Chapitre 11 : La nouvelle réforme, partie 1

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Mon plan était simple : enseigner à Aïna comment s’occuper du domaine, puis lui déléguer mes responsabilités à ce sujet afin de la laisser gérer toutes mes affaires sous la surveillance de Laïus. Bien sûr, elle pouvait profiter de ce nouveau pouvoir pour tenter de me nuire en sabordant mes affaires… mais mon épouse savait très bien que mes esclaves seraient les premiers à payer sa prochaine rébellion, en particulier Judira sa femme de chambre.

En chargeant Aïna de gérer les affaires de mon domaine, je testais sa bonne volonté et je m’évitais du même coup la mortelle réunion de Laïus, ainsi que Némésis seule savait combien d’autres responsabilités du même genre… Oui, ce plan était parfait. Il y manquait juste un détail que j’avais omis de prendre en compte quand je l’avais élaboré :

Je ne savais pas comment gérer un domaine.

Difficile dans ces conditions d’apprendre cette compétence à quelqu’un d’autre… Et je m’en suis très vite rendu compte quand, après lui avoir transmis mes maigres connaissances sur le sujet (essentiellement ce que Laïus m’avait répété), mon épouse se mit à me poser des questions de plus en plus pointues :

  • Comment calcule-t-on exactement la quantité d’esclaves à acheter chaque mois ? me demanda-t-elle par exemple, après avoir plongé le nez dans les comptes d’Abyssombre.
  • Comment ça ? ai-je réagi en haussant un sourcil.
  • Vous achetez toujours exactement la même quantité d’esclaves tous les mois. Comment est-ce possible ?
  • Je… je suppose que le nombre d’esclaves à remplacer est toujours plus ou moins le même, ai-je répondu d’un ton hésitant.
  • Systématiquement ? reparti Aïna en haussant à son tour un sourcil sceptique. Cela me parait étrange… Pourquoi est-ce que le nombre d’esclaves à remplacer est toujours aussi élevé ?
  • La plupart sont envoyés dans les mines ou les usines, ai-je expliqué. Ce sont des tâches difficiles à accomplir, et les accidents ne manquent pas.
  • J’ai remarqué… commenta Aïna entre ses dents serrées.

J’eus peur qu’elle ne me reproche à nouveau mon indifférence vis-à-vis des esclaves, mais heureusement elle décida de passer à autre chose :

  • Je vois aussi que vos dépenses en matière d’équipements sont très basses, surtout pour les mines. Comment cela se fait-il ?
  • Simple question d’économie budgétaire, ai-je répliqué en haussant les épaules.
  • Hum… laissa tomber Aïna (qui n’avait pas vraiment l’air convaincue) en examinant attentivement une seconde fiche. Mais cela ne coûte-t-il pas au final plus cher d’acheter continuellement de nouveaux esclaves pour remplacer ceux qui sont victimes d’accidents à cause de l’équipement défectueux ?
  • Je… Demandez à Laïus, c’est lui qui s’occupe de ces choses-là, ai-je fini par répondre après un instant de stupeur.

Puis, après qu’elle ait lâché un nouveau « Hum… » qui laissait entendre sa déception devant mon incapacité à lui répondre correctement, j’ai lancé dans d’un ton agacé :

  • Vous savez quoi ? Pourquoi ne prendriez-vous pas tous ces documents pour les étudier tranquillement à votre rythme ? Si vous avez des questions, vous pourriez me les poser ensuite.

C’était une piètre tentative pour cacher à mon épouse mon très évident manque de connaissance dans la matière que j’étais censé lui enseigner… et je m’attendais à ce qu’elle ne manque pas l’occasion de me le faire remarquer. Cependant sa réaction fut étonnamment compréhensive :

  • D’accord ! accepta-t-elle finalement avec un entrain qui me surpris. Je vais étudier tout cela, et j'essaierai de ne pas vous déranger pour rien.
  • Ne vous gênez pas, lui ai-je dit avec un sourire, ravi qu’elle ne se doute manifestement pas à quel point j’étais inculte sur le sujet. Si vous avez besoin d’explications supplémentaires, je me ferais un plaisir de vous aider.

