Chapitre 4: Nez à nez avec la vie
Le lendemain, on m'avait appelé. C'était Tante Pauline Decatherine. Elle m'annonçait que ma mère a eu un terrible accident. Alors qu'elle faisait la cuisine tranquillement, elle avait fait tomber le couteau. En tentant de le ramasser, elle cogna son nez contre la poignée du plan de travail. Ce choc lui avait provoqué des saignements de nez incontrôlés qui ne se sont jamais arrêtés. Hémorragie nasale d'après le légiste. C'était le facteur qui l'avait retrouvée. Sous le coup de l'émotion, le facteur de 75 ans avait fait un arrêt cardiaque. Quelques heures plus tard, Erica, la femme de ménage suédoise était arrivé pour faire son travail. En arrivant dans la cuisine, elle glissa sur le sang, et tomba le nez contre le coin de la table en face d'elle. En tentant de se relever, elle glissa une seconde fois contre le sol, et se fracassa la tête contre le sol carrelé. Le soir, inquiète, la nourrice de mon fils Mike, qui avait appelé de multiples fois à la maison sans réponse, vint voir si quelque chose n'allait pas. Elle était rentrée dans la cuisine et avait vu les nombreux cadavres. Elle eut à peine le temps d'appeler les urgences qu'elle glissa, elle aussi, et se fit le coup du lapin contre une chaise. Vous imaginez donc la réaction des urgentistes quand ils sont arrivés sur place.
Ils ont pu reconstituer les faits grâce à la caméra de surveillance Vérisure qui était installée dans la cuisine. Ma mère était obsédée par mon fils et elle avait peur qu'on le kidnappe. Mais la mauvaise nouvelle était que je devais récupérer l'enfant car ma tante vivait chez son nouveau copain Kylian, 25 ans. Il n'en voulait pas. Donc j'eus appris qu'il allait arriver par le prochain vol. J'étais déconcertée et inquiète. Je n'avais pas encore trouvé de travail et mon appartement n'est pas très vivable, donc imaginez avec un enfant en bas âge.
Je dus raccrocher au nez de ma tante, car j'avais un double appel. C'était Diane de la série "The secret town of Downhill'. Elle voulait me parler des événements qui s'étaient déroulés hier:
"Je voulais te remercier pour la mort de Perrie.
-Quoi?!
- Perrie était tyrannique avec nous, elle avait pris le melon. Elle voulait être l'héroïne de la série , mais son contrat l'en empêchait. Donc elle mit en place de fausses preuves pour de fausses rumeurs pour détruire l'image des actrices de la série chez les fans et ainsi rompre le contrat qui nous retenait car le show télévisé ne serait plus lucratif. De plus, elle avait volé tous nos copains. C'était une garce.
- Tu as raison, je me sens moins mal maintenant car j'ai provoqué la mort de plusieurs centaines de personnes ces derniers jours donc je me sens un peu mal.
- Je compatis. Et si on se retrouvait dans un café cet après-midi, me proposa-t-elle.
-Bien sûr. Pourquoi pas?
- On se dit à 16 heures?
- Oui. A 16 heures,alors!"
Elle me donna l'adresse du café et elle raccrocha. Ensuite, je me mis à la recherche d'un travail. Je cherchai avec le journal des annonces dans des maisons d'éditions. Cela faisait plusieurs heures mais finalement j'eus réussi à en trouver une. C'était une maison très connue. J'appelai là-bas pour savoir si le travail était toujours disponible. Et il l'était. Il me proposa un entretien demain à 14 heures. J'ai répondu que j'y serai et je raccrochai.
Il était 15h30 donc je décidai de partir au café pour rejoindre Diane. Le temps que j'arrivai elle était déjà présente à l'intérieur. Elle était assise à une table dans un coin. Le café n'était pas très rempli. Je m'installai, nous nous saluâmes, et une serveuse vint pour passer la commande. Je commandai un café et Diane aussi. Puis nous commençâmes finalement par discuter:
"Je suis vraiment désolé pour le père de ton enfant, me dit Diane.
- Comment étais-tu au courant, répondis-je sans réfléchir.
- J'ai lu l'article de Rita Greeter sur les événements de hier.
- Tout le monde est au courant alors?
- Je pense.
- Cette relation devait être connue que de ses parents et moi. Elle a aussi publié sur l'affaire All ways?
- Oui. Tous les JT en parlent. C'est la folie. Il paraît que un des membres du groupe a tenté de mettre fin à ses jours.
- Quoi, non, est-ce qu'il va bien?
- Je ne sais pas. Mais c'est pas le pire.
- Il y a pire!
- Oui, ils sont tous au courant pour ta course effrénée dans Central Park avec le cercueil de Zayn. Mais ils sont aussi au courant de la façon dont tu as perdu le cercueil. A cause de toi, ne le prends pas mal je sais que c'était un accident, toute la police de New York sont en train de rechercher dans le fleuve le cercueil du défunt. Et pour l'instant c'est pas gagné, ils n'ont trouvé aucune trace!
