Chapitre 11 : La nouvelle réforme, Partie 2

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Bien que me sentant légèrement insulté par ses déclarations sur mes prédécesseurs, qui me remettaient aussi indirectement en cause… je ne pouvais pas vraiment lui reprocher d’avoir menti : le bien-être de nos esclaves n’avait jamais été la priorité des Seigneurs d’Abyssombre, et manifestement aucun d’entre nous n’avait vraiment excellé dans la gestion du domaine. Mon grand-père était comme moi un guerrier, un conquérant dont Élisabelle n’arrêtait pas de vanter les mérites. Mon père aussi, dans une moindre mesure… car il avait passé la fin de sa vie à se vautrer dans sa richesse, utilisant la puissance de ses fils pour accroître sa renommée plutôt que d’aller lui-même se salir les mains.

Laïus m’avait alerté sur le fait que le domaine était, malgré son immense richesse, très mal administré… et que cela pourrait avoir des répercussions dans le futur sur sa viabilité ainsi que ma propre fortune. Mais si Aïna disait vrai, la cause de ces défaillances était bien plus ancienne qu’une simple mauvaise gestion de mon ancien intendant… Selon elle, le bien-être des esclaves qui exploitaient mon domaine était intimement lié à sa prospérité.

Qui l’aurait cru, franchement ?

  • Vous avez piqué ma curiosité, ai-je admis en croisant les bras. Que proposez-vous pour remédier à cela ?

Aïna esquissa un sourire assuré, comme si elle avait déjà prédit ma réaction. Elle alla chercher un long rouleau qu’elle déplia pour me montrer une dizaine de schémas différents… qui ne voulaient strictement rien dire pour moi.

« Fais semblant d’être impressionné ! » me souffla mon subconscient. « Sinon elle va comprendre que toi, tu ne comprends rien du tout… »

  • Oh, je vois ! me suis alors exclamé en hochant la tête d’un air entendu. C’est très… astucieux.
  • … Ce schéma représente l’évolution de vos pertes financières, m’apprit Aïna en suivant mon regard avec un haussement de sourcil étonné. Qu’y a-t-il d’astucieux là-dedans ?
  • … Le tracé est très fin, ai-je répondu en me maudissant intérieurement de ma stupidité.

Mon épouse m’observa un instant avec étonnement, puis haussa les épaules et se reconcentra sur son rouleau.

  • Voilà ce que je propose, m’annonça-t-elle en désignant un autre graphique. une restructuration profonde de la gestion du domaine. Pour commencer, l’achat d’esclaves bon marché en bloc tous les mois, c’est terminé.
  • Mais notre main d’oeuv… ai-je voulu protester.
  • … Ne sera pas impactée. Les recrues que vous achetez meurent généralement au bout de quelques semaines en travaillant dans vos mines ou vos usines. Du coup vous gardez votre argent… et eux restent en vie. Je pense personnellement que c’est un bon échange.
  • Dans ce cas, comment allons-nous garder notre rythme de production actuelle sans la nouvelle main-d’œuvre pour remplacer les esclaves défaillants ? l’ai-je interrogé.
  • Tout simplement en renforçant votre main d’œuvre actuelle, répondit Aïna en me montrant le graphique suivant. Nous allons redistribuer les tâches pour que les esclaves aient un poste qui soit à la hauteur de leur capacité, et nous allons surtout faire en sorte que chacun ait les connaissances et les moyens de faire son travail correctement. Cela va passer par la formation des nouveaux esclaves par les plus expérimentés, histoire de s’assurer que le savoir est transmis autrement que par les coups de fouets des contremaîtres…

Aïna fit glisser son doigt jusqu’à un troisième graphique :

