[3] La lionne en moi (5/7)

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[5.]

Lorsque les portes de l’ascenseur s’ouvrent sur le préparatoire de l’immense PUI de l’hôpital, les sillons creusés sur mon visage par mes larmes n’ont pas eu le temps de sécher. J’ai beau tamponner au mieux mes pommettes avec le creux de ma manche, le flot de tristesse qui vient de me submerger semble avoir laissé des traces indélébiles par-dessus mon maquillage.

Je renifle inélégamment en venant pousser le battant de la salle de repos. Il n’est pas tard, pourtant Solène est déjà là, le corps affalé entre deux sièges en tissu gris, ses yeux noisettes parcourant l’écran de son téléphone rapidement, son pouce faisant défiler les pages d’un nouveau roman sans doute découvert par la jeune femme pendant le weekend. Mon entrée interrompt sa lecture consciencieuse. Elle lève vers moi un regard encore embué des images rêveuses tout droit issues de son imagination. Ses yeux s’écarquillent derrière le verre épais de ses larges lunettes rondes.

— Bon sang ! Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? s’exclame-t-elle en se redressant subitement.

Je passe une langue sur mes lèvres. Repenser ne serait-ce qu’aux dernières minutes écoulées me noue l’estomac. Ma gorge se serre subitement et de nouveaux sanglots menacent à nouveau au bord de mes yeux.

— Je… suis… désolée… Vraiment désolée… dis-je en essuyant précipitamment mes paupières pour ne pas laisser échapper de nouvelles salves de larmes.

Mais je ne parviens pas à enrayer le flot tumultueux qui commence déjà à se déverser le long de mes joues et je finis par fondre à nouveau sous le regard mêlé de surprise et de peine de ma camarade d’infortune. Posant sa main sur l’un des sièges près d’elle, Solène vient en tapoter doucement le tissu.

— Viens là… ordonne-t-elle d’une voix douce, assieds-toi et tu vas tout m’expliquer, d’accord ?

Je hoche la tête comme une enfant prise en faute, renifle et viens m’installer confortablement sur le fauteuil.

-

La narration de mes « exploits » du matin nous prend une bonne partie de notre déjeuner, d’autant que je suis finalement bien obligée d’expliquer en détails tout ce qu’il s’est passé entre moi et Ethan depuis le début de ce stage afin de rendre mon histoire compréhensible. Heureusement, Solène est d’une patience admirable et écoute mon récit pourtant ponctué de hoquets et de sanglots larmoyants sans rien dire.

— Ce ne sont que des imbéciles, tu ne devrais pas t’en faire pour ça ! finit-elle par lâcher tout en croquant dans sa pomme. Et puis, ce n’est qu’une année à passer ! Il faut voir le bon côté des choses : on a déjà survécu à ces trois premiers mois, on devrait bien arriver à survivre aux neuf prochains.

Je sens bien que la jeune femme ne me dit pas tout et que quelque chose ne tourne pas rond mais très certainement par égard pour moi et ce que je viens d’endurer, elle choisit de ne pas m’en faire part et je décide en retour de ne pas la questionner non plus à ce sujet aujourd’hui, tout en me promettant intérieurement d’y revenir une autre fois. Les paroles prononcées par Mélanie le matin même bercent mes pensées tandis que Solène choisit de changer de sujet de conversation et de me relater à son tour toutes les intrigues de sa toute dernière découverte fantastique.

Lorsque l’écran de son téléphone portable annonce le retour en service de Solène, je sens mon cœur se serrer au fond de ma poitrine. L’idée de devoir retourner travailler en salle des internes alors que je risque d’y retrouver tôt ou tard Marine me pétrifie. Je décide qu’il vaut mieux pour moi prendre un peu de distance vis-à-vis de tout ça et laisser les choses revenir seules à leur état initial et envisage donc de passer mon après-midi ailleurs que dans le service de cardiologie. Après un rapide calcul, j’opte finalement pour la salle de repos de la PUI. Au moins n’y aurait-il certainement personne, toutes les autres filles étant monopolisées jusqu’à dix-huit heures dans leurs services respectifs.

