait dans son sanctuaire deux grandes statues, l’une à droite et l’autre à gauche. Au milieu se trouvait un autel de sacrifices.

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