- Toute est de ma faute. J'ai oublié mon enfant à l'aéroport de Paris, j'ai provoqué une émeute dans un Starbucks ainsi que l'apocalypse à Manhattan, j'ai tué le seul homme que j'aime parce que je ne le croyais pas, j'ai tué Perrie, j'ai détruit la réputation de All ways, j'ai détruit une église, et enfin j'ai perdu le cercueil du père de mon enfant. En plus, ma mère est morte et..."
Je fondais en larme, désespérée. Diane se leva, s'assit à côté de moi et tenta de me consoler. Ma vie était tellement nulle! Nous restâmes discuter. Je me pris d'affection pour Diane. Je pensais que nous pourrions devenir amie. Elle était sympathique, drôle et elle s'inquiétait pour moi. Mais j'étais toujours pas consolée. Après quelques heures de discussion passionnée nous nous quittâmes.
Je sortis du café et comme il me restait un ticket de métro j'avais décider de le prendre car je n'avais pas assez d'argent sur moi pour prendre un taxi. Je descendis les marches et arrivai devant un quai. J'attendais sur le quai bondé. Soudain toutes mes idées noires revinrent. Je n'avais plus le goût de la vie. C'était finie. J'arrêtais, si je meurs je ne causerais plus de mal à personne. Même s'il me reste pratiquement plus personne à qui je tiens à part mon fils, et peut-être Diane. Je pris ma décision. Je m'élançai sur les rails juste avant que le métro arrive car je l'entendais approcher. Sauf que plusieurs personnes tentèrent de me retenir. Je me débattis férocement et fis tomber quelques uns sur les rails. Malheureusement certains réussirent à m'éloigner des rails. Le métro était déjà là. Le conducteur paniqué, fit quelque chose d'insensée. Il tenta de les éviter en freinant. Mais il était trop tard et le métro écrasa les personnes que j'avais fait tombé. Le freinage intense échauffa les roue et créèrent des étincelles qui brûlèrent un panneau électrique dans la bouche de métro. Il prit feu et explosa. Des bouts du métro enflammés atteignirent le quai bondé de personnes qui attendaient pour rentrer chez eux après une dure journée de travail . Certaines personnes se firent brûler, d'autres découpés par des morceaux de portes ou de fenêtres. La poussière créa un nuage noire qui englobait toute la station. Je ne voyais rien, je suffoquais. Je tentais de me relever et je vérifiai que rien n'était arriver à mon corps. Non ,je n'avais rien.
Je sortis de la bouche de métro avec difficulté et arrivai en plein air. Le métro avait provoqué de multiples dégâts en bas. Des gens accouraient pour savoir ce qu'ils venaient de se passer. Je pleurai encore une fois. J'avais encore causée une énième catastrophe. Je n'y croyais pas. Tout à coup, mon téléphone sonna brusquement. C'était un numéro que je ne connaissais pas. Je décrochai:
" Allô?
- Bonjour, êtes-vous bien Sylvie Macquart?
- Oui c'est bien moi, qui est-ce?
- C'est la police criminelle de New York. Nous avons retrouver le cercueil de Zack. Pourriez-vous venir pour identifier le corps. Ses parents ne sont pas capables de venir et nous avons besoin de vérifier au plus vite si c'est bien lui.
- Oui, bien sûr.
- Je vous envoie l'adresse. Si vous pourriez venir de suite...
- Oui, j'arrive immédiatement!"
Je reçus l'adresse par messages et me dirigeai aussitôt à pied vers l'adresse indiquée. Ce n'était pas très loin donc je pus y aller à pied. Je devais faire attention aux ambulances et aux camions de pompiers qui arrivaient à vive allure lorsque je traversais les passages piétons, mais j'arrivais assez vite à destination. C'était la morgue. J'entrai dans le couloir où déjà une odeur de mort et de putréfaction enveloppait l'air. Le couloir était blanc immaculée et une lumière blanche aveuglante illuminait celui-ci. Je marchai d'un pas déterminé vers les portes battantes et les ouvrais. Trois policiers m'attendaient et m'emmenèrent dans une petite pièce ou reposait une housse noire fermée où la forme d'un corps se dessinait. Le médecin légiste, en blouse blanche, ouvra avec des gants le sac mortuaire. Je poussais un cri de surprise. Rita Greeter était cachée à l'intérieur, bien vivante. Elle était habillée de vêtements tape-à-l'œil et de chaussures vertes fluo. Elle descendit de la table sous les regards interloqués des policiers et du médecin légiste. Finalement après quelques minutes d'un silence gênant elle commença à nous expliquer:
" Vous n'aurez jamais le corps. Il est à moi. A MOI!"
Et elle s'enfuit en courant à travers le couloir.
Annotations
Versions