Une bien étrange thérapie

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    Quelques semaines plus tard, à la veille de la rentrée universitaire, Valentin emménagea chez Tom. Cela faisait longtemps que le créateur n’avait pas partagé sa vie avec quelqu’un et se sentait un peu envahi. Mais, le jeune homme y mettait du sien restant vigilant sur le respect de l’espace vital de chacun.

    Ann était toujours aussi furieuse et inquiète pour son meilleur ami. Cependant, Tom était lui totalement sous le charme de son jeune amant. Même lorsque Simon le psychiatre de Valentin, et qui était aussi l’un de ses meilleurs amis, le mit en garde contre l’état psychologique du jeune homme, il la balaya d’un revers de main. Il était persuadé que le psy avait lui aussi craqué sur le bel éphèbe. La description que Valentin lui faisait des séances de thérapie hors normes du thérapeute l’encourageait dans cette idée.

    D’après Valentin, depuis plusieurs séances, le psy lui bandait les yeux après lui avoir demandé de se lever. Ensuite, se plaçant derrière le jeune homme, il lui demandait d’une voix douce : 

     - Dis-moi où  je peux toucher.

     - La main

    - Et maintenant ?

    - Le cou

    - Tu sens ma main ? Comment la trouves-tu ?

    Le psy caressait lentement le cou du jeune homme, s’égarant entre les épaules. Il sentait sous ses doigts le frémissement de la peau de Valentin.

     - Douce et chaude… 

    - Maintenant, que veux-tu que je fasse ?

    - Le dos… j’ai chaud. Je veux retirer mon tee-shirt.

Valentin retirait d’un geste expert son tee-shirt de créateur et le faisait tomber à terre…

    - Là, maintenant, je caresse ton dos doucement. Et après ? 

    - Le torse…

    La respiration du jeune patient se faisait plus rapide. Le psy se rapprochait pour se coller jusque dans son dos. Il sursautait en sentant le corps brûlant du thérapeute et « l’émotion » qui l’avait gagné. L’homme glissait lentement le long du ventre du jeune homme, jusqu’à atteindre sa ceinture. Alors que sa main allait s’aventurer plus bas, Valentin l’arrêtait net. Puis, il se retournait vers le thérapeute des larmes coulants sur ses joues.      

    Simon était persuadé que le jeune homme avait subi des attouchements lorsqu’il était enfant. Il pensait qu’il avait refoulé ces souvenirs douloureux.  Ce mal enfoui était la source de son comportement et de son passage à l’acte. Devant le peu de coopération du jeune homme, le psychiatre n’avait trouvé que cette méthode peu orthodoxe pour traiter sa névrose. Tom, pour sa part, avait trouvé la thérapie assez curieuse mais, n’était pas habilité à en contester son efficacité.

    Cependant, peu à peu les séances de thérapie avaient dégénéré. En effet, ne voulant plus souffrir inutilement, Valentin avait repris la main dans le jeu de pouvoir avec le psychiatre. Il avait transformé l’expérience en un rendez-vous coquin avec son thérapeute. Ce dernier, oubliant toutes déontologie, avait fini par perdre la tête à cause de sa trop grande proximité avec l’affolant Adonis. Les gestes innocents l’étaient bien moins et le séduisant psychiatre n’était plus maître de la situation. Bien évidemment les « soins » prodigués de part et d’autre restaient bien confinés dans le secret médical. Valentin se gardait bien de conter ces détails à son compagnon.          


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