Mais si elle me prenait au mot…

« Pitié, ne faites pas appel à moi… » ai-je prié dans ma tête, retenant à grand peine un soupir de désespoir.

  • Merci beaucoup, déclara Aïna en prenant la pile de documents avant de m’adresser un petit sourire reconnaissant.

***

  • Mais que fait Aïna ? s’étonna Élisabelle en consultant l’horloge massive de la salle à manger privée. Elle doit bien s’être rendue compte qu’il est l’heure du dîner !
  • Je n’en ai aucune idée, ai-je répondu, légèrement inquiet du retard de mon épouse, avant d’ajouter avec agacement en réponse au regard suspicieux que me lançait mon amie. Et ça n’est pas de ma faute ! Je n’ai strictement rien fait !
  • J’espère qu’elle n’a pas encore décidé de fuguer… s’inquiéta Élisabelle.
  • Non, elle est bien dans le château.

En effet, je ressentais grâce à mon sixième sens la présence de mon épouse dans ses appartements privés, et elle semblait en parfaite forme. Pourquoi donc était-elle en retard ? J’ai tapoté sur la table avec impatience.

  • Laïus, va voir ce que fait la Comtesse, ai-je ordonné.

L’intendant s’inclina et disparut.

Plus de dix minutes passèrent avant qu’il ne revienne enfin, avec un air préoccupé qui n’annonçait rien de bon. J’ai poussé un soupir. Que me préparait encore Aïna cette fois-ci ?

  • Eh bien, l’apostrophai-je avec agacement. Où est la Comtesse ?
  • Madame va parfaitement bien, Monseigneur, répondit Laïus, avant d’ajouter d’une voix hésitante. Cependant, elle m’a annoncé qu’elle ne comptait pas manger ce soir, car elle souhaite se consacrer à son travail.
  • Son travail ? réagit Élisabelle, ébahie, avant de se tourner vers moi. De quel travail parle-t-il ?
  • Je… Je pense qu’il parle des documents que j’ai donné à Aïna tout à l’heure, ai-je répondu, une fois passé un instant d’incrédulité. Elle voulait apprendre à gérer le domaine, et donc je lui ai enseigné tout ce que je savais…
  • Tu sais gérer un domaine, toi ? me questionna Élisabelle avec un haussement de sourcil incrédule. Je croyais que c’était ton intendant qui…
  • Je me débrouille, l’ai-je coupé avec agacement. Et donc j’ai donné à Aïna certains documents administratifs, pour qu’elle se familiarise avec la gestion du domaine. Je pensais que ça l’occuperait, mais je n’aurais jamais cru qu’elle irait jusqu’à prendre tout ça au sérieux…

En réalité, j’étais secrètement impressionné, et assez satisfait. Quand j’annoncerai à Laïus qu’Aïna me remplacerait pour sa réunion avec mes délégués, cela n’aurait même pas l’air d’être une excuse au vu de l’enthousiasme qu’elle manifestait dans ce domaine.

  • Dois-je insister pour que Madame descende dîner ? s’enquit Laïus, qui attendait que je prenne une décision.
  • Surtout pas, ai-je vivement répliqué, avant d'ajouter d’un ton plus mesuré. Inutile de la déranger si elle préfère travailler. Mais fais-lui au moins porter son repas ; je n’aimerais pas qu’elle oublie de se nourrir.
  • Bien, Monseigneur, obtempéra Laïus avant de faire un signe de tête à une servante qui débarrassa aussitôt le couvert dressé pour Aïna.

Je les ai regardés faire, plongé dans mes pensées, quand soudain j’ai surpris le regard en coin que me lançait Élisabelle.

  • Quoi ? lui ai-je demandé.
  • Oh rien. Je ne pensais pas que tu songerais de toi-même à lui faire porter son repas, laissa-t-elle tomber avec un petit sourire amusé.
  • Eh bien comme tu le vois, même moi je suis capable de faire des efforts, ai-je rétorqué d’un ton pince-sans-rire.

