Chapitre 29 - Oswald

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Je me réveille après une bonne nuit de sommeil comme nous en connaissons trop peu. Je sais pas pourquoi, mais je la sens bien cette journée. Je commande un petit déjeuner traditionnel pendant que je prends ma douche et m'habille. Ma veste tout juste enfilée, on toque à la porte. J'ouvre, attrape le plateau tout en remerciant exagérement le groom puis m'assois sur mon lit. Au menu : anguille grillée sur un lit de riz, soupe de fruits de mer et petit bol à base d'oeufs. Le tout accompagné de thé vert fumant.

La cuisine nippone est toujours aussi savoureuse.

Pause de douceur et de normalité.

Bon, pas le temps de m'attarder plus, direction le métro et Akihabara. J'enfonce mes écouteurs sur un fond de Linkin Park avant de me faire engloutir par la terre et la foule. Arrivé à destination, je me dirige en vitesse vers mon point d'observation en face de la boutique. Je finirai bien par croiser ce H venir récupérer une de ses commandes.

Même si je trouve le temps long, je suis soulagé de ne pas subir de switch et de pouvoir rester focus sur mon objectif. Enfin ! Et puis, Bastien n'a pas si mal réagi, même si je sens toujours une agitation le parcourir et agiter son esprit.

Je n'ose pas quitter mon point d'observation alors je saute le déjeuner. Plus le temps passe et plus l'agacement coule dans mes veines, poison insidieux qui met mes nerfs à vif. Pourquoi ce connard ne peut-il se pointer là, maintenant, tout de suite, qu'on en finisse ? On ne va pas pouvoir rester éternellement au Pays du Soleil Levant. Mais l'éventualité d'un échec n'est pas envisageable.

Lorsque la lumière décline, je bouillonne et quand tout devient noir j'explose : je m'approche d'une poubelle toute proche et la frappe du pied à plusieurs reprises en lachant un paquet de jurons. Ça ne change en rien l'absence de ma proie mais cela allège malgré tout un peu la bête sauvage qui veut tout ravager.

Lorsque je vois le vendeur descendre les marches pour rejoindre un bar tout proche, j'ai une irrésistible ennvie de lâcher la bête pour me calmer et lui faire payer sa contribution à ce trafic pervers.

Je fais quelques pas dans sa direction.

J'hésite.

Trouver une seule bonne raison de m'éloigner, de le laisser déguster la banalité d'une soirée de début de printemps.

Je n'en vois aucune. J'arrive devant le bar.

J'ai la sensation de sentir se hérisser tous les poils de mon corps, les sens aux aguets.

Je sens des pressions invisibles faire naître des élancements lanscinants.

Cyrielle me demande quand je la rejoins. Que lui répondre ? Bientôt...

L'étau se resserre.

Tempérance s'énerve, elle n'a aucune envie de se retrouver derrière les barreaux pour un inconnu. Une femme n'est pas faite pour aller en prison, selon elle. Et sa jeunesse, est-ce que j'y pense ?

Son sermon me prend la tête mais sans le vouloir, je recule.

Bastien tente une incursion, je le remets à sa place en quelques phrases bien senties. Il ne bronche pas. Je l'ai blessé, je crois.

Ma tête va imploser...

Ok, je capitule, on reviendra demain.

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