  • Ensuite, nous allons investir dans la modernisation des équipements miniers et usiniers. J’ai vu de mes yeux les esclaves creuser les galeries avec des pioches et des pelles rouillées… sans parler des wagons de transports usés et des poutres de soutien à moitié pourries. Pas étonnant que les catastrophes soient courantes là-bas !
  • Cela ne n’a jamais empêché les mines de fonctionner… ai-je marmonné.
  • Je n’appellerai pas vraiment cela « fonctionner »… rétorqua Aïna avant de me montrer le dernier graphique. Enfin, nous allons modifier les méthodes de travail. D’après ce que m’a dit Laïus, ce sont les contremaîtres qui décident arbitrairement quand les esclaves terminent leur journées, et surtout qui peut aller se reposer. C’est aussi eux qui décident de la distribution des rations… et il semble qu’ils n’hésitent pas à en priver ceux qui ont eu le malheur de leur déplaire. Cela doit cesser.
  • Absurde, répliquai-je. Comment voulez-vous que les esclaves obéissent si les contremaîtres n’ont pas le pouvoir de se faire respecter ?
  • Oh, je suis certaine que si vos contremaîtres possèdent ne serait-ce qu’une once de votre cruauté, ils arriveront à se faire respecter sans problème… répliqua mon épouse.
  • Je retiens le compliment, ai-je accepté avec un sourire narquois, ce qui eut pour effet de l’irriter davantage.
  • Ça n’était pas un… s’indigna-t-elle tout d’abord, avant de changer de sujet après m’avoir jeté un regard agacé. Bref… Passons. Vos contremaîtres auront toujours leur pouvoir, seulement ils ne pourront plus s’en servir afin de maltraiter vos esclaves pour leur petit plaisir personnel. Ils useront donc uniquement de leur autorité afin de veiller au bon fonctionnement de vos propriétés. Pour ce faire, nous allons simplement établir un cadre de travail général : des heures de travail fixes avec des pauses pour les esclaves, des rations complètes à chaque repas… Qu’y a-t-il ?

J’étais en train de regarder mon épouse bouche bée, incapable de prononcer un mot.

  • Vous… vous avez perdu la tête ?! ai-je fini par éructer, oscillant entre colère et incrédulité. Des pauses, des heures de travail fixes… Ce sont des esclaves, par Némésis ! Ils sont là pour obéir ! Vous ne voulez pas leur offrir un salaire, aussi ?
  • Aucun salaire ne serait suffisant pour travailler dans ces conditions, répliqua Aïna avec hauteur. Mais si vous y tenez, ce serait un merveilleux geste de votr…
  • Hors de question d’implanter tout ça, l’ai-je coupé avec autorité. Si on apprenait que je dorlote mes esclaves… je serais la risée de la cour.
  • Vraiment ? On se moquerait de vous parce que vous avez amélioré la production des cristaux eyras qui sont nécessaires au développement du Royaume Submergé ? N’est-ce pas votre responsabilité de garantir la bonne marche des mines et des usines de traitement ?

J’ai marqué un temps d’arrêt pour l’observer attentivement, cherchant à y déceler la moindre trace d’ironie… mais elle semblait on ne peut plus sérieuse.

  • Vous… n’avez pas tort, ai-je convenu.
  • Si vos esclaves sont mieux formés, mieux protégés et mieux traités, je peux vous garantir qu’ils seront bien plus productifs, reprit Aïna. Et vos affaires ne s’en porteront que mieux.
  • Admettons… je dis bien admettons que j’accepte d’implanter votre stratégie… Combien cela me coûterait ?

Aïna referma le rouleau, qu’elle échangea contre un autre posé sur le secrétaire. La fée me tendit ce dernier. Je m’en saisi et commençais aussitôt à le dérouler, parcourant rapidement la liste de chiffres qui s’étalait dessus. Mais j’avais beau le dérouler, je n’en voyais toujours pas le bout ! Mon épouse parut s’apercevoir de mon irritation croissante, car elle m’annonça directement le total :

  • D’après mes calculs, en comptant les rénovations à effectuer et la mise en place de notre nouvelle politique de travail… Il faudrait investir environ trois millions d’inferis.
  • Trois millions d’inferis ?! me suis-je exclamé, outrée. Mais c’est une fortu…
  • Inutile de jouer la comédie, m’arrêta immédiatement Aïna avec exaspération. Ça n’est même pas la moitié de ce que vous gagnez en un an… ou ne serait-ce qu’une fraction de votre fortune ! Même la parure que vous m’avez offert à nos fiançailles vaut dix fois cette somme ! Laïus me l’a confirmé !

