Chapitre 1 : l'entraînement
- Allez, Kate ! Tu peux faire mieux que ça ! Tu es fatiguée ?
Non, pas du tout. Je viens JUSTE de faire un vingtaine de tours de pistes, une bonne centaine d'abdos, pareil de pompes, et ça fait plus de 4 heures que je m'entraîne au combat.
- Un petit peu.
- N'oublie pas que tu vas te battre contre des professionnels, demain ! Je ne tolérerai aucune erreur de ta part. Alors tu vas continuer à t'entraîner ! Je ne veux plus que tu rechignes devant l'effort. Allez !
- Oui ! Allez ! La fi-fille à papa peut bien réussir quelques enchaînements, me dit Morgana, une petite peste jalouse de mon talent, surtout gagné au prix d'innombrables heures d'entraînement.
- Occupe toi des tiens, avant de me parler !
- Les filles ! S'il vous plaît, un petit peu de calme ! dit mon père.
Morgana lui répond :
- Oui, monsieur Evergleen, en insistant bien sur son nom de famille - et donc le mien.
L'entraînement reprend, puis, quand le soleil s'est déjà couché depuis plusieurs heures, on arrête. Mon père et moi marchons sur le chemin de la maison. C'est un magnifique jardin, avec un petit chemin fait de petites pierres blanches et entouré de fleurs rouges. Un superbe cerisier du Japon est au milieu du jardin, juste à côté d'un grand lac, où on va parfois se baigner en été.
A l'intérieur, ma mère, Edaline, nous attend. D'habitude, elle n'est pas forcément là, mais aujourd'hui est un jour spécial : c'est mon anniversaire.
Ils sont en train de chanter la chanson traditionnelle quand on sonne à la porte. Mon père va ouvrir. En réponse, on n'entend qu'un grand cri rauque, puis plus rien. Je saisis mon arme, mais ma mère est plus rapide : elle me maintient contre le mur. Je vois les coups d'œil inquiets qu'elle me jette, pensant - à tort - qu'elle s'inquiétait pour moi.
Puis le tueur arrive.
Mais il n'est pas seul.
Très vite, nous sommes encerclés, sans avoir rien eu le temps de faire. Une personne me pointe avec sa lame, puis ils commencent à parler entre eux. Et je remarque que l'homme qui m'a montré du bout de sa lame dégage une aura noire. Je crois halluciner, parce qu'on dirait vraiment que de la brume noire s'échappe de son corps.
Mais j'ai juste le temps d'y penser avant que les Mercenaires ne se jettent sur nous.
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