Chapitre 11 : Super Nova
Pour ce chapitre je vous propose : Spectre 2.0 de Alan Walker, Steve Aoki et Lonely Club
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Marcus finit par me regarder droit dans les yeux, je me sens rougir d’un seul coup. Je bafouille avant de réussir à lui dire :
- Marcus je suis vraiment désolé pour tout à l’heure… J’ai été con. Tu veux bien te mettre à côté de moi en espagnol. Et …euh que l’on parle de tout ça après le cours.
- Ouais j’accepte tes excuses. Je ne peux rien refuser à tes fucking blue eyes.
- Cool ! Tu voudras quand même discuter un peu après le cours.
- On verra, oui.
Durant les cours, je ne l’entends pas une seule fois. D’habitude, il est toujours à me raconter quelque chose, une anecdote, une remarque, un truc qu’il n’a pas compris. Mais aujourd'hui, rien, pas un mot, pas une remarque. Je me morfonds dans ce mutisme et dans ma solitude.
Une fois le cours terminé, je n’ai même pas le temps de lui proposer qu’on aille s’acheter à manger en ville, qu’il est déjà parti. Je me retrouve encore une fois complétement seul. Je mets mes écouteurs, la musique à fond… J’ai l’impression de m’évader.
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Une fois chez moi, je tente de joindre Marcus en vain...
Ces mots de tout à l’heure me reviennent en tête : “Je ne peux rien refuser à tes fucking blue eyes” Je me demande bien ce que je suis pour lui. Est-ce qu’il se pourrait qu’il m’aime ?
Qu’en est-il de moi ? L’année dernière j’avais clairement flashé sur lui et une fois qu’on avait stoppé notre relation avec Zach j’aurais donné n’importe quoi pour sortir avec lui.
Mais depuis le début d’année les choses ont changé. Depuis il y a Nolan.
Quand Nolan est arrivé dans la classe, j’ai cru que mon coeur s’emballait. Quand Nolan a accepté que l’on se rapproche j’ai cru rêver. Quand nous nous sommes baladés, j’ai cru m’envoler. Et lorsqu’il m’a embrassé le monde s’est arrêté. Mon monde s’est arrêté, tout mon être gravite maintenant autour de ce soleil qui rayonne dans ma poitrine.
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Je me morfonds de plus en plus, ce matin je n’ai pas eu la force de sortir de mon lit. Je n’ai pas eu la force d’aller en cours. Je n’ai pas eu la force d’affronter Sacha. Je n’ai pas eu la force d’affronter la vérité en face : je l’ai embrassé !
Putain qu’est ce qui m’a pris de faire ça ! Pourquoi, est-il putain de trop beau ?
Lorsque mon beau père, arrive dans ma chambre pour m’engueuler de ne pas être aller en cours, je n’ai pas la force de riposter. Lorsqu’il enlève sa ceinture, je n’ai pas la force de résister. Lorsqu’il me demande de me déshabiller, je n’ai pas la force de refuser. Lorsqu’il me frappe avec le cuir je n’ai pas la force de crier.
Je ne suis qu’une merde… une putain de super nova prête à exploser. Sacha m’a sauvé d’une mort certaine et moi tout ce que je parviens à faire c’est tout gâcher … Pourquoi il a fallu que je l’embrasse putain ! Je ne suis même pas amoureux de lui ! Je ne peux pas être amoureux de quelqu’un alors que moi-même je déteste. Une fois que le vieux à fini son affaire, je me dirige vers la cuisine j’y prends un couteau et retourne dans ma chambre… La fraicheur de la lame, qui contraste avec la chaleur de mon sang sur mes poignets me procure le plus grand bien.
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Quelques minutes plus tard, je reçois un message de Niels qui me demande de le rejoindre en bas de chez moi. Il a un truc à me donner… je crois que notre petite affaire va recommencer… Je n’ai n’en ai aucune envie mais on s’approche de l’anniversaire de Zoé, donc il faut que je me fasse un peu de thunes.
Tandis que j’enfile mon fidèle pulls noir, mon téléphone se met à vibrer et je peux voir le nom de Sacha qui s’affiche sur mon écran. J’hésite quelques instants avant de décliner l’appel, je ne m’en sens pas capable… Je sais qu’il va me poser 20 000 questions dont je n’aurais même pas la réponse …
Je descends les marches une à une sans aucune motivation… Une fois face à Niels je n’ai qu’une envie m’enfuir en courant et ne jamais revenir. Mais un je ne sais quoi m’empêche de bouger, je me retrouve tétanisé et lui il sourit. Il est fier de l’emprise qu’il parvient encore à avoir sur moi. Il me demande où j’en suis dans la vente. Je lui avoue n’avoir encore rien tenté dans mon nouveau lycée. Je m’attends à recevoir un coup, ou tout autre violence physique mais au contraire, il rigole et lance :
- Haha ! Ne t’en fais pas mon p’tit Nono ! C’est fini cette daube on passe à plus gros. J’ai réussi à trouver un autre fournisseur et tu vas revendre ça à un prix d’or mon Nono. On vise la cour des grands !
Lorsqu’il me regarde avec des étoiles pleins les yeux, j’ai peur. Je ne saurais vraiment expliquer pourquoi, mais j’ai peur. Je sens une goutte qui commence doucement à perler sur mon front. Quelle idée Niels a encore derrière la tête.
- Je te présente une beuh parfaitement enrichi et 100 % indétectable. On l’appelle l’antelax ! Avec ça aucun risque et des millions dans la poche, mon Nono je te le garantis.
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