« Maudit Laïus… » ai-je grommelé intérieurement. « Pourquoi diable est-il aussi compétent ? »

  • Bien sûr, l’investissement est conséquent à court terme… reconnut la fée. De plus, les effets de ces réformes ne commenceront vraiment à se faire sentir qu’au bout de deux ans. Mais je vous assure qu’ensuite, non seulement votre productivité grimpera en flèche, mais vos revenus suivront également. La seule chose qui baissera, ce seront vos dépenses.

Je devais admettre qu’Aïna m’avait coincé en beauté. Elle m’avait présenté un plan solide, et elle m’avait ôté toute possibilité de justifier un refus de le financer en devinant d’avance les objections que j’émettrai, et en préparant une réponse mesurée pour chacune d’entre elles. Je pouvais toujours lui dire non, bien sûr… mais je n’avais aucune raison valable de le faire. Or, cela ne pourrait que renforcer sa méfiance à mon égard et la convaincre de continuer à braver mon autorité.

  • Vous savez vous montrer convaincante, ai-je admis en posant le rouleau sur mon lit avant de plonger mon regard dans le sien. Toutefois je ne peux m’empêcher de me demander si votre… tolérance envers les esclaves n’a pas un peu trop influencé vos réformes. Vous devez comprendre que mon domaine n’est pas une œuvre de charité. Au Royaume Submergé, un esclave qui n’est pas utile… n’a aucune valeur, si ce n’est pour amuser ses maîtres avec une mort divertissante. Alors si vous vous attendez à ce que je décide de gâter mes esclaves uniquement pour vous faire plaisir…

Aïna soutint mon regard sans broncher.

  • Que ce soit bien clair, déclara-t-elle, impassible. Je hais et ne cautionnerai jamais l’esclavage ou la cruauté. Ce que j’ai vu dans vos mines… C’est une vision d’horreur qui me hantera encore longtemps. Si je le pouvais, je libérerais sur le champ tous vos esclaves… mais je sais très bien que c’est impossible. Alors si je veux un tant soit peu alléger leur souffrance… j’ai besoin de vous. Et je sais pertinemment que vous ne m’aiderez que si vous y trouvez votre compte.

Aïna fit quelques pas en avant, ramassant délicatement le rouleau sur le lit, qu’elle serra contre sa poitrine avant de se tourner vers moi.

  • J’ai passé toute la journée et presque toute la nuit à travailler sur ce programme, me dit-elle d’une voix plus douce, chargée d’émotion. J’ai autant pris en compte les besoins des esclaves afin d’améliorer leur sort, que vos intérêts personnels pour vous convaincre de m’autoriser à le mettre en place. Ce plan… est bon, je vous le garantis. Alors je vous en prie… faites-moi confiance.

Ses yeux roses pâles semblaient sonder les coins les plus profonds de mon âme, m’arrachant un frisson surnaturel. C’était comme si la fée essayait de faire appel à des sentiments que je ne possédais pas : bonté, compassion, sensibilité… Des faiblesses que l’éducation rigoureuse de mon père m’avait apprise à faire disparaître.

Pourtant malgré mon insensibilité naturelle… j’avais envie de préserver la lueur d’espoir qui brillait dans les yeux de cette fragile petite fée en face de moi. L’idée de la voir disparaître… m’était soudain intolérable.

M’arrachant à grand peine à ses grands yeux rose pâle, j’ai baissé mon regard vers le rouleau qu’elle tenait toujours entre les mains. Avec délicatesse, j’ai recouvert ces dernières de mes doigts, arrachant à mon épouse un frémissement. J’entendais même les battements de son cœur s’accélérer…

  • Vous êtes une fleur surprenante, Princesse Aïna, ai-je alors murmuré en lui effleurant doucement le poignet.