Après le dîner, j’ai accompagné Élisabelle à la bibliothèque, où nous avons passé un long moment à discuter du passé, et notamment de la Conquête à laquelle mon amie avait participé. Tandis que je l’écoutais s’épancher sur ses souvenirs, je glissais fréquemment un coup d’œil depuis la fenêtre sur mon jardin intérieur, espérant y voir à nouveau la fée. Mais elle ne semblait pas vouloir se montrer. Au bout d’un moment, alors que l’heure se faisait tardive, Élisabelle me souhaita bonne nuit et alla se coucher. Après avoir jeté un dernier coup d’œil légèrement déçu au jardin, je n’ai pas tardé à l’imiter à mon tour.

***

TOC TOC TOC !

Trois coups secs frappés à ma porte me tirèrent du délicieux sommeil dans lequel j’étais plongé. Grommelant contre l’ouïe surdéveloppée que je possédais, je me suis redressé dans mon lit en me frottant les yeux, toujours à moitié endormi. Baillant à moitié, j’ai claqué des doigts, et aussitôt les rideaux de ma chambre s’écartèrent pour laisser entrer la lumière artificielle qui illuminait mon domaine.

  • Entre, Laïus, ai-je lancé d’un ton bourru.

La porte s’ouvrit, et j’entendis une personne avancer dans la chambre. Ce bruit de pas m’arracha immédiatement un frisson d’étonnement. Chaque personne avait une démarche qui lui était propre, et quand on avait une ouïe aussi fine que la mienne, on distinguait assez rapidement les différences subtiles entre chacune d'entre elles. Je pouvais par exemple reconnaître le pas de Laïus ou d’Élisabelle les yeux fermés…

Et la personne qui venait d’entrer dans ma chambre n’était ni l’un ni l’autre.

  • Bonjour ! me salua joyeusement (joyeusement ?!) Aïna en m’adressant un sourire resplendissant. Vous avez bien dormi ?

Elle tenait entre ses mains un gros paquet de feuilles et un stylo qui n’annonçaient rien de bon...

  • Mais qu’est que… Que faites-vous ici ? ai-je fini par articuler en essayant de cacher ma surprise de mon mieux.
  • Oh, eh bien j’ai travaillé hier… et une bonne partie de la nuit, sur une nouvelle stratégie révolutionnaire afin d’améliorer la productivité de votre…
  • Je ne parle pas de ça, l’ai-je coupé avec agacement. Que faites-vous dans ma chambre ? Où est Laïus ?
  • J’y viens : comme cela faisait deux heures que je vous attendais dans votre bureau, j’ai fini par demander à Laïus où vous étiez et quand est-ce que vous pourriez me recevoir pour qu’on discute ensemble de mon travail. Il m’a répondu que vous dormiez encore, et qu’il ne savait pas si vous auriez le temps de m’accorder une audience, car vous aviez apparemment une journée très chargée…

J’ai retenu un sourire soulagé. En vérité je n’avais rien de prévu aujourd’hui : à part prendre le thé avec Élisabelle, j’avais seulement l’intention d’aller explorer les fonds marins à la recherche de ce mystérieux mégalodon qui avait tué mon ancien intendant… et peut-être de m’entrainer sur un ou deux monstres marins de passage, histoire de lâcher la bride à mes pouvoirs (car bien sûr, un guerrier comme moi se devait d’être au meilleur de sa forme en toutes circonstances). Laïus le savait, et il devait se douter que la conversation que voulait avoir mon épouse avec moi avait toutes les chances de m’ennuyer à mourir… raison pour laquelle il avait invoqué un emploi du temps surchargé pour la décourager.

Décidément, ce brave Laïus était un intendant très astucieux… Peut-être devrais-je lui accorder une augmentation ?

« C’est ton esclave ; tu ne le paies pas. » me rappela une petite voix dans ma tête.

