Chapitre 28 - Bastien et Oswald

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— Ça y est, t'as ouvert les yeux !

— Bonjour déjà. Enchanté, et désolé de ne pas avoir compris plus tôt.

— Ouais, désolé mais je suis assez pressé et c'est pas toujours facile de composer avec ta prise de contrôle.

— Pourquoi es-tu pressé ?

— J'ai une vengeance à mener.

— Sur moi ? Enfin, nous ?

— Non, j'ai passé un pacte.

— Écoute, si tu veux aller vite autant m'expliquer. J'ai pas de souvenirs et rien ne revient donc autant faire comme si je ne savais rien.

— Je suis pas le plus doué en communication, j'ai laissé ça à d'autres.

— Qui ?

— Mmmh, Tempérance, Cyrielle, Archy par exemple.

— Des femmes ?!

— Ah merde, désolé, j'ai oublié que tu savais pas. Tempérance c'est une ado mais elle se présentera elle-même sinon elle va bouder. Cyrielle, elle a quatre ans.

— ...

— Hé, je croyais qu'on devait avancer !

— Excuse-moi, c'est rude à digérer. Ça coince dans la gorge.

— Je prends le contrôle si tu veux.

— Non, ça va aller, c'est en train de passer. Donc, on est au moins cinq. C'est quoi cette vengeance ? Pourquoi tu m'as amené chez l'hypnotiseur ?

— J'ai besoin d'avoir le contrôle. Je t'ai même laissé une vidéo à ce sujet. Je...

— C'était toi la vidéo ! Je me demandais ce que ça voulait dire cette histoire. J'ai cru devenir dingue !

— On va pas y arriver si tu me coupes la parole.

— Pardon.

— Bon, bref. À un moment où on allait mal, beaucoup d'entre nous (enfin, ceux que je connais du moins), je m'en suis pas mal pris à nous. Quand tu restais cloîtré dans ta chambre à cause des crises d'angoisse. Cyrielle pleurait tout le temps, Tempérance souriait pu. J'ai cru péter un câble !

— Mes bras et ma bosse, c'était toi ! Moi qui croyait avoir trop bu.

— Bon ben plusieurs ont commencé à grave me faire la gueule car je m'en prenais un peu trop à nous. Ça devenait dangereux. Cyrielle s'est mise à refuser de me parler. C'était trop dur. Alors j'ai réfléchi, on a tous réfléchi comment sortir de ce merdier. C'est Tempérance qui a trouvé. Bizarre de sa part d'ailleurs, elle, toujours joyeuse. Comme quoi elle est marquée aussi par notre enfance. Bref, elle m'a proposé un pacte : trouver celui qui nous a fait subir ça avec celui qui profitait de nos services, et les buter. Un bon moyen de déverser mes pulsions sans nous faire aucun mal. Et comme ça, on sera enfin en paix.

— De qui tu parles ? Qu'est-ce qu'ils nous ont fait ?

— T'es pas encore prêt. Si tu vrilles complet, on va tous morfler. Sache juste que je suis presqu'arrivé à pister ceux qui nous ont foutu dans cet état. Et je vais leur faire payer !

— Je... Je sais pas quoi en penser. Je...

— Alors laisse-moi faire.

— Mais, et après ?

— Comment ça ?

— Une fois que tu auras obtenu vengeance...

— On rentre. On revient à la normal mais l'esprit apaisé et Cyrielle retrouve le sourire.

— Cette fin de programme me plaît. Suki me manque. Tu expliqueras à Monsieur Toku ?

— T'inquiète.

— Au fait, comment tu t'appelles ?

— Oswald.

— Ah, je me disais bien qu'Oswaldeuh c'était étrange.

— Attends de lui demander comment il prononce ton prénom.

C'est avec le rire d'Oswald flottant dans l'air que je l'ai laissé reprendre le contrôle pour finir sa mission avant de rentrer chez nous.M Malgré mes doutes et mes interrogations, si plusieurs alters ont décidé de lui faire confiance, je dois accepter sa mission.

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