Je senti que mon épouse retenait maintenant sa respiration, bien qu’elle semblait en apparence parfaitement impassible à notre soudaine proximité. Après quelques secondes de silence, Aïna leva à nouveau les yeux vers moi.

  • Et vous, Comte Forlwey ? me répondit-elle d’une voix dont le tremblement était à peine perceptible. Quel genre de fleur êtes-vous ?

Je me suis surpris à repenser, alors que mes yeux étaient une nouvelle fois plongés les siens, à notre conversation dans mon jardin intérieur. Aïna avait raison… Certaines fleurs s'épanouissent mieux quand on les laisse pousser librement. Elles devenaient alors si belles qu’on mourrait d’envie de les cueillir…

Tout naturellement, mon regard glissa sur ses lèvres. J’ai alors sentis mon désir pour la fée rugir de nouveau à l’intérieur de moi, me poussant à me pencher pour les effleurer des miennes...

Ma raison reprit le dessus avant que je ne commette un acte regrettable, et je me suis éloigné prestement de la fée qui semblait soudain s’être rappelée comment respirer. Après quelques secondes de silence chargé d’émotion, j’ai lâché d’un ton plus ferme, quoique qu’encore un peu hésitant :

  • J’approuve votre plan… Il me paraît tout à fait pertinent.
  • M… Merci ! me dit Aïna avec enthousiasme, chassant vivement les mèches qui retombaient sur son visage. Je vous assure que vous ne le regretterez pas !
  • Je l’espère, ai-je grommelé, en essayant de cacher l’émotion que la fée avait encore suscité chez moi.

Puis me rappelant soudain la requête de Laïus, j’ai ajouté d’une voix qui se voulait innocente :

  • D’ailleurs à ce propos, Laïus m’a demandé si je pouvais assister à une réunion qu’il comptait organiser avec les principaux responsables de mon domaine. Je vais lui dire que vous me représenterez. Vous aurez ainsi l’occasion de leur expliquer votre projet en détails… Si cela vous convient bien sûr.
  • J’en serais ravie, m’assura Aïna.

Un sourire de satisfaction étira mes lèvres. Tout compte fait, mon plan avait fonctionné à merveille : j’avais réussi à amadouer Aïna, tout en me déchargeant sur elle des responsabilité du domaine. Et cerise sur le gâteau : mon épouse avait été ravie d’accepter ! Élisabelle avait tort, semble-t-il… car il était clair que j’avais un talent caché pour la négociation.

  • Que diriez-vous de trinquer ensemble ? ai-je soudain lancé, saisi d’une inspiration subite. Afin de fêter notre… partenariat ?
  • ...Je suppose que cela ne peut pas faire de mal, accepta Aïna d’un ton qui manifestait une certaine réserve.

Sa méfiance m’a amusé. Pensait-elle que j’allais la droguer ou l’empoisonner ? J’avais envie de la taquiner un peu à ce sujet… mais je me suis retenu, par peur de la faire fuir à nouveau.

Tout nosferatu qui se respecte se devait d’avoir sa propre réserve à liqueurs dans ses appartements. C’était un incontournable pour des rendez-vous plus… intimes. La mienne était un grand meuble d’angle composé de plusieurs compartiments. Je me suis dépêché d’en sortir deux verres, puis de sélectionner le vin le plus doux de ma collection, estimant que mon épouse n’était probablement pas friande des alcools plus forts.

Après avoir rempli les verres, je me suis tourné vers mon épouse pour lui en tendre un. Elle le prit en me remerciant d’un léger signe de tête.

  • Vous n’avez pas peur que je vous empoisonne ? ne puis-je m’empêcher de lui demander avec un sourire narquois.
  • Aucun risque, répondit Aïna sur le même ton. Vous ne m’avez pas sauvé la dernière fois pour me tuer maintenant.
  • C’est vrai, ai-je convenu avant de lever mon verre. Aux esclaves… et à notre prospérité !

Nous avons trinqué, puis nous avons bu une gorgée ensemble. Après quelques instant de silence, Aïna me demanda d’une voix hésitante :

  • Vous… Vous n’avez jamais su gérer un domaine, n’est-ce pas ?