  • … Alors je lui ai demandé si je pouvais venir vous réveiller à sa place, histoire qu’on ait le temps d’examiner ensemble la stratégie que j’ai mise au point avant que votre emploi du temps ne vous en empêche, continua Aïna qui poursuivait son explication. Laïus a accepté, du coup… me voilà !

« Maudit Laïus ! » ai-je grondé intérieurement. « Comment oses-tu vendre ton maître ainsi ? Je devrais te jeter au mégalodon pour punir ton insolence… »

« Il pouvait difficilement refuser une requête directe de ton épouse… » me glissa encore la même petite voix désagréablement juste.

J’ai balayé cette excuse avec agacement. Ce n’était pas des justifications que je voulais, mais une personne à blâmer !

  • Sur ce, mettons-nous au travail ! s’exclama Aïna en posant son paquet de documents sur mon secrétaire personnel. Vous allez être épaté, j’en suis certaine. J’ai baptisé ce nouveau programme “Abyssombre en Marche !”.

« Mais de quoi est-ce qu’elle parle ? » me suis-je interrogé, stupéfait par l’énergie qu’elle dégageait.

Tandis qu’elle triait ses affaires, je me suis glissé hors de mon lit, pestant toujours contre mon intendant trop zélé qui n’avait pas eu l’impudence de refuser la requête de sa maîtresse…

  • Alors ! reprit mon épouse avec entrain en se tournant enfin vers moi. Savez-vous que…

Elle s’interrompit en m’observant un instant de la tête aux pieds, bouche bée. Puis elle inspira vivement et se tourna aussitôt avec pudeur.

  • Pourquoi est-ce que vous êtes déshabillé ?! s’écria-t-elle d’un ton à la fois embarrassé et irrité. Où sont vos manières, par Gaïa ?
  • Premièrement : j’ai toujours mes sous-vêtements, je vous signale, ai-je rétorqué, quelque peu indigné de recevoir des leçons de bienséance de la part de mon épouse qui, il n’y pas si longtemps, se promenait encore en chemise de nuit. Deuxièmement : je viens de me réveiller, et… Et en plus, vous êtes encore pieds nus ! me suis-je exclamé après avoir observé ses jambes.
  • Ce n’est pas pareil ! s’insurgea Aïna, qui me tournait toujours résolument le dos. Je ne montre pas ma… ma poitrine à la première personne venue !
  • Vous n’êtes pas la première personne venue, répliquai-je avec agacement. Vous êtes mon épouse, et…

Je me suis interrompu, prenant soudain conscience de ce que je venais de dire. Un frisson parcourut le dos d’Aïna, aussi figée qu’un bloc de glace. Le silence gênant qui s’installa entre nous commençant à devenir de plus en plus pesant, j’ai tendu la main vers ma penderie. Une ronce noire s’en échappa alors pour aller saisir une chemise écarlate que j’enfilais prestement.

  • Vous pouvez vous retourner, maintenant, ai-je dit à mon épouse. Je suis… présentable.

Aïna me jeta un discret coup d’œil, comme pour vérifier que j’avais dit la vérité, puis se tourna finalement vers moi, les joues toujours roses d’embarras.

  • Merci, me répondit-elle avec soulagement. Ce sera plus facile de me concentrer.
  • Oh ? Parce que j’étais en train de vous déconcentrer ? ai-je relevé avec un sourire amusé.

Les joues d’Aïna s’enflammèrent de nouveau, et ses mains se crispèrent sur les documents qu’elle tenait. Sa réaction d’embarras, si pure et adorable, attisa mon désir. Je fis un pas dans sa direction, m’apprêtant à la taquiner de nouveau… quand Aïna brandit soudain une fiche juste sous mon nez, m’arrêtant net.