Mon intuition se révèle juste car je passe près de deux heures seule, affalée sur l’un des sièges en tissu gris, l’ordinateur de service d’un titulaire que je ne connais pas ouvert devant mes yeux perdus dans le vague. Je ne parviens pas à produire le moindre travail, chaque dossier me rappelant à chaque fois l’évènement du matin même. Je resserre mon étreinte autour de mes genoux. Par souci de confort, j’ai ôté mes chaussures et ma blouse et me suis recroquevillée, un café entre les mains. Je reste ainsi, figée pendant une bonne partie de l’après-midi, incapable de rien.

Lorsque la porte finit par s’ouvrir alors que je ne m’y attendais clairement pas, je redresse brusquement la tête. Mon café est froid mais peu importe. Je lance un regard vitreux à l’intention de la nouvelle arrivante. Justine sursaute presque en me découvrant assise autour de l’immense table de bois.

— Eh bien alors ! Qu’est-ce que tu fais là ?

Elle semble véritablement surprise. Je hausse les épaules.

— Je ne me sentais pas très bien, je mens. Trop de bruits, je n’arrivais plus à me concentrer sur mes dossiers.

La jeune femme hoche la tête comme pour me donner raison mais je perçois à la lueur de tristesse qui passe dans son regard qu’elle ne croit pas à mon mensonge et les traces de larmes encore perceptibles sur mon visage doivent y être pour beaucoup je suppose.

— Tu sais, reprend-elle doucement tout en se débarrassant de sa blouse dans son casier, s’il venait… enfin… [Elle semble chercher ses mots, pesant soigneusement le pour et le contre] Si tu venais à avoir le moindre problème… peu importe le type de problèmes d’ailleurs… bref… Ce que je veux te dire, c’est que si tu avais un jour le moindre souci dans ton service, je serai là pour parler si besoin, d’accord ?

Le sourire qu’elle me lance est tendre, maternel, protecteur et je ne peux que lui répondre en retour.

— Merci, soufflé-je. Je m’en souviendrais.

Elle hoche à nouveau la tête.

— Alors tout va bien ?

J’hésite quelques secondes avant de répondre :

— Tout va bien.

— Parfait.

Son sourire s’élargit.

— On se retrouve vendredi ?

— Bonne soirée.

— Merci, toi aussi.

Justine m’adresse un clin d’œil tout en terminant d’enfiler sa veste de cuir noire. Elle attrape son sac à dos, le passe par-dessus ses épaules – ce qui la fait d’ailleurs ressembler à une écolière – et disparait hors de la salle de repos. Je la regarde s’éloigner dans la PUI à travers les baies vitrées, la suivant du regard jusqu’à ce que sa silhouette ne disparaisse de mon champ de vision.

Malgré les mots réconfortants de la jeune femme, je ne parviens pas plus à travailler durant l’heure qui suit, peinant à organiser mon flot de pensées disparate. Mon portable finit par vibrer sur la table. Dix-huit heures. La nuit est tombée au-dehors et le froid envahit peu à peu chacune des salles de l’hôpital, y compris le cocon de ma petite salle de repos. Le reste de l’équipe de la PUI est partie depuis déjà une bonne heure me laissant désormais réellement seule. J’observe l’écran d’un œil distrait.

Tu remontes en service ? Il faut qu’on parle.

Une pointe me transperce le cœur devant le message d’Alexandra. Est-elle au courant ? Après ce qu’il vient de se passer, aurais-je seulement la force de recroiser le regard de Marine et Ethan ? Je n’en suis pas si sûre. J’essuie néanmoins les dernières traces de larmes sur mon visage, renifle en inspirant profondément, réunis mes affaires et compose ma réponse :

J’arrive.