Je l’ai regardé, ébahi par sa franchise déconcertante. Puis l’instant de stupeur passé, j’ai éclaté de rire.

  • Mais qu’est-ce que vous racontez ? ai-je rétorqué avec amusement. Bien sûr que je sais gérer mes affaires : après tout, c’est moi qui vient de vous engager, non ?

Les lèvres d’Aïna retinrent à grand peine un petit rire, et je ne pu m’empêcher de trouver sa réserve adorable. Cela me donnait envie de faire tomber ses dernières barrières…

La porte de ma chambre s’ouvrit brusquement à la volée, nous faisant sursauter tous les deux tandis qu’Élisabelle entra dans la pièce. Concentré sur mon épouse, je n’avais pas senti l’arrivée de ma tempétueuse amie. Et pour une fois, j’aurais préféré qu’elle nous laisse tranquille…

  • Il faudrait vraiment que tu apprennes à frapper avant d’entrer dans mes appartements, Élisabelle… grommelai-je d’un ton agacé.
  • J’apprendrai à me faire discrète quand tu penseras sérieusement à mes filleuls ! répliqua la baronne d’un ton cinglant avant de s’immobiliser, son regard passant des verres de vin dans nos mains à nos visages. Oh… j’ai interrompu quelque chose ? ajouta-t-elle avec un sourire entendu.
  • Nous parlions juste de la gestion du domaine, s’empressa de répondre Aïna avant de changer de sujet. Tu as des filleuls, Élisabelle ?

Le ton intéressé et innocent de mon épouse me fit comprendre qu’elle n’avait heureusement pas saisi le double sens de la réponse d’Élisabelle.

  • Pas enco… s’apprêtait à lui dire cette dernière.
  • Que veux-tu, par Némésis ?! l’ai-je vivement coupé avec irritation.

Élisabelle nous observa quelques instants avec toujours ce même petit sourire en coin, comme si elle imaginait déjà le portrait de nos futurs enfants…

  • J’avais justement à vous parler, tous les deux, finit-elle par répondre. Le bal de Sa Majesté est dans trois mois…
  • Qu’est-ce qu’un bal ? s’enquit Aïna, surprise.
  • Je t'expliquerai plus tard, ma fille, la rassura Élisabelle avant de reprendre. Je pense donc qu’il est grand temps pour Aïna d’apprendre à danser…
  • Oh, mais je sais danser ! s’exclama la fée. Sur Gaïa, nous dansions souvent pour fêter les mariages ou le passage des saisons !
  • Pas ce genre de danse, ma fille… la tempéra mon amie. Le bal a ses propres coutumes et danses traditionnelles.

J’ai retenu un grondement de frustration. Le bal… la danse… Ces activités ridicules auxquelles la noblesse nosferatu adorait s’adonner. J’avais bien sûr appris à danser : Élisabelle n’aurait pas supporté que son protégé ne maîtrise pas cet « art » qu’elle qualifiait d’indispensable à tout noble qui se respecte. Je m’y était appliqué pour une seule raison : je savais que Némésis appréciait danser, et j’espérais attirer son attention en faisant un excellent cavalier pour elle. Mais malgré tout, je trouvais la danse parfaitement inutile.

  • Il te faudra bien sûr un cavalier, ajouta la baronne d’un ton malicieux.

J’ai esquissé un sourire amusé. A qui Élisabelle allait-elle demander cela ? Laïus, peut-être ? Ou bien un autre esclave, terrifié à l’idée de faire tomber sa maîtresse et d’être puni ? Cela promettait d’être divertissant…

Je me suis alors aperçu qu’Élisabelle et Aïna avaient toutes les deux le regard tourné vers moi, la première m’observant d’un air sournois, et la deuxième avec une certaine appréhension teintée de gêne. Cette soudaine attention n’était pas bon signes du tout…

  • Pourquoi est-ce que vous me regardez comme ça ? ai-je lâché avec agacement.

A suivre...

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