  • Savez-vous que vous dépensez plus de trois-cent-soixante mille inferis par an dans l’achat d’esclaves bon marché… alors que vous pourriez n’en dépensez que la moitié en achetant de l’équipement de qualité pour protéger vos ouvriers ? me lança la fée.
  • Que… Comment ça ? ai-je lâché, incrédule.
  • J’ai fait les calculs, vous pouvez tout vérifier ! continua Aïna, me collant presque la fiche sur la figure. Vous achetez systématiquement trois-cents esclaves par mois pour la modique somme de cent inferis par servilis… Il parait que c’est ainsi qu’on les désigne, ajouta-t-elle en frissonnant. Nous n’avons pas d’argent sur Gaïa, alors j’ai dû demander à Laïus de m’expliquer comment fonctionnait l’économie du Royaume Submergé… mais j’ai fini par comprendre que cent inferis pour un esclave est une somme dérisoire. Certains esclaves valent des dizaines, voire des centaines de milliers d’inferis !
  • Et alors ? ai-je répliqué en lui arrachant avec impatience la fiche avant qu’elle ne finisse par me l’enfoncer dans l’œil. Nous prenons toujours les esclaves les moins chers pour les mines ou les usines de traitements. Ce sont des travaux qui ne requièrent quasiment aucun savoir-faire, sans parler du taux de mortalité assez élevé… Pourquoi investir de l’argent dans des esclaves de qualité, s’il finissent systématiquement par mourir au bout d’un mois ?
  • C’est là tout le problème ! réagit mon épouse avec un sourire triomphant.

Elle brandit un autre document avec tant d’impatience qu’elle faillit m’administrer un crochet du droit… que seul mon sixième sens me permit d’esquiver à temps.

  • Regardez ça ! Les nouveaux esclaves que vous achetez sont tous faibles, parfois même souffrants ou très jeunes… mais surtout complètement inexpérimentés. Une fois aux mines ou aux usines, on leur assigne un poste et on les fouette s’ils font la moindre erreur. On les fait travailler toute la journée à une cadence infernale et dans des conditions déplorables, on les nourrit avec du sang coupé d’eau salée… Tout ça pour faire des économies ! Pas étonnant que la plupart des nouveaux esclaves meurent en quelques semaines... Les plus résistants apprennent à supporter la cadence, mais eux aussi finissent par mourir d’épuisement ou à cause d’accident. Accidents qui, d’ailleurs, sont manifestement bien plus courants que je ne le pensais, si j’en crois tous les rapports que j’ai pu lire…
  • Où voulez-vous en venir ? marmonnai-je, un peu dépassé par cette soudaine vague d’informations.
  • J’ai fait le calcul : actuellement, vous avez plus d’esclaves que vous n’en avez besoin pour faire tourner vos mines et vos usines, même en prenant en compte la dernière catastrophe. Je comprends que l’idée est d’avoir toujours une main d’œuvre aisément remplaçable à disposition…

Aïna inspira profondément.

  • Mais c’est complètement idiot, déclara-t-elle en soutenant mon regard. Vous avez trop d’esclaves à chaque poste… et la plupart ne sont même pas suffisamment expérimentés ou même qualifiés pour y travailler ! Ajoutez à cela les conditions atroces dans lesquelles ils survivent tant bien mal jusqu’à ce qu’ils meurent d’épuisement ou de maltraitance… et vous vous rendrez très vite compte que vos mines et vos usines ne sont finalement que des abattoirs à esclaves. En résumé : vous êtes plus efficace à les tuer qu’à les faire travailler correctement.
  • Vous réalisez que ce domaine est géré de la même façon depuis presque trois-mille ans ? ai-je réagi d’un ton indigné. En insultant son fonctionnement, c’est mon grand-père et mon père que vous insultez…
  • Oh ! Loin de moi bien sûr l’idée de remettre en cause la… sagesse, des grands Comtes d’Abyssombre… s’excusa Aïna d’un ton empli d’ironie, avant d’ajouter avec une franchise sévère. Mais en l’occurrence oui, votre grand-père et votre père avaient tous les deux tort. Votre domaine est extrêmement riche et continue même à être incroyablement rentable malgré une gestion aussi déplorable… Toutefois, si on regarde bien vos comptes, on remarque que vos bénéfices s’amenuisent petit à petit depuis des siècles. Et ces dernières années, le rythme s’est encore accéléré.

 A suivre...

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