Je monte les marches le plus lentement possible, le cœur serré, préparant dans ma tête les mille et un scénarios possibles et je dois malheureusement admettre que, parmi tous ceux que je fais défiler, aucun ne semble avoir de happy end, alors je me contente d’avancer d’un pas peu résolu jusqu’à la salle des internes. Je passe mon badge devant la porte qui se déverrouille dans un déclic et entre dans la pièce. Mon premier réflexe est de chercher des visages familiers mais, à mon grand soulagement, il n’y a personne. Personne sauf Alexandra, occupée à contrôler les dernières ordonnances du jour. Elle m’adresse un sourire en m’invitant à approcher.

— Je termine ce que je fais et je suis à toi. Tu peux prendre un siège et t’asseoir. J’ai fait le tour du service et je ne t’ai pas vu, tu as été bosser en bas ?

Cette perspective semble l’inquiéter.

— Il y avait trop de monde en salle des internes cet après-midi, je mens, j’avais besoin de calme pour passer des coups de fil aux pharmacies alors je suis descendue après mes visites.

— Ah.

Un court silence s’installe durant lequel elle observe méticuleusement l’une des ordonnances affichées à l’écran, visiblement sceptique sur le dosage prescrit par l’interne en rhumatologie.

— Désolé, Fanny est absente donc je dois aussi m’occuper de son service. C’était un peu le rush aujourd’hui.

Elle émet un petit rire, espérant sans doute que je la suive dans sa joie de vivre constante mais je ne suis malheureusement pas pour elle d’humeur à plaisanter et sa tentative pour détendre l’atmosphère s’avère donc vaine.

— Pas de soucis, je réponds tout en observant machinalement l’écran de mon propre ordinateur portable, cherchant désespérément quelque chose à faire pour m’occuper l’esprit encore embrouillé.

Un étrange silence fait écho à mes dernières paroles, étrange silence durant lequel Alexandra semble brièvement réfléchir à la meilleure façon d’amener la suite de la conversation.

— Au fait, Ethan m’a dit que tu avais eu un problème de fibrillation avec Madame Howling ?

Je me raidis sur mon siège. Bordel de merde… A-t-il vraiment osé ? Que lui a-t-il dit au juste ? C’est à mon tour de songer au meilleur moyen d’esquiver le sujet.

— On ne peut pas vraiment parler de « problème ». Elle a fibrillé oui donc je n’ai pas pu terminer l’entretien. Mais Marine et Ethan sont intervenus juste à temps, elle a subi quelques examens complémentaires qui n’ont rien révélé d’anormal et j’ai réussi de mon côté à avoir sa pharmacie pour qu’ils me transmettent ses ordonnances alors je crois que l’on peut dire que tout va bien, non ?

J’adresse mon plus large et faux sourire réconfortant à Alexandra. Cette dernière hoche silencieusement la tête. Ma déesse intérieure est occupée à me féliciter secrètement d’avoir clos le sujet avec autant d’habilité lorsque la porte s’ouvre sur deux silhouettes bien trop connues à mon goût : Ethan et Timothée. Les deux garçons rient de bon cœur en s’avançant dans la pièce. Je sens mon corps se raidir et une brusque bouffée de chaleur m’envahir toute entière. Ethan. Je détourne brusquement le regard du jeune duo. Je ne veux pas avoir à croiser leurs regards. Je ressens soudain le besoin de sortir de cette pièce. Un besoin impérieux. Presque vital.

— Est-ce que tu as encore besoin de moi ? demandé-je dans un souffle à l’intention d’Alexandra. Je suis vraiment fatiguée ce soir et j’aimerais rentrer plus tôt pour me reposer si ça ne te dérange pas ?

La jeune femme me lance un regard intrigué. Sans doute a-t-elle senti que quelque chose n’allait. Elle ouvre la bouche, s’apprêtant à me poser la question qui lui ronge l’esprit mais je la supplie du regard de s’abstenir et, après une brève seconde d’hésitation, elle se ravise, répondant simplement :

— Bien sûr, pas de soucis.

— Merci.

