Chapitre 31 - Jonas - Oswald - Bastien - Tempérance

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Fuir !

L'adrénaline déferle dans mon corps une fraction de seconde après ma prise de contrôle. Mes muscles se tendent, je m'arqueboute et entame un sprint. Je cours tout droit, bouscule quelques personnes qui me font les gros yeux. J'accélère.

Fuir !

Ce mot emplit ma tête alors que des portes de notre subconscient menacent d'être enfoncées. Ce serait trop dangereux, trop dévastateur. Si je fuis, tout se calmera. Je bifurque plusieurs fois, on ne sait jamais s'il venait à Oswald l'envie de revenir sur ses pas. Mais il ne peut pas faire ça en pleine rue. Et cet enfant...

En mode automatique, je finis par pénétrer dans les sous-sols du métro pour revenir jusqu'à l'hôtel. Je sens Oswald se faire de plus en plus pressant. J'ai un sacré mal de crâne mais je résiste tant bien que mal. La porte de la chambre refermée, je craque.

***

Putain de merde de putain de...

Mes jurons cessent sous l'effet du choc. Il fallait fracasser ma tête contre le mur pour retrouver mes esprits. Je sens la chaleur coutumière du sang coulée vers mon nez puis ma bouche. Le goût ferrugineux a quelque chose de familier. Combien de fois nous ai-je fait saigner ?

Soudain, un froid abyssal m'enveloppe. Je tremble de partout. Je dois me recroqueviller pour tenter de calmer mes membres grelottant. Sans succès.

Je change de tactique et commence à frapper le mur.

Comment a-t-il pu ?

Le bruit mat de mon poing emplit la pièce une fraction de seconde.

Fils de... Il a retrouvé le même gamin ! Comme si ça avait pas suffi ! Ce H doit bien avoir dans les soixante ou soixante-dix ans ! 

Nouveau bruit sourd.

Ce gamin, a-t-il déjà vriller ?

On toque à ma porte.

— C'est pas fini ce bordel ?!

J'ai une soudaine envie de passer mes nerfs sur l'autre casse-burne de l'autre côté de la porte.

***

Il va trop loin, je dois reprendre le contrôle. C'est quoi le rapport entre cet homme et ce gamin ? Pourquoi Oswald se met dans un tel état ? Il semble doter de sang-froid pourtant. Je...

Et ce mal de crâne qui s'intensifie ! 

***

Il peut pas encaisser. C'est mieux ainsi. Je regarde de l'extérieur. Ça va bien se passer. Je vais prendre soin de vous tous. On va oublier.

La chaleur d'un homme c'est ça qu'il nous faut.

J'ouvre la porte et toque à celle du voisin. Coup de chance, il est là et attrape aussitôt mon T-shirt pour m'attirer à lui. Un instant d'hésitation face à la bosse qui doit trôner au milieu de mon front. Je secoue la tête pour lui faire comprendre que je vais bien. Je caresse ses lèvres du bout des doigts avant de coller ma bouche à la sienne pour un baiser enflammé. Plus il m'embrasse, plus je m'oublie. Chaque vêtement qui rejoint le sol calme le tsunami qui nous a envahi. Je sens Oswald consoler les larmes de Cyrielle pendant que mon bel étalon me fait grimper au septième ciel. 

Je m'endors enveloppée de la chaleur de mon partenaire. Ma dernière pensée avant de sombrer dans les bras de Morphée : on va lui faire payer, à ce H.

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