Ma voix n’est qu’un murmure à peine audible tant je suis soulagée par sa réponse. Je me dépêche de me lever et de réunir mes affaires avant qu’elle ne change à nouveau d’avis et ne me bombarde de questions. Je sens tous les regards peser sur moi tandis que je me dirige vers la porte de sortie, pressée de quitter cette salle où je suis assaillie par une horrible impression d’étouffer. Je suis toute proche de ma libération lorsqu’Ethan m’interpelle :

— Ça va depuis tout à l’heure ? Tu n’as pas l’air bien ?

Si près du but… Je ferme douloureusement les yeux et inspire profondément. Que pourrais-je bien lui répondre ? Bien sûr que non, tout ne va pas bien ! N’importe qui s’en serait aperçu de toute façon… Ce n’était qu’une question de temps. Je secoue la tête. Je ne me sens pas d’humeur à converser, ni même à m’expliquer avec ce type alors je décide de mentir afin de mettre fin rapidement au débat :

— Oui ça va, réponds-je sans toutefois le regarder.

Un long silence s’installe à nouveau dans la pièce et je me surprends à espérer qu’il aura pour une fois fait le bon choix en décidant de ne pas vouloir en savoir plus. Je pose la main sur la poignée de la porte, m’apprêtant à l’ouvrir cette fois-ci pour de bon pour me glisser rapidement dans le creux de l’interstice mais sa voix me rappelle une fois de plus à lui :

— Tu es vraiment sûr parce…

Je sens un brusque accès de colère envahir ma poitrine toute entière. Mais merde à la fin ! Ne peut-il pas uniquement s’occuper de ce qui le regarde pour une fois ?

— Putain Ethan ça va je te dis ! hurlé-je en pivotant pour lui faire face, mes yeux luisant d’un éclat brutal et sauvage le foudroyant net sur sa chaise. Lâche-moi tu veux !

Ma réaction fait sursauter la salle toute entière et moi la première. Timothée ouvre de grands yeux où se mêlent à la fois surprise et affliction. Je vois Alexandra se tourner sur son siège et ouvrir la bouche mais je ne lui laisse pas le temps d’ajouter quoi que ce soit. J’ouvre brusquement la porte, traverse l’encadrement et la referme avec tout autant de force. Hors de question de m’expliquer ! Pas aujourd’hui ! Pas maintenant !

J’ai à peine fait quelques pas dans le couloir sous le regard interloqué des aides-soignants que j’entends la porte s’ouvrir à nouveau dans mon dos. J’accélère inconsciemment le mouvement afin d’échapper à celui qui, je le sais, n’aura aucun mal à me rattraper dans ces couloirs qu’il connait bien mieux que moi. Je suis sur le point de me faufiler entre les battants de l’escalier dérobé lorsque sa poigne se referme tout de même sur mon bras.

— Attends, attends.

Je fais volte-face et plonge mon regard échaudé dans le sien, lui intimant intérieurement de me lâcher. Il s’exécute à contrecœur.

— On peut parler ? S’il te plaît ?

Il chuchote pour que je sois la seule à l’entendre et sa voix dénote une sorte de… tristesse ? Je sens à nouveau des larmes brûlantes me monter aux yeux. J’aimerais lui dire que non, je ne peux et ne veux pas lui parler mais j’en suis incapable et rien ne parvient à sortir de mes lèvres terriblement sèches.

— S’il te plait…

Je me mordille la lèvre. Ne pas craquer… Ne pas craquer… Ne pas… Je hausse les épaules. Ethan incline la tête et sa main se serre à nouveau sur mon bras, m’invitant à le suivre.

— Parfait, viens avec moi.

-

L’air extérieur est glacé mais je suis prête à supporter le froid avec délice après cette épuisante journée. Ethan attrape un paquet de cigarettes dans la poche de sa blouse et un briquet.

— Ça ne te dérange pas si je fume ?

Je secoue la tête. Ça m’est bien égal en fait. Je ne devrais même pas être ici, là, maintenant, avec lui. Après ce qu’il s’est passé ce matin, je ne veux tout simplement pas lui parler. Mais le jeune homme en a visiblement décidé autrement.

— Tu sais, je ne voulais pas te blesser tout à l’heure, fait-il remarquer avec une douceur dans la voix que je ne lui connaissais jusqu’ici pas. En tout cas, ça n’était pas mon intention.

C’est bon à savoir, songé-je, amère, en repensant à toutes les fois où cette phrase ne pouvait pas s’appliquer. Je passe une langue rêche sur mes lèvres, essayant de refouler les larmes qui ne cessent de menacer au coin de mes yeux.

— Je sais, murmuré-je. En réalité, ce n’est pas de ta faute si j’ai réagi ainsi, je suis désolée. Je suis un peu sur les nerfs en ce moment.

— On l’est tous, c’est normal, admet le jeune homme en hochant la tête. C’est la première fois que tu travailles dans un hôpital, tu dois encore t’y habituer.

Je m’attends à ce qu’il ajoute quelque chose mais il semble se raviser et se contente de s’accouder à la barrière en tirant une nouvelle bouffée de cigarette.

— L’externat est dur, reprend-il soudain, les sourcils froncés, pour tout le monde je suppose. Et l’internat l’est encore plus. Tu as encore besoin de te forger un peu mais ça va venir j’en suis sûr. Tu sembles avoir de bonnes prédispositions pour ça.

Il me lance un clin d’œil complice et je ne peux m’empêcher de secouer la tête, à la fois étonnée et soulagée.

— Merci, soufflé-je, venant de toi, je prendrai presque ça pour un compliment.

— C’en est un, rigole Ethan, mais ne me remercie pas trop vite, ça ne vient pas de moi. C’est surtout ce qu’Alexandra semble penser.

Un sourire illumine son visage dans la nuit noire. Pour la première fois, rien ne se brise en moi. Il dit sans doute vrai, il ne serait pas étonnant que ce compliment me vienne d’Alexandra, mais je suis certaine qu’il le pense aussi quelque part et ça me rassure.

Une légère brise vient envahir le petit espace autour de nous, m’arrachant un brusque frisson qui me rappelle que, contrairement à Ethan, je ne suis pas assez couverte pour supporter le froid de la nuit.

— Tu devrais y aller, me lance le jeune homme en jetant un coup d’œil par-dessus son épaule. Demain est un autre jour et tu as besoin de te reposer, n’est-ce pas ?

Rien n’échappe à ce gars, c’est incroyable ! Je secoue la tête.

— On se voit demain ?

Un sourire léger illumine son visage. Nos yeux se croisent dans la semi-obscurité et je ne peux m’empêcher de lui lancer un sourire timide en percevant l’étincelle dans ses prunelles noires.

— Oui. A demain, soufflé-je en me détournant.

Je me retourne pour franchir la double porte vitrée tout en lançant un dernier regard à l’interne à nouveau accoudé face à l’immense obscurité à peine étoilée ce soir-là. Je retiens un soupir désœuvré. Je ne sais plus quoi penser tout à coup. Un jour railleur, l’autre protecteur. Aujourd’hui facétieux et amical, demain sombre et froid ? Pour la première fois, je ne parviens pas à cerner celui avec qui je dois pourtant composer une grande partie de mon quotidien et cela me contrarie. Je suis pourtant normalement douée pour ce genre de choses ! Cela fait partie de l’anticipation, d’une excellente préparation des évènements pour que tout soit comme je l’ai toujours voulu : excessivement parfait. Et pourtant là…

Je suis trop fatiguée pour réfléchir, mes paupières sont lourdes de sommeil et je dois lutter de toutes mes forces pour ne pas sommeiller tout en conduisant sur la nationale encombrée. Comme je ne veux pas être assaillie de questions en rentrant chez moi, je prétexte un mal de crâne affreux pour échapper aux regards de mes parents et file dans la salle de bain prendre une bonne douche chaude puis je me glisse dans mon lit et éteins la lumière. Tout en serrant mes couvertures contre moi, je me prends à espérer à une meilleure journée le lendemain.

***

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